L'enseignement de la Logique au lycée et à l'Université

L'enseignement de la Logique au lycée et à l'Université L'enseignement de la Logique au lycée et à l'Université

12.07.2015 Views

CIIU : Exposés de la journée du 21 Janvier 2012L'enseignement de la Logique au lycée et à l'Université10h - Charlotte Fabert et Denise GrenierInstitut Fourier, Université Joseph Fourier de GrenobleConceptions d'élèves et d'étudiants sur quelques notions relevant de la logique etdu raisonnement mathématiqueNous présenterons les résultats d'un travail de mémoire de master en didactique des maths(Charlotte Fabert), concernant quelques éléments de logique, en particulier lesinteractions entre logique « naturelle » et logique mathématique, l'interprétation desconnecteurs logiques et des quantificateurs, chez des élèves de Seconde, Terminale S, L1scientifiques et Classe prépa (PTSI). Nous mettrons ces résultats en relation avec lesnouveaux programmes de lycée sur ce thème. Nous proposerons enfin une ou deux« Situations de Recherche pour la Classe » problématisant ces notions de logique ens'appuyant sur des résultats d'expérimentation auprès d'élèves et d'étudiants.11h30 - Zoë MESNIL et René CORI – IREM de Paris VIILa place de la logique dans l'enseignement des mathématiques au lycéede 1960 à 2009.Dans les programmes de lycée entrés en vigueur en 2010 pour la Seconde, il est mentionné(c'est même en gras) que « l'entraînement à la logique fait partie intégrante des exigences desclasses de lycée » et il figure en fin de programme un encadré fixant des objectifs en matière de« notations et raisonnement mathématiques ». Cet encadré notamment a donné lieu à une nouveautédans la plupart des manuels publiés pour la rentrée 2010 : quelques pages spécifiquementconsacrées à ces objectifs et des exercices estampillés « logique » répartis dans différents chapitres.L' étude de ces pages montre une certaine confusion. Tout d'abord on peut trouver des erreursconcernant des notions de logique (confusion entre « si … alors » et « donc », confusion entreconnecteur « ou » et conjonction de coordination « ou »), ce qui n'est pas étonnant si l'on prend encompte le fait que l'étude de la logique mathématique ne fait pas partie de la formation desprofesseurs. Par ailleurs, il n'y a pas de tâches bien définies que l'on retrouve dans tous les manuels,ce qui peut s'expliquer par le manque de précision des objectifs fixés par le programme. Avantd'examiner ensemble ces manuels, je vous proposerai un retour sur la place de la logique dans lesdifférents programmes de mathématiques pour le lycée depuis 1960. Ceci permet de mesurerl'influence de la période des mathématiques modernes : son souvenir rode comme un spectreinterdisant toute définition ou propriété des objets en jeu (variable, connecteurs, quantificateurs…),quiconque s'y risquerait s'exposant à l'accusation infamante de formalisme. Nous verrons égalementqu'aujourd'hui la logique est surtout associée au raisonnement, et les questions de langage semblentmoins centrales. En témoigne l'absence du mot « variable » du programme et de tous les manuels,alors que c'est une composante essentielle du langage mathématique.

