carnet Aub DP - Site officiel de la ville d'Aubagne en Provence

sommaire

la Celluleopérationnellelocalede sécuritéSituations problématiques sur les différentssecteurs de police, examens des plaintes,sécurisation des commerces ou des alentoursdes établissements scolaires…La COLS est l’assemblée où se partagentles informations afin d’adapter les interventionsau plus près des besoins du terrain.Une réunion de la COLS, le 22 avril 2010, présidée par Maurice Julien, conseiller municipaldélégué à la Prévention et à la Sécurité, et Christophe Groult, commissaire de police.A gauche : Dominique Honetzy, conseillère municipale de la Penne-sur-Huveaune, déléguéeà la Sécurité et à la Prévention de la délinquance, André Sinet, adjoint au Maire délégué auxTransports, à la Circulation, au Stationnement, à la Sécurité civile et routière et MohamedHamroun, coordonnateur du Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de laDélinquance.A droite : Jean-Pierre Sanguinetti, directeur de la Sécurité, Dominique Poli, directeur généraldes services de la Penne-sur-Huveaune, et son maire, Pierre Mingaud, Jean-Noël Frau,responsable de la police municipale.Absent sur la photo : Jean-Marc Garcia, responsable du Service de prévention éducative.6 7

Tous les premiers jeudis dumois, ou en cas d’urgence, les élus descommunes d’Aubagne et de la Penne-sur-Huveaune, le commissaire de police, les responsablesdes polices municipales, du service municipalde prévention spécialisée, ainsi que des partenairesinvités selon les thématiques inscrites à l’ordre dujour, examinent les situations problématiques surles différents secteurs de police.Cette assemblée compose la Cellule opérationnellelocale de sécurité, la COLS.Dans cette appellation, le terme « opérationnel »est important, car l’objectif de ces réunionsrégulières est bien de partager les informations,afin de redéployer si nécessaire leurs interventions,de mieux coordonner leurs actions, d’éviterles doublons.Il y des COLS régulières et ces COLS thématiques,comme celle qui a lieu à chaque rentrée desclasses, avec l’ensemble des chefs d’établissement,le Procureur de la République du Parquetdes mineurs et parfois le juge des enfants ; ou laCOLS organisée en prévision de l’été et desrisques d’incendie avec les sapeurs pompiers.Autres points traités par la COLS : la sécurisationdes commerces pendant la période sensible desfêtes en relation avec les commerçants euxmêmeset leurs associations. La sécurisation del’accueil (en particulier aux urgences) de l’hôpitald’Aubagne et de la Clinique de la Casamanceavec la direction de ces deux structures.Par ailleurs, chaque lundi matin, les policesmunicipales d’Aubagne et de la Penne-sur-Huveaune et la police nationale se rencontrentpour faire le point sur la semaine écoulée, étudieret exploiter les mains courantes, les plaintes et,en fonction des faits constatés, réorganiser sinécessaire les interventions.Jean-Pierre sanguinetti, directeur de la Sécurité de la Ville d’Aubagne,coordinateur de la COLS.« La COLS est née en décembre 2000. Elle se réunittous les mois autour de sujets qui émanent deshabitants, de plaintes, de faits constatés par lesservices de police, de courriers ou d’appels au maire.Elle peut être saisie de manière préventive par lesservices sociaux.Pour être performante, la COLS doit s’appuyer sur desréseaux qui travaillent en partenariat. Car notre but estde désamorcer une crise avant qu’elle ne se produise.Rien n’est jamais acquis. Les personnes changent, lesservices évoluent, mais les problèmes sont forcémentrécurrents, même s’ils n’ont pas lieu au même endroit,ne sont pas de même nature et provoqués par lesmêmes auteurs. Car la ville et ses habitants sonttoujours en mouvement.L’expérience de la COLS est utile car elle permetd’adapter notre approche, par le débat et la réflexion,au plus près des besoins. Ce partenariat permet àchacun de bien connaître le cahier des charges del’autre. Si nous n’arrivons pas à travailler ensemblequand ça va bien, imaginez quand ça ira mal.Enfin, si l’on veut être entendu lors d’une situationd’urgence, il faut être reconnu par ses partenairespour son savoir-faire, sa technicité et ses ressources.»8 9

