12.07.2015 Views

le syndrome de Lyell

le syndrome de Lyell

le syndrome de Lyell

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les soins infirmiers aux patients atteints du <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong><strong>Lyell</strong>.(nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique : NET)Historique.C’est en 1970 qu’est crée a l’hôpital Henri Mondor <strong>le</strong> service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie par <strong>le</strong> Pr R. Touraine.En 1972 <strong>le</strong> service accueil son premier mala<strong>de</strong> atteint du <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyell</strong>, puis l’unité <strong>de</strong> soins intensif estcrée. Enfin, en 2004 <strong>le</strong> service est référencé comme « centre <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s pathologies bul<strong>le</strong>uses ».Rappel sur la peau :Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 1


Rô<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la peau : Protection contre <strong>le</strong>s agressions extérieures, Régulation <strong>de</strong> la température et <strong>de</strong> la déperdition d’eau, Perception (toucher, dou<strong>le</strong>ur), Image <strong>de</strong> soi.Définition du <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyell</strong>.Le <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyell</strong> (nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique) est une maladie aigue grave a début brutal,mettant en jeu <strong>le</strong> pronostique vital, due a une al<strong>le</strong>rgie médicamenteuse, qui est caractérisé par la nécroseétendue <strong>de</strong> l’épithélium <strong>de</strong> la peau et <strong>de</strong>s muqueuses, pouvant se compliqué d’atteinte viscéra<strong>le</strong> (cytolysehépatique, atteinte hématologique, atteinte respiratoire…).Les médicaments induisant <strong>le</strong> <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyell</strong> <strong>le</strong>s plus fréquemment retrouvés sont <strong>le</strong>s sulfami<strong>de</strong>s,<strong>le</strong>s anti-comitiaux, <strong>le</strong>s oxicams, la névirapine et l’allopurinol.Cette pathologie a une inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> 2 cas par million d’individu par an. La durée <strong>de</strong> la maladieévolue entre 2 et 5 semaines ce qui nécessite <strong>de</strong>s hospitalisations longues. La mortalité est <strong>de</strong> 25%, il fautprendre en compte <strong>le</strong>s avancées récentes qui ont permis <strong>de</strong> réduire <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> mala<strong>de</strong> qui décè<strong>de</strong>nt,mais aussi la réduction <strong>de</strong>s séquel<strong>le</strong>s (troub<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la pigmentations, synéchies muqueuses, troub<strong>le</strong>soculaires parfois très graves, troub<strong>le</strong>s psychiques post-stress..)Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 2


Les différents intervenants dans la prise en charge d’un patient hospitalisé pour <strong>le</strong> <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong><strong>Lyell</strong>.Les soins doivent être effectués par <strong>de</strong>s infirmiers formées aux soins spécifiques a cette pathologie,d’autres paramédicaux interviennent dans cette prise en charge : Une diététicienne qui, avec <strong>le</strong> mé<strong>de</strong>cin, définira l’apport calorique nécessaire au patient enfonction du type d’alimentation possib<strong>le</strong> (par voie parentéra<strong>le</strong>, <strong>de</strong> texture liqui<strong>de</strong>, mixé,norma<strong>le</strong>) en sachant que l’alimentation ora<strong>le</strong> peu être jumelée avec une alimentation parson<strong>de</strong> naso-gastrique ; et en fonction du régime. Un ophtalmologiste qui examine <strong>le</strong> patient régulièrement afin d’ajuster l’application <strong>de</strong>sdifférents collyres et la fréquence <strong>de</strong>s soins. Un oto-rhino-laryngologiste qui évalue l’atteinte bucca<strong>le</strong>, nasa<strong>le</strong> et <strong>de</strong> l’audition. Une gynécologue qui vérifie la non apparition <strong>de</strong> bri<strong>de</strong>s au niveau vagina<strong>le</strong>. Une psychologue si <strong>le</strong> patient désir un soutient ou si l’état psychologique du mala<strong>de</strong> <strong>le</strong>nécessite, Une assistante socia<strong>le</strong> Un kinésithérapeute qui s’occupera <strong>de</strong>s exercices respiratoire, et <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong> la marche. Nous pouvons faire appel à <strong>de</strong>s interprètes pour <strong>le</strong>s patients étrangers. Les soins infirmiersLes soins aux patients atteints du <strong>syndrome</strong> <strong>de</strong> <strong>Lyell</strong> sont très spécifiques, ces patients nécessitentune prise en charge globa<strong>le</strong> et individualisée. Ces mala<strong>de</strong>s sont accueillis dans <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> soinsintensifs ce qui sous entend une charge <strong>de</strong> travail très importante. Quand s’est possib<strong>le</strong>, une infirmièreprend en charge uniquement <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux lits <strong>de</strong> soins intensifs.Dés l’annonce <strong>de</strong> l’arriver d’un patient, une infirmière se détache pour préparer la chambre, vérifier<strong>le</strong> bon fonctionnement du matériel, instal<strong>le</strong>r <strong>le</strong> patient et faire <strong>le</strong>s premiers soins.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 3


