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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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maintenant et supporter son refus pendant 3 mois ? Ou lui dire dans 3 mois et lesupporter 1 mois ? (entretiens ultérieurs)Ce couple d’amis confirme le choix de Jeanne ce qui renforce sa décision et la rassureen lui permettant de rester centrée sur l’essentiel qui se présente de façon plus optimiste. Onrepère d’ailleurs qu’elle « quitte » B., psychologiquement, dès le 5 e entretien, lorsqu’enévoquant le dispositif d’autoformation, elle se reprend en parlant non pas de « nous », mais de« eux » :- Parce le système d'autoformation chez B…, ça n'allait pas du tout, et je n'étais pasla seule à le dire. Nous avons … enfin, ils ont des salles, mais bon … (5 e entretien)On observe dans le passage précédent que Jeanne retient et reprend ma formule des« compétences relationnelles » ; au moins « maintenant les choses sont claires ». Peut-on de làen conclure comme elle le fera que je lui ai dit « quoi faire » ? Cela paraît douteux, mais <strong>pour</strong>elle, c’est ce qu’elle retire de la relation, et cela est bien suffisant dans le cadre de notretravail. Elle me remerciera encore plusieurs fois <strong>pour</strong> mon écoute, « c’est important ! ».Les dernières rencontres avec Jeanne nous enseignent ainsi qu’il faut également avoirles moyens (psychologiques et sociaux) de pouvoir résister à la charge d’angoisse dans lecours d’une démarche d’<strong>orientation</strong>. L’incertitude peut être vécue comme une menaceinsupportable et donner lieu à des prises de décision subites ou des abandons del’accompagnement. C’est le cas notamment de deux personnes dont j’ai retenu quelques notesreprises en annexe 2 dans les fiches 3 et 5.La dame de 52 ans (fiche 3) a travaillé 25 ans dans une entreprise de construction depiscines en tant qu’assistante. Elle s’est investie assidûment dans son métier, ainsi que dansles soins apportés à sa mère et son frère, malades de cancers. Après la faillite de l’entreprise etles décès de ses proches, « les nerfs ont lâché », elle a fait une forte dépression. Au RMI, elletente maintenant de retrouver un emploi, soutenue par son assistante sociale et l’ANPE. Nousexplorons de multiples pistes : secrétariat, mais aussi Assistante de Service Hospitalier, Aidesoignante,etc. Je lui explique que l’incertitude fait partie de la démarche et que tout cela vas’éclaircir au fur et à mesure. Je reste sans nouvelles d’elle durant trois semaines, et lapréviens finalement que j’annule la prestation. Elle me re-contacte alors : « J’ai fait denouveau une dépression ! C’est à Pâques que ça a commencé. Je ne voudrais pasrecommencer comme avant et reprendre tous ces médicaments ». Nous travaillons le CV et leslettres de candidature, et elle dira à la fin : « Aujourd’hui, c’est plus concret, on a fait deschoses et j’ai des démarches à faire ». La dimension concrète de nos activités lui convientmieux que l’incertitude de l’exploration des métiers qui la renvoie à ses problèmesNumér

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