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Jeanne a arrêté son contrat chez B. « pour commencer cette formation, et maintenant(elle n’a) plus rien, pas de travail et pas de formation ». Elle a écrit plusieurs courriers et fait(apparemment) des pieds et des mains à l’ANPE qui lui a prescrit un secondaccompagnement.13.2. Chronologie des entretiens.1 er entretien.Jeanne se montre désappointée dès le départ : l’expérience d’un accompagnement dontelle vient de bénéficier avec Mme. X dans un autre organisme l’incite à la prudence, sinon à laméfiance. Elle a travaillé en tant que secrétaire chez B., un grand groupe financier, et Mme. Xs’est montrée insistante pour qu’elle reste en poste. Mais cette entreprise est « un véritablepanier de crabes » et Jeanne « n’en pouvait plus, il fallait qu’(elle) sorte de là ».Elle est en procédure de divorce avec son mari qui travaille également chez B. Ils ontune fille. Jeanne avait fait des études d’infirmière dans les années 70 et a pratiqué un peu dansle secteur médical, mais sans diplôme. Or, en France, « c’est le diplôme qui compte ».Contrairement aux Etats-Unis, « ici, tout part du diplôme ». Ce qui lui plairait, « ce serait demonter une association pour aider les gens ». J’interviens pour souligner les difficultés querencontrent les associations dans leur recherche de financement.Elle veut aussi quitter le secrétariat et a « besoin d’aide pour y voir un peu plus clair ».Vu les résultats avec Mme. X, elle hésite à recommencer avec moi. Peut-être pourrait-ellefaire valider sa formation d’infirmière à la DDASS ? Je l’en dissuade après 30 années sanspratique. Elle avait élaboré avec Mme. X le projet de faire un CAP Petite Enfance avec leCNED, mais elle a changé d’avis. Le CNED n’a pas voulu validé son BTS secrétariat del’AFPA. Je lui explique la nuance entre les certificats de l’AFPA et les diplômes del’Education Nationale.Avec Mme. X, Jeanne a néanmoins travaillé : elle « lui expliquait et elle, elle étaitdevant son ordinateur et elle cherchait les informations ». Mais lorsqu’elle l’a rappelée pourlui dire qu’elle ne s’engageait pas dans la formation Petite Enfance, Jeanne, après un premieraccueil, s’est fait reconduire. Elle en « était furieuse », et a « fait des courriers partout » dontelle conserve encore deux lettres chez elle. Maintenant, elle a abandonné son travail et nebénéficie pas de la formation. Elle aurait dû repasser les math de 3 e , ce qui lui paraîtNumér

totalement aberrant. Elle a bien « autre chose à faire », avec « plein d’idées » et « del’énergie ».Elle « sent » qu’avec moi « ça va marcher » ; elle « fonctionne au feeling ». AvecMme. X, elle aurait dû arrêter. Le CNED, heureusement, a accepté de la rembourser. Je luisuggère de procéder par étapes, par exemple comme secrétaire médicale. Elle y a déjà songé,tout comme « infirmière en Afrique ». Elle a également tenu auparavant un restaurantvégétarien, mais préférerait « faire quelque chose où (elle) peut aider les autres » : aidesoignante,par exemple, mais cela ne lui convient pas tout à fait.Elle ne veut pas s’engager dans une formation trop longue. Elle doit également éleversa fille de 11 ans, mais « heureusement (elle a) les moyens » : son mari lui verse « une bonnepension alimentaire », et Jeanne économise ; elle « sait économiser ». Mais sans son salaire,« ce n’est pas pareil » ; elle a donc re-contacté B. et demandé un poste à mi-temps pour lequelelle aura un entretien la semaine suivante.Nous négocions le démarrage de la prestation ; elle hésite, moi aussi, puis elles’engage. Je lui donne une adresse où se renseigner sur les associations, mais, dit-elle, « toutcela est tellement confus et (elle a) besoin qu'on (l')aide ! »2 e entretien.Jeanne n’a pas « récolté grand chose » à l’adresse que je lui avais confiée. En serenseignant autour d’elle pour monter une association, elle a eu confirmation qu’ « en cemoment c’est pas facile ». Elle se définit comme « une femme de terrain » et veut « s’investirsur le terrain ». Elle s’est présentée aux Restos du Cœur en passant dans l’un des centres dedistribution, mais on lui a dit « qu’il fallait une formation » ; étonnée, elle a demandé s’il nefallait pas aussi un diplôme, « parce que dans ce pays, le diplôme a vraiment une placeprimordiale ! ».Son entretien chez B. s’est bien déroulé, avec une secrétaire qui a besoin d’un mitempsen renfort. Elle trouve que « c'est rigolo, car c'est sur un étage presque vide (rires), il n'ya presque personne » et ça va la changer. La personne qui l’a reçue ne semble pas connaîtrebeaucoup de monde et l’a retenue longtemps, elle lui a « raconté sa vie ». Jeanne l’a prévenueimmédiatement que « l’informatique ce n’était pas (son) fort ». Tout cela l’indiffère, car il luifaut « juste un petit revenu » ; elle sait qu’elle sera bien payée par rapport à d’autresentreprises, mais tout ce qu’elle veut c’est « quitter ce milieu friqué où tout est artificiel ».Elle voudrait faire valider son certificat de l’AFPA en diplôme et je lui explique leprincipe de la VAE en lui remettant les dates et lieux des réunions d’information. Je l’alerteNumér

