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13.07.2015 Views

explorer avec elle les offres disponibles sur le site de l’ANPE ; juste avant ma propositiond’aller sur internet, Jeanne énonce ses doutes quant à faire vivre sa fille « à 1000 km. » de sonpère. Je recentre, pour ma part, sur le projet professionnel, ce qui m’apportera la satisfactiond’avoir fait mon métier et répondu (partiellement) à la commande.- … On est tous névrosés, j'ai appris ça, alors moi je suis comme ça. Ce n'est pas bonpour ma fille ; elle a déjà son propre paquet de linge sale à trimbaler, c'est déjàbeaucoup : adoption, parents divorcés, etc. Quelqu'un m'a dit que ce n'était pasbien que son père soit à 1000 Km, que ce n'était pas bon pour elle … Mais enmême temps, il y a bien d'autres gens qui vivent comme ça !- Oui, bien sûr ! …Hier, en recherchant des offres sur le site de l'ANPE, j'ai étésurpris de voir autant d'annonces pour des esthéticiennes.(3 eentretien)Vers la fin de l’entretien, Jeanne dit qu’elle veut partir :- Et je veux quand même quitter la région. En 15 ans, j'ai fait le tour. Mais je veuxpartir formée, et aller au soleil, mais en étant prête. […] Et c'est pour cela qu'undiplôme reconnu au niveau national peut me servir. …[Elle range ses affaires et se prépare à partir. Je lui parle des gens aisés, de leurmilieu qu'elle a peut-être l'habitude de fréquenter, de son potentiel relationnel. Ladiscussion se poursuit et elle garde son sac sur ses genoux.](3 eentretien)J’en viens alors à mon idée du lobbying sur laquelle nous échangeons. Consciencieuxet de bonne volonté, je n’ai pu me résoudre à la laisser partir sans lui fournir une indicationjudicieuse (de mon point de vue). Il s’agit bien d’un contre-transfert qui opère davantage pourme rassurer face au sentiment d’inutilité de mon action, alors que Jeanne conserve son sac surses genoux pour me signifier qu’elle a dit ce qu’elle avait à dire. C’est en quoi Devereux nousavait mis en garde face aux tentatives de retranchement derrière la méthode comme défensecontre notre propre angoisse : tant dans le cas du lobbying que dans mon intervention pourconsulter les offres d’esthéticienne, il faut que j’agisse pour me montrer que j’ai tenté quelquechose. Je passe ainsi à côté de l’essentiel ; mais peut-être celui-ci n’était-il pas suffisammentprêt pour être clairement perçu par les deux partenaires.Le conseil, en tant qu’expertise des voies d’accès à une orientation, se trouve avecJeanne inopérant. Elle souhaite être cadrée, mais n’entend pas les conseils, elle interrompt soninterlocuteur qui doit s’imposer pour s’exprimer, etc. La bonne volonté du conseiller sertNumér

davantage à le rassurer lui-même face à quelqu’un qui multiplie les pistes tout en égrenant desindices de ce qu’elle recherche réellement.13.3.2. Partir.Nous savons que l’orientation de Jeanne va résulter dans son choix de quitter larégion ; celui-ci se formule dans le 4 e entretien. Il se perçoit toutefois au cours des entretiensprécédents, noyé dans les autres propos.• Le diplôme au niveau national.Lors de notre seconde rencontre, après avoir évoqué son entrevue avec la secrétairechez B. pour le futur mi-temps et le fait qu’elle veuille « quitter ce milieu friqué où tout estartificiel », Jeanne me demande comment transformer son certificat de l’AFPA en diplôme,« pour avoir réellement un diplôme ». Je la renvoie vers la VAE.- Je voulais vous demander aussi par rapport à mon diplôme de l'AFPA qui n'en estpas un. J'aimerais tout de même le faire valider comme un diplôme ; comment çase passe ? Parce que si ce n'est pas trop compliqué, je suis prête à le faire pouravoir réellement un diplôme.[J'explique la VAE en bref, …](2 e entretien)Dans l’entretien suivant, elle fait part de sa « chance » d’avoir pu remplirimmédiatement son dossier de VAE, parce qu’elle « aimerait bien avoir un diplôme quicompte sur le plan national. Ça pourrait (lui) servir ». Elle se répète plus loin (dans le passagequi vient d’être cité, dans la fin de la partie précédente, où elle range ses affaires), après avoirévoqué le fait de quitter la région : « c'est pour cela qu'un diplôme reconnu au niveau nationalpeut (lui) servir ».Il est remarquable que cette question du diplôme, omniprésente dans le premierentretien, ne réapparaîtra plus une fois que la décision de partir aura été prise. Ce papier àpartir duquel « tout part » « dans ce pays » devient ensuite anecdotique, comme s’il avait servià cristalliser cet empêchement de partir (1 er entretien), puis de véhicule pour amenerprogressivement à la conscience cette possibilité « sur le plan national » (3 e entretien).Numér

davantage à le rassurer lui-même face à quelqu’un qui multiplie les pistes tout en égrenant desindices de ce qu’elle recherche réellement.13.3.2. Partir.Nous savons que l’<strong>orientation</strong> de Jeanne va résulter dans son choix de quitter larégion ; celui-ci se formule dans le 4 e entretien. Il se perçoit toutefois au cours des entretiensprécédents, noyé dans les autres propos.• Le diplôme au niveau national.Lors de notre seconde rencontre, après avoir évoqué son entrevue avec la secrétairechez B. <strong>pour</strong> le futur mi-temps et le fait qu’elle veuille « quitter ce milieu friqué où tout estartificiel », Jeanne me demande comment transformer son certificat de l’AFPA en diplôme,« <strong>pour</strong> avoir réellement un diplôme ». Je la renvoie vers la VAE.- Je voulais vous demander aussi par rapport à mon diplôme de l'AFPA qui n'en estpas un. J'aimerais tout de même le faire valider comme un diplôme ; comment çase passe ? Parce que si ce n'est pas trop compliqué, je suis prête à le faire <strong>pour</strong>avoir réellement un diplôme.[J'explique la VAE en bref, …](2 e entretien)Dans l’entretien suivant, elle fait part de sa « chance » d’avoir pu remplirimmédiatement son dossier de VAE, parce qu’elle « aimerait bien avoir un diplôme quicompte sur le plan national. Ça <strong>pour</strong>rait (lui) servir ». Elle se répète plus loin (dans le passagequi vient d’être cité, dans la fin de la partie précédente, où elle range ses affaires), après avoirévoqué le fait de quitter la région : « c'est <strong>pour</strong> cela qu'un diplôme reconnu au niveau nationalpeut (lui) servir ».Il est remarquable que cette question du diplôme, omniprésente dans le premierentretien, ne réapparaîtra plus une fois que la décision de partir aura été prise. Ce papier àpartir duquel « tout part » « dans ce pays » devient ensuite anecdotique, comme s’il avait servià cristalliser cet empêchement de partir (1 er entretien), puis de véhicule <strong>pour</strong> amenerprogressivement à la conscience cette possibilité « sur le plan national » (3 e entretien).Numér

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