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Prise en charge du polytraumatisé - Facultés de Médecine de ...

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STRATÉGIE DE PRISE EN CHARGE DU POLYTRAUMATISÉCSCT mo<strong>du</strong>le 11 : 2008-2009Dr. E. VillacèqueSAMU 31 - Hôpital Purpan - ToulouseRésuméL’application d’une stratégie thérapeutique et diagnostique est la base d’uneprise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>de</strong> qualité <strong>du</strong> polytraumatisé. Une bonne gestion <strong>du</strong> tempspermet d’optimiser cette stratégie : <strong>en</strong> pré-hospitalier, c’est la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>de</strong> l’hypovolémie qui est leplus souv<strong>en</strong>t incriminée dans les décès post-traumatiques précoces. Ell<strong>en</strong>écessite donc une correction bi<strong>en</strong> con<strong>du</strong>ite, dont le bénéfice ne doitpas être remis <strong>en</strong> cause par <strong>de</strong>s actes non prioritaires. La stratégiemédicale d’ori<strong>en</strong>tation passe par <strong>de</strong>s décisions adaptées à la réponse à laréanimation initiale. A ce niveau, le professionnalisme médical et paramédicalest fondam<strong>en</strong>tal dans la qualité et la rapidité <strong>de</strong> mise <strong>en</strong>condition. au Service d’Accueil <strong>de</strong>s Urg<strong>en</strong>ces, la préparation <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>déchocage, la hiérarchisation <strong>de</strong>s exam<strong>en</strong>s complém<strong>en</strong>taires et la prise<strong>de</strong> décision opératoire sont déterminantes. Le bilan initial d’un blessé àl’hémodynamique instable doit être ré<strong>du</strong>it au minimum. Un bilan lésionnel,plus complet, donc plus long est pratiqué chez le polytraumatisé auxgran<strong>de</strong>s fonctions stabilisées. Le blessé impose alors une surveillanceétroite, <strong>en</strong> particulier p<strong>en</strong>dant les transferts qui sont pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tdélétères chez ces pati<strong>en</strong>ts.Enfin, l’application d’une stratégie efficace, ne peut se faire sans un plateautechnique adapté, avec <strong>de</strong>s équipes médicales pluridisciplinaires et unpersonnel paramédical motivé et <strong>en</strong>traîné.INTRODUCTIONLe polytraumatisé est par définition un blessé dont le pronostic vital estmis <strong>en</strong> jeu à court terme. “Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s décès post-traumatiquesévitables est liée à <strong>de</strong>s erreurs dans la stratégie <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>, audéfaut d’organisation, ou à l’inexpéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la structure d’accueil initiale”[1]. C’est <strong>en</strong> effet un mala<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t évolutif pour lequel le facteurtemps est l’une <strong>de</strong>s composantes péjoratives <strong>de</strong> sa prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. Les1


La prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> v<strong>en</strong>tilatoire doit donc être précoce avec <strong>de</strong>s indicationstrès larges <strong>de</strong> l’intubation <strong>en</strong>dotrachéale. Les signes cliniques <strong>de</strong> détresserespiratoire permett<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t un diagnostic aisé. Cep<strong>en</strong>dant lacyanose peut être abs<strong>en</strong>te si une anémie aiguë y est associée.Les autres indications <strong>de</strong> l’intubation sont l’état <strong>de</strong> choc, le traumatismecrâni<strong>en</strong> même <strong>de</strong> gravité modérée mais accompagné <strong>de</strong> convulsions ouassocié à un traumatisme thoracoabdominal ou facial grave [12], Enfin lepolyfracturé ou les grands délabrem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> membres impos<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dosesd’analgésiques incompatibles avec une v<strong>en</strong>tilation efficace. Dans ces<strong>de</strong>rnières situations, le blessé doit