Numéro 52 - Le libraire
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annonce Le Libraire avril 09:Mise en page 1 06/03/09 12:55 Page 1LES VERTUSMIRACULEUSESDU VINAIGRETous les secretsde ce produitmiracle aussiefficace que lebicarbonate desoude.ÉDIMAGPRÈS DU PUBLICPRÉPAREZ VOTREGRAND MÉNAGELES MERVEILLESDU BICARBO-NATE DE SOUDEUn livre qui voussimplifieralavietout en vous faisantéconomiser.Faites comme desmilliers de personnes,faitesentrer le bicarbonatede soudedans votre maison!Nouveautéset succèsCOMMENT DÉVELOPPERVOS DONSpar Marylène Coulombe, auteure du bestseller«Les morts nous donnent signe de vie»L’auteure est une des médiums les plus reconnuesau Québec. Avec ce livre, elle a voulu combler unmanque de ressources pour ceux qui désirentdévelopper leurs dons. Pour Marylène Coulombe,le monde ne se limite pas uniquement à ce quenous voyons avec nos yeux. La portion invisible denotre univers est bien plus important que celle quiest visible.LE LIBRAIRE CRAQUE!essaiLA BAIGNOIRE DE GOETHELes murs de votre chambre ont sérieusementbesoin d’être repeints? Vous devezremplacer la céramique de votre salle de bain? Ce petit livre est pour vous! Loin d’êtreun manuel de bricolage, La baignoire de Goethe vous propose de rénover à la manièredes plus grands écrivains de l’histoire de la littérature. Rien de moins! Par exemple,avec Haruki Murakami, repeindre un mur n’aura jamais été aussiérotique et languissant. Avec Emily Brontë, jamais un radiateurrécalcitrant n’aura créé autant d’émoi dans une chaumière… L’auteurMark Crick, surnommé « le pasticheur fou », réussit à nousfaire (re)découvrir l’univers et le style de plusieurs monuments dela littérature, à travers le thème du bricolage. Le résultat est sansaucun doute fort convaincant et divertissant. À lire avant de saisirson marteau! Voir aussi La soupe de Kafka, du même auteur, surle thème de la nourriture. Marie Lacourse CarcajouMark Crick, Baker Street, 130 p., 29,95$FRIANDISES LITTÉRAIRESQu’ont en commun Edgar Allan Poe, FedorDostoïevski et Alphonse Daudet? Lasyphilis. Si je le sais, ce n’est pas que j’étends ma culture comme on le ferait d’unrestant de confiture. J’ai fait plus simple, et mis le grappin sur Friandises littéraires.Faites de même, faites le drôle avec les copains et semblant d’êtreintelligent avec les collègues! Mais bon… Si vous pensez que lasyphilis, ce n’est pas du genre trop marrant, vous avez raison. Et sivous croyez que le fait que Pouchkine soit mort des suites d’un duell’opposant à son beau-frère qui aurait courtisé sa femme (!) n’estpas plus rigolo, eh bien, vous avez peut-être raison. Mais il y a dequoi se consoler: une édition des Misérables de Victor Hugo, un desplus grands écrivains français du XIX e siècle, a déjà contenu laphrase: « Il se leva debout. » Vincent Thibault PantouteJoseph Vebret, Écriture, 162 p., 27,95$COMMENTDÉCOUVRIR LES ANGESQUI NOUS PROTÈGENTpar Sylvain Charron,animateur de l’émissionLA VICTOIRE DE L’AMOURauréseauTVA.LES PROPHÉTIES DENOSTRADAMUSDes prédictions jusqu’en 2012touchant entre autres thèmes:Barack Obama, Sarkozy, la criseéconomique, lafin du monde.En grande demandeL’HUMILIATION: LES JEUNES DANS LACRISE POLITIQUELorsque nous abordons le thème des conséquencesde la crise politique, noustraitons souvent, et à plus forte raisondans l’actualité, de conséquences propres aux domaines économiques. JacquelineCosta-Lascoux, dans l’ouvrage présenté ici, fait exception à la règle et aborde un sujetsociologique moins connu et souvent soumis aux généralisations,soit celui des jeunes. Ces derniers, humiliés dans la société, fragmententconséquemment la politique. L’auteure étaye son proposà l’aide d'une écriture simple aux tendances romanesques et structureson argumentation en référant le lecteur à des cas concretspuisés ici et là. Bien que l’ouvrage porte davantage sur les jeunesde la société française, sa lecture permettra aux lecteurs de se faireune opinion différente de celles habituellement véhiculées sur lesjeunes. Ismaël Bellil La Maison de