SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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Jeanne se souvient qu’elle s’est néanmoins rendue à l’ANPE pour s’informer sur lesmodalités de stage. Elle va poursuivre « le tri dans les associations », puis les contacter lasemaine prochaine lorsqu’elle n’aura pas sa fille. Elle n’a pas revu la dame du CIDF. Elles’est consacrée au rangement, à vider des tiroirs, à s’informer pour vendre ses meubles, etc.L’incertitude qui subsiste est celle du divorce. Jeanne a contacté son avocate « pourque ça avance ». Sa fille est d’accord pour partir avec elle, mais son père pourrait laconvaincre de rester. Pour la mutuelle, Jeanne ne « s’en sort pas ». Je propose mon aide, maiselle décline l’offre, une de ses connaissances pouvant la renseigner. Elle a « besoin qu’on (la)conseille, qu’on (la) cadre, (elle n’a) pas besoin d’un psy ; d’ailleurs (elle) vient de dire à (sa)psy qu’(elle) arrêtait ». Jeanne doit reprendre sa « vie en main » et arrêter l’introspection ; sesparents « ont fait ce qu’ils ont pu » et elle aussi. Sa psy « a d’ailleurs très bien compris ».Jeanne aborde alors la question de son CV. Je lui dis qu’il est très bien fait, bien qu’ildevrait être limité à une seule page. Elle pourrait mieux cibler son objectif. Il ressort du CVdeux aspects : le secrétariat et le médical. Je lui propose de travailler le CV, et elle offred’apporter la disquette sur laquelle elle l’a enregistré. Je veux l’alerter sur son âge, mais elleperçoit très bien la difficulté, tout en s’avouant qu’elle « ne se rend pas compte de (son) âge(rires) ». Nous évoquons également l’intérim, et j’insiste sur le réseau relationnel dont ellepourrait bénéficier par l’intermédiaire de son amie. Jeanne réfléchit un instant à la fonction desecrétaire de direction, mais pense finalement que « ce serait un rythme trop stressant ».Elle se dit qu’elle pourrait profiter des semaines qui viennent pour se perfectionner enbureautique. Je lui indique qu’il faut alors retourner à l’ANPE un jour précis pour s’informer,mais que les budgets dédiés à ces formations-là ont été réduits. Elle y retournera, « même si(elle) doit attendre, ce n’est pas grave, (elle) a du temps, (elle) prend un bouquin ».Elle voudrait cependant éviter de rencontrer Mme. X qui se trouve à l’ANPE ce jourlà; elle ne parvient pas à se souvenir de son nom et je me garde de le lui rappeler. Ellerisquerait « de lui dire ses quatre vérités ». Puis Jeanne s’enquière de la présence d’unformateur dans ces sessions de formation ; car, en fait, chez B., il s’agissait de sallesd’autoformation et cela ne lui convenait pas. Elle met fin à l’entretien : « Voilà, c'est tout (…)pour aujourd'hui ! » et nous nous levons.Elle revient sur les deux lettres qu’elle a rédigées et me demande si elle devrait lesjeter ; je lui dis que « peut-être bien ! ». Jeanne ne comprend pas pourquoi Mme. X s’est ainsiérigée en « un mur de certitudes » alors que notre métier demande de la souplesse. Mais pourelle, il n’y avait qu’à rester chez B. Le CNED n’a pas encore remboursé les 200 euros ; Jeannea dû « leur expliquer (sa) situation » pour insister. Lorsqu’elle arrivait chez Mme. X, ellesNumér

discutaient « comme si elle était sur son balcon ». Au moins avec moi, elle « repart chaquesemaine avec une adresse ».6 e entretien.[Cet entretien a été pour moi difficile à reprendre du fait de la souffrance et del’agressivité qui s’y exprimaient. Je n’ai retranscrit que les quelques notes ébauchées à la finde la rencontre.]Je demande à Jeanne de fermer la porte (parce qu’il y a du bruit dans le couloir) ; elleme répond qu’elle ferme parce qu’ « il fait froid ». Elle est « dans le creux de la vague »,« dans l’attente ». Elle ne fait rien, uniquement lire, son « aquagym trois fois par jour (sic), parsemaine, et du yoga ». « C'est la région », le printemps est trop bref.Presque personne de chez B. ne l’a contactée depuis qu’elle est partie ; elle reprend lasemaine suivante « avec cette nana ». Elle n’a pas apporté la disquette pour faire le CV, carelle le fera elle-même là-bas.J’essaie de donner un éclairage positif à ce nouveau poste en supposant qu’il y aura« des moments de café-gâteau avec elle ». « Peut-être, me rétorque Jeanne, mais il va falloirl'écouter, et elle parle beaucoup ». C’est davantage la perspective financière qui la rassure,même si « l'argent n'est pas un problème », car elle sait se montrer économe lorsqu’il le faut.« Il y a des choses qui sont remontées à la surface » : elle a repensé au métierd’esthéticienne, mais surtout à faire « clown pour les enfants malades ». Je demande desnouvelles de la dame du CIDF. Jeanne l’a revue, « elle est très sympa » et y retournera. Maissa décision est prise : elle va partir et travailler avec sa copine qui viendra bientôt la voir.Une incertitude repose sur le choix du collège dans lequel Jeanne va inscrire sa fille.Mais ce qui l’inquiète encore davantage, c’est « d'annoncer le départ à (son) mari ; ça va faireun drame ». Il lui a laissé régler la facture d’orthodontie de sa fille, plus chère que prévue.Avec la mutuelle, le suivi des remboursements des frais va se trouver compliqué. Jeanne « nemaîtrise plus rien ; (elle s’)emmêle les fils, perds le fil, il faut qu’(elle) note tout sur papier,sinon (elle) oublie ».Je lui suggère de prendre les choses par étape, les unes après les autres. Elle acquiesce,la prochaine étape étant la reprise chez B. Elle me conte par le menu le combat féroce avecson mari pour la pension qu’elle doit percevoir (non retranscrit). Le divorce a été prononcédeux ans plus tôt, et son mari a fait appel : « il veut (lui) donner des clopinettes ». Il continuede lui verser une somme qu’elle met sur un compte, car elle risque de devoir la rembourser.« Il est un peu fou », mais il ne lâche « plus prise ».Numér

