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BURKINA FASOMinistère de l’Agriculture et del’HydrauliqueDirection générale de l’assainissementdes eaux usées et excretaEnquête nationale sur l’accès des ménagesaux ouvrages d’assainissement familial - 2010MONOGRAPHIE REGIONALEESTNovembre 2011

MINISTERE DE L’AGRICULTUREET DE L’HYDRAULIQUEBURKINA FASOUNITE - PROGRES - JUSTICESECRETARIAT GENERALDIRECTION GENERALE DE L’ASSAINISSEMENTDES EAUX USEES ET EXCRETAENQUETE NATIONALE SUR L’ACCES DES MENAGESAUX OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT FAMILIAL2010MONOGRAPHIE REGIONALEESTNovembre 2011

AVANT-PROPOSLe Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique a le plaisir de mettre à la disposition desacteurs du secteur de l’assainissement, la monographie de la situation de l’assainissementdans la région de l’Est en 2010.Cette monographie régionale est élaborée à partir des donnéesde la première enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissementfamilial (ENA 2010).Face à l’absence d’informations statistiques précises et fiables sur l’accès des ménages àl’assainissement au Burkina Faso, le Gouvernement s’est engagé à réaliser une situation deréférence en 2010. Pour ce faire, une enquête d’envergure nationale a été réalisée avec l’appuitechnique de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Cette largeopération a permis de collecter des informations auprès de plus de 58 000 ménages sur leterritoire national.Une monographie nationale a été élaborée. Elle présente les premiers résultats de l’enquête.Ceux-ci ont été discutés lors de la réunion du Cadre partenarial du Programme nationald'approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA) et du Plan d'action pour lagestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE) le 8 juillet 2011. Ils ont ensuite été présentésen Conseil de Cabinet ministériel le 11 juillet 2011.Une plaquette d’information de quatrepages synthétisant ces premiers résultats est également disponible en français et en anglais.Elle a été diffusée à l’occasion de la participation du Burkina Faso à la Troisième Conférenceafricaine sur l’assainissement et l’hygiène (AfricaSan) tenue à Kigali au Rwanda du 19 au 21juillet 2011.La présente monographie régionale vise à mettre à la disposition des planificateurs, desdécideurs et autres acteurs nationaux et locaux, des partenaires techniques et financiers, de lasociété civile et de tout autre acteur du développement, des données régionales et provincialesdans le domaine de l’assainissement familial.Après une brève présentation du contexte dans le secteur de l’assainissement au Burkina Fasoet de la région de l’Est, le document passe en revue les points concernant les pratiques dedéfécation, les types de latrines utilisées par les ménages, les caractéristiques des latrines etles pratiques d’évacuation des eaux usées des douches. Ces thématiques sont abordées auniveau de la région et des provinces en spécifiant la situation régionale globale et celle desmilieux d’habitation urbain et rural.Nous espérons que les informations ainsi fournies à un niveau déconcentré seront utiles auxacteurs nationaux et locaux pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation des programmes etprojets adaptés pour l’amélioration de la situation de l’assainissement au Burkina Faso.Nous tenons à remercier toutes les structures qui ont contribué à la réalisation de l’enquête etl’élaboration des rapports. Nous adressons également nos félicitations et encouragements àl’ensemble du personnel du ministère, ayant participé à cette activité, pour son dévouement.Le Ministre de l’Agriculture et de l’HydrauliqueLaurent SEDOGOGrand Officier de l’Ordre NationalENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 3

TABLE DES MATIERESAVANT-PROPOS ................................................................................................................. 3TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... 5LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ............................................................. 7LISTE DES CARTES ........................................................................................................... 9LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... 9LISTE DES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES ......................................................... 11INTRODUCTION ............................................................................................................... 15CONTEXTE SECTORIEL ........................................................................................................................... 15OBJECTIFS DE L’ENQUETE .................................................................................................................... 17DEFINITION DES CONCEPTS UTILISES ................................................................................................ 18PRESENTATION DE LA REGION DE L’EST ................................................................ 20I. ACCES DES MENAGES A L’ASSAINISSEMENT ..................................................... 25I.1. Pratiques de défécation.......................................................................................................................... 25I.2. Utilisation des types de latrines par les ménages .................................................................................. 28I.3. Taux d’accès à l’assainissement familial .............................................................................................. 30II. TYPOLOGIE DES OUVRAGES ................................................................................... 33II.1. Stock d’ouvrages.................................................................................................................................. 33II.2. Types d’ouvrages pour excreta ............................................................................................................ 34II.3. Usage des latrines ................................................................................................................................ 35II.4. Partage des latrines .............................................................................................................................. 36II.5. Nombre d’utilisateurs par latrine ......................................................................................................... 37II.6. Localisation des ouvrages .................................................................................................................... 38II.7. Accessibilité aux ouvrages ................................................................................................................... 39II.8. Mode de stockage des excreta .............................................................................................................. 40II.9. Vidange des latrines ............................................................................................................................. 40III. GESTION DES EAUX USEES .................................................................................... 42III.1. Utilisation d’une douche ..................................................................................................................... 42III.2. Mode d’évacuation des eaux usées des douches ................................................................................ 44III.3. Localisation des douches .................................................................................................................... 45III.4. Vidange des fosses des douches ......................................................................................................... 45CONCLUSION ................................................................................................................... 49ANNEXE 1 : TABLEAU DES PRINCIPAUX INDICATEURS ....................................... 53ANNEXE 2 : APERÇU METHODOLOGIQUE ................................................................ 56ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETE ......................................................... 57ANNEXE 4 : BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................ 59ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 5

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMESCMCNSCREPACSLPDGAEUEDGREEcoSanEICVMENAINSDMAHMAHRHOMDONEAPCDPCD-AEPAPN-AEPAPSARGPHChef de ménageConseil national de la statistiqueCentre régional pour l’eau potable et l’assainissementCadre stratégique de lutte contre la pauvretéDirection générale de l’assainissement, des eaux usées et excretaDirection générale des ressources en eauLatrine d'assainissement écologiqueEnquête intégrale sur les conditions de vie des ménagesEnquête nationale sur l'accès des ménages aux ouvrages d'assainissementInstitut national de la statistique et de la démographieMinistère de l'agriculture et de l'hydraulique (anciennement MAHRH)Ministère de l'agriculture, de l'hydraulique et des ressources halieutiquesObjectif du millénaire pour le développementOffice national de l'eau et de l'assainissementPlan communal de développementPlan communal de développement sectoriel en Approvisionnement eaupotable et assainissementProgramme national d'approvisionnement en eau potable etassainissement à l’horizon 2015Plan stratégique d'assainissementRecensement général de la population et de l'habitationSCADD Stratégie de croissance accélérée et de développement durable 2011-2015TCMVIPToilette à chasse manuelleVentilated improved pit (toilette à fosse ventilée)ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 7

LISTE DES CARTESCarte 1 : La région de l’Est ....................................................................................................... 22Carte 2 : Les provinces de la région de l’Est ............................................................................ 22Carte 3 : Proportion de ménages de déféquant dans la nature par province ............................. 27Carte 4 : Nombre moyen d’habitants par latrine par province ................................................. 33Carte 5 : Proportion de ménages utilisant une douche améliorée par province ....................... 43LISTE DES TABLEAUXTableau 1 : Stock estimé d’ouvrages d’excreta par province selon le milieu d’habitation ...... 33Tableau 2 : Répartition des latrines selon le type par milieu d’habitation et par province(en %) .................................................................................................................... 35Tableau 3 : Répartition des latrines selon le mode de stockage des excreta par milieud’habitation et par zone de résidence (en %) ......................................................... 40ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 9

LISTE DES REPRESENTATIONS GRAPHIQUESGraphique 1 : Répartition des ménages selon les pratiques de défécation (en %) ............................................. 25Graphique 2 : Répartition des ménages selon les pratiques de défécation par milieu d’habitation (en %) ........ 25Graphique 3 : Répartition des ménages selon les pratiques de défécation par zone de résidence (en %) .......... 26Graphique 4 : Proportion de ménages déféquant dans la nature par province (en %) ........................................ 26Graphique 5 : Proportion de ménages déféquant dans la nature selon le quintile du niveau de vie selon lemilieu d’habitation (en %) ........................................................................................................... 28Graphique 6 : Répartition des ménages selon les types de latrines utilisées par milieu d’habitation (en %) ..... 29Graphique 7 : Répartition des ménages selon les types de latrines utilisées par zone de résidence (en %) ....... 29Graphique 8 : Proportion de ménages utilisant des latrines améliorées par province (en%) ............................. 29Graphique 9 : Taux d’accès à l’assainissement familial selon le milieu d’habitation (en %) ........................... 30Graphique 10 : Taux d’accès à l’assainissement familial selon la zone de résidence (en %) ............................ 30Graphique 11 : Taux d'accès à l'assainissement familial par province (en %) ................................................... 31Graphique 12 : Taux d’accès à l’assainissement familial selon quelques caractéristiques du ménage et deson chef (en %) .......................................................................................................................... 32Graphique 13 : Taux d’accès à l’assainissement familial selon le quintile du niveau de vie des ménages(en %) ........................................................................................................................................ 32Graphique 14 : Répartition des latrines selon le type par milieu d’habitation (en %) ........................................ 34Graphique 15 : Répartition des latrines selon le type par zone de résidence (en %) .......................................... 34Graphique 16 : Répartition des latrines selon leur usage par milieu d’habitation (en %) .................................. 35Graphique 17 : Répartition des latrines selon leur usage par zone de résidence (en %) .................................... 35Graphique 18: Proportion de latrines selon le statut de partage par milieu d’habitation (en %) ........................ 36Graphique 19 : Proportion de latrines selon le statut de partage par zone de résidence (en %) ......................... 36Graphique 20 : Proportion de latrines partagées par province (en %) ................................................................ 36Graphique 21 : Nombre moyen d'utilisateurs quotidiens de latrines améliorées par milieu d'habitation ........... 37Graphique 22 : Nombre moyen d'utilisateurs quotidiens de latrines améliorées par zone de résidence ............ 37Graphique 23 : Répartition des ouvrages améliorés selon le nombre d’utilisateurs quotidiens par milieud’habitation (en %) .................................................................................................................... 38Graphique 24 : Répartition des ouvrages améliorés selon le nombre d’utilisateurs quotidiens par zone derésidence (en %) ........................................................................................................................ 38Graphique 25 : Répartition des ouvrages selon leur localisation par milieu d’habitation (en %) ...................... 38Graphique 26 : Répartition des ouvrages selon leur localisation par zone de résidence (en %) ........................ 38Graphique 27 : Proportion de latrines situées hors dela concession par province (en %) .................................. 39Graphique 28 : Répartition des latrines selon leur accessibilité par milieu d’habitation (en %) ........................ 39Graphique 29 : Répartition des latrines selon leur accessibilité par zone de résidence (en %) .......................... 39Graphique 30 : Répartition des latrines selon le statut de vidange par milieu d’habitation (en %) .................... 40Graphique 31 : Répartition des latrines selon le statut de vidange par zone de résidence (en %) ...................... 40Graphique 32 : Proportion de latrines déjà vidangées par province (en %) ....................................................... 41Graphique 33 : Répartition des latrines déjà vidangées selon le mode de vidange par milieu d’habitation(en %) ........................................................................................................................................ 41ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 11

Graphique 34 : Répartition des latrines déjà vidangées selon le mode de vidange par zone de résidence(en %) ........................................................................................................................................ 41Graphique 35 : Répartition des ménages selon l’utilisation d’une douche par milieu d’habitation(en %) ........ 42Graphique 36 : Répartition des ménages selon l’utilisation d’une douche par zone de résidence (en %) ......... 42Graphique 37 : Proportion de ménages utilisant une douche améliorée par province (en %) ............................ 43Graphique 38 : Répartition des douches par type d’évacuation des eaux usées selon le milieu d’habitation(en %) ........................................................................................................................................ 44Graphique 39 : Répartition des douches par type d’évacuation des eaux usées selon la zone de résidence(en %) ........................................................................................................................................ 44Graphique 40 : Proportion de douches ayant un système d’évacuation amélioré par province (en %).............. 44Graphique 41 : Répartition des douches selon leur localisation par milieu d’habitation (en %) ........................ 45Graphique 42 : Répartition des douches selon leur localisation par zone de résidence (en %) .......................... 45Graphique 43 : Répartition des douches selon le statut de vidange du système d’évacuation par milieud’habitation (en %) .................................................................................................................... 45Graphique 44 : Répartition des douches selon le statut de vidange du système d’évacuation par zone derésidence (en %) ........................................................................................................................ 45ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 12