l’ÉducationJacqueline Costa-Lascoux, De l’Atelier, 232 p., 33,50$LE LIBRAIRE • AVRIL - MAI 2009 • 30LA BIBLE DU POKERLe seul livre qu’il vous fautpour apprendre à gagnerLA LOI NON-ÉCRITE POURFAIRE DE L’ARGENTLES 4 SECRETS POUR MAIGRIRDistribué parLE DROIT DE TRADUIREMalgré son rôle essentiel dans la société,la traduction reste une discipline méconnuedu grand public. Dans Le droit de traduire: Une politique culturelle pour la mondialisation,Salah Basalamah s’intéresse à cette discipline en retraçant l’histoire dudroit qui l’administre ainsi qu’en proposant une nouvelle politiquede traduction pour assurer une promotion respectueuse et fidèle dupatrimoine culturel mondial, et ce, dans le contexte actuel. Si l’auteurs’attaque à une lourde tâche, il parvient tout de même à accomplirefficacement son objectif initial à l’aide d'une écrituresimple et vulgarisée. Quant au fond, Salah Basalamah structure sonargumentation à l’aide d'une grande rigueur intellectuelle et scientifiquequi, malgré la provenance universitaire de l’auteur, sauraêtre accessible à tous et à toutes. Ismaël Bellil La Maison de l’ÉducationSalah Basalamah, Presses de l’Université d’Ottawa, 504 p., 45$
Depuis la fin deses études enphilosophie, MiraCliche vit dejournalisme,d’écri ture et detradution. Elle littout ce qui luitombe sous la main.S ENS CRITIQUELA CHRONIQUE DE MIRA CLICHEessaiÊtre juif au XX e sièclePar des souvenirs vifs et des récits sobres, Armand Abécassis, Chil Rajchman etJacques Chessex nous présentent des Juifs de tous les horizons, voués à des destinstrès différents, parfois heureux, souvent tragiques. Du camp d’extermination deTreblinka au ghetto de Casablanca en passant par un petit bourg suisse, leurs troisdocuments nous font entrevoir le quotidien de quelques communautés juivesau XX e siècle.Commençons par les mémoires d’Armand Abécassis, Rue des Synagogues, publiéschez Robert Laffont. Né au Maroc en 1933, ce philosophe et exégète de la penséejuive a vécu toute la Deuxième Guerre mondiale à Casablanca, alors sous occupationfrançaise. C’est cette jeunesse marocaine qu’Abécassis raconte avec attendrissementet clairvoyance, faisant revivre sous nos yeux le Mellah, ghetto juif de Casablanca,auquel il reste très attaché.Le lecteur découvre avec fascination la rue des Synagogues et ses habitants, leur viecommunautaire riche et variée, les jeux des enfants, les questionnements des adolescents…Sont-ils juifs marocains ou marocains juifs? Doivent-ils faire primer leurpays ou leur religion? Et quelle langue leur appartient vraiment? Celle qu’ils parlentdans les écoles de l’Alliance française, l’hébreu de leurs rabbis et des synagogues oucet arabe mâtiné de yiddish et d’espagnol que l’on parle dans lesmaisons juives marocaines? Il y a de quoi perturber un adolescent enquête d’identité! Et pourtant, la communauté organisée autour de larue des Synagogues, avec quelques îlots plus aisés du côté desquartiers européens, est tissée si serrée que les jeunes qui y grandissenttrouvent dans leur diversité un solide ancrage.RUE DES SYNAGOGUESArmand Abécassis,Robert Laffont,378 p. | 48,49$Malgré le mur érigé par les Français entre le quartier européenet le Mellah, malgré la grande pauvreté du ghetto,et malgré les tournois de soccer très politisés entre écoleschrétiennes, juives et musulmanes, Abécassis brosse unportrait nostalgique et chaleureux de cette époque. Tout enréflexion, Rue des Synagogues est un recueil de souvenirs, certes, mais de souvenirslentement décantés, que l’auteur nous présente moins pour leur singularité quepour leur valeur symbolique. Si le texte peut parfois lasser par son lyrisme surannéou ses pointes de complaisance, il dépeint une vie spirituelle et communautaire qui,vue d’aujourd’hui, a bel et bien quelque chose d’idyllique.TreblinkaOn ne peut plus éloigné de ce paradis, Je suis le dernier Juif raconte les deux annéesque Chil Rajchman a passées au camp d’extermination tristement célèbre de Treblinka.Inédit jusqu’à la mort de Rajchman en 2004 et traduit pour