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Numéro 52 - Le libraire

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de Bayard Canada, révèle Gilda Routy,directrice générale, [ce] sont deslivres de croissance personnelle etde religion. »© Nancy <strong>Le</strong>ssardPierre Bourdon,Éditions de l’HommeHélène Derome, deLa courte échelle,affirme que noussommes égalementà l’avant-garde duroman adolescent.« On y aborde desthèmes contemporainsde façon plus directe,explique-t-elle. [<strong>Le</strong>s jeunes]ont besoin de cegenre de littérature. »Ce ton parfois cru peut, en revanche, rebuter certainslecteurs habitués à une vision plus conservatrice de lalittérature jeunesse.Précisons aussi que depuis « HarryPotter », la fantasy et le fantastique se sont acquis unpublic, adolescent et adulte, des plus fervents. Dans cedomaine, les Éditions de Mortagne ont vendu les droitsde la série « <strong>Le</strong>s chevaliers d’Émeraude » d’AnneRobillard aux éditions Michel Lafon. Même scénarioavec la saga « Amos d’Aragon » de Bryan Perro.Isabelle Gagnon, faisant référence aux livres duQuartanier, de La Pastèque, d’Héliotrope et duMarchand de feuilles, remarque depuis dix ans unenette amélioration de l’édition québécoise, plus exportableet de meilleure qualité. Elle confirmecependant que la visibilitédans les médiascompte pour beaucoupdans le succèsd’un livre. En témoignela percée fulgurantedans salibrairie du Petit coursd’autodéfense intellectuellede NormandBaillargeon. Selon CaroleBoutin, directricedes droits dérivéschez Groupe Librex,Raphaëlle Germain Philippe Garnier, Denoël(Soutien-gorge roseet veston noir) est l’exemple d’uneauteure qui s’exporte bien parce qu’elle est à l’aiseavec les médias. Gin tonic et concombre, sondeuxième roman publié chez Libre Expression, vientd’ailleurs d’être acheté par les Presses de la Cité.« Il est faux de croire quela France est notre marchéd’exportation naturel. »Pierre Bourdon<strong>Le</strong> succès des livresquébécois en Franceest une histoire de« cas par cas », selonPascal Assathiany:« <strong>Le</strong> succès à l’étran -ger passe par la sensibi lité littérairede deux personnes, la rencontre de deux subjectivités.<strong>Le</strong>s éditeurs n’ont pas tous le même goût. » Ainsi, siMarie-Sissi Labrèche est publiée en Allemagne, c’estparce que quelqu’un a aimé ses livres. Sa popularité auQuébec n’y est pour rien.L’image du QuébecDans les années 1960-1970, Réjean Ducharme, AnneHébert, Michel Tremblay et Antonine Maillet 2 ontséduit la France, mais depuis, l’image du Québec s’esttransformée. Selon Lise Bergevin, directrice chez <strong>Le</strong>méac,notre littérature est moins folklorisée aujourd’hui, ce quicontribue à notre succès.Philippe Garnier, éditeurchez Denoël, penseaussi que « l’image de lalittérature québécoisen’est plus liée à un terroirou à un folklore ».AvecUndimanche à la piscine àKigali, Gil Courtemanchea par exemplepermis de jeter un nouveléclairage sur leRwanda, un regardNicole Saint-Jean,détaché du sentimentde culpabilitéGuy Saint-Jean Éditeurressenti par les Français. Ce roman, d’une qualité hors ducommun selon l’éditeur, est loin de notre folklore.Pour d’autres, nous sommes moins séduisants dufait que nous sommes moins exotiques. « Nousavons tous les inconvénients d’une littératureétrangère pour la France, pense Pascal Assathiany.Nous n’avons ni le réseau pour appuyer le livre, nila reconnaissance de départ des auteurs français, nile prestige “exotique” d’une littérature étrangère. »Il est en effet souvent plus facile de faire traduire unlivre en Italie ou en Europe centrale que de lecoéditer en France, soutient l’éditeur. « <strong>Le</strong> Québecest malheureusement moins exotique que l’Afriqueou les Antilles, renchérit Bertrand Visage, directeurlittéraire du Seuil. Vous êtes des étrangers, maisaussi nos cousins germains. » Ainsi, la littératurequébécoise est familière, mais pas totalement assimilable.Françoise Nyssen, présidente d’Actes Sud,n’est pas d’accord avec l’idée que les Québécoissouffrent de leur manque d’exotisme. Selon elle,« un livre de qualité passera, peu importe sonorigine. Mais il faut bien le travailler ».978-2-92316 5-53-0136 pages 19 $978-2-923165-46-2160 pages 25 $978-2-923165-47-9216 pages 24 $N OUVEAUTÉSANAÏS AIRELLEPourquoij’meurs toutl’tempsRécitC’est l’histoire d’une fille quia mal démarré. Dévorée dequestions et de révoltes, ellepart sur les routes. Ce récitd’une itinérance, vécue de l’intérieur,nous parle d’une réalitétrop souvent occultée etnous explose en plein coeur.PIERREMOUTERDEPour unephilosophie del’action et del’émancipationPouvons-nous encore philosopheraujourd’hui? PierreMouterde nous propose departir des fondements de notretradition philosophique pourpenser notre action politique.Lancement au Café Babylone à Québec le16 avril à 17h30. 181, rue Saint -Vallier Est.Collection ActuelsPAUL ARIÈSDésobéir etgrandirVers une société dedécroissancePréface de Serge MongeauQuand 20% des humains s’approprient86% des ressourcesdisponibles sur Terre, parler dedécroissance devient une nécessité.Paul Ariès nous montrecomment nos sociétés doiventréapprendre le sens des limites.SALON DU LIVRE DE QUÉBECSTAND 9 PASSEZ NOUS VOIR!RENCONTRE D’AUTEURJeudi 16 à 15 h 30, entretien de Pierre Mouterdeavec Laurent Laplante, scène médias.PRÉSENCE D’AUTEURS :PIERRE M OUTERDE ET SERGE M ONGEAUw w w .ecosociet e.orghttp://slapp.ecosociete.org/LE LIBRAIRE • AVRIL - MAI 2009 • 37

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