SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...
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fantastique » (2 e entretien) ; la « dame très bien » qui fait du développement personnel (3 eentretien) ; la dame du CIDF « très sympathique qui (l)'a bien écoutée et (l)'a bien comprise(et) se propose de (la) cadrer sur (son) projet » (4 e entretien). Toutes ces femmes quisimultanément la soutiennent sont idéalisées pour le travail qu’elles effectuent auprès desautres.Cet idéal cependant ne résistera pas à l’épreuve de la réalité. Les anciens amis del’époque vivent dans la galère, ce que Jeanne ne peut se permettre, car elle se sait déjà « assezangoissée, alors (sans) argent, ça n'ira pas mieux » (3 e entretien), et puis elle n’est pas « seule :il y a (sa) fille aussi » (3 e entretien). Ces anciens amis deviendront même ultérieurementsuspects, profitant du système : « Je trouve que les gens sont trop assistés en France […] J’aiconnu des gens, tous un peu marginaux et qui savaient bien exploiter le système » (entretiensultérieurs). Jeanne, suite à sa première tentative de participer aux Restos du Cœur,n’effectuera pas non plus de stage dans une association pour s’engager dans cette voie, malgréma recommandation du 4 e entretien.Elle reste sensible aux malheurs de ce monde, mais montre également une tendance àles confondre avec son propre malaise : « Quand je vois tous ces jeunes ici, je me rends biencompte qu’ils ne veulent pas tous travailler, je ne suis pas dupe. Mais il y a tant de misère, degens qui veulent travailler, qui vivent avec peu. Ça remet les pendules à l’heure. … En mêmetemps, c’est leur vie, ce n’est pas la mienne » (entretiens ultérieurs). Elle a déjà fort à faireavec sa propre vie, et nous savons que la compassion se révèle mauvaise conseillère lorsqu’ils’agit de soutenir quelqu’un en difficulté. L’ambiguïté de sa position quant à sa volonté de selancer dans le monde associatif se repère rapidement dans l’acte manqué de la perte del’adresse de l’UDAF que je lui confie à la fin du second entretien. Elle avouera lors de larencontre suivante l’avoir égarée ; je la lui remets, mais il n’en sera plus question.Ces professions idéales demeurent cependant une référence après la prise de décisionde partir pour le Sud, comme le montre l’exploration des possibilités à laquelle Jeanneprocède ultérieurement : « peut-être que là-bas, je pourrai ouvrir un restaurant !? Ou alors, jepeux aussi faire du secrétariat, en intérim ça doit bien se trouver » (5 e entretien) ; « faire clownpour les enfants malades » (6 e entretien). La réalité est pourtant différente et Jeanne sait entenir compte : « de toute façon, je vais faire de l'immobilier dans un premier temps, ensuite onverra » (5 e entretien).Pour faire un pas décisif dans sa vie, Jeanne explore son passé dans lequel elleretrouve des idéaux qui finalement ne correspondent pas à ses attentes. Dans ce moment oùelle peut « disposer de sa vie », c’est vers une partie de celle-ci qu’elle se retourne pourNumér
s’apercevoir que ce n’est pas ce qu’elle recherche. La proposition de son amie de l’assisterdans l’immobilier correspond davantage à ce qu’elle conçoit maintenant de sa vie, marquéepar le confort qui conserve un attrait important : le parc, les pins, manger dehors, etc. Reliéeau plaisir de retourner « chez moi, dans le Sud » (4 e entretien), cette opportunité permet àJeanne de revenir chez elle sans reprendre nécessairement sa vie antérieure qui relève d’unpassé révolu et n’a pas de sens pour l’avenir. Mais pour cela, il a d’abord fallu quitter B.• Une démarche préméditée.Quoi qu’ait pu représenter B. (attachement au mari, à ce qu’il représente, sa fortune,un salaire intéressant, une assurance de revenu, une position et une reconnaissance sociales,…), c’est en s’arrachant de l’entreprise que Jeanne parvient à éclaircir ce qu’elle souhaite fairede sa vie alors que se profilent à l’horizon l’issue du divorce et la restitution de l’appartement.La prestation précédente avec Mme. X aura permis de faire un premier pas, ainsi queJeanne le reconnaît en dépit des reproches qu’elle peut formuler à son encontre. Elle a recontactécette amie perdue de vue,- Je l'ai rappelée à l'occasion du stage que je devais faire pour le CAP PetiteEnfance, et c'est ainsi qu'on s'est revues ; ça m'aura au moins servi à ça.