Christian storaï, commerçant, association Cœur de ville d’Aubagne« Chaque année avant les fêtes, la COLS fait le point sur la sécurisation des commerces. Les demandes descommerçants sont différentes selon les zones ou les rues. Il faut empêcher les effractions et les agressions.L’année dernière, nous avons eu des problèmes de trafic de drogue, une bijouterie a même été attaquéeen plein jour. Sur la rue de la République, nous avons eu des personnes en permanence devant les vitrines.Pour organiser les patrouilles au moment de la fermeture des magasins, il faut préciser les jours et horairesd’ouverture de chacun.La police municipale essaie de rétablir la proximité que l’on nous a retirée au niveau national. Il est clairque tous les moyens ne sont pas donnés à la police nationale, qui s’en plaint d’ailleurs elle-même ! La peurdu gendarme reste efficace, c’est pourquoi nous demandons une plus grande visibilité des polices nationaleet municipale. En leur présence, les gens circulent tranquillement dans le centre-ville, et l’on n’en demandeJean-luc Chaventré, proviseur du lycéeJoliot-Curie« La réunion de rentrée de la COLS est très importante car ellerassemble l’ensemble des partenaires et permet d’échanger surtous les problèmes. C’est l’occasion de connaître les attentes dechacun, de mettre en cohérence les politiques, de valider lesactions dans la durée.On va échanger sur le climat à l’intérieur et autour des établissements,sur les situations de tension, d’agression ou de racket. On va pouvoirdisposer des informations des différents services pour mieuxidentifier les circuits et connaître les procédures. Nous pouvons ainsiinclure la problématique de notre établissement dans un contexteplus global, celui de la ville.Cette réunion permet de rappeler les dispositifs de prévention, de voirs’ils sont adaptés, et donc de mieux réagir en cas d’urgence. Un exemple,le match OM-PSG de 2009 : prévenus quelques jours à l’avance, nousavons pu garder les élèves au lycée, pour éviter les affrontements avecles supporters parisiens débarqués en gare d’Aubagne. »délinquanceles chiffresDepuis 1990, l’Observatoire local dela délinquance fait état de la délinquancede voie publique à Aubagneet la Penne-sur-Huveaune : vols àmain armée, avec violence, à la tire,vols de véhicules, cambriolages,dégradations… Les rapports mensuelsde l’Observatoire, étudiés lorsdes réunions de la COLS, sont alimentéspar les statistiques de la policenationale, des polices municipales,par les comptes rendus du Parquet etde la Protection judiciaire de la jeunesse.Ce dispositif permet non seulementde cartographier régulièrement leslieux sensibles et de faire évoluer lesinterventions, mais également desuivre, depuis vingt ans, l’évolutiondes faits.En 2009, l’ensemble des faits devoie publique constatés à Aubagneest de 1723, contre 2061 en 1992.Même baisse non négligeable dansle centre-ville : 403 faits de voiepublique en 2009 contre 698 en1992.pas plus ! »10 11

22 policiersmunicipauxPatrouilles pédestres, sécurisationde l’entrée et de la sortie des écoles,surveillance des règles de stationnement,relation de proximité avec la population…La police municipale est, encollaboration avec la police nationale,un atout humain primordial pour latranquillité publique.Plus de présencephysique, celasignifie un meilleurservice rendu auxadministrés.12 13

