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Sourires confiants. Simon a tiré sur sa ceinture pour laisser de la place aux musiciens,Lola a abaissé son dossier et j’en ai profité pour venir me ca<strong>le</strong>r contre son épau<strong>le</strong>.Marvin en Monsieur Loyal : Here my Dear... This album is dedicated to you... Uneversion débridée du Pata Pata de Miriam Makeba pour nous délier <strong>le</strong>s jointures, <strong>le</strong>Hungry Heart du Boss parce que celui-là, ça faisait quinze ans qu’il nous remuait <strong>le</strong>popotin et, plus loin dans la liste, The River pour <strong>le</strong> nourrir, ce cœur affamé. Le Beat Itde feu Bambi à fond <strong>le</strong>s manettes histoire de slalomer entre <strong>le</strong>s bandes blanches,Friday I’m in Love des Cure pour - pardon, je baisse <strong>le</strong> son - saluer ce beau weekend,<strong>le</strong>s Common Peop<strong>le</strong> racontés par Pulp et qui nous avaient appris plus d’anglaisque tous nos profs réunis. Boby Lapointe déplorant t’es plus jolie que jamais... sauf <strong>le</strong>cœur. Ton cœur n’a plus la cha<strong>le</strong>ur que j’aimais... Sa maman des poissons et cel<strong>le</strong>d’Eddy Mitchell, m’man, j’viens tout juste d’avoir mes quatorze ans... J’te promets, j’tegagne- rai p<strong>le</strong>in d’argent... Une sublime version de I Will Survive des Musica Nuda etune autre, toute fêlée, de My Funny Va<strong>le</strong>ntine par Angela McCluskey. De la même, unDon’t Explain à vous faire chia<strong>le</strong>r <strong>le</strong> plus queutard des coureurs... Christophe dansson gi<strong>le</strong>t de satin, c’était la dolce vita... Le violon de Yo-Yo Ma pour Ennio Morriconeet ses jésuites, Voulzy qui se barre à Grimaud et Dylan qui répète à l’envie I want youà deux sœurs presque vierges. Zaza, tu pues mais j’t’aime quand même.., et moiqu’est-ce que je donnerais pour sauter sur <strong>le</strong>s genoux de Thomas Fersen… et savalise aussi... Allons où <strong>le</strong> destin nous mène, Germaine, allons à notre guise... Loveme or <strong>le</strong>ave me, implore Nina Simone pendant que je surprends ma Lola en train dese frotter <strong>le</strong> nez... Ttt tt... Vincent n’aime pas voir sa sœur triste et lui balance <strong>le</strong>sflûtiaux de Goldman pour la requinquer... Ainsi fait l’amour et l’on n’y peut rien...Montand en souvenir de Pau<strong>le</strong>tte et Bashung en souvenir de Bashung... D’heure enheure l’apiculteur se meurt... La Mariée de Patachou et Le Petit Bal perdu du fauxingénu, Björk qui hur<strong>le</strong> que c’est trop calme, <strong>le</strong> Nisi Dominus de Vivaldi pour faireplaisir à Camil<strong>le</strong> et la chan- son de Neil Hannon que Mathilde aimait tant. Kath<strong>le</strong>enFerrier pour Mah<strong>le</strong>r, G<strong>le</strong>nn Gould pour Bach et Rostro pour la paix. La chanson douced’Henri Salvador, cel<strong>le</strong>-là même que nous chantait notre maman, et qu’en suçant nospouces, nous écoutions nous endormant. Dalida, il venait d’avoil dix-houit ans, il étaitbôôô comme un enfant... La BO de Pas sur la bouche, ce film qui m’avait sauvé la vieà un moment où je n’en voulais plus. Une petite page de météo, à la pluie sur Nantesde Barbara, Luis Mariano yod<strong>le</strong> son so<strong>le</strong>il de Mexico, Pyeng Threadgill répète Closeto me et je me dis que c’est exactement ça, mes chéris... L’élégance de Co<strong>le</strong>Porter sublimée par cel<strong>le</strong> d’Ella Fitzgerald et Cindy Lauper pour faire contraste. Ohdaddy ! <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong>s just wanna to have fun !, je hur<strong>le</strong> en secouant mon chiencomme un machin des pom-pom girls pendant que toutes ses puces dansent lamacarena.Et des tas d’autres encore... Des tas de mégaoctets de bonheur.Des clins d’œil, des souvenirs, des slows ratés en souvenir de soirées pour- ries,miousic wâse mail<strong>le</strong> feurst love (for connoisseurs only), du k<strong>le</strong>zmer, de la Motown, dela guinguette, du grégorien, une fanfare ou de grandes orgues, et soudain, alors quela voiture picolait et que la pompe s’affolait, Ferré et Aragon qui s’étonnent : Est-ceainsi que <strong>le</strong>s hommes vivent ?Plus <strong>le</strong>s titres défilaient, plus j’avais du mal à contenir mes larmes. Bon d’accord, je <strong>le</strong>redis, j’étais fatiguée, mais je sentais la bou<strong>le</strong> qui grossissait, qui grossissait dans magorge.

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