INTRODUCTION

INTRODUCTIONCONTEXTE SECTORIELParce qu’il est un être social qui tient à son environnement et à la qualité de son cadre de vie,l’homme a mis au point des mécanismes de collecte et d’élimination des déchets qu’il produitquotidiennement à travers sa chaîne alimentaire. C’est l’assainissement.L’assainissement est un concept global, transversal prenant en compte les aspects politiques,institutionnels, culturels, techniques et financiers qui traduit une problématique complexequ’il convient de bien poser, segmenter et analyser.L’analyse montre qu’au Burkina, les facteurs suivants sont déterminants :- la pauvreté qui frappe une grande partie de la population ;- les habitudes socioculturelles ;- l’analphabétisme et l’insuffisance des dispositifs d’éducation sanitaire ;- l’urbanisation galopante liée à sa forte croissance démographique ;- l’insuffisance et/ ou l’inadaptation des systèmes d’assainissement ;- le non-respect de la législation en matière d’environnement.La prise de conscience de l’importance de l’assainissement pour le développement humain avéritablement émergé dans les années 1990 avec la Décennie internationale de l’eau potable etde l’assainissement et le Sommet mondial sur l’environnement et le développement à Rio en1992. Elle a été renforcée lors du Sommet mondial sur le développement durable àJohannesburg en 2002.Dans ce contexte, l’assainissement a été pris en compte dans les années 1990 au Burkina Fasoavec l’élaboration du premier document de stratégie du sous-secteur de l’assainissement en1996. Il a été demandé à tous les projets et programmes de développement d’intégrer cettedimension dans leurs activités.L’état des lieux de l’assainissement a été réalisé au Burkina Faso en mai 2006 lors de laformulation du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissementen milieu rural et urbain (PN-AEPA).Pour réaliser cet état des lieux en milieu rural, les informations étaient constituées desrésultats des Enquêtes démographiques et de santé réalisées en 1998 et 2003. Ces enquêtesont montré que l’accès à l’assainissement est très faible, mais tend à croître entre 1998 et2003. Le taux d’utilisation d’ouvrages améliorés d’assainissement, estimé à 1% en 2005, a étéobtenu par extrapolation. Ce taux a été révisé à 10% pour tenir compte de latrinestraditionnelles existantes qui répondraient aux critères de sécurité.En milieu urbain, le taux de couverture en assainissement familial, estimé à 14% en 2005 aété calculé en combinant les statistiques des réalisations d’ouvrages d’assainissement del’ONEA et des hypothèses issues des résultats de certaines enquêtes.Dans la plupart des villes du Burkina, l’inadéquation du système d’assainissement pousse lespopulations à déverser les produits de vidanges dans la nature ou dans les réseauxd’évacuation des eaux pluviales. Les eaux usées sont directement rejetées dansl’environnement.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 15

Il résulte de cette analyse que la situation de l’assainissement est désastreuse.L’engagement de l’humanité à travers les Objectifs du millénaire pour le développement(OMD) à œuvrer pour la réduction de moitié à l’horizon 2015, de la proportion de lapopulation qui n’a pas d’accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et àun assainissement adéquat, s’est traduit au Burkina Faso par l’adoption en décembre 2006 duProgramme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA2015) en conformité avec le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). En ce quiconcerne particulièrement l’assainissement, une politique et une stratégie nationalesd’assainissement ont également été adoptées en Conseil des ministres en juillet 2007.En milieu rural, le document du PN-AEPA a défini une stratégie de mise en œuvre de lacomposante 2 « Infrastructures d’assainissement du volet rural » basée sur la demande,l’adhésion et la participation des populations. L’opérationnalisation de cette stratégie commeun référentiel permettant de cadrer et de coordonner les interventions de tous les acteurs dansce secteur a été adoptée en 2009.En milieu urbain, l’approche méthodologique en vigueur est basée sur l’établissement dePlans stratégiques d’assainissement (PSA) visant un accès progressif et significatif enassainissement approprié à travers le développement d’une dynamique de promotion del’assainissement intégrant un schéma institutionnel et des mécanismes de financementcohérents.Le taux d’accès à l’assainissement est l’un des indicateurs retenu pour mesurer la progressionvers l’OMD 7 « Assurer un environnement durable », et pour atteindre la cible 7c « Réduirede moitié d’ici à 2015 le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à unapprovisionnement en eau de boisson salubre et à des services d’assainissement de base. »Jusqu’à présent, on ne disposait pas d’informations fiables et précises sur le niveaud’assainissement familial au Burkina Faso. Ce manque d’information ne permettait pas decalculer le taux d’accès à l’assainissement familial qui est l’un des indicateurs clefs du PN-AEPA et de la stratégie nationale de politique de développement (CSLP/SCADD).Dans l’optique de répondre aux besoins en informations du secteur pour le pilotage du PN-AEPA en vue d’une planification stratégique des actions, une enquête nationale surl’assainissement familial des eaux usées et excreta a été recommandée lors de la revueconjointe du PN-AEPA en mars 2010.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 16

OBJECTIFS DE L’ENQUETEL’enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissement familial (ENA2010) s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Etat burkinabè pour disposerd’informations nécessaires à la prise de décisions dans le domaine de l’assainissement.L’objectif général de l’enquête est d’obtenir des données statistiques fiables sur l’accès desménages aux ouvrages d’assainissement familial au niveau provincial en 2010 au BurkinaFaso. On entend par ouvrage d’assainissement familial les ouvrages pour les excreta et lesouvrages pour les eaux usées. Ces données permettront de façon spécifique de :- calculer le taux d’accès à l’assainissement familial au niveau provincial selon le milieu(urbain et rural) ;- calculer le taux d’accès à l’assainissement familial au niveau régional selon la zoned’habitation (lotie et non lotie) ;- estimer le nombre et les types d’ouvrages existants par province ;- analyser l’accès à l’assainissement familial selon le niveau d’instruction, le sexe, lasituation matrimoniale du chef de ménage, le type et le statut d’occupation dulogement ; le niveau de vie ;- établir la situation de référence en assainissement, laquelle sera utilisée pour le pilotagedu secteur.L’enquête a été pilotée par la Direction générale de l’assainissement des eaux usées et excreta.Elle a été réalisée avec l’appui de l’Institut national de la statistique et de la démographie(INSD), de la Direction générale des ressources en eau (DGRE) et de l’Office national del’eau et de l’assainissement (ONEA). La collecte des informations s’est déroulée du 23 févrierau 25 mars 2011.Une méthodologie détaillée a été présentée au Conseil national de la statistique (CNS) qui aoctroyé son visa N° AP2010002CNSCS4 en décembre 2010. Les principaux éléments de cetteméthodologie sont présentés en annexe 2.Ce rapport présente les résultats de l’enquête pour la région de l’Est. Il passe en revue lespoints concernant les pratiques de défécation, les types de latrines utilisées par les ménages,les caractéristiques des latrines et les pratiques d’évacuation des eaux usées des douches. Unrapport similaire est disponible pour chacune des 12 autres régions. Ces rapports ainsi que lerapport national sont disponibles à la DGAEUE et sur le site internet www.eauburkina.orgENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 17

DEFINITION DES CONCEPTS UTILISESAccès d’un ménage à l’assainissement familialUn ménage a accès à l’assainissement familial s’il utilise une latrine améliorée (qu’elle soitpartagée avec d’autres ménages ou non) dont le nombre total d’utilisateurs quotidiens estinférieur ou égal à 10.L’accès à l’assainissement familial est ainsi déterminé selon les normes et critères définisdans le Document de programme du PN-AEPA en 2006 et précisés dans l’Opérationnalisationde la stratégie de mise en œuvre de la composante « infrastructures d’assainissement enmilieu rural » (OSA) en 2009. Sont donc pris en compte selon le PN-AEPA :− le nombre total d’utilisateurs quotidiens par ouvrage au plus égal à 10 1 ;− l’utilisation d’une latrine améliorée (latrine VIP 2 , EcoSan, TCM, toilette à chassemécanique), qu’elle soit partagée avec d’autres ménages ou non 3 .Accès à l’assainissement familial (Taux d’)Le taux d’accès à l’assainissement familial est le nombre de ménages qui ont accès àl’assainissement familial rapporté au nombre total de ménages 4 .Assainissement autonomeSystème de gestion des eaux usées et des excreta basé sur leur traitement in situ (sur l'unitéfoncière). La phase liquide des effluents est généralement infiltrée dans le sol ou réutilisée,alors que les sous-produits du traitement (boues) sont transportés périodiquement vers descentres publics de traitement des boues ou vers un lieu de valorisation agricole.Assainissement autonome individuelIl s’agit de l’assainissement autonome d’une parcelle ou unité foncière desservant une maisonindividuelle à usage d'habitation. On rencontre principalement les technologies suivantes :puisards, latrines, fosses septiques, tranchées d'infiltration, etc.Douche amélioréeUne douche améliorée est une douche dont les eaux usées sont convenablement évacuées. Ils’agit des douches raccordées au réseau d’égout, à une fosse septique, à une fosse étanche ouà un puisard.Eaux uséesEaux générées par la cuisine, la vaisselle, la lessive ainsi que les douches, au sens du présentrapport.Latrine/toilette amélioréeSelon le PN-AEPA une latrine améliorée est une latrine qui répond aux conditionshygiéniques qui empêchent l’homme, l’animal ou l’insecte d’entrer en contact avec desexcreta humains. Il s’agit des ouvrages suivants : latrine VIP une fosse/SanPlat améliorée,1 PN-AEPA à l’horizon 2015, Document de programme du PN-AEPA, Annexe : Normes, Critères et Indicateurs,MAHRH novembre 2006, page iv2 VIP : Ventilated improved pit3 PN-AEPA à l’horizon 2015, Opérationnalisation de la stratégie de mise en œuvre de la composante« infrastructures d’assainissement en milieu rural » du PN-AEPA, Volet 2 : Options technologiques,MAHRH 2009, page 74 PN-AEPA à l’horizon 2015, Document de programme du PN-AEPA, Manuel de Suivi Evaluation (MSE),Tome 2 : Outils et méthodes, pour le volet rural, Annexe 1 : Fiches descriptives des indicateurs, MAHRH,avril 2009, page 17ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 18

latrine VIP double fosse, latrine EcoSan, toilette à chasse d’eau manuelle (TCM) une fosse oudouble fosse ; toilette à chasse d’eau mécanique 5 .Latrine non amélioréeSelon le PN-AEPA, une latrine non améliorée est une latrine traditionnelle sans dalle en bétonou avec dalle en béton, ou encore une latrine SanPlat simple 6 .MénageLe ménage est l’unité socio-économique de base au sein de laquelle les différents membres,apparentés ou non, vivent dans la même maison ou concession, mettent en commun leursressources et satisfont en commun à l’essentiel de leurs besoins alimentaires et autres besoinsvitaux sous l’autorité de l’un d’entre eux appelé chef de ménage (CM).Milieu urbainLe milieu urbain est principalement composé des communes urbaines. Cependant la base desondage de l’enquête issue du RGPH 2006, distingue au sein des communes urbaines, leszones rurales qui sont rattachées au milieu rural.Selon l’article 19 de la Loi portant code général des collectivités territoriales N°055-2004/ANdu 21 décembre 2004, « la commune urbaine est une entité territoriale comprenant au moinsune agglomération permanente de 25 000 habitants et dont les activités économiquespermettent de générer des ressources budgétaires propres annuelles d’au moins 25 000 000 defrancs CFA ». L’article 21 précise que « les communes urbaines existantes à la date d’entréeen vigueur de la loi conservent leur statut ». Aujourd’hui, le Burkina Faso compte 49communes urbaines composées des 45 chefs-lieux de province auxquels s’ajoutent lescommunes de Niangoloko, Bittou, Garango et Pouytenga.Milieu ruralEnsemble des localités ne faisant pas partie du milieu urbain.Niveau de viePrédiction du quintile de niveau de vie monétaire réalisée à partir des données de l’Enquêteintégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM). Il se présente en cinq niveaux,chacun représentant une proportion de 20% des ménages. Le niveau 1 représente les 20% desménages les plus pauvres et le niveau 5, les 20% des ménages les plus aisés.Zone lotie et zone non lotie 7Zone lotie : Espace habité ou non, ayant fait l’objet d’un morcellement répertorié par lesservices compétents (Bureau d’urbanisme agréé, géomètre agréé, etc.).Zone non lotie : Espace habité ou non, n’ayant pas connu l'opération de morcellement par lesservices compétents.5 PN-AEPA à l’horizon 2015, Opérationnalisation de la stratégie de mise en œuvre de la composante« infrastructures d’assainissement en milieu rural » du PN-AEPA, Volet 2 : Options technologiques, MAHRH,2009, page 76 PN-AEPA à l’horizon 2015, Opérationnalisation de la stratégie de mise en œuvre de la composante« infrastructures d’assainissement en milieu rural » du PN-AEPA, Volet 2 : Options technologiques, MAHRH,2009, page 77 Recueil des concepts, définitions, indicateurs, méthodologies, nomenclatures et outils de collecte utilisés dansle système statistique national », INSD, 2009ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 19

