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L'épidémiologie des maladies rénales - Société de néphrologie

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64 P. LANDAISPolitique <strong>de</strong> SantÉ Publique et greffe :approche par modÉlisation <strong><strong>de</strong>s</strong> coÛtsL’objectif du programme « 15-20 » était d’accroître la part <strong>de</strong> la transplantationdans le traitement <strong>de</strong> l’IRT. Il consistait à passer <strong>de</strong> 15 à 20 donneurs pmh et par an[40]. Le retour sur investissement prévisible était élevé compte tenu du différentiel<strong>de</strong> coût entre la dialyse et la greffe. En effet, le coût moyen annuel <strong>de</strong> la dialysepour un patient était alors estimé à 50 k euros, celui <strong>de</strong> la transplantation à 55 keuros la première année et à 8 k euros ultérieurement. Avec <strong>de</strong> telles hypothèses, lemodèle utilisé a considéré le différentiel <strong>de</strong> coût entre <strong>de</strong>ux programmes <strong>de</strong> priseen charge, l’un, existant, pour lequel le nombre <strong>de</strong> transplantations <strong>rénales</strong> restait<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 600 par an pour 6 500 nouveaux cas d’ IRTT, l’autre, renforcé,pour lequel le nombre <strong>de</strong> transplantations s’accroissait jusqu’à 600 cas supplémentairespar an.La modélisation a montré que le programme renforcé, génèrerait annuellement,pour la filière IRTT, un retour sur investissement dépassant 76 millions d’euros dèsla cinquième année et 152 millions d’euros à partir <strong>de</strong> la dixième année. Ce retoursur investissement incluait le coût du renforcement <strong><strong>de</strong>s</strong> organisations <strong>de</strong> prélèvementet permettait <strong>de</strong> prendre en charge d’autres coûts induits comme l’augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong>autres greffes d’organes. Ce programme a été développé par l’agence <strong>de</strong> la biomé<strong>de</strong>cineavec succès. En effet, le nombre <strong>de</strong> prélèvements était en 2006 <strong>de</strong> 1 442 dont247 sur donneurs vivants (soit 23,2 donneurs pmh) et le nombre <strong>de</strong> greffes <strong>de</strong> 2 731(44 greffes pmh) soit une progression <strong>de</strong> 1,5 fois par rapport à 1999, année effective<strong>de</strong> la mise en place du programme [41].Toutefois, en dépit <strong>de</strong> ces évolutions, il faut rester à l’oeuvre car la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>greffe était <strong>de</strong> 6152 soit 99,2 pmh, au 31 décembre 2006, donc encore bien supérieureà l’offre [42, 43].Pharmaco-ÉpidÉmiologie et biosimilairesLes retraits du marché <strong>de</strong> la cérivastatine [44] en août 2001, puis du rofecoxib[45] en octobre 2004, ont illustré les difficultés du suivi post-AMM <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments.Plus récemment, les érythroblastopénies aiguës liées à certaines érythropoïétines[46-54] et l’introduction <strong><strong>de</strong>s</strong> biosimilaires [55-59] ont été accompagnésd’un renforcement <strong>de</strong> la réglementation européenne <strong>de</strong> la surveillance post-AMM<strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments [60]. Des propositions pour l’encadrement <strong><strong>de</strong>s</strong> essais cliniques[61] et <strong><strong>de</strong>s</strong> méta-analyses [62] ont également été formulées pour le suivi <strong><strong>de</strong>s</strong> effetsindésirables. De nouvelles directives <strong>de</strong> pharmacovigilance ont été définies avec lamise en place <strong>de</strong> plans <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> risques concernant les biosimilaires.La pharmacovigilance usuelle comprend l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques d’i<strong>de</strong>ntification,d’évaluation et <strong>de</strong> prévention du risque d’effet indésirable <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments missur le marché, que ce risque soit potentiel ou avéré. Les plans <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> risques,définis a priori, dans une démarche active, renforcent le dispositif <strong>de</strong> caractérisationet <strong>de</strong> quantification <strong><strong>de</strong>s</strong> risques d’un médicament. Ils tiennent compte <strong>de</strong> l’analyse duratio bénéfice/risque qui est réévalué en permanence. Ce ratio dépend <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>l’événement, <strong>de</strong> son intensité et <strong>de</strong> son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> survenue (début, durée, réversibilité),

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