- … (Je souris et fais un geste)- Oui, oui, j'y ai repensé, et il n'y a finalement pas que des choses négatives danscette expérience ; j'ai coupé avec B., et j'ai revu cette amie. (2 e entretien)Jeanne a pu trouver un prétexte pour quitter B. à travers ce projet de formation enPetite Enfance qu’elle abandonnera rapidement et auquel, très vite, elle ne « pense plus », sansregret ni émotion :- Le travail avec les enfants, je ne sais pas trop ; je n'y pense plus tellement. C'estvrai qu'avec Madame X, nous avions choisi ce CAP Petite Enfance. Mais là, jecrois que je vais laisser tomber ; ça m'a échaudée.(3 eentretien)On ne peut avoir foi dans l’ensemble des propos que tient Jeanne concernant Mme. X,puisqu’elle lui reproche de l’avoir amenée dans une situation dans laquelle elle s’est en faitengagée elle-même. Si la conseillère semble travailler beaucoup « devant son ordinateur et(chercher) les informations » (1 er entretien), Jeanne force le trait lorsqu’elle indique que toutesles deux « discutaient comme si elle était sur son balcon » (5 e entretien) ; c’est une critiquequ’elle pourrait formuler aussi à mon encontre.Numér
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s’apercevoir que ce n’est pas ce qu’elle recherche. La proposition de son amie de l’assisterdans l’immobilier correspond davantage à ce qu’elle conçoit maintenant de sa vie, marquéepar le confort qui conserve un attrait important : le parc, les pins, manger dehors, etc. Reliéeau plaisir de retourner « chez moi, dans le Sud » (4 e entretien), cette opportunité permet àJeanne de revenir chez elle sans reprendre nécessairement sa vie antérieure qui relève d’unpassé révolu et n’a pas de sens <strong>pour</strong> l’avenir. Mais <strong>pour</strong> cela, il a d’abord fallu quitter B.• Une démarche préméditée.Quoi qu’ait pu représenter B. (attachement au mari, à ce qu’il représente, sa fortune,un salaire intéressant, une assurance de revenu, une position et une reconnaissance sociales,…), c’est en s’arrachant de l’entreprise que Jeanne parvient à éclaircir ce qu’elle souhaite fairede sa vie alors que se profilent à l’horizon l’issue du divorce et la restitution de l’appartement.La prestation précédente avec Mme. X aura permis de faire un premier pas, ainsi queJeanne le reconnaît en dépit des reproches qu’elle peut formuler à son encontre. Elle a recontactécette amie perdue de vue,- Je l'ai rappelée à l'occasion du stage que je devais faire <strong>pour</strong> le CAP PetiteEnfance, et c'est ainsi qu'on s'est revues ; ça m'aura au moins servi à ça.- … (Je souris et fais un geste)- Oui, oui, j'y ai repensé, et il n'y a finalement pas que des choses négatives danscette expérience ; j'ai coupé avec B., et j'ai revu cette amie. (2 e entretien)Jeanne a pu trouver un prétexte <strong>pour</strong> quitter B. à travers ce projet de formation enPetite Enfance qu’elle abandonnera rapidement et auquel, très vite, elle ne « pense plus », sansregret ni émotion :- Le travail avec les enfants, je ne sais pas trop ; je n'y pense plus tellement. C'estvrai qu'avec Madame X, nous avions choisi ce CAP Petite Enfance. Mais là, jecrois que je vais laisser tomber ; ça m'a échaudée.(3 eentretien)On ne peut avoir foi dans l’ensemble des propos que tient Jeanne concernant Mme. X,puisqu’elle lui reproche de l’avoir amenée dans une situation dans laquelle elle s’est en faitengagée elle-même. Si la conseillère semble travailler beaucoup « devant son ordinateur et(chercher) les informations » (1 er entretien), Jeanne force le trait lorsqu’elle indique que toutesles deux « discutaient comme si elle était sur son balcon » (5 e entretien) ; c’est une critiquequ’elle <strong>pour</strong>rait formuler aussi à mon encontre.Numér