totalement aberrant. Elle a bien « autre chose à faire », avec « plein d’idées » et « del’énergie ».Elle « sent » qu’avec moi « ça va marcher » ; elle « fonctionne au feeling ». AvecMme. X, elle aurait dû arrêter. Le CNED, heureusement, a accepté de la rembourser. Je luisuggère de procéder par étapes, par exemple comme secrétaire médicale. Elle y a déjà songé,tout comme « infirmière en Afrique ». Elle a également tenu auparavant un restaurantvégétarien, mais préférerait « faire quelque chose où (elle) peut aider les autres » : aidesoignante,par exemple, mais cela ne lui convient pas tout à fait.Elle ne veut pas s’engager dans une formation trop longue. Elle doit également éleversa fille de 11 ans, mais « heureusement (elle a) les moyens » : son mari lui verse « une bonnepension alimentaire », et Jeanne économise ; elle « sait économiser ». Mais sans son salaire,« ce n’est pas pareil » ; elle a donc re-contacté B. et demandé un poste à mi-temps <strong>pour</strong> lequelelle aura un entretien la semaine suivante.Nous négocions le démarrage de la prestation ; elle hésite, moi aussi, puis elles’engage. Je lui donne une adresse où se renseigner sur les associations, mais, dit-elle, « toutcela est tellement confus et (elle a) besoin qu'on (l')aide ! »2 e entretien.Jeanne n’a pas « récolté grand chose » à l’adresse que je lui avais confiée. En serenseignant autour d’elle <strong>pour</strong> monter une association, elle a eu confirmation qu’ « en cemoment c’est pas facile ». Elle se définit comme « une femme de terrain » et veut « s’investirsur le terrain ». Elle s’est présentée aux Restos du Cœur en passant dans l’un des centres dedistribution, mais on lui a dit « qu’il fallait une formation » ; étonnée, elle a demandé s’il nefallait pas aussi un diplôme, « parce que dans ce pays, le diplôme a vraiment une placeprimordiale ! ».Son entretien chez B. s’est bien déroulé, avec une secrétaire qui a besoin d’un mitempsen renfort. Elle trouve que « c'est rigolo, car c'est sur un étage presque vide (rires), il n'ya presque personne » et ça va la changer. La personne qui l’a reçue ne semble pas connaîtrebeaucoup de monde et l’a retenue longtemps, elle lui a « raconté sa vie ». Jeanne l’a prévenueimmédiatement que « l’informatique ce n’était pas (son) fort ». Tout cela l’indiffère, car il luifaut « juste un petit revenu » ; elle sait qu’elle sera bien payée par rapport à d’autresentreprises, mais tout ce qu’elle veut c’est « quitter ce milieu friqué où tout est artificiel ».Elle voudrait faire valider son certificat de l’AFPA en diplôme et je lui explique leprincipe de la VAE en lui remettant les dates et lieux des réunions d’information. Je l’alerteNumér

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