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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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L’interviewer doit pouvoir repérer si le niveau de description atteint est suffisammentdétaillé <strong>pour</strong> que l’implicite de l’action soit levé. Vermersch propose dans cette optique deretenir quatre niveaux de « granularité » de l’action, le grain indiquant la précision retenue<strong>pour</strong> la description, à l’image du papier abrasif ou de la photographie (ou encore du nombrede pixels en imagerie numérique). Le premier niveau relève de l’organisation d’ensemble del’action et peut se décomposer en tâches. Celles-ci représentent l’unité du second niveau quipeut être fragmenté en opérations élémentaires bases du troisième échelon. Le quatrième etdernier niveau vise le domaine infra-comportemental constitué du support physiologique(anatomique, neurologique, etc.) 1 .Ce sont donc les niveaux 2 et 3 qui concernent l’entretien d’explicitation, la tâche quise détaille en opérations (d’exécution ou de prise d’information). La précision à laquelle ons’arrête est variable, mais souvent le niveau 2 se trouve déjà conscientisé, et ce sont lesopérations, notamment de prise d’information, qui vont apporter un fort éclairage del’implicite. En analyse d’erreurs, la psychologie du travail opère systématiquement au niveau3. Dans le cas de l’enquête où l’interviewer cherche essentiellement à s’informer, il décideralui-même du critère <strong>pour</strong> suspendre la démarche ; s’il s’agit d’une auto-information, laconscientisation par l’interviewé du déroulement de l’action, sa verbalisation suffiront àindiquer la finesse de l’analyse.De façon générale, l’utilisation de termes vagues demande une intervention del’interviewer <strong>pour</strong> clarifier ce qui est signifié : les verbes tels que faire, agir, penser, etc., oules mots flous comme on, les gens, cela, etc. Ce qui n’est pas spécifié dans des expressionstelles que « c’est plus facile » nécessite une précision. « Cette écoute des omissions, desgénéralisations, des imprécisions portées par la verbalisation permet souvent de repérer aupassage l’information implicite et faciliter l’élucidation » (ibid., p.151). L’attention portée auxgestes, susceptibles d’exprimer le préréfléchi de l’action, doit être permanente <strong>pour</strong> éclairer lesujet tout au long du dialogue.1On verra dans le chapitre suivant (§ La zone proximale de développement) que Clot propose un découpagedifférent en activité, action et opération, définissant un but spécifique <strong>pour</strong> chacune : le mobile <strong>pour</strong> l’activité,l’intention consciente <strong>pour</strong> l’action, le procédé technique <strong>pour</strong> l’opération. Notre objectif n’étant ni centré surl’action, ni de procéder à une comparaison, nous ne discuterons pas ici ces deux conceptions proches etnéanmoins divergentes.Numér

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