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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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en aucun cas une technique qui s’acquiert une fois <strong>pour</strong> toute, mais une pratique qui engage lapersonne du conseiller et exige de lui un travail permanent » (Revuz, 1991, p.71).L’implication nécessite de tenir compte des influences que le conseiller exerce et desconséquences qu’elles induisent chez l’autre : adhésion ou rejet, idéalisation, identification,recherche d’un maître, projections agressives, etc. La psychanalyse représente ici un recourssalutaire à la compréhension de certaines réactions ; et comprendre ne signifie ni interpréter nirépondre, accepter ou amplifier tous les mouvements transférentiels, mais leur repéragepermet au conseiller de se dégager du rôle qu’on tente de lui faire jouer et de réagir dans unecertaine sérénité, en marquant l’écart ou en provoquant la surprise et l’interrogation (ce quin’implique pas qu’il faille mystifier ou ésotériser ses propos).Une attitude compréhensive intègre la question du sens. De quel sens peut-il s’agir en<strong>orientation</strong> ? Tout d’abord du sens ou du non-sens que la personne apporte avec elle. Nousavons vu que dans toutes les pratiques qui se veulent cliniques, le sens était avant toutouverture, découverte, émergence, « acheminement progressif » dans une interrogationaccompagnée. Le conseiller va aider à dégager du sens et celui-ci ne se trouve pas contenuuniquement dans la vie professionnelle. Non seulement la vie ne se laisse pas enfermer dansdes catégories, des secteurs prédéfinis 1 , mais l’imaginaire les déborde, les interroge et lesdépasse de toutes part. Et le sens a fondamentalement à voir avec l’imaginaire 2 . En <strong>orientation</strong>cette question <strong>pour</strong>rait prendre la forme : quel sens a aujourd’hui le travail <strong>pour</strong> le consultant ?Ou <strong>pour</strong> reprendre la formulation de Revuz : quel est « le rapport du consultant au travail » ?(1991, p.72). Cette question se trouve toujours présente, au moins en filigrane, et lorsqu’ellen’est pas traitée frontalement, c’est autour d’elle que des réponses se cherchent. Le conseillerse présente comme un accompagnateur dans l’émergence d’un sens qu’il tente de laisserouvert en fonction de ce qui est soutenable <strong>pour</strong> le consultant, c’est-à-dire de ses défenses faceà l’envahissement d’une angoisse qui viendrait bloquer toute réflexion.Les entretiens menés dans un lieu isolé et la confidentialité sont favorables à la miseen place d’un lien privilégié. L’accueil, la considération, le temps consacré, les efforts fournismarquent généralement le consultant dans sa quête de reconnaissance (et font partie de laclinique <strong>pour</strong> Revault d’Allonnes comme <strong>pour</strong> Lévy par exemple). Ce lien particulier dans uncadre professionnel (et non entre amis, parents, conjoint, etc.) marque de lui-même un écart1« Il est parfaitement illusoire de vouloir maintenir une barrière étanche entre vie professionnelle et vie privée.Les deux, non seulement s’interpénètrent dans la réalité, mais puisent aux mêmes sources pulsionnelles » (Revuz,1991, p.70).2Cette affirmation est valable autant dans la conception lacanienne que dans celle de Castoriadis de l’imaginaire.Numér

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