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L'épidémiologie des maladies rénales - Société de néphrologie

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60 P. LANDAISpatients ont été pris en charge moins d’un mois avant leur dialyse [26]. Il est doncindispensable <strong>de</strong> promouvoir le diagnostic précoce <strong>de</strong> MRC, en particulier dans lesgroupes à risque afin d’instaurer un suivi adéquat <strong>de</strong> l’IRC au sta<strong>de</strong> pré-terminaldont l’intérêt ne fait plus <strong>de</strong> doute.En Ile-<strong>de</strong>-France, plus d’un patient sur 3 était adressé tardivement en <strong>néphrologie</strong>[27]. Dans ce contexte, la diffusion <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations professionnelles aux mé<strong>de</strong>cinsgénéralistes et aux spécialistes non néphrologues est indispensable. La reconnaissanceprécoce <strong>de</strong> l’évolution d’une IRC est fondamentale [30], en particulierpour les groupes à risque pour lesquels un suivi prédialytique renforcé est indiqué.Les réseaux <strong>de</strong> professionnels qui se mettent en place en régions sont <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés à unemeilleure coopération pour mieux gérer un processus décisionnel distribué. La priseen charge est en effet pluridisciplinaire et associe au mé<strong>de</strong>cin traitant référent [31],le néphrologue, les mé<strong>de</strong>cins spécialistes (diabétologue, cardiologue,..), l’équipesoignante, la diététicienne et l’assistante sociale. Plus en amont, une meilleureconnaissance et un meilleur suivi <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>maladies</strong> <strong>rénales</strong> initiales est nécessaire pourprévenir <strong>de</strong> la manière la plus appropriée possible l’évolution vers l’IRC.Le recours tardif au néphrologue constitue une source <strong>de</strong> surcoûts évitables. En1989, un recours tardif était 5 fois plus coûteux qu’une mise en dialyse en tempsutile [32]. Le coût <strong>de</strong> l’accès vasculaire fait en cours d’hospitalisation était <strong>de</strong>11,3 k euros au lieu <strong>de</strong> 3 k euros en externe [33]. Si l’accès vasculaire était réaliséen externe, la réduction <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts était <strong>de</strong> 864 k euros [18]. Si le recours tardif étaitmieux géré en France, le gain <strong>de</strong> productivité estimé serait au moins à 30 millionsd’euros par an [20].Politique <strong>de</strong> santÉ et pilotagemÉdico-Économique <strong>de</strong> l’IRTIl a encore été récemment souligné qu’il était indispensable d’améliorer le fonctionnement<strong>de</strong> notre système <strong>de</strong> soins et la coordination <strong>de</strong> ses acteurs [34]. L’offre<strong>de</strong> soins est plus ample et variée qu’auparavant et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> soins croît. Toutce qui est proposé n’est pas à placer au même niveau <strong>de</strong> nos exigences <strong>de</strong> soins.Tout n’a pas la même qualité, la même pertinence pour bien soigner. Notre système<strong>de</strong> financement s’épuiserait à vouloir couvrir sans aucun tri préalable tout ce queles professions <strong>de</strong> santé et les industries peuvent offrir. Plus encore, il tarirait lespossibilités <strong>de</strong> redistribution <strong>de</strong> la richesse collective. L’existence d’un financementsolidaire nécessite discernement et optimisation <strong>de</strong> l’emploi <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds dans le cadred’une exigence éthique [35].Hiérarchiser les priorités est un impératif <strong>de</strong> notre système fondé sur la solidaritésociale. Il s’agit <strong>de</strong> trouver un « développement durable » pour notre système <strong>de</strong> solidarité[34]. Ce n’est pas refuser la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> dépenses <strong>de</strong> santé liée à une offre<strong>de</strong> plus en plus spécifique et <strong>de</strong> haute technicité mais ne pas accepter une croissanceinjustifiée, non maîtrisée et dépourvue <strong>de</strong> sens, qui engloutit les ressources.Ainsi, les critères d’efficacité et d’efficience doivent gui<strong>de</strong>r les choix. L’efficacitérelève <strong>de</strong> procédures techniques. En revanche, l’efficience relève d’un choix collectif,c’est une forme d’appréciation médico-économique <strong>de</strong> l’utilité d’un type d’offre parrapport à son coût. Elle consiste à mesurer si l’efficacité ou l’utilité médicale d’un

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