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13.07.2015 Views

de cette démarche. Ce que j’approuve, et comme il reparle de ses problèmes, je l’interroge :d’abord sur son beau-père, puis sur son père.Le beau-père était ouvrier et, après avoir occupé divers emplois, a travaillé dans uneentreprise en intérim, puis en tant que salarié. Il est mort suite à une opération sur une artèrequi aurait donné lieu à des complications du fait d’une mauvaise rééducation causée par lafracture d’une jambe.Son père était conducteur de train à la SNCF ; il a, par la suite, travaillé aux ateliers etse trouve maintenant en pré-retraite, « très malade ». Il a peu de contacts avec lui, à cause,selon lui, de ses difficultés relationnelles ; il ne sait pas trop « comment faire », tout commeavec ses deux sœurs qu’il n’appelle jamais de sa propre initiative. Son père habite à l’autrebout de la France, il ne le voit donc pas. Philippe avait trois ans lorsque ses parents se sontséparés, et ne sait de son père que ce que sa mère et son beau-père lui en ont dit : il buvait etétait suivi par beaucoup de psy. Sa mère « disait seulement qu’il buvait et était violent. Pourça, (il) lui en veut ».Il me demande quel est mon parcours. J’évoque brièvement mes études en scienceshumaines et mon parcours en entreprise. Il apprécie cette dernière expérience qui me permet,selon lui, de savoir de quoi je parle.Je lui dis de réfléchir, d’ici à la fois suivante, à ce que nous nous sommes dit. Ilaffirme qu’ « en tout cas ça (lui) a fait du bien ». Nous n’avons pas abordé les fiches métiers.3 e entretien.Philippe pose les fiches métiers devant lui ; il s’agit de métiers du social (éducateur,etc.). Mais tout cela est trop « flou » et il revient sur le « côté technique », en n’omettant pasde me signaler qu’il est « reparti mieux » après notre rencontre de la semaine précédente.J’interviens beaucoup pour souligner finalement qu’il est jeune et peut aisément sereconvertir. Il acquiesce en se disant qu’il faut qu’il « fasse quelque chose, (qu’il) sorte ». Jepoursuis en donnant de multiples exemples de reconversion. Puis devant ses longueshésitations et ses phrases qu'il ne termine pas, je lui propose d'aller se renseigner à l'AFPA etaux Compagnons du Devoir. Il semble surpris que je le bouscule, mais accepte.Je lui demande ce qu’en dit sa mère. Ils se parlent très peu, elle n’est pas « objective ».En fait, ils parlent « de choses et d’autres », mais ils ne peuvent aborder sereinement sasituation à lui. Il admet qu’elle a rencontré ses propres difficultés, qu’elle « a eu sa propre viedans sa famille qui n'était pas facile ». Elle ne s’est pourtant pas beaucoup investie lorsqu’il achoisi son BTS : « elle aurait pu s'intéresser plus ».Numér

