10• Au niveau provincial : des comités provinciaux de développem<strong>en</strong>t humainsont mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce, compr<strong>en</strong>ant des élus, des représ<strong>en</strong>tants de servicesdéconc<strong>en</strong>trés <strong>et</strong> des associations. Ces comités ont pour mission : <strong>la</strong> validation de l'ILDH – <strong>la</strong> contractualisation; le déblocage des fonds -supervision; <strong>la</strong> maîtrise d'œuvre : confiée de manière contractuelle aux servicesdéconc<strong>en</strong>trés, établissem<strong>en</strong>ts publics, collectivités locales, associations<strong>et</strong> secteur privé.• Au niveau régional : cohér<strong>en</strong>ce globale des ILDH; converg<strong>en</strong>ce des programmes avec l'INDH; pilotage du programme de lutte <strong>contre</strong> <strong>la</strong> précarité;• Au niveau c<strong>en</strong>tral : Comité interministériel stratégique présidé par Monsieur le PremierMinistre, composé des membres du Gouvernem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> des organismes<strong>et</strong> des établissem<strong>en</strong>ts publics; Comité de direction présidé par le Premier Ministre <strong>et</strong> composé desdépartem<strong>en</strong>ts de l'Intérieur, des Finances, de Développem<strong>en</strong>t Social <strong>et</strong>de Développem<strong>en</strong>t RuralLe rôle du niveau c<strong>en</strong>tral est de définir le cadrage budgétaire, de fixer l'allocationdes ressources, d'assurer le suivi général des indicateurs de développem<strong>en</strong>t humain<strong>et</strong> d'effectuer l'évaluation générale de l'INDH, d'assurer <strong>la</strong> communicationinstitutionnelle <strong>et</strong> <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> coopération internationale.Quel est le Rôle de <strong>la</strong> <strong>Formation</strong> dans l’INDH?Depuis le démarrage de l'INDH au Maroc, elle s'est focalisée ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur 4types d'activités à savoir :- Activités génératrices de rev<strong>en</strong>u;- Souti<strong>en</strong> à l'accès aux équipem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> services sociaux de base- Souti<strong>en</strong> aux actions d'animation sociale, culturelle <strong>et</strong> sportive;- Souti<strong>en</strong> au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> gouvernance <strong>et</strong> des capacités locales.Ce n'est qu'<strong>en</strong> 2007, qu'une att<strong>en</strong>tion particulière à été accordée à <strong>la</strong> formation <strong>en</strong> tantque stratégie d'appui à l'INDH puisque 18 000 personnes 14 ont bénéficié de <strong>la</strong>formation <strong>et</strong> le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de capacités dans diverse domaines comme l'ingénieriesociale, l'évaluation, le suivi <strong>et</strong> <strong>la</strong> gestion financière des proj<strong>et</strong>s. Il nous semble que <strong>la</strong>formation limitée à certains modules accompagnateurs des activités ou proj<strong>et</strong>sgénérateurs de rev<strong>en</strong>u, est insuffisante pour aider <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion pauvre à sesoustraire efficacem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é. La programmation d'un p<strong>la</strong>n national à moy<strong>en</strong>terme de formation dans différ<strong>en</strong>ts métiers porteurs <strong>en</strong> matière d'emploi <strong>et</strong> dédié auxdiffér<strong>en</strong>tes catégories des ménages pauvres (jeunes, femmes, éleveurs, agriculteurs,14 - Le Quotidi<strong>en</strong> Le Matin,'' Spécial 2007'', du Lundi 31 Décembre 2007<strong>Formation</strong> <strong>Professionnelle</strong> <strong>Agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>Lutte</strong> <strong>contre</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>en</strong> milieu rural : Quelle Synergie àdévelopper? –Larbi Toumi - 24/03/2008
