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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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qu’elle puisse prétendre résoudre tous ces problèmes. Mais qu’elle puisse l’amener às’interroger sur ses propres affects, ses propres pulsions, son contre-transfert […]. Mais celane signifie pas qu’il soit quitte <strong>pour</strong> autant car il n’existe pas de voie royale <strong>pour</strong> laformation 1 » (ibid., p.109). Le travail sur soi et les autres est sans fin <strong>pour</strong> tenter d’éviter lepiège d’une adhésion totale à ces phantasmes.Cet article (daté de 1981) trouve sa source dans l’expérience d’Enriquez au sein degroupes de formation psychosociologique et s’adresse aux praticiens qui s’en inspirent. Sansvouloir jouer ici sur l’ambiguïté du mot formation, nous pensons que ces réflexions sont d’unenseignement éclairant <strong>pour</strong> tout formateur et plus généralement encore <strong>pour</strong> toutprofessionnel des métiers de l’aide sociale. Depuis plus de vingt ans, se sont particulièrementrépandues des formations au développement personnel dans les entreprises ou en rapportdirect avec les problématiques du management. Les échos que l’on peut en percevoir laissentpenser qu’elles restent dominées par un souci d’efficacité immédiate et de remotivation, etqu’elles font bien peu de cas des préoccupations que nous venons de parcourir.Nous avons vu, à travers les réflexions des praticiens en histoire de vie, que leurspratiques pouvaient s’orienter soit vers le développement personnel, situé entre thérapie etformation, soit vers une autopoïése, mise en forme de soi par soi (même si cette création estlimitée). Le récit de vie, comme la psychosociologie et les autres approches cliniquestravaillent à enrichir et ouvrir le sens (lorsqu’il n’y pas clôture) <strong>pour</strong> tenter de redonner ausujet une capacité d’action dans sa vie (en tant que créateur d’histoire). La mise en sens de sonhistoire s’opère dans la construction d’une cohérence, dans laquelle on peut postuler uneintrigue qui donne une configuration au récit.Nous avons ainsi rencontré au passage plusieurs références à Ricœur (Orofiamma,Dubar, ainsi que de Villers dans le chapitre suivant) qui suppose que l’expression (de soi) estsous-tendue par une intrigue à l’adresse de l’interlocuteur (et, simultanément, du locuteur).Cette intrigue devient une forme d’explication de l’histoire du sujet. On observe dans letraitement mis en œuvre par Dubar, une photographie, un état des lieux, une manière, à traversles enregistrements des récits, de figer les entretiens. Orofiamma, par contre, dans la mêmeréférence à Ricœur, cherche par l’interrogation à bousculer l’intrigue, <strong>pour</strong> aider le sujet àdéconstruire l’histoire, la réinterpréter et favoriser une reprise d’un sens qui s’est déplacé.1Ni <strong>pour</strong> les autres activités pratico-poiétiques. « La cure [psychanalytique] conduit, à travers l’expérience de lacastration, à la reconnaissance de nos limites et permet quelquefois d’être plus lucide sur nos rapports à autrui etaux nombreux objets à investir. Mais la cure n’efface pas ce qui est inscrit. L’amour du pouvoir est résistant. Si lalucidité toutefois permet quelquefois d’en rire, elle ne permet pas d’en arrêter les effets ravageurs » (Herfray,1993, p.214).Numér

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