PRESENTATION DE LA REGION DE L’ESTLa région de l’Est, située à l’extrême-est du Burkina Faso, s’étend sur une superficie de46 807 km², soit 17,1% de la superficie du territoire national (Profil des régions du BurkinaFaso, DGAT-DLR/MEF, 2010). Elle est limitée au nord par la région du Sahel, au sud par lesRépubliques du Togo et du Benin, à l’est par la République du Niger, à l’ouest par les régionsdu Centre-Est et du Centre-Nord.Elle est subdivisée en 5 provinces, 5 communes urbaines, 27 départements, 22 communesrurales et 806 villages. Les provinces de la région et leurs chefs-lieux cités entre parenthèsessont les suivants : La Gnagna (Bogandé), le Gourma (Fada N’Gourma), la Komondjari(Gayéri), la Kompienga (Pama) et la Tapoa (Diapaga). Le chef-lieu de la région est FadaN’Gourma.Au Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006, la région avaitune population de 1 212 284 habitants, soit 8,6% de la population du pays. Cette populationest essentiellement jeune car composée pour moitié de personnes de moins de 15 ans. Lapopulation féminine est légèrement majoritaire avec une proportion de 50,9%. Le tauxd’urbanisation est de 6,6%, nettement inférieur au taux national qui est de 22,7%. D’après lesprojections de l’INSD, la population de la région de l’Est est estimée en 2010 à 1 369 233habitants et1 615 740 habitants en 2015. En effet, le taux d’accroissement de la région entre1996 et 2006 est de 3,5 %, ce qui est supérieur au taux national qui est de 3,1%. A ce rythmed’accroissement, la population de la région va doubler en 2026 par rapport à 2006.Trois grands groupes ethniques dominent dans la région. Ce sont d’abord les Gourmantché, leprincipal groupe autochtone qui représente les 2/3 de la population. Il y a ensuite les Mossi etles Peulh qui ont un poids sensiblement équivalent.Le relief de la région de l’Est est composé d’une vaste plaine qui couvre 75% de la région,des reliefs résiduels couvrant 10% du territoire et des bas-fonds situés dans l’extrême sud dela région le long de la rivière Pendjari.Deux climats cohabitent dans la région : le nord (provinces de la Komondjari et de la Gnagna)a un climat sahélien. Les sols y sont très appauvris et la principale végétation est la steppearbustive et arborée. Le sud de la région (provinces du Gourma, de la Tapoa et de laKompienga) a un climat soudanien, avec une saison des pluies de 6 mois. Cette zone est richeen ressources végétales constituée de la savane et de forêts claires.L’économie de la région est basée sur les activités du secteur primaire axées essentiellementsur les productions agro-sylvo-pastorales qui occupent une large majorité d’actifs. Cependant,le tourisme est présent grâce à l’existence de campements de chasse et des parcs animaliers.Selon les résultats de l’Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM) de2009, la pauvreté a connu une forte progression dans la région au cours des années 2000.L’Est, malgré son potentiel économique, est la deuxième région la plus pauvre du pays avecune incidence de pauvreté des ménages de 62,2% juste avant la région du Nord qui occupe ledernier rang avec 68,8% de ménages pauvres (SCADD 2011-2015).Le taux d’alphabétisation est de 25,8%, plus faible qu’au niveau national (28,2%) (EICVM2009). Par ailleurs l’Est est la deuxième région où les enfants sont le moins scolarisés après leSahel. Pour l’année scolaire 2010/2011, à peine 53,6% d’enfants en âge scolaire (6 - 11 anspour le primaire) sont effectivement scolarisés dans la région alors que ce taux est de 77,6%au niveau national (Annuaire statistique 2010/2011 du MEBA).ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 20

Les ressources en eau utilisées pour l’Approvisionnement en eau potable (AEP) sontdiversifiées. On trouve de l’eau de surface dans la Kompienga, de l’eau de surface et de l’eausouterraine à Fada N’Gourma, de l’eau souterraine à Diapaga, Gayéri et Bogandé. La régionest en effet drainée par un réseau hydrographique dense constitué essentiellement de basfondset d’affluents périodiques, de petites rivières et de plans d’eau.Selon le Rapport sectoriel régional du PN-AEPA, en fin 2010, la région comptait en milieurural 4 039 Points d’eau modernes (PEM), 16 Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) etPostes d’eau autonome (PEA) fonctionnels.Selon ce même rapport, divers intervenants ont réalisés des ouvrages d’assainissement dans larégion. En ce qui concerne particulièrement les latrines familiales, l’UNICEF en a réalisé 685et l’ONG Global water initiative (GWI), 34.Malgré ces efforts, la situation de l’assainissement familial, peu connue, est perçue commetrès précaire, à l’instar d’autres régions du pays. Le présent rapport permet aujourd’hui demieux en saisir la réalité.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 21

Carte 1 : La région de l’EstCarte 2 : Les provinces de la région de l’EstENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 22

SITUATION REGIONALE

I. ACCES DES MENAGES A L’ASSAINISSEMENTI.1. Pratiques de défécationPour déféquer, les ménages ont généralement recours à la nature ou à des latrines. Dans larégion de l’Est, la défécation dans la nature est une pratique largement répandue. Elleconcerne 9 ménages sur 10. L’Est est ainsi la région du pays où cette pratique est la plusfréquente. On note qu’au niveau national, la défécation dans la nature concerne 6 ménages sur10.Cette situation témoigne de la précarité économique des ménages mais également du poidsimportant des habitudes socioculturelles.La situation est radicalement différente selon le milieu d’habitation :- en milieu rural, la pratique de défécation dans la nature est très répandue voiregénéralisée. Sur 100 ménages, 94 défèquent dans la nature. C’est 14 ménages de plusqu’au niveau du milieu rural national et ce chiffre est le plus élevé de toutes lesrégions du pays ;- par contre, en milieu urbain, la situation sans être bonne, est cependant atténuéepuisque 1/3 des ménages recourent à cette pratique. C’est 2,6 fois plus élevé que dansle milieu urbain national et la région est classée au 5 e rang des proportions les plusimportantes dans ce milieu.Graphique 1 : Répartition des ménages selon lespratiques de défécation (en %)Graphique 2 : Répartition des ménages selon lespratiques de défécation par milieu d’habitation(en %)10,833,593,8 89,266,589,2Défécation dans la natureUtilisation d'un ouvrage6,2 10,8Urbain Rural EnsembleUtilisation d'un ouvrageDéfécation dans la natureLe phénomène de défécation dans la nature se distingue également selon la zone de résidence.La répartition entre zone lotie et zone non lotie est très proche de celle entre milieu urbain etmilieu rural mais sans être absolument identique. Il y a ainsi près de 36% de ménages quidéfèquent dans la nature en zone lotie et 95,5% en zone non lotie.Au niveau des provinces, comme on peut le voir sur le Graphique 4 et la Carte 3, la situationn’est légèrement moins prononcée que dans le Gourma où la défécation dans la natureconcerne 83% de ménages. On peut y voir l’influence de la présence dans cette province de lacapitale régionale qui est la principale ville de l’Est. Dans les autres provinces, au moins 90%ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 25

de ménages n’utilisent pas de latrines, proportion qui est la plus élevée dans la Komondjari,soit 95,2%.Dans le milieu urbain de la Kompienga et de la Komondjari, 8 ménages sur 10 défèquent dansla nature. Il s’agit des provinces les plus touchées par le phénomène en milieu urbain. Lemilieu urbain de la Gnagna vient à la suite des deux précédentes provinces avec 6 ménagessur 10 utilisant la nature comme lieu de défécation. C’est dans le Gourma et la Tapoa que l’onenregistre les proportions de ménages les plus faibles en milieu urbain déféquant dans lanature, respectivement 1 ménage sur 10 et 3 ménages sur 10.La défécation dans la nature est très répandue en milieu rural de toutes les provinces de larégion. La proportion la moins élevée est observée dans la Kompienga où elle est de 91,5%, laplus élevée est observée dans le Gourma où elle est de 96,7% (Voir Annexe 1).Graphique 3 : Répartition des ménages selon lespratiques de défécation par zone de résidence(en %)Graphique 4 : Proportion de ménages déféquantdans la nature par province (en %)35,9Est89,264,195,5 89,2KomondjariGnagna95,292,14,5 10,8Zone lotie Zone non lotie EnsembleTapoaKompienga90,290,1Utilisation d'un ouvrageDéfécation dans la natureGourma82,7ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 26

Carte 3 : Proportion de ménages de déféquant dans la nature par provinceEn considérant le niveau de vie des ménages, il ressort que le facteur économique influence lapratique de défécation. Au niveau de la région, parmi les ménages les plus pauvres,appartenant au groupe des 20 % des ménages les plus démunis (1 er quintile), la quasi-totalitédéfèquent dans la nature. Par contre, parmi les ménages les plus aisés, appartenant au groupedes 20 % des ménages les plus nantis (5 e quintile), la pratique ne concerne que 13% d’entreeux. Les ménages situés entre les plus démunis et les plus aisés ont un comportementsimilaire, ne se démarquant que peu de celui des plus démunis.Selon le milieu d’habitation, la tendance générale de la région est suivie par celle du milieurural. En milieu urbain par contre, la décroissance de la proportion de ménages déféquantdans la nature est nette lorsque le niveau de vie s’accroit. Elle est de 91,8% pour les ménagesles plus pauvres et seulement de 8,3% pour les ménages les plus nantis.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 27

Graphique 5 : Proportion de ménages déféquant dans la nature selon le quintile du niveau de vieselon le milieu d’habitation (en %)98,1 94,5 94,698,091,892,5 92,187,777,0UrbainRuralEnsemble51,840,232,919,513,18,31er 2e 3e 4e 5eQuintile de niveau de vieI.2. Utilisation des types de latrines par les ménagesIl s’agit ici de répartir les ménages selon les types de latrines qu’ils utilisent. Il est considéréun ouvrage par ménage utilisateur. Si un ménage dispose de plusieurs latrines de typesdifférents, on considère la latrine « la plus améliorée » de toutes.Comme au niveau de l’ensemble du pays, dans la région de l’Est, parmi les ménages quiutilisent un ouvrage d’assainissement familial, une forte proportion utilise des ouvrages nonaméliorés. Il s’agit principalement des latrines traditionnelles avec une dalle en béton,utilisées par 79,6% des ménages. Par ailleurs, 7,5% des ménages utilisent des latrinestraditionnelles sans dalle en béton et 12,9% utilisent des latrines améliorées.Ce profil d’ensemble est légèrement différent selon le milieu d’habitation.En milieu urbain, parmi les ménages qui utilisent un ouvrage d’assainissement comme lieud’aisance, la plupart utilisent des latrines traditionnelles avec dalle en béton. L’utilisation delatrines améliorées n’est cependant pas négligeable puisqu’elle concerne 12,3% des ménages.Celle des latrines traditionnelles sans dalle en béton est presque inexistante, particulièrementen zone lotie.Le milieu rural ne se distingue du milieu urbain que par une proportion accrue de ménagesutilisant des latrines traditionnelles sans dalle en béton.Les ménages utilisant des latrines améliorées restent minoritaires et leur proportion varie peuselon le milieu d’habitation ou la zone de résidence.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 28

Graphique 6 : Répartition des ménages selonles types de latrines utilisées par milieud’habitation (en %)Graphique 7 : Répartition des ménages selon lestypes de latrines utilisées par zone de résidence(en %)0,7 13,7 7,50,919,07,587,072,9 79,689,163,1 79,612,3 13,4 12,910,017,9 12,9Urbain Rural EnsembleLatrine amélioréeLatrine traditionnelle avec dalle en béton+SanPlatLatrine traditionnelle sans dalle en bétonZone lotie Zone non lotie EnsembleLatrine amélioréeLatrine traditionnelle avec dalle en béton+SanPlatLatrine traditionnelle sans dalle en bétonDans la région, en moyenne, 13 ménagessur 100 parmi ceux qui défèquent dans unouvrage, utilisent des latrines améliorées.Ce qui classe la région au 4e rang parrapport aux autres. Cette moyennerégionale cache quelques disparités àl’échelle provinciale.En effet, les provinces de la Komondjari,du Gourma et de la Gnagna ont desproportions similaires, légèrementsupérieures à la moyenne régionale. LaTapoa et la Kompienga ont par contre desproportions en retrait par rapport auxpremières provinces citées. Celle de laKompienga, la plus faible, est deux foismoins élevée qu’au niveau régional.Graphique 8 : Proportion de ménages utilisantdes latrines améliorées par province (en %)EstKomondjariGourmaGnagnaTapoaKompienga5,97,612,916,015,614,8Selon le milieu d’habitation au niveau provincial, l’utilisation de latrines améliorées en milieuurbain est disparate. Sans surprise, la proportion de ménages qui y ont recours est la plusélevée dans le Gourma qui abrite Fada N’Gourma la capitale régionale, où cela concerne15,5% de ménages. Viennent ensuite la Gnagna et la Tapoa où la proportion de ménagesutilisant des latrines améliorées est 3 à 4 fois plus faible que dans le Gourma. Enfin, il y a laKompienga et la Komondjari où cette proportion est nulle. Dans ces deux dernières provincesdonc, on ne rencontre presque pas de ménages utilisant des latrines améliorées en milieuurbain.En milieu rural, la Komondjari a la plus forte proportion de ménages utilisant des latrinesaméliorées approchant 1/4 des ménages utilisant un ouvrage. Cette constatation contraste unpeu avec le fort taux de défécation dans la nature observé pour cette province. Après laKomondjari, la Gnagna et le Gourma suivent avec des proportions de ménages rurauxutilisant des ouvrages améliorés environ 2 fois plus élevées que celles de la Tapoa et de laKompienga qui ferment la marche (Voir Annexe 1).ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 29