pouvoir bénéficier d’une anesthésiegénérale avec intubation.Dans tous les cas, le blessé monitorisé, est largem<strong>en</strong>t préoxygéné voireassisté et le remplissage accéléré pour prév<strong>en</strong>ir l’aggravation <strong>du</strong> collapsus àla mise sous v<strong>en</strong>tilation <strong>en</strong> pression positive.Après avoir contrôlé l’accès aux voies aéri<strong>en</strong>nes, la réalisation <strong>de</strong>l’intubation orotrachéale se fait sans mobiliser le rachis cervical, souscouvert <strong>de</strong> la manœuvre <strong>de</strong> Sellick après une in<strong>du</strong>ction à séqu<strong>en</strong>ce rapi<strong>de</strong>(ISR) associant le plus souv<strong>en</strong>t étomidate et suxaméthonium. L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong>l’anesthésie est réalisé à la seringue autopoussée par <strong>du</strong> suf<strong>en</strong>tanyl et <strong>du</strong>midazolam, ou <strong>de</strong> l’étomidate si l’hémodynamique est instable. Le bonpositionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> est vérifié par l’auscultation et la capnométriepuis celle-ci est soli<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t immobilisée et une bronchoaspiration réalisée.La v<strong>en</strong>tilation manuelle avec un ballon disposant d’une réserve d’O 2 , appréciela compliance thoracopulmonaire avant la mise sous respirateur (FiO 2 = 1).Les objectifs sont une SpO 2 > 95 % et une normocapnie.Outre le collapsus, la complication immédiate <strong>de</strong> la v<strong>en</strong>tilation <strong>en</strong> pressionpositive est l’aggravation d’un pneumothorax qui peut <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir suffocant.L’augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> v<strong>en</strong>tilation, un emphysème sous-cutanéext<strong>en</strong>sif, l’apparition d’une défaillance cardiaque droite, un tympanisme à lapercussion, la baisse <strong>de</strong> la SpO 2 sous respirateur, sont autant <strong>de</strong> signes quifont discuter une exsuflation <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce. Cette exsuflation est pratiquéeavec un cathéter court <strong>de</strong> 14 G au niveau <strong>du</strong> 2 e espace intercostal sur laligne médio-claviculaire.8


La détresse neurologiqueLes traumatisés crâni<strong>en</strong>s sont évolutifs et les données anamnestiquesprécieuses. Il est important <strong>de</strong> s’<strong>en</strong>quérir auprès <strong>de</strong>s év<strong>en</strong>tuels témoins <strong>de</strong>l’état <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce initial, d’un intervalle libre ou <strong>de</strong> convulsions. Le score<strong>de</strong> Glasgow (CGS), qui facilite les transmissions <strong>en</strong>tre les équipes, est àinterpréter avec prud<strong>en</strong>ce si l’hypovolémie et l’hypoxémie ne sont pascorrigés [2].Chez le traumatisé crâni<strong>en</strong> et/ou mé<strong>du</strong>llaire grave, l’altération <strong>de</strong>l’autorégulation cérébrale impose d’avoir au minimum une pression artériellesystolique <strong>de</strong> 110-120 mmHg (PAM> 90 mmHg) pour espérer avoir unepression <strong>de</strong> perfusion cérébrale <strong>de</strong> 70-80 mmHg. Le remplissage se faitavec <strong>du</strong> NaCl à 0,9 % si la spoliation volémique est évaluée à moins <strong>de</strong> 20 %<strong>de</strong> la masse sanguine, avec <strong>de</strong>s colloï<strong>de</strong>s voire <strong>de</strong>s vasopresseurs si la pertesanguine dépasse 20%.L’oxygénation doit être la plus précoce possible avec pour objectifs uneSpO 2 > 95 % et une PETCO 2 voisine <strong>de</strong> 35 mmHg.Analgésie, lutte contre l’hypothermie et antibiothérapie• La douleur a <strong>de</strong>s conséqu<strong>en</strong>ces physiopathologiques délétères, et génèreangoisse et agitation qui vont perturber la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. L’agitationliée aux phénomènes douloureux peut aussi être <strong>en</strong> rapport avec unehémorragie méningée, l’hypoxémie, l’hypovolémie, une imprégnationéthylique ou une hypoglycémie. L’analgésie doit