Dossier Le sentier des douaniers - La pointe du Cap Corse

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10De Macinaggio à CenturiLe sentierde la Pointe du CapUn sentier des douaniers court le long du littoral de la Pointedu Cap Corse. Il permet à tous d’accéder au rivage,dans le respect des sites traversés. Histoire de ce sentierdevenu, en 10 ans, un atout touristique majeur.Tour d’AgnelluLe sentier des douaniers de la Pointe du CapCorse est né de la rencontre d’hommes de bonnevolonté. Un ancien subdivisionnaire del’Equipement avait fréquenté un sentier équivalentsur le continent et avait trouvé l’expérienceintéressante et plutôt réussie.Alors,pourquoi pasici ? La réglementation offrait cette possibilité.Aussi la DDE, appuyée par la demande locale, arendue effective la servitude de passage légale lelong du littoral. L’objectif commun était d’ouvrirau public des espaces jusqu’alors inaccessibles.Naissance du sentierLes premiers travaux débutèrent dès 1993 sur lacommune de Rogliano, entre Tamarone etBarcaggio. Ce premier tronçon fut rapidementachevé. Continuer plus loin semblait logique etaucun obstacle ne s’y opposait. Ainsi, en 1996, unsecond arrêté préfectoral permit de prolonger le sentierjusqu’à Centuri.Le tracé du sentier des douaniers fut, par endroits, unecréation totale, et sur d’autres portions, la reprise decheminements existants. Les gestionnaires desespaces naturels de la Pointe et la DDE durent parailleurs concilier la protection de sites fragiles et l’accèspublic au rivage.Il fallut parfois dévier le tracé pouréviter de passer à proximité d’aires de repos derapaces ou de mares temporaires. Le sentier des douaniersfut ouvert dans sa totalité en 1998 (19,3 km delongueur), reliant désormais Macinaggio et Centuri.En marche vers l’inconnuLes initiateurs du sentierne mesuraient pas, àl’époque de son ouverture,l’impact qu’aurait ce cheminsur le Cap Corse. A laDDE, comme ailleurs, onpensait que l’intérêt pourle littoral et la nature allaitcroissant, sans mesurer toujours l’importance que celaallait prendre. Cependant l’attraction touristique et lafréquentation furent presque immédiates.Aujourd’hui, chaque été, plusieurs dizaines de milliersde personnes parcourent le sentier des douaniers. Uneenquête réalisée en 1998 montra que certains visiteurs,arrivés là sans connaître l’existence du cheminlittoral, s’attardèrent plusieurs jours à la Pointe pourprofiter davantage des lieux. Fait qui était plutôt rare :auparavant, la majorité des touristes ne consacraientqu’une journée au Cap Corse, pour en faire le tour envoiture. En créant une attraction et un point d’arrêt, lesentier des douaniers est devenu un véritable outil devalorisation de la micro-région, contribuant à sondéveloppement touristique. Il est d’ailleurs cité danstous les guides de la Corse, dans toutes les revues “spécialété” consacrées à l’île de Beauté.L’engouement de la population locale pour le sentierfut encore plus inattendu. Pourtant, les habitants descommunes de Rogliano, d’Ersa et de Centuri l’empruntèrentdès sa création. Peu à peu, l’ensemble desCapcorsins s’y rendit également, puis les Bastiais… Onvient aujourd’hui de toute la Corse pour se promenerà la Pointe du Cap !11En ouvrantle sentierdes douaniersC’est Alain Camoin, aujourd’huiconservateur de l’associationFinocchiarola-Pointedu Cap corse, qui a physiquementouvert le sentier desdouaniers. Il se souvientencore du premier buissonarraché à Tamarone.“Je medemandais ce que j’étais entrain de faire, à quoi cela servait”,raconte-t-il. La premièretranche, Tamarone-SantaMaria, fut achevée sansgrande conviction. L’ouverturejusqu’à Barcaggio fut plusdifficile, mais peut-être plusprobante :“J’ai rencontré uncouple d’Italiens qui cherchaitle sentier, indiqué surleur carte IGN. Cela m’interpellaet pour la première foisje me suis dit que je ne travaillaispas pour rien”. Le plusdur vint après, du sémaphorejusqu’à Centuri.“Très sauvage,vierge de tout, c’est aussi laportion du sentier que jepréfère… J’y ai tellementdonné !”Été 2003Été 2003

