SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...
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production d’ « outils » mis à la disposition du professionnel auquel on ne laisse pas toujoursune grande latitude dans le mode d’application qu’il peut en faire.La grande majorité des praticiens semble néanmoins percevoir que les interactionshumaines (dans un accompagnement individuel ou en groupe) débordent de toutes parts toutoutil aussi performant puisse-t-il être, et affirment régulièrement que leur principal « outil » detravail est constitué par l’entretien. Quelles sont alors aujourd’hui les ressources théoriques etpratiques dont nous disposons pour penser et exercer notre activité de conseil en orientationauprès des demandeurs d’emploi (ou plus généralement des adultes) dont l’entretien constituel’outil privilégié ? Telle est la question qui nous guidera tout au long de notre exploration.La prééminence du recours à l’entretien par les praticiens découle, pour une part, del’extension de l’individualisation dans l’accompagnement à la construction d’un projetprofessionnel qui a recentré le travail d’orientation sur l’entretien avec un conseiller au coursde rencontres régulières. Elle est également issue de la diversité des cas rencontrés ; cettemultiplicité nécessite une souplesse et une variété dans les réponses proposées par leprofessionnel. On s’interrogera donc sur les possibilités de mobiliser des références variées (etéventuellement articulées, mais ce problème de l’articulation ne peut être travaillé qu’aprèsavoir montré la pertinence des ressources convoquées).Ces questions sur l’entretien nous ont amené à centrer notre recherche sur ladimension relationnelle de l’accompagnement (peu étudiée par ailleurs). Or, la démarcheclinique a posé au cœur de ses préoccupations, depuis Favez-Boutonier, la relation avec unsujet en demande dans un travail d’aide à l’élucidation et à la transformation. Elle montreainsi de nombreux points communs avec l’orientation : la recherche d’un changement,l’élucidation à partir d’une demande, une attention à chaque cas particulier, etc. La clinique,comme on sera amené à le préciser, est distinguée, dès ses origines en psychologie, de lathérapie. Elle a par ailleurs multiplié les échanges entre disciplines et s’est ainsi trouvéeconsidérablement enrichie par les réflexions et les pratiques dans plusieurs champs dessciences humaines.Christine Revuz qui a, dès 1991, proposé d’intégrer une approche clinique dansl’accompagnement à l’orientation des demandeurs d’emploi, souligne la « position carrefour,instable, délicate » du professionnel. Ce dernier ne peut alors, en déduit-elle, « se définir unespace d’intervention spécifique qu’à la condition de renoncer à un ancrage disciplinaireunique » (Revuz, 1991, p.71). Le conseiller doit donc « tenir les deux bouts de la chaîne »(ibid.) ou, selon Boursier (1999, p.313), posséder une « double compétence ». Toutes cesNumér
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production d’ « outils » mis à la disposition du professionnel auquel on ne laisse pas toujoursune grande latitude dans le mode d’application qu’il peut en faire.La grande majorité des praticiens semble néanmoins percevoir que les interactionshumaines (dans un accompagnement individuel ou en groupe) débordent de toutes parts toutoutil aussi performant puisse-t-il être, et affirment régulièrement que leur principal « outil » detravail est constitué par l’entretien. Quelles sont alors aujourd’hui les ressources théoriques etpratiques dont nous disposons <strong>pour</strong> penser et exercer notre activité de conseil en <strong>orientation</strong>auprès des demandeurs d’emploi (ou plus généralement des adultes) dont l’entretien constituel’outil privilégié ? Telle est la question qui nous guidera tout au long de notre exploration.La prééminence du recours à l’entretien par les praticiens découle, <strong>pour</strong> une part, del’extension de l’individualisation dans l’accompagnement à la construction d’un projetprofessionnel qui a recentré le travail d’<strong>orientation</strong> sur l’entretien avec un conseiller au coursde rencontres régulières. Elle est également issue de la diversité des cas rencontrés ; cettemultiplicité nécessite une souplesse et une variété dans les réponses proposées par leprofessionnel. On s’interrogera donc sur les possibilités de mobiliser des références variées (etéventuellement articulées, mais ce problème de l’articulation ne peut être travaillé qu’aprèsavoir montré la pertinence des ressources convoquées).Ces questions sur l’entretien nous ont amené à centrer notre recherche sur ladimension relationnelle de l’accompagnement (peu étudiée par ailleurs). Or, la démarcheclinique a posé au cœur de ses préoccupations, depuis Favez-Boutonier, la relation avec unsujet en demande dans un travail d’aide à l’élucidation et à la transformation. Elle montreainsi de nombreux points communs avec l’<strong>orientation</strong> : la recherche d’un changement,l’élucidation à partir d’une demande, une attention à chaque cas particulier, etc. La clinique,comme on sera amené à le préciser, est distinguée, dès ses origines en psychologie, de lathérapie. Elle a par ailleurs multiplié les échanges entre disciplines et s’est ainsi trouvéeconsidérablement enrichie par les réflexions et les pratiques dans plusieurs champs dessciences humaines.Christine Revuz qui a, dès 1991, proposé d’intégrer une approche clinique dansl’accompagnement à l’<strong>orientation</strong> des demandeurs d’emploi, souligne la « position carrefour,instable, délicate » du professionnel. Ce dernier ne peut alors, en déduit-elle, « se définir unespace d’intervention spécifique qu’à la condition de renoncer à un ancrage disciplinaireunique » (Revuz, 1991, p.71). Le conseiller doit donc « tenir les deux bouts de la chaîne »(ibid.) ou, selon Boursier (1999, p.313), posséder une « double compétence ». Toutes cesNumér