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L'épidémiologie des maladies rénales - Société de néphrologie

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58 P. LANDAISet se manifestant par <strong><strong>de</strong>s</strong> anomalies histologiques et <strong><strong>de</strong>s</strong> marqueurs d’atteinte rénaleincluant <strong><strong>de</strong>s</strong> anomalies sanguines ou urinaires ou <strong><strong>de</strong>s</strong> anomalies à l’imagerie ;2− un DFG < 60 ml/min/1,73 m <strong>de</strong>puis au moins 3 mois, associé ou non à <strong><strong>de</strong>s</strong>marqueurs d’atteinte rénale.Cette définition inclut non seulement l’insuffisance rénale chronique (IRC), maiségalement <strong><strong>de</strong>s</strong> dommages rénaux avec une fonction rénale normale.Aux États-Unis, la prévalence estimée <strong>de</strong> tous les sta<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> la maladie rénalechronique est voisine <strong>de</strong> 13 p. 100 et concerne près <strong>de</strong> 20 millions d’américains.Le nombre <strong>de</strong> patients en dialyse <strong>de</strong>vrait y être <strong>de</strong> 650 000 en 2010 [8]. La prévalence<strong>de</strong> la MRC a cru entre 1988-1994 et 1999-2004 passant respectivement <strong>de</strong>10,0 p. 100 à 13,1 p. 100. C’est le sta<strong>de</strong> 3 qui a augmenté le plus, respectivement<strong>de</strong> 5,4 p. 100 à 7,7 p. 100.En Europe, l’étu<strong>de</strong> norvégienne Hunt II, a montré que la prévalence <strong>de</strong> la MRCy était voisine <strong>de</strong> celle <strong><strong>de</strong>s</strong> États-Unis [10]. En revanche, à 60 ans, le ratio <strong>de</strong> l’IRTsur l’IRC était 2 fois plus élevé aux États-Unis qu’en Norvège, et 3 fois plus après60 ans. À prévalence analogue <strong>de</strong> MRC, c’est donc la progression <strong>de</strong> l’IRC qui estplus élevée aux États-Unis qu’en Norvège.La maladie rénale chronique requiert une prise en charge structurée et renouveléedu fait <strong>de</strong> sa prévalence élevée, <strong>de</strong> son évolution vers l’IRC et <strong>de</strong> l’IRT et <strong>de</strong> sescoûts importants <strong>de</strong> prise en charge.Les facteurs <strong>de</strong> risque conduisant à une MRC sont multiples.Facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> MRCLe risque <strong>de</strong> présenter une insuffisance rénale est constitué par un ensemble <strong>de</strong>risques qui se sont exercés lors <strong><strong>de</strong>s</strong> différents sta<strong><strong>de</strong>s</strong> évolutifs <strong>de</strong> la maladie rénalechronique (MRC).On peut caractériser plusieurs types <strong>de</strong> facteurs :− facteurs <strong>de</strong> susceptibilité. La survenue d’une atteinte rénale est associée à <strong><strong>de</strong>s</strong>facteurs qui augmentent la susceptibilité à développer une maladie rénale chroniquetels que : antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> néphropathie, petit poids <strong>de</strong> naissance, diminution<strong>de</strong> masse rénale, âge élevé, facteurs alimentaires, médicaments, produits <strong>de</strong> contrasteiodés, exposition professionnelle, statut <strong>de</strong> minorité raciale ou ethnique, bas niveaux<strong>de</strong> revenus ou d’éducation ;− facteurs d’initiation. L’initiation <strong>de</strong> la MRC est associée à certains facteursqui jouent un rôle direct dans l’atteinte rénale. Ces facteurs diffèrent selon lalésion rénale primitive considérée : diabète, hypertension artérielle, <strong>maladies</strong> autoimmunes,infections systémiques, infections urinaires, calculs, obstructions, toxicitésmédicamenteuses, <strong>maladies</strong> héréditaires ;− facteurs <strong>de</strong> progression. Une fois les lésions installées, certains facteurs <strong>de</strong>progression sont susceptibles d’aggraver le dommage rénal et d’accélérer le déclin <strong>de</strong>la fonction rénale. Ils sont modifiables par une prise en charge adaptée : protéinurie<strong>de</strong> <strong>de</strong>gré plus élevé, pression artérielle plus élevée, contrôle glycémique médiocre,dyslipidémie, tabagisme, médicaments néphrotoxiques, produits <strong>de</strong> contraste iodés,grossesse, certaines mesures <strong>de</strong> régime, diabète survenant dans le cadre <strong>de</strong> néphropathiesnon diabétiques ;

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