La chambre <strong>de</strong> soins intensifs :Plafond chauffantPied à perfusion avecpompe a nutritionChariot pour <strong>le</strong>s soins<strong>de</strong> bouche et soins <strong>de</strong>syeuxSeringue autopousseuseColonne (prises, O2,vi<strong>de</strong> et sonnette) Le chariot <strong>de</strong> soins :Le chariot <strong>de</strong> soin est préparé à l’avance, ilcontient du matériel en petite quantité pour <strong>le</strong>ssoins <strong>de</strong>s yeux, <strong>le</strong>s soins <strong>de</strong> bouches, <strong>le</strong>sprélèvements, <strong>le</strong>s perfusions… Afin <strong>de</strong> faciliter<strong>le</strong>s soins et d’éviter <strong>le</strong>s al<strong>le</strong>rs et venus dans lachambre, il doit être complété autant quenécessaire et la poubel<strong>le</strong> changée a chaqueéquipe.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 4


Le portique d’iso<strong>le</strong>ment :Un portique d’iso<strong>le</strong>ment est placé dans la chambre. L’iso<strong>le</strong>ment n’est pas stéri<strong>le</strong>, c’est un iso<strong>le</strong>mentprotecteur qui est mis en place afin d’éviter l’apport <strong>de</strong> germes. Chez ses patients, <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> « barrièreprotectrice » <strong>de</strong> la peau n’est plus assuré, ce qui <strong>le</strong>s rends d’autant plus sensib<strong>le</strong> aux micro-organismes.On essaye ainsi <strong>de</strong> minimiser <strong>le</strong> risque <strong>de</strong> complication infectieuse à type <strong>de</strong> septicémie à point <strong>de</strong> départcutané.Les chambres <strong>de</strong> soins intensifs sont situéesdans <strong>le</strong> service directement en face du poste <strong>de</strong> soin,ce qui permet à l’équipe <strong>de</strong> répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sdu patient ou a d’éventuel problème au plus vite.Une horloge se trouve dans la chambre pour que<strong>le</strong> patient se repère dans <strong>le</strong> temps, et pour <strong>le</strong>ssoignants afin qu’ils puissent s’organiser au mieux,car <strong>le</strong> temps passe très vite auprès <strong>de</strong> ces patients qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un attention particulière et pour <strong>le</strong>squels<strong>le</strong>s soins sont répétés toute <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux heures.Ces patients sont très <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’une présencequi <strong>le</strong>s sécurise, cette présence presque constante <strong>de</strong>ssoignants (mé<strong>de</strong>cins, externes, infirmières, ai<strong>de</strong>ssoignants)permet aux mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> se sentir moinsdémuni face à <strong>le</strong>ur <strong>de</strong>venir.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 5


<strong>le</strong> lit :Le lit est composé d’un matelas a airpulsé qui gonf<strong>le</strong> alternativement <strong>le</strong>sdifférentes partie du lit afin d’éviter <strong>le</strong>spoints d’appuis douloureux.Le lit est sécurisé par <strong>de</strong>s barrièresqui présentent <strong>le</strong> panneau <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>du lit. Les différentes hauteurs sontréglab<strong>le</strong>s (tête, pieds, position fauteuil).L’écran <strong>de</strong> droite permet <strong>de</strong> rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>salarme sortie <strong>de</strong> lit…) et d’avoir <strong>le</strong>poids du mala<strong>de</strong>.La surveillance infirmière.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 6