Avec le recrutement en coursde deux agents supplémentaires,22 policiers municipaux exercent à Aubagnedes missions de prévention relative au bon ordre,à la sécurité, à la sûreté et à la salubrité publique.Ces agents prennent leurs instructions auprès duMaire et lui en rendent compte. Ils informentégalement tout officier de police judiciaire de lapolice nationale ou de la gendarmerie des crimes,délits, contraventions dont ils ont connaissance.Car, si les policiers municipaux sont nommés par leMaire, ils doivent être agréés par le Préfet et leProcureur de la République, puis assermentés.Dans un cadre préventif, les policiers municipauxeffectuent des patrouilles pédestres dans l’ensemblede la ville, sécurisent l’entrée et la sortie desécoles. Leur présence auprès des collèges et descommerces a été renforcée ces derniers mois.Trois agents de surveillance de la voie publique(ASVP) procèdent principalement au respect dustationnement payant en surface, ainsi qu'à lacollecte des horodateurs. Ils interviennentégalement sur le stationnement gênant et ilsrenforcent les effectifs de la police municipalelors de manifestations.De nouvelles compétences sont venues élargirdepuis plusieurs années les pouvoirs du Maire àtravers la police municipale. A quelques raresexceptions près, la police municipale est compétentepour verbaliser les contraventions au code dela route et, depuis mars 2005, en matière defourrières automobiles. Depuis 2007, celle-ci peutdresser un procès verbal pour des infractions aucode de la santé publique, qu’il s’agisse d’insalubrité,de dépôt d’ordure, de divagation d’animauxdangereux…Un policier municipal pour 2000 habitantsAvec 22 policiers municipaux, Aubagne (45000 habitants) compte 1 policier pour 2045 habitants.A titre de comparaison, le nombre total de policiers municipaux que compte la Ville de Marseille, en2010, est de 234 pour 800 000 habitants, soit 1 policier pour 3400 habitants.Florence Pérotti,agent de police municipale« Avec le désengagement de l’Etat, onattend toujours plus des policiers municipaux,qui n’ont à la base qu’une mission deprévention et de proximité, et pas demaintien de l’ordre.J’ai comme secteur l’hyper-centre depuistrois ans et demi et j’ai pu instaurer unclimat de confiance : les gens me disentbonjour, ils voient la personne et pasuniquement l’uniforme. Je fais passerl’idée que l’espace public est à partager,mais je peux aussi me montrer intransigeantepour un stationnement sur l’espacepiéton par exemple ! Je n’hésite pas àremettre ma casquette répressive quand lamédiation a échoué. La patrouille pédestreme paraît primordiale, car elle permetvraiment d’établir cette relation dedialogue et de confiance. J’ai toujours euprofondément l’esprit de justice, et si j’aipassé le concours de la police municipaleplutôt que celui de la gendarmerie ou de lapolice nationale, c’est pour cette relationde proximité avec la population. »14 15

