AUTOROUTE DE MENTON
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Un ingénieurchefde subdivisionW\\Un ingénieurtechniciende travaux\ \\ \\ \V \Unesecrétaire-dactyloUncomptableUnaide-comptable\\V Un£ conducteur\ de travaux\ J4 Quatreksurveillantsde travauxFig. 3 - Organigramme de la subdivision.topographique est constituée avec l'appui techniqued'un cabinet de géomètre privé. Le chef de cettedernière section se voit également confier un servicegénéral d'entretien du matériel affecté à la surveillancedu chantier.Ultérieurement, est accordée l'affectation aux travauxde deux ingénieurs subdivisionnaires titulaires, àtemps complet, l'un quelques mois après le commencementdu chantier crée la subdivision des tunnels,le second presque un an après, reçoit la subdivisiondes viaducs.Est-il besoin d'insister sur la nécessité d'avoir enplace le dispositif complet de surveillance dès ledébut du chantier, époque déterminante pour la suite.La figure 3 représente l'organigramme de cette subdivisiondes viaducs, hormis son chef, tout son personnela une origine extérieure au service des Pontset Chaussées et n'a pu être recruté qu'au cours dela période de commencement des travaux.Au bureauil existe :— un échelon comptable qui en fait ne tient pas lacomptabilité dévolue par les textes à la subdivision,mais travaille comme antenne du service placé àl'arrondissement dont le titulaire a seul la qualificationde comptable. Ce système, possible car il nes'agit pas de gérer un budget d'Etat mais rappelons-le,celui de la société concessionnaire de l'autoroute,présente une grande souplesse et s'adaptebien à la cadence exceptionnelle du chantier. Maisle subdivisionnaire mal informé se sent moinsconcerné par la gestion du budget ;— un échelon de secrétariat-dactylographie qui n'appelleaucun commentaire.Sur le chantierOn compte :— un technicien compétent en matière de bétonsarmé et précontraint affecté à l'ensemble du chantieret chargé de tous les problèmes délicats, notammentdes ferraillages, bétonnages et mise en précontraintedes tabliers de viaducs ;—• un conducteur de travaux aidant le technicien etexploitant les rapports et attachements des surveillants.Il manque là un élément essentiel, en la personned'un métreur assurant une liaison permanenteentre le chantier et le bureau de subdivision pourmettre au point au fur et à mesure de l'achèvementd'une partie d'ouvrage, les métrés définitifs (il fautpréciser que la plupart des tabliers sont exécutésen travail continu, ce qui implique de fréquentessurveillances de nuit) ;— quatre surveillants enfin, un pour deux viaducs,pendant les travaux des fondations et superstructuresd'appuis, puis un par atelier de construction detabliers (trois ateliers), le quatrième restant auxappuis et aux ouvrages divers. Ils disposent d'unseul véhicule pour eux quatre et de chacun unebaraque de chantier fournie par l'entrepreneur. Làencore, effectif et équipement sont insuffisants. Iln'est pour s'en convaincre que de remarquer quele volume de travaux surveillé par chacun d'euxs'élève à 16 millions. Doit-on rappeler qu'aucun d'euxn'avait auparavant exercé cette fonction !Fonctionnement de cetteorganisationComment s'exerce la surveillance du chantier des viaducs ?La subdivision est le relai entre l'entrepreneur et,d'une part l'arrondissement, d'autre part les différentsservices tels que bureau d'études, laboratoires,section topographique, etc. C'est un peu lourd, maisindispensable sous peine de n'exercer vis-à-vis' del'entrepreneur qu'une action désordonnée.Notes de calculs et plans d'exécution de détail dechaque partie d'ouvrage sont examinés par le bureaud'études qui adresse à la subdivision un projet denote de visa, c'est-à-dire une liste des plans acceptablesavec observation si besoin est. L'approbationest du ressort de l'ingénieur d'arrondissement surpropositions de l'ingénieur subdivisionnaire.Malgré la lenteur du système, l'avantage est d'utiliserdes compétences déjà en place, sans par exempledevoir doter la subdivision de projeteurs spécialisés.162