I.3. Taux d’accès à l’assainissement familialLe taux d’accès à l’assainissement familial est le nombre de ménages ayant accès àl’assainissement familial rapporté au nombre total de ménages. Selon le PN-AEPA, unménage a accès à l’assainissement familial s’il utilise une latrine améliorée (qu’elle soitpartagée avec d’autres ménages ou non) et dont le nombre total d’utilisateurs quotidiens estinférieur ou égal à 10.Sur cette base, le taux d’accès à l’assainissement familial dans la région de l’Est est de 0,8%.Autrement dit, seulement près de 1 ménage sur 100a accès à l’assainissement familial dans larégion. Ce taux est 3,9 fois moins élevé que le taux national et la région se classe 10 e sur 13.Le taux d’accès à l’assainissement familial est nettement diffèrent selon le milieud’habitation. En milieu urbain, il est de 5,4%, soit presque 2 fois inférieur à celui du milieuurbain national qui est de 9,6%. Il est de 0,4% en milieu rural. C’est 2 fois moins élevé qu’auniveau du milieu rural national, ce qui classe la région parmi les dernières par rapport à cetindicateur. Ce très faible taux interpelle et montre la nécessité de promouvoir l’accès àl’assainissement familial aux ménages dans cette région.Graphique 9 : Taux d’accès à l’assainissementfamilial selon le milieu d’habitation (en %)Graphique 10 : Taux d’accès à l’assainissementfamilial selon la zone de résidence (en %)5,44,10,40,80,40,8Urbain Rural EnsembleZone lotie Zone non lotie EnsembleENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 30

Au niveau des provinces, comme onpouvait s’y attendre, le taux d’accès àl’assainissement familial est plus élevédans le Gourma où pratiquement 2ménages sur 100 sont concernés. Toutes lesautres provinces de la région ont des tauxd’accès à l’assainissement familial trèsfaible, entre 0,4% et 0,6%.Graphique 11 : Taux d'accès à l'assainissementfamilial par province (en %)EstGourma0,81,9De tels résultats dénotent d’une situationextrêmement précaire en matièred’assainissement dans cette région. Lesinterventions devraient y êtreprioritairement ciblées.KompiengaKomondjariTapoaGnagna0,60,60,50,4Selon le milieu d’habitation, le plus fort taux d’accès à l’assainissement familial en milieuurbain est observé dans le Gourma qui abrite la commune urbaine de Fada N’Gourma. Cetaux de 9,2% est sans commune mesure avec les autres provinces de la région. En effet, ledeuxième taux d’accès en milieu urbain le plus élevé est de 1,6% et est observé dans laprovince de la Tapoa. Ce taux est très faible dans la Gnagna et presque nul dans laKompienga et la Komondjari. Ces derniers résultats étaient du reste attendus eu égard auxproportions déjà nulles de ménages utilisant des latrines améliorées dans ces provinces enmilieu urbain.En milieu rural, la Kompienga et la Komondjari ont le taux d’accès le plus élevé avec 0,7%.On peut simplement remarquer que la proportion élevée de ménages utilisant des latrinesaméliorées dans la Komondjari ne s’est pas concrétisée par un accès beaucoup plus accru àl’assainissement familial. Le Gourma et la Gnagna ont le taux d’accès le plus faibleéquivalent à la moyenne régionale (Voir Annexe 1).L’accès à l’assainissement familial dans l’Est varie significativement en fonction de certainescaractéristiques du ménage.Les ménages dirigés par les femmes ont nettement plus accès à l’assainissement que ceuxdirigés par les hommes. Le taux d’accès à l’assainissement familial des premiers est en effet3,4 fois plus élevé que celui des seconds.L’alphabétisation joue un rôle important : les ménages dirigés par une personne alphabétiséeont en moyenne un taux d’accès 17 fois plus élevé que celui des ménages dirigés par unepersonne non alphabétisée.Le taux d’accès à l’assainissement familial pour les ménages locataires est de loin meilleurque pour les ménages propriétaires de leur logement. En effet, les logements loués sont trèssouvent équipés de latrines améliorées.Comme au niveau national, l’accès à une source améliorée d’eau de boisson favorise l’accès àl’assainissement familial dans l’Est. Les ménages disposant d’un branchement privé d’eau ontainsi un taux d’accès à l’assainissement familial très élevé, se situant à 13%. Les ménagess’approvisionnant en eau de boisson à un point d’eau potable à l’extérieur de leur logementont un taux d’accès à l’assainissement familial équivalent à la moyenne régionale. LesENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 31

ménages n’ayant pas accès à une source d’eau potable n’ont également pas accès àl’assainissement familial.L’accès à l’assainissement familial est aussi lié au niveau de vie du ménage. On note que letaux d’accès est nul pour les ménages les plus démunis (1 er quintile), il est le même et restefaible pour ceux du 2 e et du 3 e quintiles. Il est au même niveau que le taux régional pour lesménages du 4 e quintile et il est de 10% pour les ménages les plus aisés (5 e quintile). L’accès àl’assainissement familial est donc principalement le fait des ménages les plus aisés.Graphique 12 : Taux d’accès à l’assainissementfamilial selon quelques caractéristiques duménage et de son chef (en %)Graphique 13 : Taux d’accès à l’assainissementfamilial selon le quintile du niveau de vie desménages (en %)FémininMasculin2,40,710,1Non alphabétiséAlphabétisé0,23,5Logé gratuitementLocatairePropriétaireEau non potablePoint d'eau potableBranchement privé0,30,00,89,213,115,90,00,4 0,40,91er 2e 3e 4e 5eQuintile du niveau de vieENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 32

II. TYPOLOGIE DES OUVRAGESII.1. Stock d’ouvragesLe nombre de latrines est estimé à 23 700 dans la région. En rapportant la population de larégion à la date de l’enquête à ce chiffre, on obtient un ratio théorique de 60 habitants parouvrage. Ce stock régional est très inégalement réparti selon les provinces. Le Gourma encompte 10 300, soit plus de 40%. Il n’existe pas un très grand écart entre la Gnagna et laTapoa qui comptent chacune environ 1/4 du stock régional. Les deux dernières provinces sonttrès peu équipées, avec à elles deux un stock inférieur à 10% du stock régional.Selon le milieu d’habitation, il y a autant d’ouvrages en milieu urbain qu’en milieu rural. Ceconstat n’est cependant pas vérifié dans les provinces. En effet, les ouvrages urbains sontlargement majoritaires dans le Gourma qui renferme les 3/4 du stock d’ouvrages urbains de larégion. A l’inverse, dans toutes les autres provinces, ce sont les ouvrages ruraux qui sontmajoritaires, ce qui permet au bout du compte d’équilibrer les stocks urbain et rural au niveaurégional.Tableau 1 : Stock estimé d’ouvrages d’excreta par province selon le milieu d’habitationGnagna Gourma Komondjari Kompienga Tapoa EnsembleUrbain 1 100 8 800 200 300 1 400 11 800Rural 4 500 1 500 500 800 4 600 11 900Ensemble 5 600 10 300 700 1 100 6 000 23 700Les latrines sont particulièrement peu courantes dans la Komondjari où le stock globaln’atteint même pas un millier d’ouvrages. Cela se traduit par un nombre théorique d’habitantspar ouvrage de 143, ce qui est énorme pour un ouvrage familial. Ce nombre théorique est trèsélevé pour toutes les provinces mais il est relativement modéré dans le Gourma où il est de 35habitants par ouvrage.Carte 4 : Nombre moyen d’habitants par latrine par provinceENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 33

II.2. Types d’ouvrages pour excretaSont analysées dans cette section les caractéristiques technologiques de tous les ouvrages dela région.Comme au niveau national, la grande majorité des ouvrages pour excreta de la région de l’Estsont des latrines traditionnelles : 80,4% sont des latrines traditionnelles avec dalle en béton et7,1% sont des latrines traditionnelles sans dalle en béton. 12,5% sont des latrines améliorées.Les latrines traditionnelles avec dalle en béton sont plus fréquentes en zone lotie qu’en zonenon lotie. On note cependant que la zone non lotie de la région est plus équipée en latrinesaméliorées que la zone lotie. En effet, 17,5% de latrines de la zone non lotie sont des latrinesaméliorées contre 9,8% dans la zone lotie.Graphique 14 : Répartition des latrines selon letype par milieu d’habitation (en %)Graphique 15 : Répartition des latrines selon letype par zone de résidence (en %)0,8 13,4 7,10,918,67,187,573,3 80,489,363,9 80,411,7 13,3 12,59,817,5 12,5Urbain Rural EnsembleLatrine amélioréeLatrine traditionnelle avec dalle en béton+SanPlatLatrine traditionnelle sans dalle en bétonZone lotie Zone non lotie EnsembleLatrine amélioréeLatrine traditionnelle avec dalle en béton+SanPlatLatrine traditionnelle sans dalle en bétonAu niveau provincial, les latrines traditionnelles avec dalle en béton prédominent dans toutesles provinces. Elles représentent au minimum 7 ouvrages sur 10. Si les latrines traditionnellessans dalle en béton ont presque disparu dans le Gourma, elles sont encore bien représentéesdans la Kompienga et dans une moindre mesure dans la Gnagna et la Komondjari.Les latrines améliorées ne sont pas plus représentées dans le Gourma. Leur proportion y estpratiquement la même que dans la Gnagna ou la Komondjari. Elles sont 2 fois moinsreprésentées dans les deux autres provinces.Quel que soit le milieu d’habitation, dans toutes les provinces, les latrines traditionnelles avecdalle en béton sont majoritaires. Les latrines traditionnelles sans dalle en béton sont quant àelles très faiblement représentées en milieu urbain dans toutes les provinces, mais elles restentprésentes en milieu rural où elles dépassent même le quart des ouvrages ruraux de laKompienga. Par ailleurs, dans toutes provinces, il y a proportionnellement plus d’ouvragesaméliorés en milieu rural qu’en milieu urbain.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 34

Tableau 2 : Répartition des latrines selon le type par milieu d’habitation et par province (en %)ProvincesLatrinetraditionnellesans dalle enbétonLatrinetraditionnelleavec dalle enbéton etSanPlatLatrineamélioréeEnsembleUrbain 0,8 87,5 11,7 100,0Gnagna 0,0 95,8 4,2 100,0Gourma 0,9 84,5 14,6 100,0Komondjari 3,9 96,1 0,0 100,0Kompienga 0,0 100,0 0,0 100,0Tapoa 0,6 96,0 3,4 100,0Rural 13,4 73,3 13,3 100,0Gnagna 15,0 68,1 16,9 100,0Gourma 7,9 75,8 16,3 100,0Komondjari 14,3 61,9 23,8 100,0Kompienga 27,8 62,3 9,9 100,0Tapoa 11,0 80,5 8,5 100,0Ensemble 7,1 80,4 12,5 100,0Gnagna 12,2 73,3 14,5 100,0Gourma 1,9 83,3 14,8 100,0Komondjari 10,8 73,4 15,8 100,0Kompienga 20,9 71,6 7,5 100,0Tapoa 8,6 84,1 7,3 100,0II.3. Usage des latrinesLa très grande majorité des ouvrages de la région sont utilisés exclusivement pour les excreta.Mais d’autres usages coexistent. On note ainsi qu’en milieu urbain ou en zone lotie, plus de5% des ouvrages sont utilisés à la fois pour l’évacuation des excreta et des eaux usées (usagemixte).Le profil d’usage des latrines est pratiquement le même en milieu urbain et en zone lotie ainsiqu’en milieu rural et en zone non lotie.Graphique 16 : Répartition des latrines selonleur usage par milieu d’habitation (en %)0,5 0,1 0,35,7 2,4 4,1Graphique 17 : Répartition des latrines selonleur usage par zone de résidence (en %)0,4 0,1 0,35,2 2,0 4,193,8 97,5 95,694,4 97,9 95,6Urbain Rural EnsembleExcreta Mixte AutreZone lotie Zone non lotie EnsembleExcreta Mixte AutreENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 35