Jean-noël Frau,chef de service de la policemunicipale« Depuis dix ans, les compétences des policesmunicipales ont considérablement augmenté.D’ailleurs, quand je suis entré dans la policemunicipale en 1984, on m’appelait encore“le garde“ !Notre ville est très dynamique, avec denombreuses manifestations. La charge globaleet les prérogatives augmentent. Le renforcementde l’équipe, avec l’embauche de deux agentssupplémentaires, va nous permettre de développerla proximité, en réactualisant le vélo toutterraincomme moyen de déplacement. Grâce auVTT, nous allons pouvoir élargir la zoned’intervention du centre-ville, et réserver lespatrouilles pédestres à l’hyper-centre.Plus de présence physique, cela signifie unmeilleur service rendu aux administrés. Au seinde la police municipale, nous ne sommes passoumis à des quotas, nous n’avons pas de primeau PV. Notre mission est bien d’assurer unemeilleure tranquillité et sécurité, en collaborationavec la police nationale et tous les servicesqui contribuent à l’équilibre de la ville, notammentles services sociaux et, à Aubagne,avec le Service de prévention éducative et laMaison de la Justice et du Droit. »Police nationaleun seul commissariatpour près de 50 000 habitantsDepuis 2001 et le redéploiement des forces depolice et de gendarmerie, celle-ci a quitté leterritoire aubagnais, laissant, entre autre, sousla seule responsabilité du commissariat, la zonedes Paluds. Alors que la superficie territorialedu commissariat était de 1 400 hectares en2000, elle est depuis cette année-là de 6 000hectares.Malgré force démarches des élus locaux, leregroupement des communes d’Aubagne et dela Penne-sur-Huveaune, dans une mêmecirconscription de police nationale, ne s’est pastraduit par une augmentation des effectifs :depuis 2001, les effectifs sont passés d’unmaximum de 117 fonctionnaires à seulement85 aujourd’hui, pour un territoire qui approcheles 50 000 habitants. Sans compter le passagesur la zone des Paluds dont le magasin Auchanenregistre à lui seul en semaine 40 000 clientspar jour. »ContactPOLICE MUNICIPALEAvenue Antide-BoyerDu lundi au vendredi de 8h30 à 16h30Tél. 04 42 18 19 39Services administratifs :de 8h30 à 16h30Standard de la police municipale :de 7h à 20h du lundi au vendredi,de 7h à 18h le samedi, de 7h à 17hle dimanche et jours fériésCOMMISSARIAT DE POLICEavenue Jeanne-d’ArcTél. 04 42 18 55 5516 17

l’accompagnementdes 11-25 ansL’accompagnement des jeunes Aubagnais est affairede maillage et de partage des compétences.Le Service de prévention éducative est au cœur dudispositif.Prendre sa vie en main,malgré un contexteéconomique où lesobstacles sont de taille.18 19

Le Ser vice de préventionéducative a été créé, en 1999, par leConseil Communal de Sécurité et de Prévention de ladélinquance. Depuis, l’équipe d’éducateursspécialisés s’est étoffée : en juin 2010, ils serontneuf à intervenir auprès de plus de 350 jeunesAubagnais en difficulté, auxquels s’ajoutent tousceux avec lesquels les éducateurs sont en contactgrâce aux activités de loisirs proposées par la Ville.Les éducateurs spécialisés assurent une présencesociale sur l’ensemble de la ville, fondée sur leprincipe de «libre adhésion» : prises de contactinformelles qui peuvent faire émerger desdemandes puis mener à des entretiens, interventionsen milieu scolaire pour prévenir l’échec etl’exclusion, soutien lors de difficultés parentales,l’insertion professionnelle, la santé, les conduitesaddictives, l’accès au logement, l’hébergementd’urgence, la régularisation des situationsadministratives…La Mission locale, point de passage vers l’emploiou la formation des moins de 25 ans, est l’un despartenaires privilégiés du Service de préventionéducative. Les autres partenaires sont bien sûr lesmaisons de quartier, points d’animations de laville, le service socioculturel, celui des sports, lesassociations.Dans un contexte de suivi individuel, les éducateursspécialisés sont en relation avec le CCAS, laMaison des solidarités (politique d’action socialedu Conseil général), les établissements scolaires(collèges et lycées), les services de la Justice et dela Protection judiciaire de la Jeunesse, l’ensembledes employeurs potentiels…Les actions d’animations menées par le Service deprévention éducative sont construites avec lesjeunes et sont des supports privilégiés pouraborder les questions de comportement ou de«vivre ensemble». Il s’agit d’animations sportivesou ludiques, de sorties à la journée ou de miniséjours,de soirées conviviales avec les habitants,de chantiers éducatifs…CHANTIER ÉDUCATIF AUTOUR DE LA RÉNOVATION DU TÉLÉGRAPHE CHAPPE2010 : 18 jeunes Aubagnais, de 16 à 25 ans, rénovent un élément du patrimoine local, la tour du télégraphe d’Aubagne.Un chantier éducatif en trois sessions, destiné à remobiliser ces stagiaires dans un parcours d’insertion, en alternant50 heures d’activité salariée, l’accompagnement du projet professionnel, des temps sportifs et culturels. Un exemplede l’étroite collaboration entre le Service de prévention éducative, la Mission locale et le Service socioculturel.20 21

