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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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l’<strong>orientation</strong> professionnelle, tant les problèmes théoriques que les problèmes pratiques, àpartir de l’analyse des "récits de vie" » (Huteau, 1999, p.96).On ne reprendra pas en détails l’article de Revuz dont on a déjà indiqué certains pointsessentiels ; des renvois à cette référence qui marque, selon nous, un tournant dans lespratiques d’<strong>orientation</strong> avec les demandeurs d’emploi, seront effectués en divers endroits denotre texte. On peut néanmoins noter que Revuz (1991, pp.61-63) distingue dans son analysedes pratiques deux formes « déviantes » : celles qui évitent la relation et celles qui prennent larelation comme fin. La relation peut, selon elle, se trouver déniée de trois manières : par unerecherche de solution immédiate proposée au consultant, par une attitude de retrait qui éviteau conseiller de s’impliquer, par le recours renforcé aux tests dans une position d’expert. Leprofessionnel utilise la relation comme fin en soi lorsqu’il entre dans une relation fusionnelle,voire maternante ou encore en acceptant une position de thérapeute. Les dangers soulignés icimontrent toute leur pertinence si l’on accepte que le travail de conseil s’élabore avant toutdans une relation, elle-même fondamentalement dissymétrique : « le consultant prête auconseiller un savoir quasi magique. Celui que l’on vient consulter est sensé savoir mieux quele sujet qui il est, ce qu’il désire, de quoi il est capable » (ibid., p.67).Le conseiller se trouve ainsi généralement (pas toujours) en position de force <strong>pour</strong>proposer des procédures qu’il définit lui-même. C’est <strong>pour</strong>quoi Revuz nous met en gardecontre « une logique de "réparation" des personnes » (1994, p.29) qui occulte l’aspect sociétal<strong>pour</strong> se concentrer sur la « redynamisation » individuelle. S’insère dans cette optiqueorthopédique, « une logique de type éducatif, psychopédagogique ou thérapeutique » qui sedissocie d’une logique de type psychanalytique (ibid., p.28). Revuz s’exprime à partir desobservations qu’elle a pu effectuer des pratiques d’<strong>orientation</strong>. Or, nous avons vu avec Huteauque l’<strong>orientation</strong> éducative peut opter <strong>pour</strong> une autonomie plutôt « radicale » que « restreinte »et interroger les déterminismes sociaux, ou, du moins, refuser le « discours de laconsolation » ; Huteau a souligné par ailleurs que l’autonomie ne pouvait être qu’une« conquête progressive », ce qui intègre bien l’idée d’une dynamique de processus.Il n’est ainsi pas aisé d’opposer, de façon tranchée, les diverses approches. Il est fortprobable que dans les différentes pratiques, la nuance proposée par Huteau soit inconnue, etles déviances qui résultent d’une méconnaissance sociologique doivent être dénoncées.L’exercice quotidien du travail d’<strong>orientation</strong> montre en outre qu’une pluralité de référencesdoit être mobilisée 1 . L’aspect éducatif ne saurait se trouver rejeté catégoriquement, ne serait-1Il faut aux professionnels « repenser le cadre de leurs interventions […] ce qui, sous cette condition, n’interditpas l’usage d’outils appartenant à des champs théoriques différents » (Magnier, Werthe, 1999, p.129).Numér

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