être prioritaire une foisl’exam<strong>en</strong> clinique et les premiers gestes <strong>de</strong> déchocage effectués.L’évaluation peut se faire par l’échelle verbale simple (EVS) mais surtoutplus simplem<strong>en</strong>t, compte t<strong>en</strong>u <strong>du</strong> contexte, à partir <strong>de</strong> l’expressionverbale spontanée ou <strong>de</strong> l’expression physique <strong>du</strong> blessé.Les modalités <strong>de</strong> l’analgésie sont fonction <strong>de</strong> la nécessité ou non <strong>de</strong>maint<strong>en</strong>ir une v<strong>en</strong>tilation spontanée, <strong>de</strong> l’int<strong>en</strong>sité <strong>de</strong> la douleur et <strong>de</strong>sparamètres hémodynamiques. Dans tous les cas le pati<strong>en</strong>t est monitoré(SpO 2 , électrocardioscope, PA non invasive), et le matériel <strong>de</strong>réanimation disponible.Le blessé <strong>en</strong> v<strong>en</strong>tilation spontanée peut être analgésié soit, par <strong>de</strong>sdoses titrées <strong>de</strong> morphine comme le préconise la confér<strong>en</strong>ce d’experts[13] soit, par <strong>de</strong>s bolus <strong>de</strong> 5O μg <strong>de</strong> f<strong>en</strong>tanyl ou <strong>de</strong> 5 μg <strong>de</strong> suf<strong>en</strong>tanyl,avec un risque non négligeable <strong>de</strong> dépression respiratoire lié au cumul<strong>de</strong>s doses.Dans certains cas le niveau d’analgésie requis impose une anesthésiegénérale avec intubation <strong>en</strong>dotrachéale et mise <strong>en</strong> v<strong>en</strong>tilation contrôlée.9


L’immobilisation <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> fractures (attelles à dépression, matelascoquille) précédée parfois d’une réaxation <strong>de</strong> membre se fait toujoursaprès analgésie intraveineuse ou locorégionale (bloc iliofascial). Chezl’a<strong>du</strong>lte jeune, cette immobilisation, associée à la restauration volémique,participe à la prév<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> l’embolie graisseuse. Enfin chez les blessésconsci<strong>en</strong>ts, un contact rassurant et le professionnalisme <strong>de</strong> l’équipecontribu<strong>en</strong>t pour une part non négligeable à la limitation <strong>du</strong> stress et à la« psychoanalgésie ».• Chez le polytraumatisé, tout concourt à l’hypothermie qui doit êtreprév<strong>en</strong>ue dès la relève et tout au long <strong>de</strong> sa prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. Enpréhospitalier la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> couvertures <strong>de</strong> survie et le chauffage<strong>de</strong> la cellule sanitaire <strong>de</strong> l’ambulance sont impératifs.• La prév<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> l’infection comm<strong>en</strong>ce avec la désinfection <strong>de</strong>s plaies.Une antibiothérapie probabiliste <strong>de</strong> type amoxicilline-aci<strong>de</strong> clavulanique(2g/200 mg) est débutée <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d’un délabrem<strong>en</strong>t et/ou d’unefracture ouverte. En cas d’allergie aux ß-lactamines, c’est la clindamycinequi est administrée (600 mg <strong>en</strong> perfusion l<strong>en</strong>te <strong>de</strong> 20 minutes).b) L’urg<strong>en</strong>ce diagnostiqueUn rapi<strong>de</strong> bilan lésionnel est réalisé avant le relevage, il sera complété dansl’ambulance après déshabillage complet (découpe <strong>de</strong>s vêtem<strong>en</strong>ts le plussouv<strong>en</strong>t). L’exam<strong>en</strong> se fait <strong>de</strong> la tête aux pieds. L’inspection permet d’avoirinstantaném<strong>en</strong>t une idée générale <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s fonctions et <strong>de</strong>s lésionsdominantes. Pâleur, cyanose, points d’impacts, ecchymoses, contusion, plaies,déformations, troubles <strong>de</strong> la mécanique v<strong>en</strong>tilatoire, sont autant <strong>de</strong> pointsd’appels qui, complétés par la palpation et l’auscultation, vont permettred’établir une véritable cartographie <strong>de</strong>s lésions. Nous ne rappellerons quequelques points concernant <strong>de</strong>s lésions susceptibles d’être r<strong>en</strong>contrées etdont la liste <strong>en</strong> serait <strong>de</strong> toute façon non exhaustive.Une atteinte <strong>du</strong> rachis cervical ne peut jamais être écartée avant le bilanradiologique. Si le blessé est inconsci<strong>en</strong>t, il doit être considéré commeporteur d’une lésion rachidi<strong>en</strong>ne jusqu’à preuve <strong>du</strong> contraire (7, 8 % <strong>de</strong>straumatisés crâni<strong>en</strong>s ayant un CGS< 8, serai<strong>en</strong>t porteurs <strong>de</strong> lésionscervicales [14]). Dans tous les cas, les mobilisations sont pratiquées <strong>en</strong>monobloc <strong>en</strong> respectant l’axe tête-cou-tronc.Le bilan lésionnel doit rechercher systématiquem<strong>en</strong>t la cause d’unehypot<strong>en</strong>sion hémorragique : plaie <strong>du</strong> scalp, épistaxis postérieure, sommation<strong>de</strong>s hématomes périfracturaires... Lorsqu’aucune source <strong>de</strong> saignem<strong>en</strong>t n’est10


évid<strong>en</strong>te, cette hypot<strong>en</strong>sion a 3 origines : hémopéritoine, hémothorax ouhématome rétropéritonéal [10]. L’hémorragie intra-abdominale dont leret<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t impose une chirurgie <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce doit bénéficier d’uneévacuation vers l’hôpital le plus proche pour y subir une laparotomied’hémostase. De même les traumatismes thoraciques soufflants graves sontori<strong>en</strong>tés préfér<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t vers l’hôpital le plus proche [15]. L’équipe <strong>du</strong>service <strong>de</strong>s urg<strong>en</strong>ces est informée par le régulateur <strong>du</strong> tableau clinique et<strong>de</strong> l’év<strong>en</strong>tualité d’une chirurgie sans délai.Les autres urg<strong>en</strong>ces hémodynamiques relèv<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’hôpital<strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce : plaies vasculaires <strong>de</strong> membres, traumatismes thoraciquesfermés (chirurgie cardiovasculaire), hémorragies maxillo-faciales ettraumatismes pelvi<strong>en</strong>s (radiologie interv<strong>en</strong>tionnelle). Si la survie estincompatible avec la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> transport, le mé<strong>de</strong>cin régulateur organisel’accueil dans l’hôpital le plus proche où un geste <strong>de</strong> sauvetage peut êtreréalisé et la transfusion sanguine débutée.Les blessés, dont les paramètres hémodynamiques sont stabilisés, et quiprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s lésions relevant <strong>de</strong> spécialités (neurotraumatologie,chirurgie cardio-vasculaire, grand délabrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> membres ...) sont àori<strong>en</strong>ter vers le SAU <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce. Le moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> transport idéal estl’hélicoptère qui a été mis <strong>en</strong> alerte suffisamm<strong>en</strong>t tôt. L’équipe <strong>de</strong>déchocage <strong>du</strong> SAU est prév<strong>en</strong>ue par le mé<strong>de</strong>cin régulateur <strong>du</strong> CRRA.Les actes pratiqués sont parfaitem<strong>en</strong>t maîtrisés et synchronisés. La fiched’interv<strong>en</strong>tion est remplie, les horaires relevés ainsi que les antécéd<strong>en</strong>ts ettraitem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> cours pouvant interférer avec le tableau clinique(psychotropes, bêtabloquant, AVK, IEC…). Il n’y a pas <strong>de</strong> place pourl’improvisation.1.5 Le transportAvant <strong>de</strong> quitter les lieux d'interv<strong>en</strong>tion primaire le <strong>de</strong>rnier bilan clinique etthérapeutique est communiqué à la régulation <strong>du</strong> SAMU, <strong>de</strong> manière àconfirmer un accueil parfaitem<strong>en</strong>t adapté. Toute modification <strong>de</strong> l'étatclinique surv<strong>en</strong>ant p<strong>en</strong>dant l'évacuation est signalée, afin <strong>de</strong> revoirév<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t la stratégie d’accueil hospitalier.La réanimation et la surveillance <strong>en</strong>treprises sur les lieux vont se poursuivrep<strong>en</strong>dant l'évacuation. Le mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong> bonne position <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ts "tuyaux"est régulièrem<strong>en</strong>t contrôlé. Le blessé monitorisé est sous surveillance11


