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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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joie éphémère du citoyen en mal de reconnaissance. La majorité des demandeurs d’emploi setrouve, momentanément du moins, écartée de cette vie trépidante des actifs qui perçoiventtrop rarement cette mise à l’écart des chômeurs. Ceux-ci ont quitté le monde de la croyance enl’entreprise <strong>pour</strong>voyeuse de ses bienfaits, la course d’une compétition économique où l’onjouit de faire trébucher ses concurrents et souvent même ses partenaires, en échange d’unerétribution qui ne fait que renforcer une concurrence narcissique dans la consommationeffrénée en vue de briller plus sûrement que son voisin. Ce qui débouche sur ce queRoudinesco (2004, p.30) appelle « la culture narcissique qui caractérise les classes moyennesdes sociétés occidentales ».La psychanalyse, « théorie de la critique », apporte bien des éclairages aux situationspersonnelles, interpersonnelles et sociales. Elle a fait preuve, il est vrai, d’excès de zèlelorsqu’elle a occupé le devant de la scène dans la vie intellectuelle. Située aujourd’hui à uneplace moins en vue, elle peut s’exprimer peut-être plus sereinement, mais également avecmoins d’audience.Si elle n’apporte pas d’outils (ce leitmotiv de la formation, mais dont nous avons vu,avec Imbert, qu’on ne pouvait se passer), elle met en lumière des aspects qui, sans elle,demeureraient imperceptibles. Revuz nous en donne une autre illustration concernant letransfert et cette croyance que le consultant peut projeter sur le conseiller sensé savoir <strong>pour</strong>lui : « liée à la croyance infantile qu’on est transparent au regard de l’adulte, [cette croyance]est enracinée dans cette certitude primordiale que ces adultes qui nous ont mis au mondevoulaient – non sans violence, non sans énigme – quelque chose de nous, quelque chose <strong>pour</strong>nous » (1991, pp.67-68).Bien d’autres développements semblent encore possible dans le domaine del’<strong>orientation</strong>, et la psychosociologie nous en a montré de multiples pistes. Il s’agit là d’untravail à <strong>pour</strong>suivre (sans oublier, comme il a été dit, que la psychanalyse n’avait pas lapremière place) et qui dépasse le cadre que nous nous sommes fixés ici qui veut insister sur lamultidimensionnalité du travail du conseiller.Nous nous appuierons dans certaines de nos analyses des accompagnements sur lesconcepts de la psychanalyse tels qu’ils viennent d’être précisés. Nous pointerons également,par moments, des expressions des consultants qui, prises au sens littéral, nous amènent à nousinterroger sur le double sens qu’elles recèlent, et qui apparaissent ainsi comme des indiceséclairant la question de l’<strong>orientation</strong> à l’insu du consultant. Si le conseiller n’a pas à proposerd’interprétation au cours des rencontres, l’analyse après-coup des propos recueillis vientNumér

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