la première foisen français en 2009, ce texte relate la vie quotidienne des détenus juifs enrôlés deforce comme esclaves par les Allemands.Entre 700 000 et 900 000 Juifs ont été exterminés au camp de Treblinka pendant laguerre, la majorité d’entre eux étant d’origine polonaise, comme Rajchman. Débarquantau camp par milliers, ces Juifs de diverses allégeances et communautés étaientdépouillés de tout, puis envoyés aux chambres à gaz. Les plus jeunes et les plus fortspouvaient échapper un temps à la mort en mettant leurs dernières forces physiquesau service de l’horreur.Vider les chambres à gaz des corps serrés et gonflés de Juifs asphyxiés, porterces corps jusqu’aux charniers, arracher leurs dents en or et leurs couronnes…Puis quelques mois plus tard, sur une volte-face des Allemands, déterrer lescorps en putréfaction et empiler leurs membres disloqués sur d’immensesbûchers qui brûleront des nuits entières… Voilà le sombre quotidien desquelques centaines de Juifs qui « travaillaient » à Treblinka. Sauvagement battus,sous-alimentés, contraints de courir du matin au soir pour maintenir la cadenceinfernale de l’extermination de leur propre peuple, quelques détenusont miraculeusement survécu à cet enfer en s’échappant à la faveur d’unsoulèvement. Rajchman fut du lot. Il a erré deux mois avant d’arriver,plus mort que vif, au ghetto de Varsovie,où il fut hébergé par des amis qui leprotégèrent jusqu’à la fin du conflit. Il s’estensuite installé en Uruguay, où il a fondéune famille avant de témoigner dansplusieurs procès de grands criminels de laDeuxième Guerre mondiale.Le fait que Chil Rajchman ait survécu est bien la seule chose qui adoucisse untant soit peu ce récit dur, écorché, mais extrêmement bien écrit.Loin des ghettosPetite commune suisse de quelques milliers d’habitants, Payerne a vécu laDeuxième Guerre mondiale dans le silence craintif et l’hypocrisie d’une certainebourgeoisie. Composée de paysans et d’éleveurs relativement aisés, la communautéde Payerne est reconnue pour ses « cochonnailles », saucissons et autrescharcuteries. C’est en droite ligne avec cette tradition de boucherie que s’inscrirale meurtre d’Arthur Bloch, marchand de bétail de la région, relaté parJacques Chessex dans Un Juif pour l’exemple.UN JUIF POURL’EXEMPLEJacques Chessex,Grasset,112 p. | 19,95$JE SUIS LE DERNIERJUIF: TREBLINKA(1942-1943)Chil Rajchman,Les Arènes,168 p. | 19,95$En 1942, encouragé par les progrès du Reich, un groupuscule nazidirigé par un pasteur furieusement antisémite entreprend dedonner un exemple: assassiner un Juif pour signifier aux autresqu’ils ne sont pas les bienvenus. Prospère et connu de tout le canton,Arthur Bloch est la victime toute désignée. Il sera tué d’uncoup de barre de fer, puis son corps sera découpé enmorceaux avant d’être jeté dans un lac. N’eût été de l’enquêtequi révéla rapidement les coupables, Bloch auraitété le premier d’une série « d’exemples »…Originaire de Payerne, l’écrivain Jacques Chessex (prixGoncourt 1973) a fouillé autant dans ses souvenirs que dans les archives de laville pour reconstituer ce meurtre violent qui a marqué son enfance. D’uneplume sobre et tranchante, il signe un récit (bizarrement sous-titré « roman »)d’une vigueur peu commune. Dans le dernier chapitre, où il réfléchit sur l’horreurinsondable de cette boucherie, Chessex saisit l’impact destructeur que detels massacres peuvent avoir sur ceux qui y survivent: « Rien n’est explicable,plus rien jamais n’est ouvert à qui a reconnu une fois pour toutes l’injusticefaite à une âme. Hors de toute raison. »LE LIBRAIRE • AVRIL - MAI 2009 • 31