Cette surveillance se fait toutes <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux heures : Prises <strong>de</strong>s paramètres vitaux : tension artériel<strong>le</strong>, pouls, saturation en oxygène, température,fréquence respiratoire, Glycémie capillaire, Diurèse, ban<strong>de</strong><strong>le</strong>tte urinaire, vérification <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> vésica<strong>le</strong> (pas coudée, pas clampée, pasbouchée…), Evaluation <strong>de</strong> la conscience ( norma<strong>le</strong>, confus, somno<strong>le</strong>nt, aggité…) Evaluation <strong>de</strong> la dou<strong>le</strong>ur (EN <strong>de</strong> 0 à 10), Soins <strong>de</strong> bouche, Soins <strong>de</strong>s yeux, Vérification <strong>de</strong> la voie veineuse (perméabilité, signe d’infection, débit <strong>de</strong>s solutés), Vérification <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> naso gastrique (position, débit).La pesée se fait une fois par jour grâce au lit.La toi<strong>le</strong>tte.La toi<strong>le</strong>tte est un moment très fort <strong>de</strong> la journée pour <strong>le</strong> patient et <strong>le</strong>s soignants. La dou<strong>le</strong>ur estparticulièrement redoutée et ce soin se fait <strong>de</strong> plus en plus sous gaz analgésique en supplément <strong>de</strong>smorphiniques prescrits.Avant <strong>le</strong> bain la nutrition est clampée ce qui permettra <strong>de</strong> faire un résidu gastrique après <strong>le</strong> bain. Oninforme <strong>le</strong> patient sur ce qui va se passer. On instal<strong>le</strong> <strong>le</strong> masque sur <strong>le</strong> visage du patient trois minutes avant lamobilisation du patient.Tout en parlant au mala<strong>de</strong>, on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> se tourner (quand c’est possib<strong>le</strong> on laisse <strong>le</strong> patient semobiliser seul pour éviter <strong>de</strong> blaiser la peau en l’aidant.) afin d’effectuer <strong>le</strong> transfert sur <strong>le</strong> plan dur : laplanche <strong>de</strong> transport qui permet <strong>de</strong> plonger <strong>le</strong> patient dans la baignoire.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 7


Il faut absolument éviter d’arracher la peau même décollée, car el<strong>le</strong> reste <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>urpansement pour la ré-épi<strong>de</strong>rmisation.Le bain est préparé à 37° avec une solution antiseptique.Le patient reste sous gaz analgésique jusqu'à son immersion tota<strong>le</strong>. La sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> bain se trouve entres<strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux chambres <strong>de</strong> soins intensif ce qui minimise <strong>le</strong>s déplacements.L’immersion reste un moment douloureux mais ensuite <strong>le</strong> bain <strong>de</strong>vient un moment <strong>de</strong> détenteattendu par <strong>le</strong> mala<strong>de</strong> et souvent <strong>le</strong> patient s’endort dans <strong>le</strong> bain.Les soignants restent auprès du patient pour effectuer <strong>le</strong>s soins : arrosage <strong>de</strong> la peau, eff<strong>le</strong>urage <strong>de</strong> lapeau, shampoing, <strong>le</strong>s soins <strong>de</strong> son<strong>de</strong> vésica<strong>le</strong>, <strong>de</strong> vulve et <strong>de</strong> prépuce sont moins douloureux dans l’eau, <strong>le</strong>Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 8


ut étant d’en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s excès <strong>de</strong> vaseline, <strong>le</strong>s croutes et <strong>le</strong>s peaux gênantes sans augmenter <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong>slésions.Pendant <strong>le</strong> bain un soignant se détache pour préparer la chambre et <strong>le</strong> lit : nettoyage <strong>de</strong>l’environnement, changement <strong>de</strong> la literie et préparation d’un matelas <strong>de</strong> pansement hydrocellulaire plusconfortab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> patient car ils ne col<strong>le</strong>nt pas a la peau et absorbent <strong>le</strong>s exsudats.Pour <strong>le</strong> retour du bain on branche <strong>le</strong> plafond chauffant, <strong>le</strong> patient n’ayant plus <strong>de</strong> barrière cutanée, larégulation <strong>de</strong> sa température est défaillante, <strong>le</strong>s différences <strong>de</strong> température dans l’environnement du mala<strong>de</strong>sont donc a éviter. Cette atmosphère surchauffé est indispensab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> patient mais rend <strong>le</strong> travail <strong>de</strong>ssoignants pénib<strong>le</strong>.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 9