- les manipulateurs <strong>de</strong> la radiologie pour réaliser les trois clichésincontournables (thorax, bassin, et rachis cervical) “à la sortie <strong>du</strong>matelas coquille”,- év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t le radiologue <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> pour faire une échographieabdomino-pelvi<strong>en</strong>ne “à la sortie <strong>de</strong> l’hélicoptère”,- la banque <strong>du</strong> sang pour une év<strong>en</strong>tuelle délivrance immédiate <strong>de</strong> sangO Rhésus négatif.Il s’assure <strong>de</strong> la disponibilité :- <strong>du</strong> bloc opératoire,- <strong>du</strong> service d’imagerie (TDM, artériographie).Préparation <strong>du</strong> bloc <strong>de</strong> déchocage par l’équipe soignante :Les tâches nombreuses sont réparties <strong>en</strong>tre les soignants tout au long <strong>de</strong> laprise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>du</strong> pati<strong>en</strong>t. Le bloc <strong>de</strong> déchocage est contrôlé sur ficheprotocolisée une fois par jour par un(e) infirmier(e) [17]. Il doit êtreopérationnel H24.Préparation <strong>de</strong>s formulaires administratifs :- fiches <strong>de</strong> surveillance, <strong>de</strong> soins, <strong>de</strong> prescriptions- dossier transfusionnel- <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’exam<strong>en</strong>s <strong>de</strong> radiologie- <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’exam<strong>en</strong>s <strong>de</strong> laboratoire pré-remplies (Groupe Rh ...) ettubes prêts,- comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its sanguins pré-remplies et signées.Préparation matérielle adaptée au profil <strong>du</strong> blessé att<strong>en</strong><strong>du</strong> :- drogues d’anesthésie-réanimation: analgésie, sédation,catécholamines ...- soluté colloï<strong>de</strong>s <strong>de</strong> remplissage, culots globulaires O Rh - (contrôlepré transfusionnel effectué),- accélérateur réchauffeur <strong>de</strong> perfusion,- kits <strong>de</strong> voie veineuse c<strong>en</strong>trale et <strong>de</strong> cathéter artériel,- plateau d’intubation, <strong>de</strong> drainage thoracique avec récupérateur <strong>de</strong>sang,- respirateur <strong>en</strong> fonction sur ballon testeur (+ obus d’O2 pour lestransferts),- son<strong>de</strong>s gastrique et urinaire (+ dispositif <strong>de</strong> diurèse horaire),- monitorage : ECG, PNI, SpO2, PetCO2, température, pressionsinvasives,- hématocrite ou hémoglobine <strong>en</strong> micro-métho<strong>de</strong>13


2.2 L’accueil = stratégie diagnostique et thérapeutiqueInstallation et prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>Le relais <strong>en</strong>tre les équipes pré-hospitalière et hospitalière ne doit pass’accompagner d’une solution <strong>de</strong> continuité dans les soins. Parallèlem<strong>en</strong>t auxtransmissions <strong>en</strong>tre le mé<strong>de</strong>cin <strong>du</strong> SMUR et le mé<strong>de</strong>cin coordinateur <strong>du</strong>déchocage, les équipes soignantes <strong>du</strong> SMUR et <strong>du</strong> SAU effectu<strong>en</strong>t leurstransmissions et install<strong>en</strong>t le blessé sous surveillance médicale continue :- <strong>en</strong> monobloc strict, avec minerve cervicale et poursuite <strong>du</strong>monitorage lors <strong>du</strong> passage sur le brancard <strong>du</strong> déchocage- monitorage : scope, PNI, SpO2, PetCO2 si