Jean-Marc GarciaResponsable du Servicede prévention éducative« La mission des éducateursspécialisés implique une capacitéd’adaptation à différentes situationshumaines, sociales ouéconomiques et aux spécificitésqui composent chacun des quartiers.Il s’agit de créer une dynamiquequi puisse faire émerger un projet,puis d’accompagner ce projetjusqu’à sa concrétisation.Cependant, ces éducateurspeuvent tout aussi bien consacrerune après-midi à une seulepersonne et l’aider dans unedémarche personnelle.»Pascal MézouarRéférent du quartier desPassons (Clé des Champs,Parc des Passons...).Action : Foot Piedd’immeuble, «ExclusInclus», dispositif propreau collège Lakanal pourprévenir l’exclusionscolaire, Observatoire deprévention des rupturesscolaires.Hervé subeiranRéférent des quartierscentre-ville-Ganteaume(Central Parc, Palissy,Malounière…).Action : prévention sida.eric dufrenneRéférent du quartier de laTourtelle.Référents des actionssportives, entraide scolaireet boxe au Charrel.Ghyslain degosEducateur spécialisédétaché par l’ADDAP 13*.Référent des quartiersCharrel-Saint-Mitre(Garenne, Farandole,Clos du Télégraphe,Jardin d’Orane…).* Association départementale pourle développement des actionsde prévention.Omar louraghEducateur sportif.Détaché à la salle de boxedu Charrel. Encadre desactions sportives.stéphanieamélie TailletlesavoureyRéférente du quartier duRéférente du quartierPin Vert (Rose des Vents,de la Tourtelle (Bartavelles,Vassale, Bertagne,Arpèges, Anjou, Petit Canedel…).rémi ZitoCampagne Valérie,Action : clauses d’insertionRéférent du quartier desDéfensions…).à l’Agglo.Passons.22 23

Autour du maire,Daniel Fontaine,l’équipe du servicede sport deproximité lors de saprésentationofficielle le 30 mars2010 : Alix Ouvrard,Choukri Benakkadou,Kevin Mannina,Julien Gomez,Nicolas Mallet etMarjorie Nicolaï.Réunion à la Missionlocale avec sept jeunesAubagnais ayantparticipé à une action deremobilisation organiséepar la Mission locale, leservice d’éducationpréventive et l’ADDAP 13.Un axe central, l’escalade ;un défi, celle du Becde Sormiou. « Pour cesjeunes en crise deconfiance, l’escalade estune pratique idéale. Il fautvaincre sa peur, se fier auxautres et surtout croire enses capacités », avaitexpliqué alors l’éducateurGhyslain Degos.Une équipe mobile de cinq éducateurs socio-sportifsDepuis le 1 er mars 2010, le service socioculturel estrenforcé par une équipe de cinq éducateurs sociosportifs.Leur mission ? Développer auprès d’un publicde 8 à 25 ans des animations sportives de proximité.« Le sport de proximité est loin d’être une nouveauté àAubagne », rappelle Alix Ouvrard, responsable duservice. L’originalité du dispositif Pass’Partout, quirassemble les après-midis et les soirées d’été lesjeunes Aubagnais, avait déjà retenu l’attention duministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative.Les actions menées par l’équipe de sport de proximitésportive et l’apprentissage des règles de vie, le respectde l’autre et de son environnement, des actions deprévention sur la santé ou les conduites addictives, ladécouverte de nouvelles activités qui peuvent inciter lesparticipants à rejoindre les clubs et à s’ouvrir sur la ville…La force du projet tient à sa mobilité : les éducateursse déplacent vers les lieux fréquentés par les enfantsou les jeunes pour leur proposer du tir à l’arc, du babybasket,des parcours de motricité, de la boxe, du VTT,de l’athlétisme, du badminton… Au dispositif Pass’Partout s’ajoutent les mercredis sportifs en relationavec les maisons de quartier, et le foot en salle, déjàCarole Hurel,responsable de la Mission locale« A Aubagne, nous privilégions depuis des années une démarchede “suivi partagé“. Soit un côte à côte constant des éducateursspécialisés, de l’équipe de la Mission locale et des animateurs desMaisons de quartier. Un exemple : un éducateur et un jeune peuventà tout moment franchir la porte de la Mission locale, ce que ce jeunene ferait pas forcément seul. Le grand avantage, c’est tout à la foisles regards différents mais croisés de trois types de métiers sur unemême situation, et la cohérence du discours qui est tenu à lapersonne vis-à-vis de son évolution personnelle. »24poursuivent le même objectif : combiner l’animation prisé par près de 200 jeunes.25