II.4. Partage des latrinesComme au niveau national, la majorité des latrines de la région de l’Est sont partagées parplusieurs ménages. Elles sont 6 sur 10 dans cette situation quels que soient le milieud’habitation ou la zone de résidence.Graphique 18: Proportion de latrines selon lestatut de partage par milieu d’habitation (en %)Graphique 19 : Proportion de latrines selon lestatut de partage par zone de résidence (en %)63,6 59,7 61,662,4 60,2 61,636,4 40,3 38,437,6 39,8 38,4Urbain Rural EnsembleZone lotie Zone non lotie EnsembleOuvrage non partagéOuvrage partagéOuvrage non partagéOuvrage partagéLa situation n’est cependant pas la mêmedans toutes les provinces de la région. Dansle Gourma, on enregistre une plus forteproportion de latrines partagées, soit 7 sur10. La Gnagna n’en est pas loin.Graphique 20 : Proportion de latrines partagéespar province (en %)Est61,6Dans la Komondjari et la Tapoa, c’estautour de la moitié des latrines qui sontpartagées par plusieurs ménages.C’est dans la province de la Kompiengaque les latrines sont le moins partagées.Seulement 1/3 des latrines dans cetteprovince sont utilisées par plusieursménages.GourmaGnagnaKomondjariTapoaKompienga32,851,148,370,366,7Avec presque 7 latrines sur 10 qui sont partagées, le milieu urbain du Gourma a la plus grandeproportion de latrines partagées parmi les milieux urbains des provinces. Celui de laKompienga a la proportion la plus faible qui est 2 fois moins importante que dans le Gourma.En milieu rural, comme en milieu urbain, le Gourma a la proportion la plus élevée de latrinespartagées, soit 8 latrines sur 10. La Kompienga a la proportion la moins élevée qui approchetout de même 1/3 des ouvrages du milieu rural (Voir Annexe 1).ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 36

II.5. Nombre d’utilisateurs par latrineDans la région de l’Est, une latrine est utilisée quotidiennement par environ 11 personnes enmoyenne, quel que soit le type d’ouvrage considéré. C’est autant qu’au niveau national.Pour calculer le taux d’accès à l’assainissement familial, la norme retenue dans le cadre duPN-AEPA est de 10 utilisateurs maximum par ouvrage amélioré. En ne considérant alors queles ouvrages améliorés, le nombre d’utilisateurs est de 12 personnes. Cette moyenne est moinsélevée en milieu urbain et en zone lotie où elle est d’une dizaine d’utilisateurs, et elle estélevée en milieu rural et en zone non lotie où elle atteint 14 utilisateurs.Graphique 21 : Nombre moyen d'utilisateursquotidiens de latrines améliorées par milieud'habitationGraphique 22 : Nombre moyen d'utilisateursquotidiens de latrines améliorées par zone derésidence9,713,611,89,714,011,8Urbain Rural EnsembleZone lotie Zone non lotie EnsembleEn répartissant les latrines améliorées selon la norme du PN-AEPA, au niveau de l’ensemblede la région, 6 latrines améliorées sur 10 sont utilisées quotidiennement par au plus10personnes.Il existe des disparités selon le milieu d’habitation et la zone de résidence. En effet, lapression est moins forte sur une proportion élevée d’ouvrages en milieu urbain où les 2/3 desouvrages améliorés sont utilisés par un maximum de 10 personnes. En milieu rural par contre,seuls 54% des ouvrages améliorés sont utilisés par moins de 10 personnes au quotidien.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 37

Graphique 23 : Répartition des ouvragesaméliorés selon le nombre d’utilisateursquotidiens par milieu d’habitation (en %)Graphique 24 : Répartition des ouvragesaméliorés selon le nombre d’utilisateursquotidiens par zone de résidence (en %)33,945,6 40,235,145,4 40,266,154,4 59,864,954,6 59,8Urbain Rural EnsembleInférieur ou égal à 10 utilisateursSupérieur à 10 utilisateursZone lotie Zone non lotie EnsembleInférieur ou égal à 10 utilisateursSupérieur à 10 utilisateursII.6. Localisation des ouvragesDans l’ensemble de la région, la plupart des latrines se trouvent à l’intérieur des concessions.Cependant, une proportion non négligeable d’ouvrages, atteignant 2 ouvrages sur 10, setrouvent à l’extérieur des concessions des ménages qui les utilisent. En milieu urbain cetteproportion est de 1 ouvrage sur 10 alors qu’elle est plus élevée en milieu rural (3 ouvrages sur10) et plus encore en zone non lotie (4 ouvrages sur 10).Graphique 25 : Répartition des ouvrages selonleur localisation par milieu d’habitation (en %)Graphique 26 : Répartition des ouvrages selonleur localisation par zone de résidence (en %)13,230,221,711,340,821,786,869,878,388,759,278,3Urbain Rural EnsembleZone lotie Zone non lotie EnsembleDans la concessionHors de la concessionDans la concessionHors de la concessionIl existe également quelques disparités selon les provinces :La Gnagna a la proportion la plus élevée de latrines situées hors des concessions. Celaconcerne plus du 1/4 des ouvrages.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 38

Avec 17,2% d’ouvrages d’excreta situéshors des concessions, la Komondjarioccupe le dernier rang. Un écart de 10points de proportion la sépare de laGnagna. Les autres provinces se situent àl’intérieur de cette fourchette.Graphique 27 : Proportion de latrines situéeshors de la concession par province (en %)Est21,7Selon le milieu d’habitation, le milieuurbain du Gourma enregistre la proportionla plus élevée de latrines situées hors desconcessions, soit 15% ; celui de laKomondjari la plus faible : 4%. Le milieurural du Gourma enregistre également laproportion la plus élevée de latrines situéeshors des concessions, soit 36%. Celui de laKompienga la moins élevée : 23% (VoirAnnexe 1).GnagnaTapoaKompiengaGourmaKomondjari27,723,319,918,117,2II.7. Accessibilité aux ouvragesL’accessibilité fait référence à la possibilité pour l’utilisateur d’accéder à la latrine à toutmoment quel que soit le nombre d’utilisateurs. Cet aspect est particulièrement important pourles ménages qui partagent la latrine. Si à certaines périodes ou heures la latrine n’est pasaccessible, l’utilisateur est contraint d’utiliser la nature.Dans l’Est, la quasi-totalité de latrines sont accessibles à tout moment aux ménages qui lesutilisent. Il faut cependant noter que 1 ouvrage sur 10 en milieu urbain et en zone lotie n’estpas accessible à tout moment à leurs utilisateurs.Graphique 28 : Répartition des latrines selonleur accessibilité par milieu d’habitation (en %)11,7 1,4 6,5Graphique 29 : Répartition des latrines selonleur accessibilité par zone de résidence (en %)9,0 2,0 6,588,398,6 93,591,098,0 93,5Urbain Rural EnsembleAccessible à tout momentNon accessible à tout momentZone lotie Zone non lotie EnsembleAccessible à tout momentNon accessible à tout momentENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 39

II.8. Mode de stockage des excretaPlus qu’au niveau national, la quasi-totalité des ouvrages de l’Est sont équipés de fossessimples, quels que soit le milieu et la zone de résidence. En milieu urbain néanmoins, 3% desouvrages sont équipés de fosses étanches.Tableau 3 : Répartition des latrines selon le mode de stockage des excreta par milieu d’habitation etpar zone de résidence (en %)EgoutFosseseptiqueFosseétancheCompost(EcoSan)FossesimpleEnsembleMilieu d’habitationUrbain 0,0 0,0 3,0 0,2 96,8 100,0Rural 0,0 0,0 0,4 0,6 99,0 100,0Zone de résidenceZone Lotie 0,0 0,0 2,6 0,1 97,3 100,0Zone Non lotie 0,0 0,0 0,0 0,8 99,2 100,0Ensemble 0,0 0,0 1,7 0,4 97,9 100,0II.9. Vidange des latrinesLa plupart des latrines n’ont pas encore été vidangées. Au niveau régional, 9 latrines sur 10n’ont jamais été vidangées. En milieu urbain et en zone lotie, une proportion plus élevée delatrines approchant 15% ont déjà été vidangées.Graphique 30 : Répartition des latrines selon lestatut de vidange par milieu d’habitation (en %)Graphique 31 : Répartition des latrines selon lestatut de vidange par zone de résidence (en %)85,494,6 90,088,4 93,0 90,014,65,4 10,011,6 7,0 10,0Urbain Rural EnsembleDéjà vidangéePas encore vidangéeZone lotie Zone non lotie EnsembleDéjà vidangéePas encore vidangéeENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 40

Au niveau des provinces, il semble que lesprovinces les plus urbanisées ont uneproportion plus élevée de latrines déjàvidangées. En effet, la contrainte d’espaceen ville limite la pratique répandue enmilieu rural de construire une nouvellefosse lorsque la première est pleine.Ainsi, avec 14,4%, le Gourma a la plusforte proportion de latrines déjà vidangéesde la région. Il est suivi de la Tapoa avecpresque 9% de latrines déjà vidangées. Laproportion la plus faible est enregistréedans la Komondjari.Graphique 32 : Proportion de latrines déjàvidangées par province (en %)EstGourmaTapoaGnagnaKompiengaKomondjari1,43,15,58,910,014,4Selon le milieu d’habitation, le milieu urbain du Gourma et de la Gnagna ont la proportion delatrines déjà vidangées la plus élevée, 17% ;celui de la Tapoa la plus faible, 2,8%.C’estpourtant dans la Tapoa que l’on enregistre la proportion la plus élevée de latrines déjàvidangées en milieu rural, 11%.Ce qui est 2 fois plus que la moyenne rurale régionale. Elle estquasiment nulle pour la Komondjari et le Gourma (Voir Annexe 1).En ce qui concerne le mode de vidange des latrines, le recours à un prestataire manuel est plusfréquent dans la région : 70 ouvrages vidangés sur 100 quels que soient le milieu d’habitationet la zone de résidence. Par ailleurs, 14 ouvrages vidangés sur 100 le sont manuellement par leménage lui-même. C’est presqu’autant que ceux qui le sont mécaniquement.Ce profil régional varie selon le milieu d’habitation et la zone de résidence. En milieu rural ouen zone non lotie, il y a proportionnellement 2 fois plus d’ouvrages vidangés manuellementpar les ménages qu’au niveau régional. La vidange mécanique y est inexistante. Cette dernièreest fréquente en milieu urbain ou en zone lotie où elle concerne 2 ouvrages vidangés sur 10tandis que la vidange manuelle par les ménages ne concerne que 1 ouvrage vidangé sur 10.Graphique 33 : Répartition des latrines déjàvidangées selon le mode de vidange par milieud’habitation (en %)Graphique 34 : Répartition des latrines déjàvidangées selon le mode de vidange par zone derésidence (en %)8,828,814,28,531,614,270,471,270,771,468,470,620,815,10,0Urbain Rural EnsembleMécaniqueManuel prestataireManuel ménage20,115,10,0Zone lotie Zone non lotie EnsembleMécaniqueManuel prestataireManuel ménageENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 41

III. GESTION DES EAUX USEESIII.1. Utilisation d’une doucheDans la région de l’Est, la majorité des ménages utilise des douches aménagées 8 pour se laver.Il est cependant frappant de constater que cette majorité est limitée et donc qu’une proportionconséquente de ménages, atteignant 2 sur 10 n’utilisent pas de douche 9 .Globalement, 5ménages sur 100 utilisent des douches améliorées 10 et 74ménages sur 100, desdouches non améliorées. Ce profil est très différent selon le milieu d’habitation ou la zone derésidence.En milieu urbain, 88 ménages sur 100 utilisent des douches aménagées pour l’hygiènecorporelle. La moitié de ces ménages utilise des douches améliorées et l’autre moitié desdouches non améliorées. Les membres de 12 ménages sur 100 n’utilisent pas de douche pourse laver, ce qui est néanmoins moins élevé qu’au niveau urbain national où cette proportionest de 16 ménages sur 100.En milieu rural, c’est près de 80 ménages sur 100 qui utilisent des douches aménagées. Lesautres ménages n’ont pas de douche. L’utilisation de douches améliorées n’est passignificative.Les mêmes tendances sont constatées selon les zones de résidence avec une similarité zonelotie/milieu urbain et zone non lotie/milieu rural.Graphique 35 : Répartition des ménages selonl’utilisation d’une douche par milieud’habitation (en %)Graphique 36 : Répartition des ménages selonl’utilisation d’une douche par zone de résidence(en %)12,021,6 20,98,222,4 20,944,449,876,5 74,176,974,143,642,01,8 5,0Urbain Rural EnsembleDouche améliorée Douche non amélioréeN'utilise pas de douche0,6 5,0Zone lotie Zone non lotie EnsembleDouche améliorée Douche non amélioréeN'utilise pas de douche8 Une douche aménagée est un espace délimité par un matériau quelconque permettant d’assurer l’intimité etutilisé exclusivement pour se laver.9 Un ménage « n’utilise pas de douche » s’il n’a pas de douche aménagée ou s’il utilise une latrine en usagemixte.10 Une douche améliorée est une douche raccordée à un système adéquat d’évacuation des eaux usées (puisard,fosse septique, etc.).ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 42

