Prise en charge du polytraumatisé - Facultés de Médecine de ...
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L’immobilisation <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> fractures (attelles à dépression, matelascoquille) précédée parfois d’une réaxation <strong>de</strong> membre se fait toujoursaprès analgésie intraveineuse ou locorégionale (bloc iliofascial). Chezl’a<strong>du</strong>lte jeune, cette immobilisation, associée à la restauration volémique,participe à la prév<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> l’embolie graisseuse. Enfin chez les blessésconsci<strong>en</strong>ts, un contact rassurant et le professionnalisme <strong>de</strong> l’équipecontribu<strong>en</strong>t pour une part non négligeable à la limitation <strong>du</strong> stress et à la« psychoanalgésie ».• Chez le polytraumatisé, tout concourt à l’hypothermie qui doit êtreprév<strong>en</strong>ue dès la relève et tout au long <strong>de</strong> sa prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. Enpréhospitalier la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> couvertures <strong>de</strong> survie et le chauffage<strong>de</strong> la cellule sanitaire <strong>de</strong> l’ambulance sont impératifs.• La prév<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> l’infection comm<strong>en</strong>ce avec la désinfection <strong>de</strong>s plaies.Une antibiothérapie probabiliste <strong>de</strong> type amoxicilline-aci<strong>de</strong> clavulanique(2g/200 mg) est débutée <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d’un délabrem<strong>en</strong>t et/ou d’unefracture ouverte. En cas d’allergie aux ß-lactamines, c’est la clindamycinequi est administrée (600 mg <strong>en</strong> perfusion l<strong>en</strong>te <strong>de</strong> 20 minutes).b) L’urg<strong>en</strong>ce diagnostiqueUn rapi<strong>de</strong> bilan lésionnel est réalisé avant le relevage, il sera complété dansl’ambulance après déshabillage complet (découpe <strong>de</strong>s vêtem<strong>en</strong>ts le plussouv<strong>en</strong>t). L’exam<strong>en</strong> se fait <strong>de</strong> la tête aux pieds. L’inspection permet d’avoirinstantaném<strong>en</strong>t une idée générale <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s fonctions et <strong>de</strong>s lésionsdominantes. Pâleur, cyanose, points d’impacts, ecchymoses, contusion, plaies,déformations, troubles <strong>de</strong> la mécanique v<strong>en</strong>tilatoire, sont autant <strong>de</strong> pointsd’appels qui, complétés par la palpation et l’auscultation, vont permettred’établir une véritable cartographie <strong>de</strong>s lésions. Nous ne rappellerons quequelques points concernant <strong>de</strong>s lésions susceptibles d’être r<strong>en</strong>contrées etdont la liste <strong>en</strong> serait <strong>de</strong> toute façon non exhaustive.Une atteinte <strong>du</strong> rachis cervical ne peut jamais être écartée avant le bilanradiologique. Si le blessé est inconsci<strong>en</strong>t, il doit être considéré commeporteur d’une lésion rachidi<strong>en</strong>ne jusqu’à preuve <strong>du</strong> contraire (7, 8 % <strong>de</strong>straumatisés crâni<strong>en</strong>s ayant un CGS< 8, serai<strong>en</strong>t porteurs <strong>de</strong> lésionscervicales [14]). Dans tous les cas, les mobilisations sont pratiquées <strong>en</strong>monobloc <strong>en</strong> respectant l’axe tête-cou-tronc.Le bilan lésionnel doit rechercher systématiquem<strong>en</strong>t la cause d’unehypot<strong>en</strong>sion hémorragique : plaie <strong>du</strong> scalp, épistaxis postérieure, sommation<strong>de</strong>s hématomes périfracturaires... Lorsqu’aucune source <strong>de</strong> saignem<strong>en</strong>t n’est10