Veille civiquedes problèmesqu’on règleensembleA Aubagne, la prévention et la tranquillitépublique sont l’affaire de tous.Ateliers de veille civique, ou groupe detravail sur la prévention des dégradations,habitants et bailleurs apportentl’indispensable expertise citoyenne.Un groupe d’habitantsà l’atelier de veille civiquedu centre-ville, à lamaison de quartierde l’avenue Jeanne-d’Arc.26 27

Les ateliers de veille civique se réunissentdeux fois dans l’année dans les quartiers d’habitat socialde la ville – Ganteaume, Charrel, Tourtelle, Pin Vert, Passons etcentre-ville – pour traiter des questions de tranquillité publiqueet d’incivilités (dysfonctionnements ou dégradations deséquipements publics ou privés, nuisances sonores…). Autour dela table, ou parfois lors de « déambulations » : les habitants, lesélus, le commissaire de police, des représentants de la policemunicipale, des services municipaux, des bailleurs sociaux.Entre leurs mains, comme support de travail, une synthèse quirécapitule la nature des faits évoqués lors de la séanceprécédente, la compétence dont ils relèvent (Ville, bailleur,police, etc.), les remarques, les décisions prises ou les nouvellesquestions soulevées. Ce document, qui est la mémoire dechaque atelier, a donc un triple usage : il sert de compte rendu,permet de suivre la mise en œuvre des décisions, de capitaliseret d’exploiter les données issues de l’ensemble des AVC.Une séance « interquartiers » clôt chaque session. Elle réunitcette fois l’ensemble des participants, permet de croiser lessituations d’un quartier à l’autre, et d’avoir une vision plusglobale des difficultés rencontrées et des réponses apportées.Un atelier de veille civique peut être convoqué de manièreextraordinaire afin de répondre à une situation d’urgence, ycompris en dehors des six quartiers cités.Jean-Jacques Malyresponsable Politique dela Ville - Vie associative« Nous réunissons dans les ateliersde veille civique des gens différents,avec des intérêts apparemmentcontradictoires, sur des problèmesparfois douloureux. Mais si ças’appelle un atelier, c’est bien parceque l’on veut construire ! En tantque modérateur, je suis garant d’uneexpression pacifiée : je permets àchacun de s’exprimer complètement,dans le calme et en étantécouté ; c’est rassurant pour despersonnes qui ont peu souvent voixau chapitre ! Si j’estime que l’on répondà côté, je peux me permettred’interroger plusieurs fois un interlocuteur,quel que soit son rôle.Au fil des réunions se construit unecompréhension des problèmes.Des problèmes auxquels les gensdemandent des réponses techniques,alors que les causes sontsouvent humaines. S’il faut savoirne pas se priver d’aménagementstechniques, les réponses humainesne sont-elles pas les meilleures, enver tu du lien social qu’ellesMarie-Claire Bonomo, adjointe de quartier,déléguée aux ateliers de veille civique« L’origine des ateliers de veille civique remonte à 1998, à partir d’untravail avec les habitants du quartier du Charrel, sur des problèmes denuisance, de squats de cages d’escalier... L’idée principale est que chacunde nous détient une partie de la solution. Tout le monde peut comprendreque la Ville ne peut pas tout faire et que chacun peut apporter sa pierre.Bien sûr, ça n’est pas toujours facile, personne n’a la baguette magique !Nous évoluons dans une société égoïste, parfois inhumaine, il y a desincivilités, des dégradations, un sentiment d’insécurité, mais on chercheensemble des solutions à chaque niveau, et on y arrive ! Les initiativescomme le vide-grenier au Charrel ou Marchons vers l’école à Antide-Boyerdonnent envie aux habitants de se rencontrer, de se dire bonjour, dedialoguer. »28 renforcent ?»29

