13.07.2015 Views

SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1.4.2. Trois pratiques : économique, pédagogique, développementale etclinique.Le ton change quelque peu dix ans après, mais la question de la « réussite » perdure :« des réponses adaptées, en termes de prestations, d’actions, supposeraient de prendre encompte non pas la demande initiale, mais les besoins ou facteurs décisifs, dans la réussite dela transaction personne-environnement » (Boursier, 1998, p.36, souligné par l’auteure).Constatant que les « profils professionnels » des conseillers (qui sont maintenantmajoritairement des sous-traitants) se montrent toujours très variés, Boursier (ibid., p.37)pressent trois « modèles [qui] semblent traverser les croyances, les références desprofessionnels » ; le premier donne la priorité à l’insertion (aspect économique) ; le secondinsiste sur la résolution de problèmes (pédagogie) ; le troisième vise le développementpersonnel (perspective « développementale et clinique »). Et « si l’on interroge les praticienssur les actes qu’ils posent, on obtient souvent un discours consensuel, tendant à gommer lesdifférences d’appartenance à l’un ou l’autre de ces modèles. Ils soutiennent, la plupart dutemps, qu’ils travaillent sur ces trois niveaux, tenant compte en même temps des dimensionséconomiques, pédagogiques et développementales de l’<strong>orientation</strong> » (ibid.). Notre expérience<strong>pour</strong>tant (et certains de nos exemples l’illustreront) confirme cette réponse (qui n’a rien deconsensuelle) : on peut être amené avec une personne à travailler ces trois dimensions defaçon plus ou moins alternative.Dans le premier modèle (économique), Boursier intègre les techniques les plusdynamiques qui permettent de s’adapter rapidement aux contraintes demandées par lesrecruteurs (out placement, méthode Porot, etc.). Dans le second, elle insiste sur le travailmétacognitif et l’étude des possibilités de transfert des compétences (vers un nouveaudomaine). Elle développe davantage le troisième point (développemental et clinique) <strong>pour</strong>souligner que « la perspective clinique prend en compte l’écoute d’une souffrance dans et horstravail, l’élucidation du rapport subjectif au travail comme vecteur de l’insertionprofessionnelle » (p.40 ; on peut noter dans ce passage une inspiration de l’article de Revuzsur lequel nous revenons plus loin). Elle convoque C.Dejour 1 <strong>pour</strong> affirmer que l’ « on soigneainsi certaines blessures par le travail » (ibid.). Cette approche reste, semble-t-il dans l’esprit1Dejour opère, dans la psychodynamique du travail, un renversement de la perspective classique enpsychopathologie du travail. Son objet n’est plus la recherche étiologique des affections provoquées par letravail. La psychodynamique considère les stratégies de défense, individuelles et collectives, qui permettent àl’homme au travail de résister à la pathologie. Elle tient compte du vécu subjectif tel qu’il est exprimé par ceuxqui travaillent, et se veut une pratique, « c’est-à-dire une modalité d’intervention sur l’organisation du travailsoumise à des règles méthodologiques et déontologiques strictes » (Dejours, 1993, p.212). On verra plus loin,qu’en ce sens, elle rejoint la démarche clinique.Numér

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!