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AUTOROUTE DE MENTON

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5 - CommentairesDès le début de la reconnaissance géologique, lasection Ricard-Ramengao avait été identifiée commeparticulièrement difficile en raison de la présenced'une couverture d'éboulis très hétérogène sur unsubstratum lui-même variable et de forme irrégulière.La quasi-impossibilité dans laquelle on se trouvaitde prélever des échantillons de sol représentatifs,l'inaccessibilité à peu près totale de la zone ontconduit à reporter la poursuite de la reconnaissancegéologique et géotechnique à l'époque des premiersterrassements liés à l'ouverture de la route d'accès.Compte tenu de la complexité intrinsèque de la zoneà traverser, quelle que soit la solution retenue enprofil en long, sauf à exécuter un ouvrage d'art quiaurait soulevé lui-même de nombreux problèmesdans une zone sismique et instable, on peut pensera posteriori qu'une reconnaissance plus pousséeavant l'exécution des terrassements, si elle avait étéalors possible dans des conditions économiques,aurait été compensée par les informations plusprécises qu'elle aurait apportées sur :— L'existence d'une zone particulièrement instableentre les profils 69 et 77, déjà sujette à des glissementsanciens ;— La topographie du substratum, les pendages desmarnes et poudingues, et l'existence d'un surcreusementau droit des profils 71 et 72, difficilementdécelable autrement ;— La présence d'une semelle continue de limonmarneux au contact éboulis-substratum ;— La présence d'une nappe dans la couche supérieured'éboulis, ses fluctuations rapides, et plusgénéralement l'hydrogéologie du site.En possession de ces données, il est probable queles terrassements auraient pu être menés différemment,en jugeant à chacune des phases de leurincidence sur la stabilité de la zone, notamment àl'approche du contact éboulis-substratum. On auraitpu par exemple envisager de reporter en aval etnon en amont de la fouille du mur en terre armée,la piste de chantier indispensable, ou exécuter plustôt les ouvrages en terre armée pour éviter d'avoirà rétablir provisoirement cette piste ; de même onaurait pu bloquer immédiatement les éboulis affleurantsur les marnes ou les poudingues.Il faut souligner que c'est l'utilisation systématiquede la diagraphie de la radioactivité naturelle qui apermis de réaliser, dans des conditions de coûtadmissibles, une carte du glissement et mis en évidencela présence de la semelle et de la languede limons marneux. Couplée avec une méthode deforage rapide en cours de mise au point, cette méthodede reconnaissance apparaît donc comme trèspuissante dans des formations pratiquement impossiblesà carotter.Quant aux ouvrages en terre armée, après avoirparticipé au déclenchement du glissement par suitede la réalisation des fouilles, ils ont certainementcontribué, par l'effet de masse, à stabiliser l'ensemblede la zone en amont sans mettre en péril lastabilité à l'aval.Enfin, l'insuffisance des renseignements d'ordre géotechnique(absence d'échantillons intacts et, pour leséboulis, impossibilité de mesurer les caractéristiquesdu sol sur échantillons) et d'ordre hydrogéologiqueont conduit à mener l'étude mécanique en quelquesorte en sens inverse et à entreprendre les travauxconfortatifs avec un certain pragmatisme en tenantcompte principalement des difficultés d'exécution etde leur coût.98

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