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fiche presse expo sorg soissons

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Christian SORGpeintures 2000 - 2009du 25 avril au 7 juin 2009arsenal-musée de <strong>soissons</strong>musée de <strong>soissons</strong>Dans la campagne, 2006, acrylique sur toileNé en 1941 à Paris, Christian Sorg propose une peinture abstraite de paysages de France etd’Espagne. Une sélection d’œuvres de 2000 à 2009. Dix années de travail, dequestionnements sur la peinture, le geste et la couleur.C’est un peintre qui travaille comme un poète et qui conçoit l’art, le sien, comme uneécriture, un ensemble de traits et d’empreintes, témoins de vie.Il travaille par séries, vidant le motif ou au contraire le saturant pour atteindre, dans les deuxcas, un absolu qui est la matière, l’espace ou le signe.Nuits claires, nuits obscuresTemps du jour, du soleil et des ombres du ciel.Temps suspendu des couleurs du jour et des couleurs de la nuit.coproduction d’un catalogue avec les villes d’Avallon et de Soissons et le musée de Teruel(Espagne).


Christian Sorg ou l’écriture comme trace (extraits)La première impression formelle est qu’on se trouve face à un artiste à la filiationabstraite indéniable. Trait et couleur prennent leurs aises sur les toiles, et tout ce que l’onvoit semble être le résultat d’une pratique artistique désinhibée, spontanée, fraîche etdirecte, surgie des entrailles mêmes de la toile ou du papier sans lien aucun à des référentsidentifiables. Comment démêler un tel paradoxe ? En s’en remettant aux procédés etrésultats, en évitant les préjugés réducteurs : sa peinture, par dessus ou dessous tout, est eneffet une peinture enracinée qui n’hésite pas à partir de stimuli venant de la réalité et àtrouver une réponse en accord avec eux. Rassembler stimulus et réaction sans entravesaucunes, comme si au fond – et en surface – abstraction et figuration n’étaient que l’endroitet l’envers d’une même pièce. La pratique artistique dans la plus grande conscience – par lemétier et le dialogue avec la tradition – et la plus grande liberté. Ce n’est en rien repartir àzéro, ou faire table rase de quoi que ce soit, mais c’est en quelque sorte donner l’impressionde le vouloir pour récupérer vigueur et fraîcheur. […]Dans ses premières <strong>expo</strong>sitions espagnoles, Sorg donnait déjà des indices d’unretour progressif à l’objet –motif, thème ou prétexte, peu importe –, et, après une longuepériode où le fond de ses œuvres se confondait avec leur surface et avec la peinture même– comme l’a bien dit Hubert Lucot –, on a pu observer l’irruption soudaine de corps, tours,balcons, ateliers ou places.Mais peu à peu notre peintre semble se lancer et s’aérer : il abandonne l’atelier –citadelle privilégiée de motifs extérieurs et intérieurs, cadre classique d’épiphanies toujoursrenouvelées mais trop prévisibles – et revient subitement à la condition de plein-airiste pourse situer à la bonne distance de l’objet, c’est-à-dire en son cœur même, presque commedans un corps à corps, et pouvoir ainsi palper le temps qui le traverse et le modifie, la duréeen elle-même. Non qu’on le rencontre ici ou là muni d’un chevalet et d’un chapeau de paillepour se protéger des méfaits du soleil. Non, Sorg passe une grande partie de son temps àmarcher, à se perdre et à observer, à se laisser attraper par tout un tas de stimuli sensorielsqui le guettent surtout aux premières et aux dernières heures du jour, lorsque la nature offreses aspects les plus nuancés et qu’il est plus facile de dialoguer avec elle.Calaceite le matin, 2006, acrylique sur toile