10De Macinaggio à Centuri<strong>Le</strong> <strong>sentier</strong>de la Pointe <strong>du</strong> <strong>Cap</strong>Un <strong>sentier</strong> <strong>des</strong> <strong>douaniers</strong> court le long <strong>du</strong> littoral de la Pointe<strong>du</strong> <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong>. Il permet à tous d’accéder au rivage,dans le respect <strong>des</strong> sites traversés. Histoire de ce <strong>sentier</strong>devenu, en 10 ans, un atout touristique majeur.Tour d’Agnellu<strong>Le</strong> <strong>sentier</strong> <strong>des</strong> <strong>douaniers</strong> de la Pointe <strong>du</strong> <strong>Cap</strong><strong>Corse</strong> est né de la rencontre d’hommes de bonnevolonté. Un ancien subdivisionnaire del’Equipement avait fréquenté un <strong>sentier</strong> équivalentsur le continent et avait trouvé l’expérienceintéressante et plutôt réussie.Alors,pourquoi pasici ? <strong>La</strong> réglementation offrait cette possibilité.Aussi la DDE, appuyée par la demande locale, aren<strong>du</strong>e effective la servitude de passage légale lelong <strong>du</strong> littoral. L’objectif commun était d’ouvrirau public <strong>des</strong> espaces jusqu’alors inaccessibles.Naissance <strong>du</strong> <strong>sentier</strong><strong>Le</strong>s premiers travaux débutèrent dès 1993 sur lacommune de Rogliano, entre Tamarone etBarcaggio. Ce premier tronçon fut rapidementachevé. Continuer plus loin semblait logique etaucun obstacle ne s’y opposait. Ainsi, en 1996, unsecond arrêté préfectoral permit de prolonger le <strong>sentier</strong>jusqu’à Centuri.<strong>Le</strong> tracé <strong>du</strong> <strong>sentier</strong> <strong>des</strong> <strong>douaniers</strong> fut, par endroits, unecréation totale, et sur d’autres portions, la reprise decheminements existants. <strong>Le</strong>s gestionnaires <strong>des</strong>espaces naturels de la Pointe et la DDE <strong>du</strong>rent parailleurs concilier la protection de sites fragiles et l’accèspublic au rivage.Il fallut parfois dévier le tracé pouréviter de passer à proximité d’aires de repos derapaces ou de mares temporaires. <strong>Le</strong> <strong>sentier</strong> <strong>des</strong> <strong>douaniers</strong>fut ouvert dans sa totalité en 1998 (19,3 km delongueur), reliant désormais Macinaggio et Centuri.En marche vers l’inconnu<strong>Le</strong>s initiateurs <strong>du</strong> <strong>sentier</strong>ne mesuraient pas, àl’époque de son ouverture,l’impact qu’aurait ce cheminsur le <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong>. A laDDE, comme ailleurs, onpensait que l’intérêt pourle littoral et la nature allaitcroissant, sans mesurer toujours l’importance que celaallait prendre. Cependant l’attraction touristique et lafréquentation furent presque immédiates.Aujourd’hui, chaque été, plusieurs dizaines de milliersde personnes parcourent le <strong>sentier</strong> <strong>des</strong> <strong>douaniers</strong>. Uneenquête réalisée en 1998 montra que certains visiteurs,arrivés là sans connaître l’existence <strong>du</strong> cheminlittoral, s’attardèrent plusieurs jours à la Pointe pourprofiter davantage <strong>des</strong> lieux. Fait qui était plutôt rare :auparavant, la majorité <strong>des</strong> touristes ne consacraientqu’une journée au <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong>, pour en faire le tour envoiture. En créant une attraction et un point d’arrêt, le<strong>sentier</strong> <strong>des</strong> <strong>douaniers</strong> est devenu un véritable outil devalorisation de la micro-région, contribuant à sondéveloppement touristique. Il est d’ailleurs cité danstous les gui<strong>des</strong> de la <strong>Corse</strong>, dans toutes les revues “spécialété” consacrées à l’île de Beauté.L’engouement de la population locale pour le <strong>sentier</strong>fut encore plus inatten<strong>du</strong>. Pourtant, les habitants <strong>des</strong>communes de Rogliano, d’Ersa et de Centuri l’empruntèrentdès sa création. Peu à peu, l’ensemble <strong>des</strong><strong>Cap</strong>corsins s’y rendit également, puis les Bastiais… Onvient aujourd’hui de toute la <strong>Corse</strong> pour se promenerà la Pointe <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> !11En ouvrantle <strong>sentier</strong><strong>des</strong> <strong>douaniers</strong>C’est Alain Camoin, aujourd’huiconservateur de l’associationFinocchiarola-Pointe<strong>du</strong> <strong>Cap</strong> corse, qui a physiquementouvert le <strong>sentier</strong> <strong>des</strong><strong>douaniers</strong>. Il se souvientencore <strong>du</strong> premier buissonarraché à Tamarone.“Je medemandais ce que j’étais entrain de faire, à quoi cela servait”,raconte-t-il. <strong>La</strong> premièretranche, Tamarone-SantaMaria, fut achevée sansgrande conviction. L’ouverturejusqu’à Barcaggio fut plusdifficile, mais peut-être plusprobante :“J’ai rencontré uncouple d’Italiens qui cherchaitle <strong>sentier</strong>, indiqué surleur carte IGN. Cela m’interpellaet pour la première foisje me suis dit que je ne travaillaispas pour rien”. <strong>Le</strong> plus<strong>du</strong>r vint après, <strong>du</strong> sémaphorejusqu’à Centuri.“Très sauvage,vierge de tout, c’est aussi laportion <strong>du</strong> <strong>sentier</strong> que jepréfère… J’y ai tellementdonné !”Été 2003Été 2003

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