osy Valentin,représentante deshabitants au ConseilIntercommunal deSécurité et dePrévention de laDélinquance« Je participe depuis leur créationaux Ateliers de veille civiquedans mon quartier, qui a connudes problèmes d’incivilités et detrafic de drogue. Je rencontre leshabitants lors des réunions, maisaussi dans la vie quotidienne etquand il y a des difficultés.J’essaie de savoir ce qui peutprovoquer un mauvais comportement,car seule une petiteminorité est à l’origine de laplupart des problèmes. J’aitoujours voulu faire le lien entreles adultes et les jeunes : il y a unmanque de compréhension desdeux côtés, on met souvent toutle monde dans le même sac.Il faut trouver des activités quinous permettent de nousretrouver, en responsabilisantles jeunes comme les adultes. »la Préventiondes dégradationsIssu de la Commission Sécuritédu Conseil Intercommunal deSécurité et de Prévention de laDélinquance, le groupe de travail«Prévention des dégradations»se réunit tous les deux moispour faire l’état des lieux en lamatière et construire ensembledes réponses visant à prévenirles actes divers de dégradations.Dans ce groupe de veille, sontrassemblés des représentantsdes maisons de quartier, desser vices techniques, de laPolitique de la Ville, du serviceEducation, de la police municipale,du Service de préventionéducative, de la police nationale,des Autobus aubagnais, desbailleurs sociaux, et des éducateursde l’Association Départementalepour le Développementdes Actions de Prévention 13qui interviennent à la SNCF surla ligne Marseille-Toulon.dominique Pérez, responsable de l’agenceaubagnaise 13 Habitat (ancien OPAC)«Ce travail en commun nous permet de cibler nos interventions et derégler les dysfonctionnements avant qu’ils ne fassent boule de neige.L’état des lieux auquel nous procédons implique aussi bien des interventionstechniques, que celles de différents services municipaux, ou des policesmunicipale et nationale.J’informe le groupe des constats des résidents, tout en prenant latempérature au sein des autres institutions. Je me sens moins désemparéeet mieux épaulée face à des situations complexes à régler. Il y a toujoursun interlocuteur auquel je peux m’adresser et qui est prêt à m’aider. C’estce qui fonctionne bien à Aubagne. On s’inscrit dans un réseau decompétences qui dépasse le cadre des réunions et induit un contact direct.Les ateliers de veille civique complètent cette collaboration. Sans pouvoirparticiper à chacun d’entre eux (notre patrimoine social couvre cinq quartiers),je lis attentivement les comptes rendus, les « + » et les « - » listéspar les participants. Certains réclament une action de notre part.»30 31

la maisonde la justiceet du droitDe l’accès au droit à l’activité judiciaire,la Justice se rend accessible.A la bonne distance entre l’accueil etl’écoute des usagers et le rappel de la loi.Après-midi de bilan annuelà la Maison de la Justice et du Droit.Face aux différents intervenants de la MJD :la greffière, Laurence Chartoire, le MaireDaniel Fontaine, le Président du Tribunal deGrande Instance de Marseille,François Pion, et le Procureur de laRépublique, Jacques Dallest.32 33