Un défaut toutefois : l'inévitable absence de contactavec le chantier empêche le bureau d'études d'examinerles nombreux plans reçus en même temps enfonction des urgences de réalisations.Les plans des fondations recueillent systématiquementles avis du laboratoire et de la section topographiqueavant approbation. Plus de 1 200 plans ontété ainsi traités.Le piquetage général, le contrôle des implantationset niveaux sont assurés, sur demande de la subdivision,par la section topographique. S'adjoindre lesservices d'un géomètre privé aussi compétent queparfaitement équipé, est, dans le cas d'un pareil site,une sage précaution.Une réunion générale de chantier a lieu toutes lesdeux semaines entre les divers services dépendantdu maître d'oeuvre, généralement présidée par l'ingénieurd'arrondissement. Elle s'attache surtout auxproblèmes délicats et nombreux de la coordination,à l'examen des travaux non prévus qui réclament desprojets complémentaires. Les instructions aux ingénieurssubdivisionnaires sont données à cette occasion.On ne saurait que multiplier de telles entrevues.Alternée avec la précédente, soit une semaine surdeux, se tient la réunion de chantier propre auxviaducs en présence du groupement d'entrepreneurs.Elle donne lieu à un compte rendu contradictoireétabli par l'entrepreneur, signé par le maître d'œuvrequi corrige éventuellement par une note d'observations.Ces documents ont valeur d'ordre de service.Un tel processus assure les discussions indispensableset maintient un bon climat. Cela adoucit lasèche et rigide recette de l'ordre de service incapabled'ailleurs de tout expliciter. Ce compte rendudevrait être rédigé par un observateur neutre, tantl'entrepreneur est tenté de transposer à son avantage.Le classique ordre de service reste une confirmationsouvent nécessaire.Chaque semaine également, l'ingénieur d'arrondissementconsacre une entrevue à l'ingénieur subdivisionnaire.Contrôles classiquesLe texte du marché principal des viaducs présentedans son cahier des prescriptions spéciales uneclause assez exceptionnelle. Elle concerne le laboratoiredépartemental qui, outre son rôle de contrôleurmandaté par le maître d'œuvre, se trouve êtredésigné comme laboratoire de l'entrepreneur. A titred'exemple, les résultats de ce laboratoire sont systématiquementexploités par l'entrepreneur pour jugerde l'aptitude du béton à recevoir la précontrainte.Le programme des contrôles systématiques ayant étédéfini par le maître d'œuvre conformément aux dispositionscontractuelles, l'entrepreneur et le laboratoiresont invités, pour gagner sur les délais deréception, à établir des contacts directs. Par exemple: l'entrepreneur appelle un représentant du laboratoirepour contrôler un stock de matériaux et cereprésentant peut, selon le résultat, agréer ou refuserl'utilisation du stock. La subdivision reste cependantinformée des demandes et des résultats et doitintervenir dans les cas litigieux.Ainsi se contrôlent les ciments en centrale, lesgranulats en carrière et sur chantier, les centralesà béton. Pour les interventions sur chantier, le laboratoiredispose d'une annexe à pied d'œuvre équipéed'une presse à béton. A titre indicatif 15 000 éprouvettesde contrôle a posteriori ont été écrasées.Les contrôles des aciers de précontrainte commencentpar une surveillance du laboratoire de la trafilerieconfiée sur place à un ingénieur du service del'équipement qui est, pour la circonstance, correspondantmandaté par le maître d'œuvre. Le refus enusine est ainsi possible. Des vérifications complémentairessont parfois demandées, notamment auLaboratoire central des Ponts et Chaussées.Contrôles dus à la particularité du chantierQuoique près de la côte, il s'agit d'un site montagneuxavec tous ses problèmes de stabilité de versant,d'hydrologie, etc. (fig. 2 et 4).L'ouverture des fouilles constitue un élément complémentairede la reconnaissance des sols de fondations,c'est pourquoi géologues et géotechniciensde Nice sont convoqués à chaque réception de• ouille qui donne lieu à un procès-verbal où figurenotamment l'avis du géologue. Ce dernier se trouvantà 30 kilomètres du chantier, la réception nepeut intervenir immédiatement malgré une transmissionrapide, d'où des risques d'éboulement qui, ende tels sites, augmentent rapidement avec le temps.Les vérifications d'implantation des fondations etappuis sont l'objet d'un procès-verbal dressé parla section topographique. Plus de 500 interventionssur place, dont 400 procès-verbaux pour réceptionde fouilles ont été nécessaires.Au cours de l'exécution des fouilles, une surveillanceparticulièrement attentive est nécessaire quant à lastabilité des versants. Les pentes abruptes des vallons,selon la stratigraphie des sols, deviennent encours de travaux plus ou moins instables et leséboulements sont à craindre. Lorsqu'un cas délicatse présente, il est fait appel à d'autres spécialisteset en particulier à ceux du Laboratoire régional deAix-en-Provence et du Laboratoire central de Paris.Les dimensions exceptionnelles des viaducs ontattiré des contrôles plus poussés que d'ordinairefaisant appel aux spécialistes déjà cités. Par exemple,les épreuves habituelles par chargement destabliers effectuées pour 110 travées ont été complétéespar une épreuve exhaustive sur une travéechoisie sollicitée notamment à la torsion. De même,des examens gammagraphiques, limités seulement àquelques sondages en divers points des câbles deprécontrainte en place dans les bétons, permettentde contrôler notamment la qualité des injections. Ilfaut enfin mentionner les divers essais dont lesrésultats expérimentaux, s'ils ne constituent pas uncontrôle aussi direct que les précédents, serventtoutefois à vérifier les hypothèses de calculs. Citonsles maquettes grandeur nature pour mesures depertes de précontrainte, par frottement, par relaxation/fluage.Ajoutons le dispositif mis en place pourmesurer le frottement latéral du sol sur un des puitsde fondation.163