Jeanne se souvient qu’elle s’est néanmoins rendue à l’ANPE <strong>pour</strong> s’informer sur lesmodalités de stage. Elle va <strong>pour</strong>suivre « le tri dans les associations », puis les contacter lasemaine prochaine lorsqu’elle n’aura pas sa fille. Elle n’a pas revu la dame du CIDF. Elles’est consacrée au rangement, à vider des tiroirs, à s’informer <strong>pour</strong> vendre ses meubles, etc.L’incertitude qui subsiste est celle du divorce. Jeanne a contacté son avocate « <strong>pour</strong>que ça avance ». Sa fille est d’accord <strong>pour</strong> partir avec elle, mais son père <strong>pour</strong>rait laconvaincre de rester. Pour la mutuelle, Jeanne ne « s’en sort pas ». Je propose mon aide, maiselle décline l’offre, une de ses connaissances pouvant la renseigner. Elle a « besoin qu’on (la)conseille, qu’on (la) cadre, (elle n’a) pas besoin d’un psy ; d’ailleurs (elle) vient de dire à (sa)psy qu’(elle) arrêtait ». Jeanne doit reprendre sa « vie en main » et arrêter l’introspection ; sesparents « ont fait ce qu’ils ont pu » et elle aussi. Sa psy « a d’ailleurs très bien compris ».Jeanne aborde alors la question de son CV. Je lui dis qu’il est très bien fait, bien qu’ildevrait être limité à une seule page. Elle <strong>pour</strong>rait mieux cibler son objectif. Il ressort du CVdeux aspects : le secrétariat et le médical. Je lui propose de travailler le CV, et elle offred’apporter la disquette sur laquelle elle l’a enregistré. Je veux l’alerter sur son âge, mais elleperçoit très bien la difficulté, tout en s’avouant qu’elle « ne se rend pas compte de (son) âge(rires) ». Nous évoquons également l’intérim, et j’insiste sur le réseau relationnel dont elle<strong>pour</strong>rait bénéficier par l’intermédiaire de son amie. Jeanne réfléchit un instant à la fonction desecrétaire de direction, mais pense finalement que « ce serait un rythme trop stressant ».Elle se dit qu’elle <strong>pour</strong>rait profiter des semaines qui viennent <strong>pour</strong> se perfectionner enbureautique. Je lui indique qu’il faut alors retourner à l’ANPE un jour précis <strong>pour</strong> s’informer,mais que les budgets dédiés à ces formations-là ont été réduits. Elle y retournera, « même si(elle) doit attendre, ce n’est pas grave, (elle) a du temps, (elle) prend un bouquin ».Elle voudrait cependant éviter de rencontrer Mme. X qui se trouve à l’ANPE ce jourlà; elle ne parvient pas à se souvenir de son nom et je me garde de le lui rappeler. Ellerisquerait « de lui dire ses quatre vérités ». Puis Jeanne s’enquière de la présence d’unformateur dans ces sessions de formation ; car, en fait, chez B., il s’agissait de sallesd’autoformation et cela ne lui convenait pas. Elle met fin à l’entretien : « Voilà, c'est tout (…)<strong>pour</strong> aujourd'hui ! » et nous nous levons.Elle revient sur les deux lettres qu’elle a rédigées et me demande si elle devrait lesjeter ; je lui dis que « peut-être bien ! ». Jeanne ne comprend pas <strong>pour</strong>quoi Mme. X s’est ainsiérigée en « un mur de certitudes » alors que notre métier demande de la souplesse. Mais <strong>pour</strong>elle, il n’y avait qu’à rester chez B. Le CNED n’a pas encore remboursé les 200 euros ; Jeannea dû « leur expliquer (sa) situation » <strong>pour</strong> insister. Lorsqu’elle arrivait chez Mme. X, ellesNumér

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