Le plafond chauffant fonctionne grâce a un moteur, et a une son<strong>de</strong> pour la régulation <strong>de</strong> latempérature du plafond que l’on fixe à l’ai<strong>de</strong> d’une ban<strong>de</strong> sur une zone <strong>de</strong> peau saine.Apres <strong>le</strong> bain, on fait <strong>le</strong>s soins <strong>de</strong> peau : Vaseline sur l’ensemb<strong>le</strong> du corps, sans oublier la bouche, <strong>le</strong>s oreil<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s paupières, <strong>le</strong> prépuce,la vulve, et en intra vagina<strong>le</strong> si besoin.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 10


Percer uniquement <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>s douloureuses (cel<strong>le</strong>s qui sont tendues) sans en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> toit <strong>de</strong> labul<strong>le</strong>. Le liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> bul<strong>le</strong> peut être envoyé aux laboratoires. On découpe <strong>le</strong>s peaux sèches, gênantes,Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 11


Les zones très à vif, ou la ré épi<strong>de</strong>rmisation n’est pas encore faite, on pose un pansementhydrocellulaire non adhésif tenu par une ban<strong>de</strong>. (talon par exemp<strong>le</strong>).Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 12


La voie veineuse périphérique.El<strong>le</strong> requiert une attention particulière, <strong>de</strong> par sa difficulté à être posée.Il faut favoriser la pose sur une zone <strong>de</strong> peau saine, quand c’est possib<strong>le</strong> on évite d’utiliser un garrot (onpeut l’utiliser en protégeant la peau grâce a un hydrocellulaire).Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 13


Son rô<strong>le</strong> est capital dans l’hydratation et <strong>le</strong> traitement. El<strong>le</strong> sera changée obligatoirement toute <strong>le</strong>s 48h et<strong>le</strong> cathlon mis en culture du fait <strong>de</strong> son haut risque infectieux.La perfusion est maintenu grâce a une ban<strong>de</strong>, <strong>le</strong> sparadrap est à proscrire afin d’éviter <strong>de</strong> léser la peau.La ban<strong>de</strong> est à changer après chaque bain et chaque fois que nécessaire.Les soins <strong>de</strong>s yeux et <strong>le</strong>s soins <strong>de</strong> bouche.La peau et <strong>le</strong>s muqueuses étant déjà à vif, la difficulté est <strong>de</strong> doser l’intensité <strong>de</strong>s soins pour ne pas aggraver<strong>le</strong>s lésions.Les soins <strong>de</strong>s yeux.Sachant que la moitié <strong>de</strong>s patients sortent avec <strong>de</strong> graves séquel<strong>le</strong>s oculaires <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur hospitalisation, <strong>le</strong>ssoins <strong>de</strong>s yeux requièrent une attention particulière et une gran<strong>de</strong> assiduité. Ces soins, l’humidification et <strong>le</strong>débri<strong>de</strong>ment se font toutes <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux heures au minimum.Le plateau pour <strong>le</strong>s soins <strong>de</strong>s yeux : (dans l’ordre d’application) Collyre anesthésiant : lors <strong>de</strong>s soins diffici<strong>le</strong>s et qui risque d’être plus douloureux, pas plus <strong>de</strong> 3fois /jour. Sérum physiologique : pour nettoyer, pas <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> gouttes maximum, Collyres antiseptique : 1 goutte dans chaque œil, en fonction <strong>de</strong> la prescripton, Larme artificiel<strong>le</strong> : lubrifiant, pas <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> goutte maximum, Pomma<strong>de</strong> vitamine A ophtalmique cicatrisante.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 14


