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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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déjà à moitié « guéri ». C’est ainsi que 80% des patients interrogés se disent satisfaits del’expérience d’une cure, de quelque nature qu’elle soit ».On peut attribuer ces satisfactions à l’instauration d’un lien transférentiel envers unprofessionnel qui donne du temps <strong>pour</strong> écouter et répondre à une demande d’attention. Cesprocessus sont particulièrement répandus dans les interactions avec les médecins, cequ’illustrent les expérimentations de médicaments qui prennent en compte les effets placebo.On <strong>pour</strong>ra, dans notre contexte, sinon les observer, du moins les repérer ou les pressentir defaçon plus ou moins prégnante. Une demande très forte de notre présence peut, par exemple,en être un indice ; « "J’ai besoin de vous", la détresse, affect au long cours, qui n’en finit pasde sombrer, la détresse est le visage blême de l’amour de transfert » (André, 2004, p.131).Les consultants vont généralement transférer sur le conseiller des figures, des affects,des personnages issus de leur subjectivité. Si, dans le cadre de la cure, celle-ci va pouvoirprogresser par leur analyse, nous les utiliserons <strong>pour</strong> notre part, comme point d’appui, moteurde notre travail sans avoir la nécessité de les élucider 1 , à l’instar des processus transférentielssur l’enseignant qui vont éveiller le désir (ou non) d’apprendre chez les élèves. Cesmanifestations d’un lien de transfert, le conseiller va les accueillir, les accepter et s’appuyersur elles (travailler avec le transfert, selon ce que nous avons vu de Revault d’Allonnes). Eneffet, les conseillers sont, souligne Revuz (1994, p.31), « confrontés à des demandes dereconnaissance, d’amour, de don d’image, d’identité » dans la dimension relationnelle desentretiens.Le parallèle avec les professions médicales se révèle très éclairant, et nous pouvons,sous certains aspects, nous inspirer du savoir-faire des professionnels qui réussissent àdévelopper une véritable relation soignante, celle qui « prend soin de l’autre » dans sesmultiples dimensions, et notamment en s’appuyant sur la parole et son pouvoir d’établir etd’enrichir une relation. C’est, selon Herfray, Freud qui aurait « retrouvé la valeurthérapeutique du lien inter-humain, de ce lien qui, parallèlement à l’administration des soins,souligne l’importance qu’il y a à prendre soin d’autrui (non pas aide, guidance ou suggestion,mais capacité de reconnaissance de l’altérité et respect de la différence) » (Herfray, 1993,p.42, souligné par l’auteure).La confiance que cultive le consultant envers son conseiller se présente comme l’undes supports du transfert 2 . Le conseiller cherchera généralement à la conserver et la1La clinique est davantage une « science des effets » et s’intéressera d’abord à ceux-ci ; « il est donc d’uneimportance limitée de savoir les raisons de ses actes [ceux du client] » (Enriquez, 2000, p.298).2« Le consultant prête au conseiller un savoir quasi magique. Celui que l’on vient consulter est sensé savoirmieux que le sujet qui il est, ce qu’il désire, de quoi il est capable. Cette attente ne s’adresse pas aux seulsspécialistes de l’<strong>orientation</strong>. Elle structure la relation au thérapeute, comme elle marque, plus ou moinsNumér

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