SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...
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7. Méthodologie.7.1. Rappel de l’hypothèse directrice.Nous avons croisé à diverses reprises la suggestion de certains auteurs de placer ladémarche clinique comme une approche multiréférentielle de l’homme en situation. Plazainscrit le psychologue au carrefour de diverses disciplines comme un métis difficilementsituable ; pour elle, étudier l’individu en situation et en évolution nécessite de faire appel à demultiples références, à une interdisciplinarité. Revault d’Allonnes avance qu’une lecturemultiréférencée, faisant usage de concepts empruntés ou poussés à leur marge, permetd’enrichir la perspective clinique qu’elle relie aux diverses disciplines des sciences humaines.Lainé souligne que les travaux en histoire de vie, inspirés de la méthode initiée par deGaulejac, s’inscrivent dans une « problématique multiréférentielle de la complexité ». C’estdans ces préoccupations que nous poursuivons notre propre réflexion.Il a été rappelé également que Revuz situe la position délicate du conseiller enorientation auprès des demandeurs d’emploi au croisement de diverses disciplines et qu’il nepeut « se définir un espace d’intervention spécifique qu’à la condition de renoncer à un ancragedisciplinaire unique » (Revuz, 1991, p.71). Le praticien doit donc « tenir les deux bouts de lachaîne » (ibid.) ou, selon Boursier (1999, p.313), posséder une « double compétence » en tantque psychologue et spécialiste du travail, ou, dit autrement, s’appuyer sur la « mise ensynergie de différents contenus appartenant à des champs disciplinaires connexes » (p.316).Nous ne souhaitons cependant pas nous limiter ici à définir la pratique du conseiller.Elle est multiforme et complexe et ne résisterait pas à une définition qui l’insérerait dans uncadre prédéfini. Nous proposons au contraire de tenter une analyse de notre pratiqued’accompagnement qui éclaire les différents aspects de cette activité et qui simultanémentpermette de mieux comprendre les situations dans lesquelles se trouvent engagés lesconsultants. L’idée sous-jacente serait qu’une meilleure compréhension des situationsparticulières peut aider à éclairer la pratique en vue de l’affiner.Numér
Si donc la pratique nécessite de faire appel à des registres disciplinaires diversifiés etcomplémentaires, l’analyse de cette pratique (initiée à partir des propos et de la situationparticulière de chaque consultant) s’appuiera, elle aussi, sur des références variées. Lamultiplicité des demandes qui guident l’activité du professionnel vers un pôle soit d’expertise,soit d’aide à la décision, soit plutôt vers une écoute compréhensive 1 , pourrait laisser penser qu’ils’agit jusque là davantage de diversité que de complexité. L’expérience montre néanmoins queces trois pôles peuvent être mis en œuvre dans le même accompagnement et qu’ilss’interpénètrent. C’est donc l’activité de conseil qui est multiréférentielle, ainsi que l’avancentRevuz et Boursier, le conseiller s’appuyant, plus ou moins alternativement, sur sesconnaissances du monde du travail, ses compétences de formateur ou ses qualités d’écoutedans une relation d’aide.Les analyses d’accompagnement, en référence à l’approche clinique rappelée à l’instant,se veulent elles aussi multiréférentielles. C’est en mobilisant les ressources de divers champsdisciplinaires que l’on peut comprendre la situation singulière des personnes et incidemment laquestion de l’orientation professionnelle qui se pose à elles : la multiplication des éclairagesdisciplinaires permet de saisir sous différents angles la problématique de l’orientation danschaque cas particulier.La multiréférentialité vise donc à convoquer plusieurs sources disciplinaires pourenrichir la lecture de chaque accompagnement. On ne veut pas décréter ici une limite àcette diversité de ressources ; ceci constitue un travail en soi qui ne pourra s’effectuer quelorsque l’on aura exploré les limites d’une telle démarche. On peut souligner, à l’inverse, quele conseiller devrait disposer de repères a minima dans trois champs complémentaires :connaissances de processus psychiques (conscients et inconscients), connaissances dans lamise en œuvre d’une démarche d’apprentissage chez l’adulte et connaissances desmécanismes sociaux (en général) et des contraintes spécifiques liées au monde du travail(recrutements, formation, etc.).C’est donc de ces champs que l’on peut reprendre certains apports qui ne se trouventpas définis a priori et qui pourront s’étoffer à partir de contributions d’autres praticiens del’orientation. L’analyse multiréférentielle prend en compte, dit brièvement, lacomplémentarité des dimensions psychologiques et sociologiques en les articulant danschaque situation. On retiendra plus particulièrement dans nos analyses les notions abordéesprécédemment (dans la seconde partie), pour montrer comment l’approche clinique1Ou selon les trois « modèles » proposés par Boursier que nous avons rappelés en fin du premier chapitre :économique, pédagogique, développemental et clinique.Numér
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Si donc la pratique nécessite de faire appel à des registres disciplinaires diversifiés etcomplémentaires, l’analyse de cette pratique (initiée à partir des propos et de la situationparticulière de chaque consultant) s’appuiera, elle aussi, sur des références variées. Lamultiplicité des demandes qui guident l’activité du professionnel vers un pôle soit d’expertise,soit d’aide à la décision, soit plutôt vers une écoute compréhensive 1 , <strong>pour</strong>rait laisser penser qu’ils’agit jusque là davantage de diversité que de complexité. L’expérience montre néanmoins queces trois pôles peuvent être mis en œuvre dans le même accompagnement et qu’ilss’interpénètrent. C’est donc l’activité de conseil qui est multiréférentielle, ainsi que l’avancentRevuz et Boursier, le conseiller s’appuyant, plus ou moins alternativement, sur sesconnaissances du monde du travail, ses compétences de formateur ou ses qualités d’écoutedans une relation d’aide.Les analyses d’accompagnement, en référence à l’approche clinique rappelée à l’instant,se veulent elles aussi multiréférentielles. C’est en mobilisant les ressources de divers champsdisciplinaires que l’on peut comprendre la situation singulière des personnes et incidemment laquestion de l’<strong>orientation</strong> professionnelle qui se pose à elles : la multiplication des éclairagesdisciplinaires permet de saisir sous différents angles la problématique de l’<strong>orientation</strong> danschaque cas particulier.La multiréférentialité vise donc à convoquer plusieurs sources disciplinaires <strong>pour</strong>enrichir la lecture de chaque accompagnement. On ne veut pas décréter ici une limite àcette diversité de ressources ; ceci constitue un travail en soi qui ne <strong>pour</strong>ra s’effectuer quelorsque l’on aura exploré les limites d’une telle démarche. On peut souligner, à l’inverse, quele conseiller devrait disposer de repères a minima dans trois champs complémentaires :connaissances de processus psychiques (conscients et inconscients), connaissances dans lamise en œuvre d’une démarche d’apprentissage chez l’adulte et connaissances desmécanismes sociaux (en général) et des contraintes spécifiques liées au monde du travail(recrutements, formation, etc.).C’est donc de ces champs que l’on peut reprendre certains apports qui ne se trouventpas définis a priori et qui <strong>pour</strong>ront s’étoffer à partir de contributions d’autres praticiens del’<strong>orientation</strong>. L’analyse multiréférentielle prend en compte, dit brièvement, lacomplémentarité des dimensions psychologiques et sociologiques en les articulant danschaque situation. On retiendra plus particulièrement dans nos analyses les notions abordéesprécédemment (dans la seconde partie), <strong>pour</strong> montrer comment l’approche clinique1Ou selon les trois « modèles » proposés par Boursier que nous avons rappelés en fin du premier chapitre :économique, pédagogique, développemental et clinique.Numér