CIIU : Exposés <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée du 21 Janvier 2012<strong>L'enseignement</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Logique</strong> <strong>au</strong> lycée <strong>et</strong> à l'Université10h - Charlotte Fabert <strong>et</strong> Denise GrenierInstitut Fourier, Université Joseph Fourier <strong>de</strong> GrenobleConceptions d'élèves <strong>et</strong> d'étudiants sur quelques notions relevant <strong>de</strong> <strong>la</strong> logique <strong>et</strong>du raisonnement mathématiqueNous présenterons les résultats d'un travail <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> master en didactique <strong>de</strong>s maths(Charlotte Fabert), concernant quelques éléments <strong>de</strong> logique, en particulier lesinteractions entre logique « naturelle » <strong>et</strong> logique mathématique, l'interprétation <strong>de</strong>sconnecteurs logiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s quantificateurs, chez <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> Secon<strong>de</strong>, Terminale S, L1scientifiques <strong>et</strong> C<strong>la</strong>sse prépa (PTSI). Nous m<strong>et</strong>trons ces résultats en re<strong>la</strong>tion avec lesnouve<strong>au</strong>x programmes <strong>de</strong> lycée sur ce thème. Nous proposerons enfin une ou <strong>de</strong>ux« Situations <strong>de</strong> Recherche pour <strong>la</strong> C<strong>la</strong>sse » problématisant ces notions <strong>de</strong> logique ens'appuyant sur <strong>de</strong>s résultats d'expérimentation <strong>au</strong>près d'élèves <strong>et</strong> d'étudiants.11h30 - Zoë MESNIL <strong>et</strong> René CORI – IREM <strong>de</strong> Paris VIILa p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> logique dans l'enseignement <strong>de</strong>s mathématiques <strong>au</strong> lycée<strong>de</strong> 1960 à 2009.Dans les programmes <strong>de</strong> lycée entrés en vigueur en 2010 pour <strong>la</strong> Secon<strong>de</strong>, il est mentionné(c'est même en gras) que « l'entraînement à <strong>la</strong> logique fait partie intégrante <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong>sc<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> lycée » <strong>et</strong> il figure en fin <strong>de</strong> programme un encadré fixant <strong>de</strong>s objectifs en matière <strong>de</strong>« notations <strong>et</strong> raisonnement mathématiques ». C<strong>et</strong> encadré notamment a donné lieu à une nouve<strong>au</strong>tédans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s manuels publiés pour <strong>la</strong> rentrée 2010 : quelques pages spécifiquementconsacrées à ces objectifs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s exercices estampillés « logique » répartis dans différents chapitres.L' étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces pages montre une certaine confusion. Tout d'abord on peut trouver <strong>de</strong>s erreursconcernant <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> logique (confusion entre « si … alors » <strong>et</strong> « donc », confusion entreconnecteur « ou » <strong>et</strong> conjonction <strong>de</strong> coordination « ou »), ce qui n'est pas étonnant si l'on prend encompte le fait que l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> logique mathématique ne fait pas partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>sprofesseurs. Par ailleurs, il n'y a pas <strong>de</strong> tâches bien définies que l'on r<strong>et</strong>rouve dans tous les manuels,ce qui peut s'expliquer par le manque <strong>de</strong> précision <strong>de</strong>s objectifs fixés par le programme. Avantd'examiner ensemble ces manuels, je vous proposerai un r<strong>et</strong>our sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> logique dans lesdifférents programmes <strong>de</strong> mathématiques pour le lycée <strong>de</strong>puis 1960. Ceci perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> mesurerl'influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mathématiques mo<strong>de</strong>rnes : son souvenir ro<strong>de</strong> comme un spectreinterdisant toute définition ou propriété <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s en jeu (variable, connecteurs, quantificateurs…),quiconque s'y risquerait s'exposant à l'accusation infamante <strong>de</strong> formalisme. Nous verrons égalementqu'<strong>au</strong>jourd'hui <strong>la</strong> logique est surtout associée <strong>au</strong> raisonnement, <strong>et</strong> les questions <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngage semblentmoins centrales. En témoigne l'absence du mot « variable » du programme <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les manuels,alors que c'est une composante essentielle du <strong>la</strong>ngage mathématique.


14h30 - Stéphanie BRIDOUX IREM <strong>de</strong> LiègeUne analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s définitions : le cas<strong>de</strong> <strong>la</strong> topologie.Dans c<strong>et</strong> exposé, nous nous intéresserons <strong>au</strong>x difficultés repérées chez <strong>de</strong>s étudiants enpremière année universitaire sur <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s définitions <strong>de</strong>s notions<strong>de</strong> topologie. Dans un premier temps, nous montrerons comment ces difficultés peuvent êtremises en lien avec les contraintes institutionnelles qui délimitent l'enseignement <strong>de</strong>topologie dont il est question ici mais également avec un manque <strong>de</strong> connaissances enlogique chez les étudiants. Ensuite, nous expliquerons comment une réflexion sur <strong>la</strong>gestion <strong>de</strong> l'enseignant en c<strong>la</strong>sse a permis d'intégrer dans l'enseignement certainsleviers didactiques visant à surmonter les difficultés mentionnées. Nous montreronsenfin, à partir d'analyses <strong>de</strong> copies d'étudiants, quelles améliorations ont pu être observées <strong>et</strong> quellessont les erreurs persistantes.

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