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carrés de toiture, deux kilomètres de gouttière, trente pièces, cinquante-deux fenêtreset vingt-cinq cheminées mais... pas de chauffage. Ni d’é<strong>le</strong>ctricité d’ail<strong>le</strong>urs. Et pasencore l’eau courante maintenant que vous m’y faites songer ! D’où la difficulté, pourvotre humb<strong>le</strong> serviteur, de trouver une fiancée...Les gens riaient.…Ici un portrait très rare du comte de Dunois. Notez <strong>le</strong>s armoiries que vousretrouverez sculptées sur <strong>le</strong> fronton du grand escalier dans l’ang<strong>le</strong> nord-ouest de lacour.Nous pénétrons à présent dans une chambre à alcôve aménagée au XVIIIe par matrisaïeu<strong>le</strong> la marquise de La Lariotine qui venait chasser à courre dans <strong>le</strong>s environs.Pas seu<strong>le</strong>ment à courre, hélas... Et mon pauvre marquis d’onc<strong>le</strong> n’avait rien à envier àla prestance de ce beau dix-cors que vous avez pu admirer dans la sal<strong>le</strong> à mangertout à l’heure... Attention madame, c’est fragi<strong>le</strong>. Par contre, je vous conseil<strong>le</strong> vivementde jeter un cil dans <strong>le</strong> petit cabinet de toi<strong>le</strong>tte... Brosses, boîtes à sels et pots àonguent sont d’origine... Non, ça mademoisel<strong>le</strong>, c’est un pot de chambre de ladeuxième moitié du XXe et ceci, un bac pour absorber l’humidité...…Nous arrivons maintenant devant la plus bel<strong>le</strong> partie du château, l’escalier à vis del’ai<strong>le</strong> nord avec sa superbe voûte en berceau annulaire. Pur chef-d’œuvre de laRenaissance...Merci de ne pas toucher, car <strong>le</strong> temps fait son grand œuvre et mil<strong>le</strong> doigts, je m’endéso<strong>le</strong>, va<strong>le</strong>nt autant qu’une pointerol<strong>le</strong>...J’hallucinais.Je ne peux malheureusement pas vous montrer la chapel<strong>le</strong>, qui est en cours derénovation, mais je vous adjure de ne pas quitter ma modeste demeure sans avoireffectué un tour dans <strong>le</strong> parc, où vous ne manquerez pas de ressentir <strong>le</strong>s étrangesvibrations que dégagent ces pierres, destinées, je vous <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong>, à abriter <strong>le</strong>samours d’un presque roi pris dans <strong>le</strong>s fi<strong>le</strong>ts d’une troublante jeteuse de sorts...Murmures dans l’assemblée.…Pour ceux qui <strong>le</strong> souhaitent, cartes posta<strong>le</strong>s, photos-souvenirs en armure etcabinets d’aisances à la sortie du parc...En vous souhaitant une bonne jour- née, je me permets, mesdames et messieurs, devous rappe<strong>le</strong>r de ne pas oublier <strong>le</strong> guide. Que dis-je, <strong>le</strong> guide ? Le pauvre forçat decette demeure ! L’esclave privilégié, qui ne vous demande pas l’aumône mais de quoisubsister jusqu’au retour du comte de Paris.Merci.Merci, mesdames. Thank you, sir...Nous avons suivi <strong>le</strong> groupe pendant qu’il se retirait par une porte dérobée.Les manants étaient sous <strong>le</strong> charme.Nous avons fumé une cigarette en l’attendant.Le type de l’entrée harnachait <strong>le</strong>s gamins dans une armure cabossée et <strong>le</strong>s prenait enDeux euros <strong>le</strong> Polaroid.

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