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Prise en charge du polytraumatisé - Facultés de Médecine de ...

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La détresse neurologiqueLes traumatisés crâni<strong>en</strong>s sont évolutifs et les données anamnestiquesprécieuses. Il est important <strong>de</strong> s’<strong>en</strong>quérir auprès <strong>de</strong>s év<strong>en</strong>tuels témoins <strong>de</strong>l’état <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce initial, d’un intervalle libre ou <strong>de</strong> convulsions. Le score<strong>de</strong> Glasgow (CGS), qui facilite les transmissions <strong>en</strong>tre les équipes, est àinterpréter avec prud<strong>en</strong>ce si l’hypovolémie et l’hypoxémie ne sont pascorrigés [2].Chez le traumatisé crâni<strong>en</strong> et/ou mé<strong>du</strong>llaire grave, l’altération <strong>de</strong>l’autorégulation cérébrale impose d’avoir au minimum une pression artériellesystolique <strong>de</strong> 110-120 mmHg (PAM> 90 mmHg) pour espérer avoir unepression <strong>de</strong> perfusion cérébrale <strong>de</strong> 70-80 mmHg. Le remplissage se faitavec <strong>du</strong> NaCl à 0,9 % si la spoliation volémique est évaluée à moins <strong>de</strong> 20 %<strong>de</strong> la masse sanguine, avec <strong>de</strong>s colloï<strong>de</strong>s voire <strong>de</strong>s vasopresseurs si la pertesanguine dépasse 20%.L’oxygénation doit être la plus précoce possible avec pour objectifs uneSpO 2 > 95 % et une PETCO 2 voisine <strong>de</strong> 35 mmHg.Analgésie, lutte contre l’hypothermie et antibiothérapie• La douleur a <strong>de</strong>s conséqu<strong>en</strong>ces physiopathologiques délétères, et génèreangoisse et agitation qui vont perturber la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. L’agitationliée aux phénomènes douloureux peut aussi être <strong>en</strong> rapport avec unehémorragie méningée, l’hypoxémie, l’hypovolémie, une imprégnationéthylique ou une hypoglycémie. L’analgésie doit être prioritaire une foisl’exam<strong>en</strong> clinique et les premiers gestes <strong>de</strong> déchocage effectués.L’évaluation peut se faire par l’échelle verbale simple (EVS) mais surtoutplus simplem<strong>en</strong>t, compte t<strong>en</strong>u <strong>du</strong> contexte, à partir <strong>de</strong> l’expressionverbale spontanée ou <strong>de</strong> l’expression physique <strong>du</strong> blessé.Les modalités <strong>de</strong> l’analgésie sont fonction <strong>de</strong> la nécessité ou non <strong>de</strong>maint<strong>en</strong>ir une v<strong>en</strong>tilation spontanée, <strong>de</strong> l’int<strong>en</strong>sité <strong>de</strong> la douleur et <strong>de</strong>sparamètres hémodynamiques. Dans tous les cas le pati<strong>en</strong>t est monitoré(SpO 2 , électrocardioscope, PA non invasive), et le matériel <strong>de</strong>réanimation disponible.Le blessé <strong>en</strong> v<strong>en</strong>tilation spontanée peut être analgésié soit, par <strong>de</strong>sdoses titrées <strong>de</strong> morphine comme le préconise la confér<strong>en</strong>ce d’experts[13] soit, par <strong>de</strong>s bolus <strong>de</strong> 5O μg <strong>de</strong> f<strong>en</strong>tanyl ou <strong>de</strong> 5 μg <strong>de</strong> suf<strong>en</strong>tanyl,avec un risque non négligeable <strong>de</strong> dépression respiratoire lié au cumul<strong>de</strong>s doses.Dans certains cas le niveau d’analgésie requis impose une anesthésiegénérale avec intubation <strong>en</strong>dotrachéale et mise <strong>en</strong> v<strong>en</strong>tilation contrôlée.9

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