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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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cherche à ce que le sujet puisse soutenir son manque à être. Ainsi, <strong>pour</strong> se résumer de façonapproximative, de Villers conclut qu’en « psychothérapie, le sens est déterminé par lethérapeute ; en psychanalyse, c’est le hors-sens qui détache le sujet de ses aliénations, alorsqu’avec le récit de vie, c’est l’ouverture de l’aventure du sens qui émancipe le narrateur »(ibid., p.160).De nombreux psychothérapeutes contesteront peut-être cette présentation, mais nousobtenons une distinction fondamentale entre la psychanalyse qui ne cherche pas à offrir unecohérence de sens, au contraire, et les pratiques cliniques qui travaillent, elles, à partir du senstoujours à construire.• L’association libre n’est pas une narration qui apporte une cohérence.Legrand recentre, quant à lui, la psychanalyse sur ce qui en fait sa pratiqueparticulière : l’association libre. Si certains analystes proposent de leur activité une« interprétation narrativiste », la règle fondamentale de l’association libre fait de lapsychanalyse une activité de déconstruction de laquelle peut surgir l’inattendu del’inconscient.Psychothérapie et histoire de vie tendent à structurer, à redonner du sens, alors que lapsychanalyse n’offre que des bribes qui n’aboutissent pas à une cohérence. « Récit de vie etpsychanalyse travaillent ainsi à contre-courant. Le récit de vie privilégie les opérations deliaison et de synthèse, la psychanalyse les opérations de déliaison et décompositionanalytique » (ibid., p.130). Legrand nous transmet les propos éclairants de Sophie de Mijolla :« La perlaboration ne consiste pas à se reconnaître dans l’histoire que l’on se raconte à soimêmesur le divan, mais à reconnaître le refoulé qui ne se présente justement pas comme unehistoire. […] L’identité narrative se construit bien dans l’autobiographie mais se dissout dansle travail de l’analyse. Même si l’on admet qu’une telle identité repose sur un récit toujoursouvert à une reprise possible dans une phase ultérieure, […] il reste que […] le texte constitueune totalité à laquelle ne saurait s’apparenter le mouvement discontinu, impossible àsynthétiser, peut-être impossible à mémoriser que représente le travail d’analyse » (ibid.,p.131).Davantage que le point de vue théorique, c’est la forme de l’activité elle-même quidifférencie les deux approches. La psychanalyse œuvre par les associations libres, c’est-à-direà l’encontre de la pensée de veille, à contre-sens du discours construit, alors que l’histoire devie se présente comme une réflexion (très proche en cela du travail d’<strong>orientation</strong>). CetNumér

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