Prise en charge du polytraumatisé - Facultés de Médecine de ...
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La prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> v<strong>en</strong>tilatoire doit donc être précoce avec <strong>de</strong>s indicationstrès larges <strong>de</strong> l’intubation <strong>en</strong>dotrachéale. Les signes cliniques <strong>de</strong> détresserespiratoire permett<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t un diagnostic aisé. Cep<strong>en</strong>dant lacyanose peut être abs<strong>en</strong>te si une anémie aiguë y est associée.Les autres indications <strong>de</strong> l’intubation sont l’état <strong>de</strong> choc, le traumatismecrâni<strong>en</strong> même <strong>de</strong> gravité modérée mais accompagné <strong>de</strong> convulsions ouassocié à un traumatisme thoracoabdominal ou facial grave [12], Enfin lepolyfracturé ou les grands délabrem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> membres impos<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dosesd’analgésiques incompatibles avec une v<strong>en</strong>tilation efficace. Dans ces<strong>de</strong>rnières situations, le blessé doit pouvoir bénéficier d’une anesthésiegénérale avec intubation.Dans tous les cas, le blessé monitorisé, est largem<strong>en</strong>t préoxygéné voireassisté et le remplissage accéléré pour prév<strong>en</strong>ir l’aggravation <strong>du</strong> collapsus àla mise sous v<strong>en</strong>tilation <strong>en</strong> pression positive.Après avoir contrôlé l’accès aux voies aéri<strong>en</strong>nes, la réalisation <strong>de</strong>l’intubation orotrachéale se fait sans mobiliser le rachis cervical, souscouvert <strong>de</strong> la manœuvre <strong>de</strong> Sellick après une in<strong>du</strong>ction à séqu<strong>en</strong>ce rapi<strong>de</strong>(ISR) associant le plus souv<strong>en</strong>t étomidate et suxaméthonium. L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong>l’anesthésie est réalisé à la seringue autopoussée par <strong>du</strong> suf<strong>en</strong>tanyl et <strong>du</strong>midazolam, ou <strong>de</strong> l’étomidate si l’hémodynamique est instable. Le bonpositionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> est vérifié par l’auscultation et la capnométriepuis celle-ci est soli<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t immobilisée et une bronchoaspiration réalisée.La v<strong>en</strong>tilation manuelle avec un ballon disposant d’une réserve d’O 2 , appréciela compliance thoracopulmonaire avant la mise sous respirateur (FiO 2 = 1).Les objectifs sont une SpO 2 > 95 % et une normocapnie.Outre le collapsus, la complication immédiate <strong>de</strong> la v<strong>en</strong>tilation <strong>en</strong> pressionpositive est l’aggravation d’un pneumothorax qui peut <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir suffocant.L’augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> v<strong>en</strong>tilation, un emphysème sous-cutanéext<strong>en</strong>sif, l’apparition d’une défaillance cardiaque droite, un tympanisme à lapercussion, la baisse <strong>de</strong> la SpO 2 sous respirateur, sont autant <strong>de</strong> signes quifont discuter une exsuflation <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce. Cette exsuflation est pratiquéeavec un cathéter court <strong>de</strong> 14 G au niveau <strong>du</strong> 2 e espace intercostal sur laligne médio-claviculaire.8