Séquence « Autonomie » FICHE SIGNALETIQUE ... - Enseignons.be

Séquence « Autonomie »FICHE SIGNALETIQUEClasse : 5ème annéeTitre de la leçon : Autonomie et maternitéObjectifs d'apprentissage : Comprendre la notion d'autonomieDistinguer autonomie et indépendanceDistinguer autonomie et hétéronomieNuancer son jugementProblématiques abordées :Est-il possible de « tomber enceinte » par accident?Faire un enfant, est-ce toujours un acte responsable?Quand doit-on se faire avorter?L'indépendance mène-t-elle à l'autonomie?L'autonomie est-elle innée ou acquise?Module concerné : 5.1. Qui suis-je?Nombre de périodes : 6Référence programme et valeurs abordées :Autonomie et altérité interneIdentité, conscience, responsabilité, autonomie, libertéPrincipales compétences exercées/évaluéesEtre à l'écoute de soi et des autres (1.03)comprendre et approfondir une idée, une information (2.1.05)PHASESPhase d'intéressement : regarder le reportage «Jeunes, seules et déjà mères », documentaired'Andrea Rawlins-Gaston, 2007« En France, il y aurait aujourd'hui plus d'un million de mères isolées. La réalisatrice arencontré trois d'entre elles : Noémie, Séverine et Aurélie. Elles ont entre 19 et 24 ans etétaient mineures ou à peine sorties de l'adolescence lorsqu'elles sont devenues mères pourla première fois. Sans travail et sans conjoint, elles élèvent leurs enfants dans la précarité. »Compétence : Etre à l'écoute de soi et des autres (1.03)Phase informative : comprendre la notion d'autonomie. Introduction à la notion par des questionsauxquelles on doit répondre par deux et par écrit.●●Suis-je autonome quand je gagne ma vie?Suis-je autonome quand je décide de mes études et de mon futur métier?

●●●Suis-je autonome quand je tombe amoureux?Suis-je autonome quand je sors en boîte jusqu'à une heure avancée fixée à l'avance par moiet mes parents?Suis-je autonome quand je sors en boîte?Classer par domaines puis faire apparaître ce que serait le contraire de l'autonomie.Développement : je me sers du livre « Le dico de la philo » pour aborder la notion d'autonomie. Apartir de l'explication du dico, je leur fais reformuler la définition par groupes de deux. Je passeentre les bancs pour les aider à comprendre ou à reformuler. Ensuite, je fais une mise en commun envalorisant la définition écrite par un(e) élève.J'insiste pour ma part sur la différence entre autonomie et hétéronomie par la mise en évidence autableau de « auto », « hétéro » et « nomie »n (Nomos : loi en grec). 1Compétence : comprendre et approfondir une idée, une information (2.1.05)Phase formative :1. discussion collective au sujet du documentaire visionné. Le professeur demande aux élèvesde rappeler les différents profils de personnages présentés dans le documentaire et demandeleur avis. Une discussion s'enclenche, le professeur les pousse à confronter leurs points devue en les faisant interagir : qui est d'accord avec cette opinion, qui n'est pas d'accord etpourquoi? Au cours de la discussion, la notion d'autonomie est rappelée (qui est autonome,qui ne l'est pas?).Compétence : s'exprimer, communiquer (1.09)apprendre à fonder et argumenter ses jugements (3.1.1)apprendre à confronter ses jugements dans la discussion (3.1.4)2. différenciation entre autonomie et indépendance. Brève explication au départ de la racine dumot : in (préfixe négatif : absence ou contraire) + dépendance (dépendre : être sousl'influence, l'autorité de).Par groupes de deux : à partir des quatre profils de filles mères présentés et des définitionsde l'autonomie et de l'indépendance, répondre aux deux questions suivantes en fonctiond'une question choisie dans le point 3:Est-elle indépendante? Pourquoi?Est-elle autonome? Pourquoi?3. Problématique à résoudre : « l'indépendance mène-t-elle toujours à l'autonomie? » OU« Peut-on être autonome en restant chez ses parents? » OU « Doit-on obliger lesmineures à avorter? ».Individuellement et par écrit, répondre à la question du titre « dans l'absolu » en faisantréférence à des exemples choisis du documentaire.Compétences (évaluées) :apprendre à rendre problématique une opinion, une certitude, une information (2.1.03)1 Le Robert dictionnaire historique de la langue française, sous la direction de Alain Rey, 2004

Dilemme moral : dois-je avorter?Faut-il considérer l'avortement comme un droit? Si on examine l'histoire de l'avortement enBelgique, on s'aperçoit de l'évolution de notre « morale » vis-à-vis de cette problématique :En 1867, soit 36 ans après la création de l'Etat belge, une loi interdit l'avortement : l'avortement estconsidéré comme un crime contre " l'ordre des familles et de la moralité publique ".Des exceptions seront toutefois faites pour sauver la mère dès la fin du XIX ème siècle et pourcertains avortements thérapeutiques dès 1940.Une autre loi interdit et punit la publicité et l'information sur la contraception en 1923.En 1962 est créé le premier planning familial. Des IVG (interruptions volontaires de grossesses)vont avoir lieu en douce.Le 18 janvier 1973, un gynécologue namurois, le docteur Willy Peers est placé en détentionpréventive pour avoir pratiqué trois cents avortements à la Maternité Provinciale de Namur. Cemédecin est connu pour sa grande humanité, son sens moral et ... le travail qu'il a effectué dans lalutte contre la stérilité.La polémique opposera les laïcs, socialistes et féministes aux Evêques qui réaffirmentvigoureusement leur position : " le respect absolu de la vie interdit d'inscrire dans la loi lareconnaissance du droit de la supprimer".De 1976 à 1986, des lois vont être bloquées par les socio-chrétiens. Seules l'information et lapublicité sur la contraception sont dépénalisées.Le sénateur socialiste Lallemand, qui avait défendu le docteur Peers, travaille activement à trouverun moyen-terme acceptable par une majorité d'esprits ouverts et intellectuellement honnêtes.Comme il le répétera souvent, personne n'est pour l'avortement. Il s'agit toujours d'un échec mais ilpeut, dans certaines circonstances précises, être un moindre mal. Il insistera aussi sur la nécessité deremettre la Loi en accord avec la pratique, la suppression autoritaire n'étant plus possible.La loi de 1990 de dépénalisation de l'avortement intervient au terme d'une longue procédureparlementaire et se clôture par - fait exceptionnel - "l'impossibilité temporaire de règner" du RoiBaudouin qui estima, en son âme et conscience, ne pouvoir signer la loi.L'avortement peut désormais être réalisé si certaines conditions sont respectées :- l'interruption est pratiquée avant la fin de la douzième semaine suivant la conception;- elle se pratique dans des centres où elle recevra informations et soutien psychologique- Le médecin doit informer la patiente des risques et des autres solutions comme l'adoption.La permission des parents n'apparaît pas dans la loi pour une demande formulée par une mineure.La jurisprudence reconnaît plutôt, en vertu de l'égalité devant la loi, le droit à la jeune fille mineurede poser un acte responsable concernant sa santé.Par ailleurs, il a été précisé que les membres du personnel médical et infirmier avaient le droit derefuser de pratiquer une interruption de grossesse, gardant ainsi leur totale liberté de conscience.

Pour autant que les chiffres du temps de l'interdiction soient fiables et que les IVG pratiquées dansles centres reconnus soient les seules à prendre en compte, il semblerait que jusqu'à présent, lesIVG "légales" soient moins nombreuses que les avortements illégaux d'autrefois.Source : http://www.helmo.be/esas/mapage/euxaussi/famille/avortbel.html