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découvert au fur et à mesure » (ibid., p.61). Des moments de pause durant lesquels le sujetcherche ses mots sont alors observables.La PNL a insisté sur le non verbal ; le guide restera donc attentif aux contradictionsqu’il pourrait repérer entre les affirmations orales et celles exprimées par les attitudes ou lesgestes (dire oui en reculant, par exemple). Dans le contenu formulé, les mots utilisés euxmêmessont des indicateurs de la position de parole. Des termes généraux ou abstraits signentune faible implication ; inversement, un vocabulaire spécifique, concret, relié aux perceptionssensorielles laisse penser que le sujet est en évocation. On observe dans ce cas la présence du« je » et l’utilisation des verbes au présent.4.2.4. Guidage vers la position de parole incarnée.Pour amener l’autre vers la position recherchée, on peut tenter de le ralentir dans sonexpression, lui suggérer de prendre son temps et l’inviter à revenir à l’objet de l’entretien :l’exploration de l’action. Il risquerait, sur sa lancée, de se perdre dans les informationssatellites. Il peut être favorable de les évoquer pour rappeler par exemple des éléments ducontexte à partir desquels on essaiera de ramener peu à peu le sujet vers l’évocation del’action. Il est possible également de demander comment la personne perçoit aujourd’hui lascène passée : est-ce qu’elle la revoit, ou y relie-t-elle une sensation particulière ? Celal’incitera à se représenter l’action en recherchant la réponse.Le langage ericksonien constitue un recours précieux pour relancer un interlocuteursur lequel on possède peu d’informations et que l’on ne souhaite pas influencer dans lecontenu de ses propos. En utilisant une formulation et des termes suffisamment flous, laquestion va permettre à l’autre d’introduire dans la réponse ses propres contenus. Ces relancess’effectuent en trois étapes : une reformulation en écho, une partie intermédiaire que l’autre varemplir avec son sens à lui, tiré de son expérience, et une question. Les trois momentsreprennent le vocabulaire du sujet. Vermersch (ibid., p.67) nous propose l’exemple suivant àpartir de l’affirmation : « Oui, je revois l’endroit où j’étais … ». On pourrait procéder ainsi :1. - Et quand tu revois cet endroit,2. - comme tu es en train de le revoir en ce moment,3. - qu’est-ce que tu revois ?Numér

La seconde partie donne du temps à l’interlocuteur pour se situer dans l’action telle qu’elles’est déroulée. Ces formulations paraissent surprenantes, mais elles s’insèrent aisément dansle langage oral et guident l’autre vers la situation d’évocation.Les reformulations ericksoniennes, très élaborées comme on vient de le voir, ne sontpas les seules à inciter l’interlocuteur à s’emparer des mots pour y projeter son propre sens. Ilse pourrait qu’il s’agisse davantage d’une tendance spontanée dans le dialogue, commepeuvent le laisser supposer les nombreux quiproquos qui y surgissent. Une parcimonie duconseiller dans ses interventions se montre déjà favorable à cette expression. On enrencontrera de multiples exemples dans nos entretiens, comme dans ce début de la 6 erencontre avec Jeanne :- Vous pouvez fermer la porte si vous voulez. [je pense à cause du bruit dans le couloir]- Oui, je ferme la porte, il fait froid. Ben, moi, ça ne va pas ; je suis dans le creux de lavague …« Fermer la porte » est repris par Jeanne dans le flot de ses préoccupations, et non dans lesmiennes par rapport au bruit. Nous y reviendrons dans nos analyses à diverses reprises, maisnous poursuivons pour l’instant notre exploration de l’entretien d’explicitation.En vue de favoriser la remémoration, Vermersch s’appuie également sur une autretechnique d’Erickson qui consiste à formuler des suggestions qui ouvrent sur toutes lespossibilités pendant que la personne rejoint son expérience interne. Par exemple, « peut-êtreque vous revoyez des images, ou peut-être des sons, ou autre chose que vous revivezactuellement … ».Toutes ces astuces peuvent être utilisées ponctuellement dans les entretiens en vue defavoriser la position de parole incarnée nécessaire à l’évocation que l’on peut relier à une prisede conscience, comme on va le voir.4.2.5. La dimension préréfléchie de l’action.L’action, comme nous l’avons déjà évoqué, possède une existence relativementautonome des connaissances formalisées. Elle parvient à être efficace et à atteindre ses butssans pour autant se trouver conceptualisée. Vermersch se réfère à Piaget qui avait pointé cettedisjonction entre réussir et comprendre. L’action est avant tout une connaissance en acte et nepeut de ce fait se transmettre uniquement par l’apprentissage de connaissances. C’est par laNumér

découvert au fur et à mesure » (ibid., p.61). Des moments de pause durant lesquels le sujetcherche ses mots sont alors observables.La PNL a insisté sur le non verbal ; le guide restera donc attentif aux contradictionsqu’il <strong>pour</strong>rait repérer entre les affirmations orales et celles exprimées par les attitudes ou lesgestes (dire oui en reculant, par exemple). Dans le contenu formulé, les mots utilisés euxmêmessont des indicateurs de la position de parole. Des termes généraux ou abstraits signentune faible implication ; inversement, un vocabulaire spécifique, concret, relié aux perceptionssensorielles laisse penser que le sujet est en évocation. On observe dans ce cas la présence du« je » et l’utilisation des verbes au présent.4.2.4. Guidage vers la position de parole incarnée.Pour amener l’autre vers la position recherchée, on peut tenter de le ralentir dans sonexpression, lui suggérer de prendre son temps et l’inviter à revenir à l’objet de l’entretien :l’exploration de l’action. Il risquerait, sur sa lancée, de se perdre dans les informationssatellites. Il peut être favorable de les évoquer <strong>pour</strong> rappeler par exemple des éléments ducontexte à partir desquels on essaiera de ramener peu à peu le sujet vers l’évocation del’action. Il est possible également de demander comment la personne perçoit aujourd’hui lascène passée : est-ce qu’elle la revoit, ou y relie-t-elle une sensation particulière ? Celal’incitera à se représenter l’action en recherchant la réponse.Le langage ericksonien constitue un recours précieux <strong>pour</strong> relancer un interlocuteursur lequel on possède peu d’informations et que l’on ne souhaite pas influencer dans lecontenu de ses propos. En utilisant une formulation et des termes suffisamment flous, laquestion va permettre à l’autre d’introduire dans la réponse ses propres contenus. Ces relancess’effectuent en trois étapes : une reformulation en écho, une partie intermédiaire que l’autre varemplir avec son sens à lui, tiré de son expérience, et une question. Les trois momentsreprennent le vocabulaire du sujet. Vermersch (ibid., p.67) nous propose l’exemple suivant àpartir de l’affirmation : « Oui, je revois l’endroit où j’étais … ». On <strong>pour</strong>rait procéder ainsi :1. - Et quand tu revois cet endroit,2. - comme tu es en train de le revoir en ce moment,3. - qu’est-ce que tu revois ?Numér

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