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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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nous). Le genre permet donc, tout en se mettant au « diapason » (Bakhtine) professionnel, dedonner à la situation et à l’activité une signification.On <strong>pour</strong>rait croire que Clot s’improvise sociologue ; il se réfère effectivement àcertains travaux sociologiques, mais <strong>pour</strong> revenir à sa préoccupation initiale : les risques deperturbation de l’activité. Le genre prend, dans cette optique, une fonction particulière. « Lerenoncement au genre, <strong>pour</strong> toutes les raisons qu’on peut imaginer, est toujours le début d’undérèglement de l’action individuelle. Il possède donc une fonction psychologiqueirremplaçable. On soutiendra donc cette thèse : c’est dans ce qu’il a d’essentiellementimpersonnel que le genre professionnel exerce une fonction psychologique dans l’activité dechacun » (Clot, Faïta, 2000, p.14). Le genre, définition collective du métier, parce qu’il règleles attributions de chacun et fournit des repères en-dehors des caractéristiques subjectives, sertde contenant face aux risques de délitescence psychique du sujet livré à lui-même. « On peutmontrer à quel point la mise en défaut de ce qu’on appellera ici la contenance collective del’activité individuelle déleste l’activité personnelle <strong>pour</strong>, finalement, l’exposer aux formesvariées de psychopathologie du travail » (Clot, 2002, p.31). C’est donc bien le risquepathologique, dans une référence au collectif, qui se situe au centre des préoccupations deClot dans une démarche proche, mais différente de celle de la psychodynamique du travail.5.1.2. La fonction psychologique du travail.On saisit mieux cette fonction du genre si l’on conçoit avec l’auteur que le travail luimêmea une fonction psychologique. Discutant les divers courants qui composent lapsychologie du travail (cognitive, psychodynamique, ergonomie), Clot plaide <strong>pour</strong> recentrer ladiscipline sur son objet : le travail (et non pas le considérer comme une activité parmid’autres) ; il lui confère donc une place centrale en tant qu’ « activité polycentrique », « entreune psychologie de la cognition et une psychologie de la subjectivité » (1999, p.55).Simmel avait montré déjà que l’individu, à travers la multiplication des cercles sociauxqu’il fréquentait, pouvait se libérer de l’influence univoque de l’un d’entre eux, tout enrisquant d’en ressentir des contradictions personnelles. D’une façon similaire, le sujet vient autravail, selon Clot, porteur de ses multiples rôles sociaux et de ses préoccupationspersonnelles. Cette « division sociale accélérée qui propose aux sujets plusieurs vies en une »(ibid., p.69) ne réduit cependant pas la fonction psychologique du travail. Si l’on peutconstater une défiance face au travail, cela serait dû davantage au fait que celui-ci ne « rendNumér

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