Je lui suggère que c’est peut-être sa façon à elle d’exprimer son inquiétude pour lui. Ilenchaîne sur l’arrivée, dans le logement, du beau-père qui est venu « à la maison comme ça,du jour au lendemain … ». Cette évocation le rend triste.Il parle de ses sœurs avec lesquelles il parvient mieux à discuter. Il reprend le thème dela reconversion pour décrire celle de l’une des sœurs, secrétaire médicale, qui vient de réussir« à entrer dans une formation de visiteur médical ». Elle était mal payée par les anesthésistesqui l’employaient et qui « plus ils en ont, moins ils en donnent ».Lui va parfois jouer de la guitare en ville « avec un Polonais qui est là et qui fait lamanche ». Il lui donne l’argent qu’il récolte, mais les gens « sont radins, on dirait que plus ilsen ont, moins ils en donnent ». Pourtant, il a vu un chauffeur de taxi offrir un pull au Polonais,ce qui montre qu’ « il y a quand même des gens sympa. ».Avant de partir, Philippe rappelle que « ça fait du bien de faire le point comme ça 2heures par semaine ».4 e entretien.Ses pérégrinations à l’AFPA et chez les Compagnons du devoir n’ont pas donné grandchose. Il s’est montré hésitant et indécis, ce qui, dans ces organismes où l’on reçoitpréférentiellement des personnes décidées, l’a ramené rapidement vers la sortie. Mais Philipperaconte ces rencontres en riant (et non avec une mine dépitée par des échecs). C’est qu’enquittant l’AFPA, il a eu « un flash ». Il a aperçu au passage le métier d’ « Ouvrier d’EspacesVerts », et cela pourrait lui plaire.Je lui signale que, si son père était ouvrier, il a, lui, acquis un niveau BTS et donc uneculture de technicien.Pendant que nous recherchons sur internet les diverses formations disponibles, jel’amène à concevoir plus précisément les métiers dans les espaces verts, lui en décrivantl’aspect de travail physique dans des conditions très variables suivant les saisons. Il se montresurpris et admet que ce n’est pas ce qu’il en pensait.Il évoque alors son beau-frère qui a déposé son CV pour tenter de l’intégrer dans unservice de la ville en tant qu’animateur multimédia. Je relève que le CV n’était absolumentpas adapté pour ce type de poste, et lui propose de retourner à l’AFPA, non pas à l’accueil,mais au CIO de l’AFPA.Numér

Je lui suggère que c’est peut-être sa façon à elle d’exprimer son inquiétude <strong>pour</strong> lui. Ilenchaîne sur l’arrivée, dans le logement, du beau-père qui est venu « à la maison comme ça,du jour au lendemain … ». Cette évocation le rend triste.Il parle de ses sœurs avec lesquelles il parvient mieux à discuter. Il reprend le thème dela reconversion <strong>pour</strong> décrire celle de l’une des sœurs, secrétaire médicale, qui vient de réussir« à entrer dans une formation de visiteur médical ». Elle était mal payée par les anesthésistesqui l’employaient et qui « plus ils en ont, moins ils en donnent ».Lui va parfois jouer de la guitare en ville « avec un Polonais qui est là et qui fait lamanche ». Il lui donne l’argent qu’il récolte, mais les gens « sont radins, on dirait que plus ilsen ont, moins ils en donnent ». Pourtant, il a vu un chauffeur de taxi offrir un pull au Polonais,ce qui montre qu’ « il y a quand même des gens sympa. ».Avant de partir, Philippe rappelle que « ça fait du bien de faire le point comme ça 2heures par semaine ».4 e entretien.Ses pérégrinations à l’AFPA et chez les Compagnons du devoir n’ont pas donné grandchose. Il s’est montré hésitant et indécis, ce qui, dans ces organismes où l’on reçoitpréférentiellement des personnes décidées, l’a ramené rapidement vers la sortie. Mais Philipperaconte ces rencontres en riant (et non avec une mine dépitée par des échecs). C’est qu’enquittant l’AFPA, il a eu « un flash ». Il a aperçu au passage le métier d’ « Ouvrier d’EspacesVerts », et cela <strong>pour</strong>rait lui plaire.Je lui signale que, si son père était ouvrier, il a, lui, acquis un niveau BTS et donc uneculture de technicien.Pendant que nous recherchons sur internet les diverses formations disponibles, jel’amène à concevoir plus précisément les métiers dans les espaces verts, lui en décrivantl’aspect de travail physique dans des conditions très variables suivant les saisons. Il se montresurpris et admet que ce n’est pas ce qu’il en pensait.Il évoque alors son beau-frère qui a déposé son CV <strong>pour</strong> tenter de l’intégrer dans unservice de la ville en tant qu’animateur multimédia. Je relève que le CV n’était absolumentpas adapté <strong>pour</strong> ce type de poste, et lui propose de retourner à l’AFPA, non pas à l’accueil,mais au CIO de l’AFPA.Numér

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