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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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d’usage en début et fin de rencontre. Ma qualité de sous-traitant qui dispose de temps medémarque des agents de l’ANPE, souvent perçus par les demandeurs d’emploi commeindisponibles 1 .Pour « initialiser l’échange », selon la formule de Vermersch (1994, p.123), je chercheà laisser à l’autre l’initiative de la parole <strong>pour</strong> qu’il puisse orienter le contenu de nosdiscussions 2 ; si j’en ressens chez lui une gêne lors du premier entretien, je présente mastructure et l’organisation de la prestation, dans l’hypothèse que ce temps de latence luipermettra de trouver des repères. J’essaie par ce biais de partir d’une demande qui va seformuler, davantage que d’un document de l’ANPE qui me décrirait succinctement lesobjectifs de l’accompagnement. Ceux-ci se clarifient généralement au cours de la premièreinteraction, mais peuvent évoluer par la suite.Le conseiller doit bien sûr s’adapter à chaque personne, et si je laisse durer certainstemps de silence <strong>pour</strong> que le consultant puisse réfléchir, se ressourcer en lui-même, se déciderà se confier, laisser émerger une idée nouvelle, etc., je m’exprime beaucoup plus avec despersonnes peu prolixes, <strong>pour</strong> ne pas laisser s’installer des silences lourds et inhibants. Onretrouve, là encore, la question de la gestion des temps de silence que nous avons évoquéeprécédemment avec Vermersch. J’interviens peu avec les sujets qui montrent un besoin deparler, mais j’en viens alors à positiver, à relativiser, à encourager, à recadrer si nécessaire,etc.Je tente de créer un espace relationnel où l’autre peut venir se déployer (s’il le désire),le marquer de son sceau, et orienter le contenu de nos échanges (toujours dans des limites dontje suis le garant : la grande latitude que je laisse peut nous amener à faire de nombreuxdétours, mais je tâche toujours de revenir à la question de l’<strong>orientation</strong> ou du travail et refuseou réfute les discours extrémistes). L’effacement du conseiller crée un vide (relationnel) quele consultant investit <strong>pour</strong> formuler une demande (qui peut aussi rester déniée). Le rythmehebdomadaire des rencontres, l’invitation toujours sous-jacente à prendre l’initiative, les1Bézille distingue déjà, en 1990, parmi les entretiens menés à l’ANPE ceux « conduits par des conseillersprofessionnels, d’une part, [et] les entretiens conduits par les prospecteurs-placiers d’autre part. Lesprospecteurs-placiers sont astreints dans le principe à un temps moyen de 20 minutes par entretien. […] Ilsreçoivent les usagers sur le "flux". […] L’objectif de l’entretien mené par un prospecteur-placier est le"placement", le "bilan", l’<strong>orientation</strong> vers un stage. L’entretien doit avoir une efficacité opératoire immédiate.Les problèmes personnels du chômeur n’ont pas, selon les documents définissant les finalités des entretienseffectués par les prospecteurs-placiers, à être pris en considération. » (p.229). Cette organisation est restéeidentique depuis (la gestion de la masse impose ses contraintes), l’ANPE ayant néanmoins fortement sous-traitéle « conseil professionnel ».2On peut faire le rapprochement avec la dimension non-directive de l’attitude du clinicien selon Bénony etChahraoui (1999, p.17) qui nous rappellent ce qu’en disait Max Pagès en 1965 : « La non-directivité, c’estd’abord une attitude envers le client. C’est une attitude par laquelle le thérapeute se refuse à tendre à imprimer auclient une direction quelconque, sur un plan quelconque, se refuse à penser ce que le client doit penser, sentir ouagir d’une manière déterminée ».Numér

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