intubé/v<strong>en</strong>tilé,- vérification <strong>de</strong> l’intubation (fixation <strong>de</strong> la son<strong>de</strong>, auscultation) etmise sous respirateur avec FiO2 = 1,- vérification et fixation <strong>de</strong>s voies veineuses <strong>en</strong> place,- pose <strong>de</strong> voies veineuses complém<strong>en</strong>taires <strong>de</strong> gros calibre,- prélèvem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> bilan biologique et hémoglobine par micro-métho<strong>de</strong>,- groupage, 2e détermination (1 ere détermination prélevée par leSMUR avant remplissage),- vérification <strong>de</strong> l’id<strong>en</strong>tité (autorisation <strong>de</strong> soins pour les mineurs ;personnes à prév<strong>en</strong>ir)Evaluation et complém<strong>en</strong>t <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> conditionUne évaluation clinique immédiate permet au mé<strong>de</strong>cin anesthésiste <strong>de</strong> sefaire une idée <strong>de</strong> la gravité et <strong>de</strong> l’instabilité <strong>du</strong> pati<strong>en</strong>t. Certains gestesdoiv<strong>en</strong>t alors être réalisés sans délai :- intubation d’une détresse respiratoire (pati<strong>en</strong>t qui s’est aggravép<strong>en</strong>dant le transport),- drainage ou exsuflation d’un pneumothorax manifestem<strong>en</strong>tcompressif,- pose d’une voie veineuse c<strong>en</strong>trale (fémorale ou sous-clavière selonles habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’opérateur), si l’abord veineux périphérique estinsuffisant,- pose d’un cathéter artériel fémoral si l’hémodynamique est instable,- administration <strong>de</strong> catécholamines à la seringue auto-poussée sur unevoie dédiée si l’hypovolémie est m<strong>en</strong>açante malgré la mise <strong>en</strong> routed’une expansion volémique,- transfusions <strong>de</strong>s culots globulaires O négatifprédélivrés, administration <strong>de</strong> plasma frais congelé (PFC), <strong>de</strong>fibrinogène, <strong>de</strong> calcium, voire <strong>de</strong> plaquettes si l’hémostase estgravem<strong>en</strong>t perturbée par l’hémodilution et <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> la nature<strong>du</strong> traumatisme (fractures <strong>du</strong> bassin),14


- administration d’antibiotiques à large spectre (P<strong>en</strong>i A + inhibiteur <strong>de</strong>ß-lactamase),- poursuite <strong>de</strong> l’analgésie-sédation <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> pré-hospitalier (leplus souv<strong>en</strong>t Hypnovel®-Suf<strong>en</strong>ta®)A ce niveau <strong>de</strong> la prise <strong>charge</strong>, les infirmier(e)s très sollicité(e)s doiv<strong>en</strong>têtre, si besoin, temporairem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcé(e)s.“Le choc hypovolémique, fréquemm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contré chez le pati<strong>en</strong>tpolytraumatisé, reste l’une <strong>de</strong>s principales causes <strong>de</strong> mortalité initiale” [18].La <strong>du</strong>rée et l’importance <strong>de</strong> l’hypovolémie sont déterminantes dans lasurv<strong>en</strong>ue <strong>du</strong> choc post-traumatique [19]. La stratégie <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>doit donc optimiser les délais <strong>en</strong>tre la mise <strong>en</strong> condition initiale et lastabilisation <strong>de</strong>s fonctions vitales. Dans le cas d’une hémorragie noncontrôlée, la stabilisation est obt<strong>en</strong>ue par le geste chirurgical d’hémostase.Le but <strong>du</strong> remplissage ne doit donc pas être la normalisation <strong>de</strong> la PAM, cequi va retar<strong>de</strong>r ce geste d’hémostase [20]. Enfin, la hiérarchie <strong>du</strong> bilanlésionnel est conditionnée par l’urg<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> ce geste chirurgical.Les objectifs à atteindreLes objectifs théoriques à atteindre ont valeur <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce. En pratique,ils ne doiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> aucun cas