SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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sur ses faiblesses en bureautique et elle m’indique que chez B. elle pourra aisément bénéficierde sessions de formation.Elle exprime son soulagement de ne plus travailler chez B. Comme je me montreétonné, elle m’explique qu’elle était encore, jusqu’à présent, en congés payés « grâce à (sa)chef de service qui (l’)aimait bien ». Maintenant, elle « se reconstruit » et peut « enfin disposerde (sa) vie ». Elle sait bien qu’elle y retournera, mais pour l’instant elle se sent « soulagée »,puisqu’elle ne commencera que d’ici deux mois ; elle a donc « un peu de temps » devant elle.Mais elle veut « quitter ce milieu friqué », « faire autre chose », quelque chose contrel’isolement de chacun dans notre société.Elle a re-contacté une amie qui « travaille dans une crèche un peu spéciale, elle estsuper, elle sait prêter attention aux autres, elle est vraiment fantastique ». Le travail avecMme. X « aura au moins servi à ça ». Je fais un geste et elle acquiesce : oui, finalement toutn’a pas été négatif : elle a « coupé avec B. (et) revu cette amie » dont le compagnon « est toutaussi bien qu’elle ». Elle pratique la « pédagogie Steiner et tout ça ».Jeanne ne pouvait jamais aborder ces sujets avec son mari qui « a de l'argent, beaucoupd'argent même ». Mais elle veut faire autre chose, quand elle voit tous ces gens dans le besoin.Elle-même s’en sort bien et met de l’argent de côté pour sa retraite qui sera maigre. Elle ne serestreint pas pour autant, mais sait économiser. Son mari, lui, « vit trop bien : il a tendance àprendre du poids ces derniers temps ».Jeanne vit seule avec sa fille, « trop seule avec elle », elle « ne la lâche pas assez ». Sonamie l’a prise avec elle pendant une journée, et cela a été très bien, pour sa fille, mais aussipour Jeanne. Avec son père, « elle a tout ce qu’elle veut ; ce n'est pas une bonne éducation debaigner dans tant d'argent ». Jeanne apprécie de faire à manger et reçoit régulièrementquelques amies, mais « ce sont plutôt des connaissances » ; « chacune vit sa vie aisée de soncôté ».Jeanne reste sur son idée d’association, mais la région ici lui paraît très particulière,« tout de même très fermée sur elle-même ». Il « n'est pas facile de rencontrer des gens », il yfait froid, alors que dans le Sud on vit bien davantage à l’extérieur. Elle est du Sud, « dusoleil » (sourire). Ça fait des années qu’elle pense à partir ; ici, elle n’ose plus sortir seule.Le Sud est beaucoup plus expressif ; son mari, lui, est anglais, froid et rancunier.Jeanne, lorsqu’elle s’emporte, après elle oublie. Il lui arrive même de crier avec sa fille, maiselle efface ça rapidement. Son mari, par contre, lui fait la guerre depuis 7 ans, alors queJeanne n’est pas rancunière : « il est parti, il est parti, voilà ! ». Les 2 lettres qu’elle a écrites,Numér

elle ne les a pas envoyées, par exemple ; Mme. X n’a qu’à rester sur ses convictions, et detoute manière toute l’ANPE a entendu ce que Jeanne en pensait.Avec son amie, elles ont pensé ouvrir quelque chose dans le Sud où elles recevraientles gens ; Jeanne ferait à manger. Mais son mari ne la « laissera pas partir, il s’y opposera ».« Il s'en fout de la garde de sa fille », mais il la demandera pour contrecarrer Jeanne qui s’estpourtant occupée de toute la procédure d’adoption, et « c’est long, c’est un parcours ».Le divorce n’est pas définitivement prononcé, et lors de la prochaine audition, il y aaura une pension pour Jeanne en jeu. Elle n’a pas dit à son avocat qu’elle allait re-travailler ;pour lui, elle est toujours engagée dans la formation.Jeanne, ce qu’elle voudrait faire, c’est « (s’)occuper des femme isolées » quigénéralement « rament en plus financièrement ». Je lui fournis l’adresse de l’UDAF, luiindiquant qu’ils prennent des stagiaires. Elle est satisfaite de partir « avec plusieurs adresses »,et dit que « ça (lui) fait du bien » de parler.3 e entretien.Elle me présente ses excuses pour un rendez-vous qu’elle avait mal noté. Je banalisecette erreur, et lui demande si elle a bien profité de ses vacances. Elle est ravie, elle a pu partir(sans sa fille, ce qui est bon pour les deux). Elle a revu d’ « anciens amis, ceux de l’époque.Des anciens soixante-huitards ». Et « ils galèrent », ce qui lui « a remis les idées en place ».Elle va donc rester chez B. provisoirement, surtout qu’il y a sa fille, parce que « quitter larégion comme ça, c'est trop risqué ». Jeanne se sait « angoissée », et sans argent, « ça n’ira pasmieux ».Le travail avec les enfants, elle « n’y pense plus tellement », elle va « laisser tomber ».Elle a eu la chance (ce qui lui arrive « quelques fois » dans son malheur) de pouvoir fairedirectement son dossier de VAE avec une dame de la CCI ; il a été envoyé. Car elle « aimeraitbien avoir un diplôme qui compte sur le plan national. Ça pourrait (lui) servir ».Le reste « est encore très flou » ; Jeanne voudrait travailler de ses mains, commeesthéticienne, par exemple. Elle a suivi, l’an dernier, un stage de développement personnel, et« c’était très bien », avec « une dame très bien » : ils ont « fait de la poterie, de la musique,etc. ». La dame « a mis dix ans pour se former », « construire sa clientèle », ce qui pour Jeanneest peu réaliste. Un ami lui a dit ce matin qu’elle parlait beaucoup de son âge, ça lapréoccupe ; je tente de banaliser en généralisant à nous tous qui sommes préoccupés par notreâge.Numér