4 900 usagers en 2004, 6 000 en2006, presque 8 000 en 2009… Inauguréeen 2002, la Maison de la Justice et du Droit (MJD)ne pouvait donner une preuve plus éclatante del’utilité, tant sur le plan de l’accès au droit que del’activité judiciaire, de ce service public de proximitémis en place par le Tribunal de Grande Instance deMarseille et la Ville d’Aubagne.Cette structure a permis de pérenniser les actionsd’accès au droit menées dans le cadre du ConseilIntercommunal de Sécurité et de Prévention de ladélinquance, en particulier auprès des publics endifficulté, et de rapprocher de la population lesservices de justice.En matière d’accès aux droits, la MJD propose despermanences gratuites, confidentielles et ouvertesà tous : aide aux victimes, aide à l’enfance, médiationfamiliale, consultations juridiques spécialisées,délégué du médiateur de la République…En réponse aux besoins des usagers, sept consultationssupplémentaires ont été mises en placedepuis la création de la MJD : droit opposable aulogement, droit des étrangers, conciliateur de justice,Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations etpour l'Egalité.Un Centre de ressource et d'accès au droit estouvert à toute personne en recherche d'informationsjuridiques.« Maisons du Droit : MAM réfléchit à étendrel’exemple aubagnais ». Ainsi titrait La Provence, le29 juillet 2009, au lendemain de la visite à Aubagne deMichèle Alliot-Marie qui déclarait à cette occasion :« Cette structure va tout à fait dans le sens des actionsque je souhaite mener pour rapprocher les Français dela Justice. »l’exécution de certaines mesures judiciaires ou lamise en place de mesures alternatives auxpoursuites : rappel à la loi, médiation pénale,contrôles judiciaires, accueil des mineurs et de leurfamille confrontés à des difficultés ou à dessituations de danger…ContactMAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT26, cours Voltaire, 04 42 36 98 10.Du lundi au vendredi, le lundi de 9h à 12het de 14h à 18h, le mardi et le mercredi de 9hà 12h et de 14h à 17h, le jeudi de 9h à 17h,le vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h.laurence Chartoire,greffière de la Maison de la Justiceet du Droit« La Maison de la Justice et du Droit offre les mêmesservices que le Tribunal de Grande Instance de Marseille.Sans avoir l’aspect d’une grosse machine unpeu inhumaine. La MJD est du coup moins impressionnante,plus accessible, qu’il s’agisse d’une démarcheadministrative ou d’une convocation judiciaire. Onprend le temps de renseigner et d’écouter. Mais nousrestons néanmoins très fermes sur la manière dont unusager s’exprime à l’égard d’une décision de justiceet des magistrats. Et bien souvent, le rappel à l’ordresuffit pour calmer le jeu et apaiser le dialogue. »Cls et CisPd : un dispositifet une instance pourcoproduire la sécuritéLe Contrat local de sécurité (CLS) a été mis en placedepuis 2000 grâce au travail partenarial entre lesVilles d’Aubagne et de la Penne-sur-Huveaune, laPréfecture de police, le Procureur de la Républiqueet la Région PACA. Objectif : coproduire la sécuritédes personnes et des biens.Le Conseil Intercommunal de Sécurité et Préventionde la Délinquance (CISPD) est l’instance stratégiquede direction du CLS. Elle rassemble, en plus despartenaires du CLS, l’ensemble des institutions etdes associations qui œuvrent sur les champsinvestis par le CLS au travers de cinq commissionsthématiques : Enfance Famille, Sécurité, Insertionsocioprofessionnelle, Accès aux droits, ProjetsJeunes. Les axes de travail de l’ancienne commissionSanté ont été pris en charge en 2008 par le dispositifmunicipal Atelier Santé Ville.Rattaché à la direction générale des services,Mohamed Hamroun coordonne les commissions etles groupes de travail qui en sont issus.34 En matière d’activité judiciaire, la MJD facilite35

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