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Des bouc<strong>le</strong>s d’oreil<strong>le</strong>s à pampil<strong>le</strong>s, toutes <strong>le</strong>s amu<strong>le</strong>ttes du Rajasthan autour du cou,dix brace<strong>le</strong>ts au poignet droit et presque <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> au gauche.- Ça te va bien, décréta Lola. C’est incroyab<strong>le</strong>. Il n’y a que toi qui puisses tepermettre ça. Tu as un si joli ventre, si plat, si musclé...- Hé... fis-je radieuse en <strong>le</strong> bouchonnant, sixième sans ascenseur...- Moi, mes grossesses m’ont mis <strong>le</strong> nombril entre parenthèses... Tu feras bienattention, toi, hein ? Tu te mettras de la crème tous <strong>le</strong>s jours et... J’ai haussé <strong>le</strong>sépau<strong>le</strong>s. Ma petite longue-vue ne portait pas jusque-là.- Tu me boutonnes ? pépia-t-el<strong>le</strong> en se retournant.Lola portait pour la énième fois sarobe en fail<strong>le</strong> noire. Très sobre, au décol<strong>le</strong>té rond, sans manches et avec mil<strong>le</strong> minisboutons de soutane dans <strong>le</strong> dos.- Tu n’as pas fait de frais pour <strong>le</strong> mariage de notre cher Hubert, constatai-je.El<strong>le</strong> s’est retournée en souriant :- Hé...- Quoi ?- Dis un prix pour <strong>le</strong> chapeau.- Deux cents ?El<strong>le</strong> a haussé <strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s.- Combien ?- Je peux pas te <strong>le</strong> dire, gloussa-t-el<strong>le</strong>, c’est trop horrib<strong>le</strong>.- Arrête de te marrer idiote, je n’arrive pas à choper <strong>le</strong>s boutonnières...C’était l’année des bal<strong>le</strong>rines. Les siennes étaient soup<strong>le</strong>s et nouées, <strong>le</strong>s miennescouvertes de sequins dorés.Simon a frappé dans ses mains :- Al<strong>le</strong>z, <strong>le</strong>s Bluebell Girls... En voiture !En me tenant au bras de ma sœur pour ne pas trébucher, j’ai marmonné :- Je te préviens, si l’autre morue me demande si je vais à un bal costumé, je luifais bouffer ton chapeau.Carine n’a pas eu l’occasion de dire quoi que ce soit parce que je me suis re<strong>le</strong>véedirect en m’asseyant. Ma jupe était trop étroite et j’ai dû l’en<strong>le</strong>ver pour ne pas lacraquer.En string et sur <strong>le</strong>s fauteuils en viscose d’alpaga, je fus... hiératique. Nous noussommes maquillées dans mon poudrier pendant que notre échinococcoseusenationa<strong>le</strong> vérifiait la hauteur de ses clips dans son miroir de courtoisie.Simon nous a suppliées de ne pas nous parfumer toutes <strong>le</strong>s trois en même temps.Nous sommes arrivés à Pétaouchnoque dans <strong>le</strong>s temps. J’ai enfilé ma jupe derrière lavoiture et nous nous sommes rendus sur la place de l’église sous <strong>le</strong>s yeux médusésdes Pétaouchnoquiens aux fenêtres.La jolie jeune femme en gris et rose qui discutait avec l’onc<strong>le</strong> Georges, là-bas, c’étaitnotre maman. Nous lui avons sauté au cou en prenant garde aux marques de sesbaisers.

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