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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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- Peut-être que ma timidité vient du fait que j'ai oublié un jour mon sac d'école etque je n'osais pas aller à l'école. Ma mère a téléphoné, et on lui a dit que je pouvaisvenir quand même. Mais quand je suis arrivé devant la porte, je suis resté là ; jen'osais pas franchir la porte, alors j'ai attendu là, cinq minutes, dix minutes, unquart d'heure, je ne sais combien de temps. Et finalement, c'est une élève qui estsortie (demi sourire) … (silence). En tout cas, il faut que j'avance.- Oui, il faut qu'on avance sur votre projet. … (8 e entretien)Philippe entame sa démarche thérapeutique avec moi, mais je n’accepte pas cetteplace. Sa demande est forte et il recherche les causes de son malaise dans son passé 1 . J’évited’intervenir après l’évocation du souvenir (le dernier cité) et ne propose pas d’interprétation ;il reprend alors le thème du projet sur lequel j’enchaîne. Nous avons vu avec « la fonctionpsychologique du travail » que la perspective d’accès à un métier permettait à Philippe d’allermieux. Il ressent cependant un trouble plus profond (lié à une souffrance que Legrand, on s’ensouvient, qualifie de différente (dans Niewiadomski, de Villers, 2002, p.109)) et il vaultérieurement provoquer un premier rendez-vous chez un thérapeute. Outrepasse-t-on ainsiles attributions du conseiller en <strong>orientation</strong> ? Je ne le pense pas. Confronté à de multiplesformes de souffrances, il peut « orienter » également vers d’autres formes d’accompagnementlorsque la demande est présente.• L’appui du transfert.Le transfert de Philippe à l’égard des personnes susceptibles de l’aider est repérable àde multiples moments. On le retrouve notamment avec la conseillère d’<strong>orientation</strong> du CIO quil’aborde et dont il pense qu’elle a « peut-être une sensibilité <strong>pour</strong> ça » (7 e entretien). Revuz asouligné ce penchant du consultant qui « prête au conseiller un savoir quasi magique. Celuique l’on vient consulter est sensé savoir mieux que le sujet qui il est, ce qu’il désire, de quoi ilest capable » (1991, p.67). L’importance que Philippe confère à cette rencontre etl’idéalisation qu’il en élabore sont à la mesure de sa déception lorsqu’il constatera, la semainesuivante, qu’ « elle était pressée, et elle a eu un long coup de téléphone (l'air dépité) » (8 eentretien). Peut-être croyait-il avoir trouvé cette mère attentive qui, enfin, s’occuperait de lui :« Et puis, c'est elle [sa mère] qui m'a dit :"Ah, tu veux faire ce BTS, ben oui, fais ça !". Je nelui en veux pas, mais elle aurait pu s'intéresser plus » (3 e entretien), « Si elle avait été1J’ai lu voilà quelques années un article (dont je ne saurais retrouver les références) d’un psychanalyste quiproposait la notion de pré-transfert <strong>pour</strong> désigner, chez certains patients, une sorte de transfert anticipé qui sepréparait alors qu’ils repoussaient l’échéance de la rencontre avec un analyste. Lorsque celle-ci avait lieu, letransfert était immédiat et un travail d’analyse avait déjà commencé.Numér

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