La désagrégation du phénomène au niveauprovincial fait ressortir des disparitésvisibles sur le Graphique 37 et la Carte 5.La province du Gourma se distinguenettement des autres par une proportionsupérieure de ménages utilisant desdouches améliorées de l’ordre de 11%.Viennent ensuite les provinces de laGnagna et de la Kompienga avec uneproportion de 3 à 4% de ménages utilisantdes douches améliorées et enfin les 2 autresprovinces avec moins de 3% de ménagesutilisant des douches améliorées.Graphique 37 : Proportion de ménages utilisantune douche améliorée par province (en %)EstGourmaGnagnaKompiengaTapoa2,13,93,35,011,0Komondjari1,3Selon le milieu d’habitation, le milieu urbain du Gourma a la plus grande proportion deménages équipés de douches améliorées, soit 63%. La Tapoa est en 2 e position avec uneproportion moitié moins élevée que celle du Gourma. La dernière position est occupée par laKomondjari dont moins de 4% de ménages urbains sont équipées de douches améliorées.Quant au milieu rural, c’est la Gnagna qui a la proportion la plus élevée de ménages quiutilisent des douches améliorées, soit 3,1%. La Kompienga n’en est pas éloignée avec 2,8%.Le Gourma est en dernière position avec seulement 0,7% de ménages utilisant des douchesaméliorées (Voir Annexe 1).Carte 5 : Proportion de ménages utilisant une douche améliorée par provinceENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 43

III.2. Mode d’évacuation des eaux usées des douchesLe déversement direct dans la nature est le mode d’évacuation des eaux de douche largementmajoritaire dans la région. Cela concerne environ 9 douches sur 10. Ce mode d’évacuation estpratiquement le seul utilisé en milieu rural ou en zone non lotie comme l’attestent lesGraphiques 38 et 39.En milieu urbain et en zone lotie, même si environ la moitié des douches évacue ses eauxusées dans la nature, une proportion significative, dépassant 1/4 en milieu urbain estraccordée à des systèmes d’évacuation améliorés que sont le puisard, la fosse septique ou lafosse étanche. Les fosses simples sont également significativement utilisées comme moded’évacuation des eaux usées de douches par près d’un quart de douches.Graphique 38 : Répartition des douches par typed’évacuation des eaux usées selon le milieud’habitation (en %)Graphique 39 : Répartition des douches par typed’évacuation des eaux usées selon la zone derésidence (en %)47,552,397,9 93,899,3 93,823,823,228,71,2 3,10,9 3,2Urbain Rural EnsembleSystème amélioré Fosse simple Nature24,50,4 3,10,3 3,2Zone lotie Zone non lotie EnsembleSystème amélioré Fosse simple NatureAu niveau provincial, à l’exception du Gourma où 9% de douches sont raccordées à dessystèmes améliorés d’évacuation des eaux usées, dans les autres provinces de la région, trèspeu de douches ont un tel système.Selon le milieu d’habitation, seul le milieuurbain du Gourma se démarque avec 43%de douches raccordées à un systèmeamélioré d’évacuation des eaux usées.Cette proportion est à moins de 10% pourle milieu urbain des autres provinces de larégion. Elle est même de moins de 1% danscelui de la Komondjari.En dehors du milieu rural de la Gnagna quia une proportion de 1,8% de douchesraccordées à un système amélioréd’évacuation des eaux de douche, le milieurural des autres provinces est à moins de1% pour le même indicateur (VoirAnnexe 1).Graphique 40 : Proportion de douches ayant unsystème d’évacuation amélioré par province(en %)EstGourmaGnagnaKompiengaTapoaKomondjari0,70,61,42,13,29,0ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 44

III.3. Localisation des douchesSur l’ensemble de la région, la quasi-totalité des douches observées sont situées dans lesconcessions des ménages. C’est le même constat quels que soient la zone de résidence, lemilieu d’habitation et la province.Graphique 41 : Répartition des douches selonleur localisation par milieu d’habitation (en %)1,6 1,1 1,1Graphique 42 : Répartition des douches selonleur localisation par zone de résidence (en %)1,0 1,1 1,198,4 98,9 98,999,0 98,9 98,9Urbain Rural EnsembleZone lotie Zone non lotie EnsembleDans la concessionHors de la concessionDans la concessionHors de la concessionIII.4. Vidange des fosses des douchesComme pour les latrines, la pratique de vidange des systèmes d’évacuation des eaux dedouches n’est pas encore ancrée dans la région de l’Est. Dans l’ensemble, 13,4% de cessystèmes sont déjà vidangés. Proportion relativement plus importante en milieu urbain et enzone lotie qu’en milieu rural et en zone non lotie.Graphique 43 : Répartition des douches selon lestatut de vidange du système d’évacuation parmilieu d’habitation (en %)Graphique 44 : Répartition des douches selon lestatut de vidange du système d’évacuation parzone de résidence (en %)85,1 90,1 86,685,9 93,1 86,614,9 9,9 13,414,1 6,913,4Urbain Rural EnsembleZone lotie Zone non lotie EnsembleDéjà vidangéePas encore vidangéeDéjà vidangéePas encore vidangéeENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 45

CONCLUSION

CONCLUSIONL’enquête nationale sur l’accès des ménages aux ouvrages d’assainissement familial 2010permet d’établir précisément la situation de l’assainissement familial en 2010 au plannational, régional et provincial et d’en tirer tous les enseignements pour mettre en place lesstratégies les mieux adaptées.Les résultats présentés dans cette monographie permettent de dégager de grandes tendancesde la situation de l’assainissement familial dans la région de l’Est :La défécation dans la nature est plus répandue à l’Est que dans toutes les autres régions dupays. L’utilisation des latrines est donc très limitée et ne concerne que 1 ménage sur 10. Lesménages qui recourent aux ouvrages d’assainissement utilisent principalement des latrinestraditionnelles avec dalle en béton. La grande majorité des latrines de la région sont donc dece type. Les latrines améliorées sont peu fréquentes.Les latrines sont en majorité partagées par plusieurs ménages. Elles ont un nombre élevéd’utilisateurs, supérieur à la norme du PN-AEPA. Elles sont presque toutes équipées de fossessimples et sont majoritairement situées à l’intérieur des concessions. Elles sont accessibles àtout moment aux ménages qui les utilisent et peu d’entre elles ont déjà pu être vidangées.Pour celles qui l’ont été, c’était très majoritairement par l’utilisation des services d’unprestataire manuel.Le taux d’accès à l’assainissement familial est faible dans la région, il est de 0,8%. Lasituation est meilleure en milieu urbain où le taux est de 5,4% contre 0,4% en milieu rural.Au niveau provincial, l’accès à l’assainissement familial est légèrement meilleur dans laprovince du Gourma qui abrite la capitale régionale. En réalité la situation n’est relativementfavorable que pour le milieu urbain du Gourma car le milieu rural de cette province ne sedistingue guère des autres de la région.Dans la région, l’accès à l’assainissement familial est étroitement lié au niveau de vie. Ce sontles ménages les plus aisés qui ont accès aux ouvrages d’assainissement familial améliorés. Ceconstat justifie la nécessité de subventionner la construction d’ouvrages d’assainissementaméliorés.En matière de gestion des eaux usées, il y a très peu de douches améliorées dans la région.Les douches existantes évacuent les eaux usées directement dans la nature.Ces éléments sont autant d’informations sur la base desquelles les interventions devront êtreorientées pour assurer à la population de la région de l’Est un accès équitable àl’assainissement familial dans les prochaines années.La première action devrait être de combattre la pratique de la défécation dans la nature quipeut être à l’origine de contamination des sources d’approvisionnement en eau et doncresponsable de nombreuses maladies notamment chez les enfants. Il faudra certainementrenforcer les actions de sensibilisation et de promotion d’hygiène et d’assainissement pouramorcer le changement de comportement des habitants dans cette région.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 49

ANNEXES

ANNEXE 1 : TABLEAU DES PRINCIPAUX INDICATEURSINDICATEUR-MILIEU URBAIN Unité Gnagna Gourma Komondjari Kompienga Tapoa UrbainCaractéristiques des ménagesZone de résidenceMénages situés en zone lotie % ménages 44,7 98,3 28,9 50,5 68,4 76,8Sexe du chef de ménageMénages dont le chef est de sexe féminin % ménages 4,9 16,1 10,2 5,8 9,2 12,1Alphabétisation du chef de ménageMénages dont le chef est alphabétisé % ménages 34,5 72,5 38,0 34,5 58,1 58,7Statut d’occupation du logementMénages propriétaires de leurs logements % ménages 82,1 62,6 86,6 91,8 73,9 71,4Ménages locataires de leurs logements % ménages 16,6 34,7 12,5 7,4 23,7 26,5Source approvisionnement eau de boissonSource d’eau non potable % ménages 8,6 2,4 6,5 17,8 3,4 5,2Point d’eau potable % ménages 79,6 64,0 90,3 82,2 82,0 72,1Branchement privé au réseau de distribution % ménages 11,8 33,6 3,2 0,0 14,6 22,7Accès des ménages à l’assainissement des excretaPratiques de défécationMénages déféquant dans la nature % ménages 63,8 11,9 79,8 80,4 30,7 33,5Ménages utilisant une latrine % ménages 36,2 88,1 20,2 19,6 69,3 66,5Latrine tradi. sans dalle en béton % ménages 0,0 0,8 4,0 0,0 0,7 0,7Latrine tradi. avec dalle en béton+SanPlat % ménages 95,5 83,7 96,0 100,0 95,6 87,0Latrine améliorée % ménages 4,5 15,5 0,0 0,0 3,7 12,3Taux d’accès à l’assainissement familial % ménages 0,6 9,2 0,0 0,0 1,6 5,4Accès aux douchesMénages n’utilisant pas une douche % ménages 23,9 8,3 35,9 6,8 2,4 12,0Ménages utilisant une douche améliorée % ménages 22,6 63,0 3,9 6,9 31,5 43,6Accès aux bacs à laverMénages utilisant un bac à laver % ménages 0,0 5,0 0,0 0,0 0,6 2,8Caractéristiques des ouvrages d’excretaStock d’ouvrages Ouvrages 1 100 8 800 200 300 1 400 11 800Type d’ouvragesLatrine tradi. sans dalle en béton % ouvrages 0,0 0,9 3,9 0,0 0,6 0,8Latrine tradi. avec dalle en béton+SanPlat % ouvrages 95,8 84,5 96,1 100,0 96,0 87,5Latrine améliorée % ouvrages 4,2 14,6 0,0 0,0 3,4 11,7Localisation des ouvragesOuvrages situés hors de la concession % ouvrages 9,5 15,1 4,1 10,3 6,3 13,2Accessibilité des ouvragesOuvrages non accessibles à tout moment % ouvrages 6,7 14,7 4,2 0,0 0,0 11,7Partage des ouvragesOuvrages partagés par plusieurs ménages % ouvrages 60,2 68,6 57,0 35,0 40,4 63,6Utilisateurs quotidiens des ouvragesNombre moyen d’utilisateurs par ouvrage Utilisateurs 9,0 10,3 5,2 6,6 9,4 9,9Ouvrages avec plus de 10 utilisateurs % ouvrages 29,9 40,0 15,6 23,8 34,3 37,6Usage des ouvragesUsage pour excreta exclusivement % ouvrages 100,0 92,5 100,0 100,0 95,2 93,8Usage mixte (excreta et eaux de douche) % ouvrages 0,0 6,8 0,0 0,0 4,8 5,7Mode de stockage des excretaOuvrages avec fosse simple % ouvrages 100,0 96,1 100,0 100,0 97,8 96,8Vidange des ouvragesOuvrages déjà vidangés % ouvrages 17,0 16,7 4,2 4,3 2,8 14,6Mode de vidange des ouvrages déjàVidange manuel par le ménage % ouvrages 9,4 8,5 0,0 0,0 22,5 8,8Vidange manuel par un prestataire % ouvrages 90,6 67,4 100,0 100,0 77,5 70,4Vidange mécanique % ouvrages 0,0 24,1 0,0 0,0 0,0 20,8Caractéristiques des douchesLocalisation des douchesDouches situées hors de la concession % douches 1,0 1,3 2,7 1,8 3,0 1,6Mode d’évacuation des eaux uséesSystème d’évacuation amélioré % douches 8,1 43,1 0,9 7,5 9,7 28,7Fosse simple % douches 23,6 28,3 4,8 1,6 25,5 23,8Nature % douches 68,3 28,6 94,3 90,9 64,8 47,5Vidange des fosses de douchesFosses de douches déjà vidangées % douches 15,1 15,5 0,0 12,4 10,0 14,9ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 53

