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Exclusion sociale liée au logement et au sans-abrisme

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B. Un état des lieux de l’exclusion <strong>sociale</strong> liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> <strong>et</strong> du <strong>sans</strong><strong>abrisme</strong><strong>au</strong> Luxembourg1. Les populations vulnérablesDans son étude de 2007, le CEPS/INSTEAD souligne que« deux types de raisons principales se dégagent des réponsesfournies par les personnes exposées à l’exclusion liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> pour expliquer la perte du dernier <strong>logement</strong> stable. D’unepart, les raisons économiques <strong>et</strong> financières (31% des raisons évoquées), c’est-à-dire la perte de travail, la perte derevenus, le surend<strong>et</strong>tement, <strong>et</strong> l’impossibilité de payer le loyer, <strong>et</strong> d’<strong>au</strong>tre part les raisons qui ont trait à des problèmesrelationnels avec l’entourage familial (34% des raisons évoquées), c’est-à-dire les conflits avec la famille, le conjoint, laviolence <strong>au</strong> sein de la famille, le divorce, la séparation. Les problèmes de santé, essentiellement les problèmes d’addiction àl’alcool ou <strong>au</strong>x stupéfiants, forment 15% des raisons évoquées <strong>et</strong> l’institutionnalisation (clinique, prison…) 5%. La faiblequalité ou la destruction du <strong>logement</strong> n’ont été évoquées que par une part marginale des répondants. Comparativement <strong>au</strong>xhommes, les femmes évoquent plus fréquemment les problèmes relationnels avec l’entourage familial, particulièrement lesviolences conjugales ou celles subies par les enfants 6 ».Certaines populations-cibles sont donc particulièrement concernées par l’exclusion liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> <strong>au</strong> Luxembourg.1.1. Les jeunes de moins de 18 ansLes jeunes connaissent plusieurs phases de transition dans leur vie, phases qui peuvent engendrer le risque de se voirconfrontés à l’exclusion <strong>sociale</strong> <strong>et</strong> <strong>au</strong> <strong>sans</strong>-<strong>abrisme</strong>, surtout lorsqu’ils sont issus de milieux socio-économiques défavorisésqui reproduisent les mécanismes de la p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é <strong>au</strong> sein du noy<strong>au</strong> familial <strong>et</strong> qui ne considèrent pas l’école comme élémentpouvant avoir une influence positive sur la trajectoire <strong>sociale</strong> <strong>et</strong> le bagage culturel des concernés. Les jeunes fugueurs <strong>et</strong>décrocheurs scolaires 7 (à déf<strong>au</strong>t d’un parcours scolaire <strong>et</strong> une formation professionnelle adéquate) représentent ainsi unedes populations exposées <strong>au</strong> risque de se r<strong>et</strong>rouver à la rue <strong>et</strong> d’être confrontée à des situations de <strong>sans</strong>-<strong>abrisme</strong> de longuedurée (souvent associés à l’abus d’alcool <strong>et</strong> de drogues).Soulignons que les jeunes (<strong>et</strong> donc leur famille) de 0 – 17 ans sont particulièrement exposés <strong>au</strong>x risques de p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é ; lerisque de p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é de c<strong>et</strong>te tranche d’âge a évolué de 19.8% en 2008 à 20,3 % en 2011 (21,4% en 2010 /22.3% en 2009).Pour les jeunes âgés entre 18 <strong>et</strong> 24 ans, ce t<strong>au</strong>x est de 17,1% en 2011 (16,5 % en 2010 / 21.2% en 2009/ 15,5% en2008). 8Bien qu’ils soient encore peu nombreux (entre 30 <strong>et</strong> 40 estimés à une date donnée d’après la police) une attentionparticulière doit être accordée à ces jeunes mineurs qui sont particulièrement vulnérables vu leur âge <strong>et</strong> leur expérience devie limitée. Ainsi, il est important de leur procurer un cadre de vie sécurisé <strong>et</strong> tourné vers l’avenir. Une première expériencevient d’être lancée 9 <strong>et</strong> devrait être élargie respectivement multipliée <strong>au</strong> vu des expériences faites.1.2. Les jeunes de moins de 25 ans <strong>et</strong> les jeunes de moins de 34 ansDans son étude de 2007, le CEPS souligne qu’en termes d’âge, « la population souffrant de l’exclusion liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> estrelativement jeune. La moitié d’entre elle est âgée de 18 à 34 ans. […] Comparée à l’ensemble de la population de plus de18 ans, la population souffrant de l’exclusion liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> affiche une importante surreprésentation des 18-24 ans <strong>et</strong> des25-34 ans. Ainsi, les personnes de 18 à 24 ans exposées à l’exclusion liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> composent 24% de c<strong>et</strong>te population6CEPS/INSTEAD, L’exclusion liée <strong>au</strong> <strong>logement</strong> des personnes prises en charge par les centres de jour, les foyers de nuit, les centres d’accueil <strong>et</strong> les <strong>logement</strong>s encadrés :dénombrement <strong>et</strong> caractéristiques, Etude réalisée pour le compte du Ministère de la Famille <strong>et</strong> de l’Intégration du Grand-Duché de Luxembourg, février 2007, pp.48-497Selon des estimations nationales, 1200 est le nombre de décrocheurs scolaires <strong>au</strong> Luxembourg8in Statnews N°45/2010, Le t<strong>au</strong>x de risque de p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é, STATEC, 15 octobre 20109Le proj<strong>et</strong> « Péitrusseh<strong>au</strong>s » géré par le Jongenheem asbl <strong>et</strong> qui est in<strong>au</strong>guré en octobre 2011.7

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