11artisans,…) <strong>en</strong> vue de l'acquisition des compét<strong>en</strong>ces techniques <strong>et</strong> professionnellesnécessaires, est de nature à les aider à trouver un emploi stable ou monter des proj<strong>et</strong>sde création de micro-<strong>en</strong>treprises.Cep<strong>en</strong>dant, les défis imposés à <strong>la</strong> réussite de l'INDH sont énormes au regard de <strong>la</strong>taille de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion vulnérable au Maroc, outre les popu<strong>la</strong>tions pauvres, 50 % quiviv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> dessus du seuil de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é sont considérés comme vulnérables auxintempéries, aux ma<strong>la</strong>dies ou à <strong>la</strong> perte d'un emploi. Ce groupe est extrêmem<strong>en</strong>timportant à surveiller <strong>et</strong> à atteindre <strong>en</strong> lui offrant les opportunités nécessaires pourqu'il puisse participer à <strong>la</strong> croissance <strong>et</strong> avoir accès aux services de base. Lespolitiques de lutte <strong>contre</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é adoptées ces dernières années sont focalisés surles symptômes sociaux de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> cherch<strong>en</strong>t à améliorer les conditions de viedes pauvres à travers des palliatifs sociaux. Ainsi, même si ces politiques réussiss<strong>en</strong>tà améliorer les conditions des groupes ciblés, elles ne constitu<strong>en</strong>t pas pour autant desremèdes aux causes structurelles de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é à l'échelle nationale. Les dép<strong>en</strong>sespubliques consacrées aux secteurs sociaux, bi<strong>en</strong> qu'à <strong>la</strong> hausse, ont toujours étéinsuffisantes pour remédier au problème de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> réduire <strong>la</strong> vulnérabilité,d'autant plus qu'elles ne sont souv<strong>en</strong>t pas accompagnées par des stratégies dedéveloppem<strong>en</strong>t économique qui puiss<strong>en</strong>t profiter aux pauvres.1.4.3 L'Expéri<strong>en</strong>ce Ma<strong>la</strong>isi<strong>en</strong>ne :Pourquoi le choix de <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie?Par ce paragraphe, nous voulons <strong>en</strong> premier lieu prés<strong>en</strong>ter <strong>la</strong> stratégie ma<strong>la</strong>isi<strong>en</strong>ne<strong>en</strong> matière de lutte <strong>contre</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é qui nous semble très pertin<strong>en</strong>te sur les p<strong>la</strong>nsconception <strong>et</strong> é<strong>la</strong>boration ainsi que sur le p<strong>la</strong>n de résultats. En second lieu, nousvoulons tirer les leçons principales de l'expéri<strong>en</strong>ce ma<strong>la</strong>isi<strong>en</strong>ne dans le domaine de <strong>la</strong>lutte <strong>contre</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é.Aujourd'hui, <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie est considérée parmi les pays développés du Sud EstAsiatique. Durant <strong>la</strong> période 2001-2005, <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie a réussi à maint<strong>en</strong>ir un tauxannuel de croissance de + 5% <strong>et</strong> a dégagé un PNB assez conséqu<strong>en</strong>t. Le rev<strong>en</strong>unational par capital a été de l'ordre de 4470 dol<strong>la</strong>rs EU <strong>en</strong> 2005 15 .Ayant eu son indép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> 1957, <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie a pu réduire <strong>en</strong> l'espace de 50 ans, l<strong>et</strong>aux de pauvr<strong>et</strong>é à – 5%, ce qui constitue une réussite de grande importance pour lesPVD ayant eu leur indép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> année simi<strong>la</strong>ire. D'où <strong>la</strong> nécessité de s'inspirerde l'expéri<strong>en</strong>ce ma<strong>la</strong>isi<strong>en</strong>ne dans ce domaine. En eff<strong>et</strong>, les résultas probants <strong>en</strong>matière de réduction de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é s'illustr<strong>en</strong>t, durant <strong>la</strong> période 1970 à 2005,comme suit 16 : Une réduction du taux de <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>en</strong> milieu urbain de 24,6% à 2,5%; Une réduction du taux de pauvr<strong>et</strong>é <strong>en</strong> milieu rural de 57,6% à 11,9%.15 - Dato Mohamed Tajudin Bin Bakar, '' Ma<strong>la</strong>ysia in Brief'', MTCP/INFRA, April 200716 - Dato Mohamed Tajudin Bin Bakar (April 2007), op.cit.<strong>Formation</strong> <strong>Professionnelle</strong> <strong>Agricole</strong> <strong>et</strong> <strong>Lutte</strong> <strong>contre</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>en</strong> milieu rural : Quelle Synergie àdévelopper? –Larbi Toumi - 24/03/2008