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La portion invisible denotre univers est bien plus important que celle quiest visible.LE LIBRAIRE CRAQUE!essaiLA BAIGNOIRE DE GOETHE<strong>Le</strong>s murs de votre chambre ont sérieusementbesoin d’être repeints? Vous devezremplacer la céramique de votre salle de bain? Ce petit livre est pour vous! Loin d’êtreun manuel de bricolage, La baignoire de Goethe vous propose de rénover à la manièredes plus grands écrivains de l’histoire de la littérature. Rien de moins! Par exemple,avec Haruki Murakami, repeindre un mur n’aura jamais été aussiérotique et languissant. Avec Emily Brontë, jamais un radiateurrécalcitrant n’aura créé autant d’émoi dans une chaumière… L’auteurMark Crick, surnommé « le pasticheur fou », réussit à nousfaire (re)découvrir l’univers et le style de plusieurs monuments dela littérature, à travers le thème du bricolage. <strong>Le</strong> résultat est sansaucun doute fort convaincant et divertissant. À lire avant de saisirson marteau! Voir aussi La soupe de Kafka, du même auteur, surle thème de la nourriture. Marie Lacourse CarcajouMark Crick, Baker Street, 130 p., 29,95$FRIANDISES LITTÉRAIRESQu’ont en commun Edgar Allan Poe, FedorDostoïevski et Alphonse Daudet? Lasyphilis. Si je le sais, ce n’est pas que j’étends ma culture comme on le ferait d’unrestant de confiture. J’ai fait plus simple, et mis le grappin sur Friandises littéraires.Faites de même, faites le drôle avec les copains et semblant d’êtreintelligent avec les collègues! Mais bon… Si vous pensez que lasyphilis, ce n’est pas du genre trop marrant, vous avez raison. Et sivous croyez que le fait que Pouchkine soit mort des suites d’un duell’opposant à son beau-frère qui aurait courtisé sa femme (!) n’estpas plus rigolo, eh bien, vous avez peut-être raison. Mais il y a dequoi se consoler: une édition des Misérables de Victor Hugo, un desplus grands écrivains français du XIX e siècle, a déjà contenu laphrase: « Il se leva debout. » Vincent Thibault PantouteJoseph Vebret, Écriture, 162 p., 27,95$COMMENTDÉCOUVRIR LES ANGESQUI NOUS PROTÈGENTpar Sylvain Charron,animateur de l’émissionLA VICTOIRE DE L’AMOURauréseauTVA.LES PROPHÉTIES DENOSTRADAMUSDes prédictions jusqu’en 2012touchant entre autres thèmes:Barack Obama, Sarkozy, la criseéconomique, lafin du monde.En grande demandeL’HUMILIATION: LES JEUNES DANS LACRISE POLITIQUELorsque nous abordons le thème des conséquencesde la crise politique, noustraitons souvent, et à plus forte raisondans l’actualité, de conséquences propres aux domaines économiques. JacquelineCosta-Lascoux, dans l’ouvrage présenté ici, fait exception à la règle et aborde un sujetsociologique moins connu et souvent soumis aux généralisations,soit celui des jeunes. Ces derniers, humiliés dans la société, fragmententconséquemment la politique. L’auteure étaye son proposà l’aide d'une écriture simple aux tendances romanesques et structureson argumentation en référant le lecteur à des cas concretspuisés ici et là. Bien que l’ouvrage porte davantage sur les jeunesde la société française, sa lecture permettra aux lecteurs de se faireune opinion différente de celles habituellement véhiculées sur lesjeunes. Ismaël Bellil La Maison de l’ÉducationJacqueline Costa-Lascoux, De l’Atelier, 232 p., 33,50$LE LIBRAIRE • AVRIL - MAI 2009 • 30LA BIBLE DU POKER<strong>Le</strong> seul livre qu’il vous fautpour apprendre à gagnerLA LOI NON-ÉCRITE POURFAIRE DE L’ARGENTLES 4 SECRETS POUR MAIGRIRDistribué parLE DROIT DE TRADUIREMalgré son rôle essentiel dans la société,la traduction reste une discipline méconnuedu grand public. Dans <strong>Le</strong> droit de traduire: Une politique culturelle pour la mondialisation,Salah Basalamah s’intéresse à cette discipline en retraçant l’histoire dudroit qui l’administre ainsi qu’en proposant une nouvelle politiquede traduction pour assurer une promotion respectueuse et fidèle dupatrimoine culturel mondial, et ce, dans le contexte actuel. Si l’auteurs’attaque à une lourde tâche, il parvient tout de même à accomplirefficacement son objectif initial à l’aide d'une écrituresimple et vulgarisée. Quant au fond, Salah Basalamah structure sonargumentation à l’aide d'une grande rigueur intellectuelle et scientifiquequi, malgré la provenance universitaire de l’auteur, sauraêtre accessible à tous et à toutes. Ismaël Bellil La Maison de l’ÉducationSalah Basalamah, Presses de l’Université d’Ottawa, 504 p., 45$