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- Page 119 and 120: p ¡Fig. 1 - Système expérimental
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- Page 123 and 124: iNICEFig. 8 - Viaduc du Pala. Profi
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Un ingénieurchefde subdivisionW\\Un ingénieurtechniciende travaux\ \\ \\ \V \Unesecrétaire-dactyloUncomptableUnaide-comptable\\V Un£ conducteur\ de travaux\ J4 Quatreksurveillantsde travauxFig. 3 - Organigramme de la subdivision.topographique est constituée avec l'appui techniqued'un cabinet de géomètre privé. Le chef de cettedernière section se voit également confier un servicegénéral d'entretien du matériel affecté à la surveillancedu chantier.Ultérieurement, est accordée l'affectation aux travauxde deux ingénieurs subdivisionnaires titulaires, àtemps complet, l'un quelques mois après le commencementdu chantier crée la subdivision des tunnels,le second presque un an après, reçoit la subdivisiondes viaducs.Est-il besoin d'insister sur la nécessité d'avoir enplace le dispositif complet de surveillance dès ledébut du chantier, époque déterminante pour la suite.La figure 3 représente l'organigramme de cette subdivisiondes viaducs, hormis son chef, tout son personnela une origine extérieure au service des Pontset Chaussées et n'a pu être recruté qu'au cours dela période de commencement des travaux.Au bureauil existe :— un échelon comptable qui en fait ne tient pas lacomptabilité dévolue par les textes à la subdivision,mais travaille comme antenne du service placé àl'arrondissement dont le titulaire a seul la qualificationde comptable. Ce système, possible car il nes'agit pas de gérer un budget d'Etat mais rappelons-le,celui de la société concessionnaire de l'autoroute,présente une grande souplesse et s'adaptebien à la cadence exceptionnelle du chantier. Maisle subdivisionnaire mal informé se sent moinsconcerné par la gestion du budget ;— un échelon de secrétariat-dactylographie qui n'appelleaucun commentaire.Sur le chantierOn compte :— un technicien compétent en matière de bétonsarmé et précontraint affecté à l'ensemble du chantieret chargé de tous les problèmes délicats, notammentdes ferraillages, bétonnages et mise en précontraintedes tabliers de viaducs ;—• un conducteur de travaux aidant le technicien etexploitant les rapports et attachements des surveillants.Il manque là un élément essentiel, en la personned'un métreur assurant une liaison permanenteentre le chantier et le bureau de subdivision pourmettre au point au fur et à mesure de l'achèvementd'une partie d'ouvrage, les métrés définitifs (il fautpréciser que la plupart des tabliers sont exécutésen travail continu, ce qui implique de fréquentessurveillances de nuit) ;— quatre surveillants enfin, un pour deux viaducs,pendant les travaux des fondations et superstructuresd'appuis, puis un par atelier de construction detabliers (trois ateliers), le quatrième restant auxappuis et aux ouvrages divers. Ils disposent d'unseul véhicule pour eux quatre et de chacun unebaraque de chantier fournie par l'entrepreneur. Làencore, effectif et équipement sont insuffisants. Iln'est pour s'en convaincre que de remarquer quele volume de travaux surveillé par chacun d'euxs'élève à 16 millions. Doit-on rappeler qu'aucun d'euxn'avait auparavant exercé cette fonction !Fonctionnement de cetteorganisationComment s'exerce la surveillance du chantier des viaducs ?La subdivision est le relai entre l'entrepreneur et,d'une part l'arrondissement, d'autre part les différentsservices tels que bureau d'études, laboratoires,section topographique, etc. C'est un peu lourd, maisindispensable sous peine de n'exercer vis-à-vis' del'entrepreneur qu'une action désordonnée.Notes de calculs et plans d'exécution de détail dechaque partie d'ouvrage sont examinés par le bureaud'études qui adresse à la subdivision un projet denote de visa, c'est-à-dire une liste des plans acceptablesavec observation si besoin est. L'approbationest du ressort de l'ingénieur d'arrondissement surpropositions de l'ingénieur subdivisionnaire.Malgré la lenteur du système, l'avantage est d'utiliserdes compétences déjà en place, sans par exempledevoir doter la subdivision de projeteurs spécialisés.162