retar<strong>de</strong>r le départ au bloc opératoire <strong>du</strong> blesséadmis aux Urg<strong>en</strong>ces. Les valeurs admises sont [19] :• si l’hémorragie est non contrôlée : mainti<strong>en</strong> d’une PAM proche <strong>de</strong> 60-70 mmHg,• si l’hémorragie est contrôlée : PAM à 80-90 mmHg,• chez le jeune traumatisé crâni<strong>en</strong> et/ou mé<strong>du</strong>llaire grave : PAM> 90mmHg• diurèse> 1ml/kg/h,• normalisation SpO 2 et PetCO 2.Au niveau <strong>du</strong> bilan biologique :• hémoglobine : 7- 8 g hématocrite : 25 –30 %,• plaquettes sanguines > 50 000 par mm 3 ,• fibrinogène > O,8 g/l,• température c<strong>en</strong>trale <strong>en</strong>tre 36 et 37°C.Stratégie <strong>de</strong>s exam<strong>en</strong>s paracliniques <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce [16]Deux situations sont <strong>en</strong>visageables :- le polytraumatisé n’est pas stabilisé par la réanimation- le polytraumatisé stabilisé répond bi<strong>en</strong> à la réanimation <strong>en</strong> cours15


a) pati<strong>en</strong>t instableParfois la cause <strong>du</strong> choc hémorragique est évid<strong>en</strong>te et isolée. Le blessé estdirectem<strong>en</strong>t admis au bloc opératoire. Le seul exam<strong>en</strong> pratiqué est ungroupage afin <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its sanguins. C’est le cas par exempled’une plaie <strong>de</strong> l’artère fémorale. Chaque minute compte. Le rôle <strong>de</strong>ssoignants <strong>du</strong> SAU est alors <strong>de</strong> faciliter le transfert vers le bloc opératoire,<strong>de</strong> gérer l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pro<strong>du</strong>its sanguins et d’accélérer l’admissionadministrative.Le plus souv<strong>en</strong>t un bilan minimum est réalisable sur le brancard <strong>de</strong>déchocage. Ce bilan va permettre <strong>en</strong> une quinzaine <strong>de</strong> minutes d’avoir lesélém<strong>en</strong>ts diagnostiques suffisants pour une décision thérapeutique <strong>de</strong>sauvetage.• groupe Rhésus et bilan sanguin (au moins hématocrite et biland’hémostase),• radiographie thoracique,• échographie abdominale au SAU.Ces 2 explorations simples et rapi<strong>de</strong>s ont pour but d’objectiver unpneumothorax, et/ou un hémothorax, un hémomédiastin, ou unhémopéritoine. Elles évit<strong>en</strong>t le recours à la tomod<strong>en</strong>sitométrie qui peutretar<strong>de</strong>r inutilem<strong>en</strong>t le geste chirurgical et nécessite <strong>de</strong> déplacer lepati<strong>en</strong>t.• une radiographie <strong>du</strong> bassin est pratiquée <strong>de</strong>vant un traumatisme à c<strong>en</strong>iveau. En prés<strong>en</strong>ce d’une fracture ou d’une disjonction, si laspoliation sanguine n’est pas expliquée par un hémothorax ou unhémopéritoine, le pati<strong>en</strong>t doit bénéficier d’une angiographie associéeév<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t à une embolisation. La réanimation volémique doitêtre “agressive” jusqu’à l’arrêt <strong>de</strong> l’hémorragie.• radiographie <strong>du</strong> rachis cervical <strong>de</strong> profil systématique <strong>de</strong>vant untraumatisme <strong>de</strong> l’extrémité céphalique.Après interv<strong>en</strong>tion chirurgicale ou embolisation, une fois le mala<strong>de</strong>“stabilisé”, le bilan lésionnel est impérativem<strong>en</strong>t complété.b) pati<strong>en</strong>t stabiliséLe pati<strong>en</strong>t stabilisé va pouvoir bénéficier d’une évaluation clinique etparaclinique plus complète. L’exist<strong>en</strong>ce ou la mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce d’une lésionrapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t chirurgicale fait différer les exam<strong>en</strong>s non immédiatem<strong>en</strong>tindisp<strong>en</strong>sables (petite traumatologie).16


