13.07.2015 Views

SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

de l’ensemble de ce qui a été dit, quelle que soit l’importance que je pouvais y attribuer sur lemoment. La lecture des entretiens le montrera puisqu’on y trouve de façon récurrente desbanalités et des détails qu’on aurait aisément pu abandonner. Tout noter permet, dansl’analyse après-coup, de trouver des éléments a priori anodins qui prennent sens au cours dutravail de reprise. C’est aussi le souci de partager avec d’autres professionnels del’accompagnement qui m’a amené à ce choix. Ils devraient ainsi retrouver des éléments qu’ilrencontrent dans leur propre pratique. La démarche rappelle quelque peu, sans que ce travailsoit aussi long et complet, le chemin que G. Devereux (1951) a parcouru avec Jimmy Picard,l’indien Wolf dont il a rédigé l’intégralité de la psychothérapie qu’il a menée avec lui ; sontémoignage nous permet notamment de revenir sur sa façon de travailler.Ce procédé de retranscription (en deux étapes : prise de notes immédiate, puisdactylographie) a montré, de façon inattendue, qu’en prenant le temps de cette restitution dansun délai de quelques jours, des phrases, des expressions me revenaient à l’esprit <strong>pour</strong> peu queje leur en laisse la disponibilité. De même, des passages pouvaient émerger dans maconscience au cours d’autres de mes activités quotidiennes, et je notais fébrilement quelquesmots en guise de pense-bête 1 . Involontairement, je me trouvais habité et travaillé par lesparoles prononcées.J’ai pu m’apercevoir après quelques semaines de pratique que cette technique sedéveloppait et s’enrichissait ; les éléments dont je me souvenais étaient de plus en plusnombreux et précis ; les enchaînements également. C’est ainsi que j’ai obtenu les entretiensdactylographiés les plus longs et les plus complets. Cet exercice intellectuel, éreintant etcontraignant, n’est peut-être pas sans rappeler le travail des interprètes. J’essayais durant leséchanges de penser et repenser à ce que je devais retenir, tout en <strong>pour</strong>suivant la conduite desentretiens. Le rappel ultérieur se faisait peu à peu, un élément s’associant à l’autre et venantcompléter la restitution jusqu’à ce que la mémoire soit épuisée et ne me retourne plus aucuneséquence.Les sept entretiens présentés en annexe et analysés dans la suite se présentent donccomme une forme de re-constitution de ce qui a été dit. Il me semble cependant que j’aibénéficié d’un effet d’apprentissage qui a perfectionné mon mode de restitution, et j’ai essayé,dans tous les cas, de rester le plus précis possible et, surtout, de reprendre le vocabulaire et lesexpressions du consultant, ce qui, au moment où l’on s’y trouve plongé, est tout à faitréalisable.1A la manière de la « mémoire involontaire » évoquée plus haut par Vermersch, dans une sorte d’explicitation oùj’ai tenu les deux rôles de l’interviewer et de l’interviewé.Numér

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!