sur ses faiblesses en bureautique et elle m’indique que chez B. elle <strong>pour</strong>ra aisément bénéficierde sessions de formation.Elle exprime son soulagement de ne plus travailler chez B. Comme je me montreétonné, elle m’explique qu’elle était encore, jusqu’à présent, en congés payés « grâce à (sa)chef de service qui (l’)aimait bien ». Maintenant, elle « se reconstruit » et peut « enfin disposerde (sa) vie ». Elle sait bien qu’elle y retournera, mais <strong>pour</strong> l’instant elle se sent « soulagée »,puisqu’elle ne commencera que d’ici deux mois ; elle a donc « un peu de temps » devant elle.Mais elle veut « quitter ce milieu friqué », « faire autre chose », quelque chose contrel’isolement de chacun dans notre société.Elle a re-contacté une amie qui « travaille dans une crèche un peu spéciale, elle estsuper, elle sait prêter attention aux autres, elle est vraiment fantastique ». Le travail avecMme. X « aura au moins servi à ça ». Je fais un geste et elle acquiesce : oui, finalement toutn’a pas été négatif : elle a « coupé avec B. (et) revu cette amie » dont le compagnon « est toutaussi bien qu’elle ». Elle pratique la « pédagogie Steiner et tout ça ».Jeanne ne pouvait jamais aborder ces sujets avec son mari qui « a de l'argent, beaucoupd'argent même ». Mais elle veut faire autre chose, quand elle voit tous ces gens dans le besoin.Elle-même s’en sort bien et met de l’argent de côté <strong>pour</strong> sa retraite qui sera maigre. Elle ne serestreint pas <strong>pour</strong> autant, mais sait économiser. Son mari, lui, « vit trop bien : il a tendance àprendre du poids ces derniers temps ».Jeanne vit seule avec sa fille, « trop seule avec elle », elle « ne la lâche pas assez ». Sonamie l’a prise avec elle pendant une journée, et cela a été très bien, <strong>pour</strong> sa fille, mais aussi<strong>pour</strong> Jeanne. Avec son père, « elle a tout ce qu’elle veut ; ce n'est pas une bonne éducation debaigner dans tant d'argent ». Jeanne apprécie de faire à manger et reçoit régulièrementquelques amies, mais « ce sont plutôt des connaissances » ; « chacune vit sa vie aisée de soncôté ».Jeanne reste sur son idée d’association, mais la région ici lui paraît très particulière,« tout de même très fermée sur elle-même ». Il « n'est pas facile de rencontrer des gens », il yfait froid, alors que dans le Sud on vit bien davantage à l’extérieur. Elle est du Sud, « dusoleil » (sourire). Ça fait des années qu’elle pense à partir ; ici, elle n’ose plus sortir seule.Le Sud est beaucoup plus expressif ; son mari, lui, est anglais, froid et rancunier.Jeanne, lorsqu’elle s’emporte, après elle oublie. Il lui arrive même de crier avec sa fille, maiselle efface ça rapidement. Son mari, par contre, lui fait la guerre depuis 7 ans, alors queJeanne n’est pas rancunière : « il est parti, il est parti, voilà ! ». Les 2 lettres qu’elle a écrites,Numér

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