La poursuite <strong>du</strong> bilan lésionnel va <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s transferts vers le serviced’imagerie (figure 2). Ces investigations, plus ou moins longues, ne doiv<strong>en</strong>tpas compromettre l’équilibre fragile <strong>de</strong> l’homéostasie. Seules l’échographietrans-oesophagi<strong>en</strong>ne et la fibroscopie bronchique sont réalisables au SAU.Figure 2. <strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>du</strong> pati<strong>en</strong>t polytraumatisé stabilisé (d’après [16])Pati<strong>en</strong>t stabiliséSAU <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ceTraumatismecrâni<strong>en</strong>Traumatisme thoracique Traumatisme abdominal Traumatisme <strong>du</strong>bassinRadiographiesdiversesSignes <strong>de</strong>localisationRadiographiepulmonaireÉchographieabdominaleRadiographieouinonSuspicionÉpanchem<strong>en</strong>tSpoliationsanguineinexpliquéeTDMcérébralTDMcérébraldifféréPneumothoraxRupture diaphragmeContusion pulmonaireRupture d’ungros vaisseauTDM abdominalArtériographie+/- embolisationTDMTDM (angioscanner)ou ETOConfirmationInfirmationAngiographie17


Chaque transfert est monitorisé et préparé <strong>en</strong> anticipant les év<strong>en</strong>tuellescomplications évolutives propres au blessé. Ces déplacem<strong>en</strong>ts impos<strong>en</strong>t àl’équipe médicale et paramédicale une surveillance rigoureuse <strong>de</strong>sparamètres vitaux. Toutes les mobilisations seront douces, effectuées avecun nombre <strong>de</strong> personnes suffisant et <strong>en</strong> monobloc strict. Une att<strong>en</strong>tionparticulière est portée sur les tubulures <strong>de</strong> respirateur, les drainsthoraciques, les abords veineux dont les fixations ont été r<strong>en</strong>forcées.Après chaque mobilisation <strong>du</strong> mala<strong>de</strong>, il faut méthodiquem<strong>en</strong>t remettre <strong>en</strong>ordre les tubulures <strong>de</strong> perfuseurs <strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifiant un site d’injection réservéà l’urg<strong>en</strong>ce.CONCLUSIONLa prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>du</strong> polytraumatisé ne s’improvise pas. Les équipesmédicales doiv<strong>en</strong>t être coordonnées par un mé<strong>de</strong>cin urg<strong>en</strong>tiste <strong>en</strong> préhospitalier,un mé<strong>de</strong>cin anesthésiste-réanimateur à l’accueil. Le profilprofessionnel <strong>de</strong>s équipes doit s’appuyer sur l’expéri<strong>en</strong>ce et la formation.Certains gestes systématiques tels que la préparation <strong>de</strong> l’accueilpermett<strong>en</strong>t d’optimiser la gestion <strong>du</strong> temps. C’est <strong>en</strong> effet, <strong>en</strong>tre autres, <strong>en</strong>stabilisant le plus vite ce type <strong>de</strong> pati<strong>en</strong>t que l’on peut espérer <strong>en</strong> améliorerla morbidité et la mortalité liée au choc post traumatique précoce.Référ<strong>en</strong>ces bibliographiques :1. Stoccheti. Trauma care in Italy : evid<strong>en</strong>ce of in-hospital prev<strong>en</strong>table<strong>de</strong>ath. J Trauma 1994; 36:401-5.2. Ammirati Ch.. Stratégie <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> extrahospitalière d’unpolytraumatisé. In « SFAR. Confér<strong>en</strong>ces d’actualisation - 42 e Congrèsd’Anesthésie Réanimation », Elsevier : Paris ; 2000. pp 389-408.3. Carli P., Telion C.. <strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> préhospitalière <strong>de</strong>s traumatismesgraves. In « Traumatismes graves ». Arnette : Paris ; 2000. pp 47-57.4. Dontigny L.. Communication à la 1 ère Journée Caraïbe <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cined’Urg<strong>en</strong>ce; Fort-<strong>de</strong>-France 13/03/1999.5. Viviand X., Boissinot P., Dubouloz F., Granthil C..Anesthésie-Réanimation<strong>du</strong> traumatisé grave. Editions Technique-Encycl. Méd. Chir. (Paris-France). Anesthésie- Réanimation, 36725 C10, 1992, 14 p.6. Ag<strong>en</strong>ce nationale d’accrédidation et d’évaluation <strong>en</strong> santé. Remplissagevasculaire au cours <strong>de</strong>s hypovolémies absolues ou relatives.Recommandations pour la pratique clinique. Paris 1997.18


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