Ciels, chemins, champs, arbres – oliviers omniprésents –, ermitages, horizons. Ouportes et balcons, toits, fêtes, drapeaux, corridas – fascination pour le taureau. Paysagesnaturels ou urbains entre lesquels le peintre ne fait pas vraiment de distinctions. Les uns etles autres constituent le magma perceptif d’où il extrait ses leitmotivs qui sont loin d’êtreinnocents. Précision et concrétion spatio-temporelles maximales : ses titres en attestent,même si en eux-mêmes ils ne sont la garantie de rien. En tous les cas, le peintre part destimuli réels – bien enracinés dans le temps et dans l’espace –, qui ensuite déclenchent uneréponse créative, et c’est là que réside une grande part de l’immense pouvoir de persuasionque possède son œuvre. Elle nous convainc de la raison de son existence dans la mesureoù elle est bien plus qu’un simple jeu formel. Il y a en elle une tentative très sérieused’appréhender la réalité dans ses mouvements, changements et cheminements.Tel un compositeur sérialiste, il soumet ces prétextes à d’intenses processus derépétitions et variations à la recherche de l’épurement ou de l’intensification maximale.Conscient de ne jamais pouvoir atteindre un résultat définitif – le croire possible ne seraitqu’un leurre –, il n’a d’autre choix que d’insister encore et toujours, justement pour les doterde la plus grande autonomie possible. C’est là que se trouve une bonne partie del’acharnement de l’artiste : ne jamais s’avouer vaincu ou convaincu, et aller en perfectionnantsa particulière méthode de transcription de la réalité. Ne pas céder : c’est beaucoup plus leprocessus qui compte – la foi engagée en lui, son obsessionnelle persévérance – que sessuccès, toujours relatifs et insuffisants face à l’expérience phénoménologique qui tôt ou tardles engendre. […]Au lieu de guetter les formes et de s’en repaître trompeusement en créant desidéalités – l’une des pires tentations et menaces pour tout artiste –, Sorg choisit de transcrirefractures, fissures, sutures, accidents spatiaux et temporaux : “d’où les multiples notes,griffonnages, essais, ébauches et esquisses qui, toujours différents – parfois étonnammentdifférents – les uns des autres, précèdent dans une abondance aussi généreuse queclairvoyante chacun de ses nombreux chefs d’œuvre”, comme le conclut si bien son ami lepoète Ángel Crespo dans le texte qu’il a écrit pour l’<strong>expo</strong>sition barcelonaise.Une peinture qui tient beaucoup de l’écriture – de la calligraphie “automatique” – et,surtout dans son œuvre sur papier, qui s’apparente à l’art rupestre si présent dans cetterégion : qui ne veut ou peut presque rien nous dire, mais où avant tout prédomine l’élan, lebesoin de laisser une trace, de recréer les incessantes écritures de la nature elle-même, quinous entoure et envahit de façon aussi totale que furtive.ÀLEX SUSANNALe matin Calaceite, 2006, acrylique sur toile


Repères :Expositions personnelles :1976 : Galerie Rencontres, Paris1977 : Galerie Stevenson et Palluel, Paris1979 : Galerie François Palluel, Paris1980 : Galerie des cahiers d’art, Paris1981 : FIAC Galerie Regards, Paris1982 : Galerie Regards, Paris, Centre G Pompidou, Paris1983 : Galerie la Cité, Luxembourg, Galerie Regards, Paris1984 : ARCA, Marseille, Galerie Regards, Paris, Galerie Weverka, Berlin1985 : Galerie Regards, Paris, Galerie J. Girard, Toulouse1986 : Galerie Regards, Paris, Ecole des beaux-arts, Valence1987 : Galerie de Cluny, Cluny1988 : Galerie léa, Gredt Luxembourg1989 : Eglise Mont Saint-Martin, Lorena, Galerie Clivages, Paris1990 : Galerie Regards, Paris, Galerie Clivages, Paris1992 : Galerie B Beltz, Paris, Galerie Zographia, Bordeaux, Galerie Abélard, Sens1993 : Calaceite-Teruel (Espagne)1994 : Galerie Alain Veinstein, Paris1995 : Sala noesis, Barcelone1997 : Musée Pablo Serrano, Saragosse (Espagne), Musée Juan Cabré, Calaceite-Teruel (Espagne), Galerie Zographia, Bordeaux,2000 : Galerie Zographia, Bordeaux2002 : Palais Synodal, musée de Sens2001-2005 : Calaceite-Teruel (Espagne)2006 : Galerie du Saint-James, Bouliac2008 : Musée Juan Cabré, Calaceite-Teruel (Espagne), Les Abattoirs, Avallon,Galerie la Louve, Louftémont l’Eglise (Belgique)Collections publiques :FRAC Alsace, Haute-Normandie, Midi-PyrénéesFNAC, ParisMusées de Sens, Saint-Etienne, Ville de ParisCentre G. Pompidou, ParisCentre Régional Art Contemporain, Yonne,Bibliothèque Nationale de FranceMusées Calaceite, Larres, Fuendetodos, Teruel, SaragosseFondation Noesis, Calaceite et BarceloneLa campagne avec le ciel, 2006, huile sur toile


Avec la nuit, la campagne, 2008, huile sur toileRenseignements pratiques :arsenal-musée de <strong>soissons</strong>ancienne abbaye Saint-Jean-des-Vignes, rue Saint Jeaninformations :Musée de Soissons - ConservationSaint-Jean-des-Vignes Logis de l’abbé 02200 SOISSONStel : 0323933050 Fax : 0323933051musee@ville-<strong>soissons</strong>.fr site www.musee-<strong>soissons</strong>.orgHoraires:Tous les jours de 9 h à 12 h / 14 h à 18 h, samedis et dimanches : de 14h à 19hEntrée libreExposition proposée par le Musée de Soissons :Dominique Roussel, conservateur d.roussel@ville-<strong>soissons</strong>.frL’<strong>expo</strong>sition est réalisée par le Musée de Soissons (Ville de Soissons), avec les concoursdu Ministère de la Culture- DRAC de Picardie, du Conseil Régional de Picardie et duConseil Général de l’Aisne.

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