Les soins <strong>de</strong>s yeux sont prescrits par l’ophtalmologiste qui vient au lit du mala<strong>de</strong> régulièrement.On utilise <strong>le</strong>s batonnets :Le coté blanc est en mousse, il doit être humidifié avec du sérum physiologique, il permet<strong>de</strong> passer sous la paupière et d’en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s synéchies formés au niveau <strong>de</strong> la conjonctive.Le coté b<strong>le</strong>u rigi<strong>de</strong>,permet <strong>de</strong> déchirer <strong>le</strong>s bri<strong>de</strong>s qui se forment entre la paupière supérieure et inferieure.<strong>de</strong>s soignants.Les soins <strong>de</strong> bouches.Les soins <strong>de</strong> bouches sont faits après chaque repas, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du patient et au jugementOn utiliseDu bicarbonate (qui réduit l’acidité <strong>de</strong> la bouche)Un antiseptique (afin d’éviter l’infection <strong>de</strong> la muqueuse bucca<strong>le</strong>)Parfois un antifongique.Parfois <strong>de</strong>s bains <strong>de</strong> bouche à la morphine.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 15


Les bâtonnets pour soins <strong>de</strong> bouches ai<strong>de</strong>nt à évacuer <strong>le</strong>s croutes présentes dans labouche, et à répartir l’anesthésiant local lors <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong> l’alimentation.L’alimentation et l’environnementLa politique du service est <strong>de</strong> laisser la famil<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus longtemps possib<strong>le</strong> auprès dupatient. Et <strong>de</strong> lui apporter tout ce qu’il désire manger et boire en fonction <strong>de</strong> son régime alimentaire.d’ava<strong>le</strong>r.La nutrition par son<strong>de</strong> gastrique n’élimine pas la nutrition norma<strong>le</strong> si <strong>le</strong> patient est capab<strong>le</strong>Tout type d’alimentation est accepté en plus <strong>de</strong> l’apport nutritionnel par son<strong>de</strong> nasogastrique. Nous stimulant <strong>le</strong> patient à reprendre <strong>le</strong> plus rapi<strong>de</strong>ment possib<strong>le</strong> une alimentation par <strong>le</strong>s voiesnaturel<strong>le</strong>s lors <strong>de</strong> la cicatrisation <strong>de</strong>s muqueuses. En effet l’ablation <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> naso gastrique estconditionnée par la reprise <strong>de</strong> l’alimentation. La son<strong>de</strong> naso gastrique permet l’administration <strong>de</strong>straitements, quand <strong>le</strong> patient a encore <strong>de</strong>s difficultés à ava<strong>le</strong>r. La son<strong>de</strong> naso gastrique prévient l’apparition<strong>de</strong> sepcis à point <strong>de</strong> départ digestif et l’ulcère <strong>de</strong> stress.Les aliments salés, trop chaud, trop froids, aci<strong>de</strong>s, sont a évité sur <strong>le</strong>s muqueuses abimées.Conclusion :Il n’existe pas <strong>de</strong> traitement, <strong>le</strong> but est d’éviter <strong>le</strong>s complications en attendant la complète cicatrisation. Lessois sont très spécifiques.La prise en charge est individualisée et actualisée, modifiée en fonction <strong>de</strong>s vécus <strong>de</strong>s anciens patients.Un climat <strong>de</strong> confiance entre <strong>le</strong>s soignants et <strong>le</strong> patient doit être instauré cela favorise la participation dupatient aux soins et permet la coopération du mala<strong>de</strong>, ce qui contribue au bon rétablissement du patient.La part psychologique est à prendre en compte dans <strong>le</strong> suivi, « l’image <strong>de</strong> soi » du patient est perturbé ; cespatients présentent souvent un choc post traumatique longtemps après la phase aigue, en plus <strong>de</strong>s séquel<strong>le</strong>sphysiques.Soins infirmiers aux patients atteints du syndrôme <strong>de</strong> nécrolyse épi<strong>de</strong>rmique toxique «<strong>Lyell</strong>».Service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, Hôpital Henri Mondor. 2009Page 16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!