INDICATEUR-MILIEU RURAL Unité Gnagna Gourma Komondjari Kompienga Tapoa RuralCaractéristiques des ménagesZone de résidenceMénages situés en zone lotie % ménages 6,7 3,6 0,4 10,9 4,5 5,1Sexe du chef de ménageMénages dont le chef est de sexe féminin % ménages 3,5 13,5 0,7 4,4 8,4 7,2Alphabétisation du chef de ménageMénages dont le chef est alphabétisé % ménages 9,7 12,4 11,6 18,3 21,0 14,3Statut d’occupation du logementMénages propriétaires de leurs logements % ménages 97,1 98,4 98,2 96,0 96,2 97,1Ménages locataires de leurs logements % ménages 2,5 1,0 0,8 3,3 2,1 1,9Source approvisionnement eau de boissonSource d’eau non potable % ménages 21,9 29,5 29,9 29,2 26,1 25,8Point d’eau potable % ménages 78,1 70,5 70,1 70,2 73,9 74,1Branchement privé au réseau de distribution % ménages 0,0 0,0 0,0 0,6 0,0 0,0Accès des ménages à l’assainissement des excretaPratiques de défécationMénages déféquant dans la nature % ménages 93,2 96,7 96,5 91,5 92,1 93,8Ménages utilisant une latrine % ménages 6,8 3,3 3,5 8,5 7,9 6,2Latrine tradi. sans dalle en béton % ménages 15,2 7,9 14,3 28,9 11,3 13,7Latrine tradi. avec dalle en béton+SanPlat % ménages 67,7 75,8 61,9 63,2 79,9 72,9Latrine améliorée % ménages 17,1 16,3 23,8 7,9 8,8 13,4Taux d’accès à l’assainissement familial % ménages 0,4 0,4 0,7 0,7 0,5 0,4Accès aux douchesMénages n’utilisant pas une douche % ménages 33,8 20,5 31,0 7,5 8,6 21,6Ménages utilisant une douche améliorée % ménages 3,1 0,7 1,1 2,8 1,2 1,8Accès aux bacs à laverMénages utilisant un bac à laver % ménages 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0Caractéristiques des ouvrages d’excretaStock d’ouvrages Ouvrages 4 500 1 500 500 800 4 600 11 900Type d’ouvragesLatrine tradi. sans dalle en béton % ouvrages 15,0 7,9 14,3 27,8 11,0 13,4Latrine tradi. avec dalle en béton+SanPlat % ouvrages 68,1 75,8 61,9 62,3 80,5 73,3Latrine améliorée % ouvrages 16,9 16,3 23,8 9,9 8,5 13,3Localisation des ouvragesOuvrages situés hors de la concession % ouvrages 31,9 36,3 23,9 23,0 28,4 30,2Accessibilité des ouvragesOuvrages non accessibles à tout moment % ouvrages 0,0 5,1 0,0 3,5 1,4 1,4Partage des ouvragesOuvrages partagés % ouvrages 68,3 80,5 48,1 32,1 50,6 59,7Utilisateurs quotidiens des ouvragesNombre moyen d’utilisateurs par ouvrage Utilisateurs 12,8 11,0 8,4 9,5 10,1 11,1Ouvrages avec plus de 10 utilisateurs % ouvrages 55,0 47,1 29,8 31,5 33,6 43,2Usage des ouvragesUsage pour excreta exclusivement % ouvrages 96,8 97,1 97,1 93,9 99,0 97,5Usage mixte (excreta et eaux de douche) % ouvrages 3,2 2,9 2,9 5,0 1,0 2,4Mode de stockage des excretaOuvrages avec fosse simple % ouvrages 100,0 96,1 100,0 93,4 100,0 99,1Vidange des ouvragesOuvrages déjà vidangés % ouvrages 2,8 0,0 0,0 2,7 10,7 5,4Mode de vidange des ouvrages déjàVidange manuel par le ménage % ouvrages 46,2 0,0 0,0 0,0 25,6 28,8Vidange manuel par un prestataire % ouvrages 53,8 0,0 0,0 100,0 74,4 71,2Vidange mécanique % ouvrages 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0Caractéristiques des douchesLocalisation des douchesDouches situées hors de la concession % douches 1,0 2,6 0,8 0,9 0,3 1,1Mode d’évacuation des eaux uséesSystème d’évacuation amélioré % douches 1,8 0,6 0,6 0,8 0,4 0,9Fosse simple % douches 3,1 0,1 0,9 1,2 0,6 1,2Nature % douches 95,1 99,3 98,5 98,0 99,0 97,9Vidange des fosses de douchesFosses de douches déjà vidangées % douches 14,1 0,0 0,0 14,3 0,0 9,9ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 54

INDICATEUR- ENSEMBLE REGION Unité Gnagna Gourma Komondjari Kompienga Tapoa EnsembleCaractéristiques des ménagesZone de résidenceMénages situés en zone lotie % ménages 8,2 19,3 2,6 15,9 6,5 10,6Sexe du chef de ménageMénages dont le chef est de sexe féminin % ménages 3,5 13,9 1,5 4,5 8,5 7,5Alphabétisation du chef de ménageMénages dont le chef est alphabétisé % ménages 10,7 22,3 13,6 20,3 22,2 17,7Statut d’occupation du logementMénages propriétaires de leurs logements % ménages 96,5 92,5 97,3 95,5 95,5 95,2Ménages locataires de leurs logements % ménages 3,1 6,6 1,7 3,8 2,7 3,8Source approvisionnement eau de boissonSource d’eau non potable % ménages 21,3 25,0 28,1 27,8 25,4 24,3Point d’eau potable % ménages 78,2 69,4 71,7 71,7 74,1 73,9Branchement privé au réseau de distribution % ménages 0,5 5,6 0,2 0,5 0,5 1,8Accès des ménages à l’assainissement des excretaPratiques de défécationMénages déféquant dans la nature % ménages 92,1 82,7 95,2 90,1 90,2 89,2Ménages utilisant une latrine % ménages 7,9 17,3 4,8 9,9 9,8 10,8Latrine tradi. sans dalle en béton % ménages 12,5 1,9 11,0 21,7 8,9 7,5Latrine tradi. avec dalle en béton+SanPlat % ménages 72,7 82,5 73,0 72,4 83,5 79,6Latrine améliorée % ménages 14,8 15,6 16,0 5,9 7,6 12,9Taux d’accès à l’assainissement familial % ménages 0,4 1,9 0,6 0,6 0,5 0,8Accès aux douchesMénages n’utilisant pas une douche % ménages 33,5 18,4 31,4 7,4 8,4 20,9Ménages utilisant une douche améliorée % ménages 3,9 11,0 1,3 3,3 2,1 5,0Accès aux bacs à laverMénages utilisant un bac à laver % ménages 0,0 0,8 0,0 0,0 0,0 0,2Caractéristiques des ouvrages d’excretaStock d’ouvrages Ouvrages 5 600 10 300 700 1 100 6 000 23 700Type d’ouvragesLatrine tradi. sans dalle en béton % ouvrages 12,2 1,9 10,8 20,9 8,6 7,1Latrine tradi. avec dalle en béton+SanPlat % ouvrages 73,3 83,3 73,4 71,6 84,1 80,4Latrine améliorée % ouvrages 14,5 14,8 15,8 7,5 7,3 12,5Localisation des ouvragesOuvrages situés hors de la concession % ouvrages 27,7 18,1 17,2 19,9 23,3 21,7Accessibilité des ouvragesOuvrages non accessibles à tout moment % ouvrages 1,3 13,3 1,4 2,6 1,0 6,5Partage des ouvragesOuvrages partagés % ouvrages 66,7 70,3 51,1 32,8 48,3 61,6Utilisateurs quotidiens des ouvragesNombre moyen d’utilisateurs par ouvrage Utilisateurs 12,1 10,4 7,3 8,8 10,0 10,5Ouvrages avec plus de 10 utilisateurs % ouvrages 50,3 41,0 25,1 29,6 33,7 40,4Usage des ouvragesUsage pour excreta exclusivement % ouvrages 97,4 93,2 98,0 95,4 98,1 95,7Usage mixte (excreta et eaux de douche) % ouvrages 2,6 6,3 2,0 3,8 1,9 4,1Mode de stockage des excretaOuvrages avec fosse simple % ouvrages 100,0 96,1 100,0 95,1 99,5 98,0Vidange des ouvragesOuvrages déjà vidangés % ouvrages 5,5 14,4 1,4 3,1 8,9 10,0Mode de vidange des ouvrages déjàVidange manuel par le ménage % ouvrages 24,7 8,5 0,0 0,0 25,4 14,2Vidange manuel par un prestataire % ouvrages 75,3 67,4 100,0 100,0 74,6 70,7Vidange mécanique % ouvrages 0,0 24,1 0,0 0,0 0,0 15,1Caractéristiques des douchesLocalisation des douchesDouches situées hors de la concession % douches 1,0 2,4 0,9 1,0 0,4 1,1Mode d’évacuation des eaux uséesSystème d’évacuation amélioré % douches 2,1 9,0 0,6 1,4 0,7 3,2Fosse simple % douches 4,1 5,7 1,1 1,2 1,3 3,1Nature % douches 93,8 85,3 98,3 97,4 98,0 93,7Vidange des fosses de douchesFosses de douches déjà vidangées % douches 14,4 14,9 0,0 13,7 5,1 13,4ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 55

ANNEXE 2 : APERÇU METHODOLOGIQUEL’ENA est une enquête par sondage, ses principales caractéristiques méthodologiques sontprésentées ci-après. Un document méthodologique détaillé est disponible auprès de laDGAEUE. Ce document a été accepté par le Conseil national de la statistique qui a attribué àl’enquête le Visa statistique N°AP2010002CNSCS4.1. Champ de l’enquête : Le champ de l’ENA est l’ensemble des ménages ordinaires (paropposition aux ménages collectifs que sont par exemple les casernes, les hôpitaux, lesinternats, etc.), sans aucune distinction, résidents sur toute l’étendue du territoire national.Le champ des ouvrages d’assainissement couvert par l’enquête est constitué des ouvragesautonomes servant à la gestion des excreta et/ou des eaux usées.2. Unités statistiques : L’unité d’échantillonnage cible est le ménage ordinaire. L’observationconcerne le ménage, le chef de ménage et les ouvrages d’assainissement des excreta et/ou deseaux usées.3. Stratification : Le niveau de significativité retenu de l’ENA est le milieu d’habitation(urbain ou rural) de la province. Ainsi, 90 strates correspondant aux milieux urbain et rural dechacune des 45 provinces du pays ont été constituées.4. Base de sondage : Au premier degré de tirage, l’unité de sondage est la Zone dedénombrement (ZD). La base de sondage est constituée de la liste de toutes les ZD du paysissue du RGPH 2006. Au deuxième degré de tirage, l’unité de sondage est le ménage. La basede sondage est obtenue après énumération exhaustive des ménages dans chaque ZD tirée aupremier degré.5. Taille de l’échantillon : A partir des informations issues du RGPH 2006 et sur la base desmarges d’erreur maximum retenues pour chaque strate, l’échantillon global de l’enquête a étéfixé à 58 480 ménages, soit 2 924 ZD.6. Tirage de l’échantillon : Le tirage des ménages s’est fait à 2 degrés : au 1 er degré, on a tiréles ZD avec des probabilités proportionnelles à leur taille. Au second degré, on a tiré par laméthode systématique dans chaque ZD présélectionnée au 1 er degré, 24 ménages aprèsdénombrement intégral de la ZD. Ensuite, parmi les 24 ménages, on a tiré 4 ménages deremplacement, et on a enquêté 20 ménages dans la ZD.7. Support de collecte : Le principal support de collecte d’informations est un questionnairede 2 pages conçu pour tenir sur un feuillet A4. Ce questionnaire comporte des questions surl’identification du ménage, ses caractéristiques, l’utilisation des ouvrages d’assainissement etles caractéristiques précises des ouvrages éventuellement utilisés.8. Méthode d’enquête : Le questionnaire a été administré par interview directe au chef deménage ou à son conjoint ou encore à un adulte du ménage. Par ailleurs, les caractéristiquesvisibles des ouvrages sont renseignées par visualisation directe. Cela a été fait par unpersonnel spécifiquement formé à cet effet.9. Traitement et analyse : Après l’enquête sur le terrain, les questionnaires remplis ont étévérifiés puis saisis sur micro-ordinateur. S’en est suivi une phase d’apurement qui a permis denettoyer quelques erreurs et incohérences dans les fichiers. La tabulation et l’analyse desrésultats ont permis de rédiger les rapports de l’enquête constitués principalement d’unemonographie nationale et de 13 monographies régionales.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 56

MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DEL’HYDRAULIQUE ET DES RESSOURCESHALIEUTIQUESSECRETARIAT GENERALANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETEENQUÊTE NATIONALE SUR L’ACCES DES MENAGES AUXOUVRAGES D’ASSAINISSEMENT FAMILIAL - 2010DIRECTION GENERALE DE L’ASSAINISSEMENTDES EAUX USEES ET EXCRETA Visa statistique N°AP2010002CNSCS4BURKINA FASOUNITE-PROGRES-JUSTICEExtrait de la loi n°012-2007/AN du 31 mai 2007 portant organisation et réglementation des activités statistiques. Art. 8: les données individuelles d’ordre économique ou financier recueillies par les services ouorganismes mentionnés à l’alinea précédent ne peuvent en aucun cas être utilisées à des fins de contrôle fiscal, économique ou social ; ni à des fins de recherche de la part des autorités administratives, politiques,militaires, policières ou judiciaires.I- IDENTIFICATION DU MENAGE Nombre de questionnaire(s) utilisés pour ce ménage|__|/|__|A01. Nom du Chef de ménage :……………………………………………….……………….. A02. Numéro du ménage |__|__| A03. Date de collecte |__|__|-|__|__|-|1|1|A04. Région : ………………………………………………………..A05. Province : ……………………………………………………..A06. Commune / Art : ……………………………………………A07. Village / Secteur : ………………………………………….A08. Milieu de résidence ( 1=Urbain ; 2=Rural )A09. Type de zone (1= Lotie ; 2=Non lotie)A10. N° de la ZDA11. Agent enquêteur : ………………………………………...A12. Contrôleur : ………………………………………………….A13. Agent de saisie : …………………………………………..A14. Type de ménage1. Ménage sélectionné2. Ménage de remplacement|__|__||__|__||__|__|__||__||__||__|__|__|__||__|__|__||__|__||__|__||__|CM1. Sexe du CM1. Masculin2. FémininCM2. Niveau d’instruction duCM1. Aucun2. Primaire3. Secondaire4. SupérieurCM3. Le CM sait-il lire et écriredans une langue quelconque ?1. Oui 2. NonCM4. Situation matrimoniale duCM1. Marié(e)2. Union libre3. Célibataire4. Divorcé(e) / séparé(e)5. Veuf / VeuveCM5. Nombre de personnesdans le ménageCM6. Statut du logement1. Propriétaire2. Locataire3. Logé à titre gratuit|__||__||__||__||__|__||__|CM7. Occupation principale du CM1. Employeur / Patron2. Salarié public ou privé3. Indépendant4. Agriculteur/éleveur5. Aide / bénévole / apprenti6. Inactif / étudiant7. ChômeurL1. Type de logement1. Immeuble à appartements2. Villa3. Maison individuelle simple4. Bâtiment à plusieurs logements5. Maison traditionnelle (ex : case)6. Autre : _____________________L2. Eau de boisson1. Barrage, rivière, etc.2. Puits traditionnel3. Puits moderne4. Forage5. Borne fontaine6. Robinet intérieur propre7. Robinet intérieur partagé8. Robinet dans une autre cour9. Autre : _____________________|__||__||__|L3. Mode d’éclairage1. Lampe à Huile/ Pétrole2. Gaz3. Electricité réseau4. Energie solaire5. Groupe électrogène6. Bougie7. Lampe chargeable/ Batterie8. Torche à pile9. Autre : _____________________________L4. Nature des murs du bâtiment principal1. Ciment/béton2. Pierre3. Brique (cuite)4. Banco (brique de terre)5. Paille6. Autre : _____________________________L5. Nature de la toiture du bâtiment principal1. Paille/chaume2. Terre3. Tôle4. Dale5. Tuile6. Autre : _____________________________L6. Nature du sol du bâtiment principal1. Terre battue2. Sable3. Chape de ciment4. Carreaux / Moquette5. Autre : _____________________________|__||__||__||__|ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 57

II – OUVRAGES POUR LES EXCRETAL7. Le ménage utilise t- il un ouvrage pour les excreta ? 1. Oui 2. Non(Si Oui, aller à L9) |__|Nombre de colonnes remplies (II) :|__|__|L8. Le ménage possède t- il un ou plusieurs ouvrages pour les excreta ?1. Oui 2. Non|__|(si Non, aller à la section III)L9. Quel Type d’ouvrage ?(voir liste en bas de page, N° indiquer le numéro d’ordre par ouvrage) T |__|N°|__| T |__|N°|__| T |__|N°|__| T |__|N°|__| T |__|N°|__| T |__|N°|__| T |__|N°|__| T |__|N°|__|L10. Quel usage en fait le ménage ?1. Excreta 2. Eaux usées 3. Mixte 4. Non utilisé5. Autre |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L11. Si autre, préciser : _________ ________ _________ _________ _________ _________ _________ _________L12. Le ménage partage-t-il l’ouvrage avec d’autres ménages ?1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L13. Combien de personnes utilisent quotidiennement cet ouvrage ( y compris du ménage) ? |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__|L14. L’ouvrage appartient-il au ménage?1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L15. Où est situé l’ouvrage ?1. Dans la concession 2. Hors de la concession |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L16. Le ménage a-t-il accès à tout moment à l’ouvrage ? 1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L17. Comment sont évacués les excreta ?(voir liste en bas de la page) |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L18. A-t-on déjà vidangé l’ouvrage ?1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L19. Si oui à L18, quel est le mode de vidange généralement utilisé ?1. Manuel ménage 2. Manuel prestataire 3. Mécanique|__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|III- OUVRAGES POUR LES EAUX USEES (A) et (B) Nombre de colonnes remplies (A): |__|__| Nombre de colonnes remplies (B) : |__|__|(A) EAUX DE DOUCHE(B) EAUX DE MENAGE (Eaux de vaisselle/ lessive)L20. Le ménage utilise t- il une douche ? 1. Oui 2. Non (si Oui, aller à L22) |__|L21. Le ménage possède t- il une ou plusieurs douche(s) ?1. Oui 2. Non (si Non, FIN section A)L22. Le ménage utilise t- il un ouvrage pour la vaisselle/lessive ? 1. Oui 2. Non (si Oui, aller à L24) |__|L23. Le ménage possède t- il un ou plusieurs ouvrages pour la vaisselle/lessive ?1. Oui 2. Non (si Non, FIN section B)|__|L24. Inscrire le N° d’ordre de chaque douche (ex. : 1, 2, 3 etc.) 10 N°|__| 10 N°|__| 10 N°|__| 10 N°|__|L25. Inscrire le N° d’ordre de chaque bac à laver (ex. : 1, 2, 3 etc.) 11 N°|__| 11N°|__| 11 N°|__| 11 N°|__|L26. Combien de personnes du ménage utilisent cet ouvrage? |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__| |__||__|L27. L’ouvrage appartient-il au ménage? 1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L28. Le ménage partage-t-il l’ouvrage avec d’autres ménages ?1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L29. Où est situé l’ouvrage ?1. Dans la concession 2. Hors de la concession |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L30. Comment sont évacuées les eaux usées ? (voir liste en bas de page) |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L31. A-t-on déjà vidangé l’ouvrage ?1. Oui 2. Non |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|L32. Si oui à L31, quel est le mode de vidange généralement utilisé ?1. Manuel ménage 2. Manuel prestataire 3. Mécanique|__| |__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|(L9) OUVRAGES EXCRETA (L17)EVACUATION EXCRETA OUVRAGES EAUX USEES (L30)EVACUATION EAUX USEES1. Egout (A) EAUX DE DOUCHE (B) EAUX DE MENAGE 1. Egout1. Latrine traditionnelle sans dalle en béton 6. Latrine ECOSAN 2. Fosse septique (L24) (L25) 2. Fosse septique2. Latrine traditionnelle avec dalle en béton 7. Toilette à chasse d’eau manuelle (TCM) une fosse 3. Fosse étanche 3. Fosse étanche3. Latrine SanPlat 8. Toilette à chasse d’eau manuelle(TCM) double fosse 4. Fosse simple 10. Douche 11. Bac à laver / évier / 4. Fosse simple4. Latrine VIP une fosse/SanPlat améliorée 9. Toilette à chasse d’eau mécanique 5. Compost (ECOSAN) lavabo 6. Puisard5. Latrine VIP double fosse 8. Rue/cour/caniveau/nature 7. Fosse fumière9. Autre 8. Rue/cour/caniveau/nature9. Autre|__|ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 58

ANNEXE 4 : BIBLIOGRAPHIEDocuments législatifs1. Loi N°055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code général des collectivitésterritoriales, Assemblée nationale, 20042. Loi N°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant Code de l’Hygiène Publique au BurkinaFaso, Assemblée nationale, 2005Documents du Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des RessourcesHalieutiques et structures rattachées3. Elaboration du Programme National d’approvisionnement en eaux Potable etassainissement à l’horizon 2015, Mission 2 Stratégie, Volume 3 – Sous Programme ruraleau potable et assainissement, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et desRessources Halieutiques, juillet 20064. Elaboration du Programme national d’approvisionnement en eau potable etassainissement à l’horizon 2015, Mission 1 Etat des lieux, Volume 2 – Assainissement,Direction Générale des Ressources en Eau, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydrauliqueet des Ressources Halieutiques, mai 20065. Elaboration du Programme national d’approvisionnement en eau potable etassainissement à l’horizon 2015, Mission 2 Stratégie, Volume 4 – Sous Programmeurbain eau potable et assainissement, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et desRessources Halieutiques, juillet 20066. Etat des lieux de l’assainissement, rapport final, décembre 20057. Opérationnalisation de la stratégie de mise en œuvre de la composante « Infrastructuresd’assainissement en milieu rural » du PN-AEPA, Volet 1 : Contexte socio-économiquedes populations et motivations liées à l’assainissement. PN-AEPA 2015, DirectionGénérale de l’Assainissement des Eaux Usées et Excreta, Ministère de l’Agriculture, del’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, 20078. Opérationnalisation de la stratégie de mise en œuvre de la composante « Infrastructuresd’assainissement en milieu rural » du PN-AEPA, Volet 2 : Options technologiques. PN-AEPA 2015, Direction Générale de l’Assainissement des Eaux Usées et Excreta,Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, 20079. Politique et stratégie nationales d’assainissement, Direction Générale des Ressources enEau, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, juillet200710. Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement à l’horizon2015, Manuel de Suivi Evaluation (MSE), Tome 1 : Cadre conceptuel, Ministère del’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, juillet 200711. Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement à l’horizon2015, Manuel de Suivi Evaluation (MSE), Tome 2 : Outils et méthodes pour le voletrural, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, avril2008ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 59

12. Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement à l’horizon2015, Document de programme, Direction Générale des Ressources en Eau, Ministère del’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, novembre 200613. Rapport bilan annuel au 31 décembre 2010, Programme national d’approvisionnement eneau potable et assainissement à l’horizon 2015, Secrétariat général, Ministère del’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, mars 201114. Rapport sectoriel régional, Bilan annuel au 31 décembre 2010, Programme nationald’approvisionnement en eau potable et assainissement à l’horizon 2015, Directionrégionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques de l’Est,février 201115. Rapport sur les données statistiques de l’assainissement issues du RGPH 2006 et del’EICVM 2009, Travaux de Ouahigouya, Direction Générale de l’Assainissement desEaux Usées et Excreta, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des RessourcesHalieutiques, septembre 201016. Rapport d’activités 2010, Office national de l’eau et de l’assainissement, 2011Document du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation17. Annuaire statistique de l’Education nationale 2010/2011, Direction des Etudes et de laPlanification, Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, avril 2011Documents du Ministère de l’Economie et des Finances et structures rattachées18. Recensement général de la population et de l’habitation 2006 (RGPH 2006), Analyse desrésultats définitifs, Thème 2 « Etat et structure de la population », Comité national durecensement, Ministère de l’Economie et des Finances, août 200919. Recensement général de la population et de l’habitation 2006 (RGPH 2006), Analyse desrésultats définitifs, Thème 9 « Croissance urbaine », Comité national du recensement,Ministère de l’Economie et des Finances, octobre 200920. Recensement général de la population et de l’habitation 2006 (RGPH 2006),Monographie de la région de l’Est, Comité national du recensement, Ministère del’Economie et des Finances, décembre 200921. Recueil des concepts, définitions, indicateurs, méthodologies, nomenclatures et outils decollecte utilisés dans le système statistique national », Institut National de la Statistique etde la Démographie, Ministère de l’Economie et des Finances, août 200922. Rapport sur les projections démographiques de 2007 à 2020, Institut National de la laStatistique et de la Démographie, Ministère de l’Economie et des Finances, août 200923. Annuaire statistique 2009, Institut National de la Statistique et de la Démographie,Ministère de l’Economie et des Finances, août 200924. Profil des régions du Burkina Faso, Direction générale de l’aménagement du territoire etdu développement local et régional, Ministère de l’Economie et des Finances, 201025. Stratégie de croissance accélérée et de développement durable 2011-2015, Ministère desde l’Economie et des Finances.ENA 2010 – Monographie régionale de l’Est 60

Enquête nationale sur l’accès des ménagesaux ouvrages d’assainissement familial - 2010MONOGRAPHIENATIONALEDirection générale de l’assainissement des eaux usées et excreta (DGAEUE)B.P : 7025 Ouagadougou 03 ; Tél : (+226) 50 32 61 11Mail : dgaeue.dgaeue@yahoo.fr; Site web : www.eauburkina.org