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Exercice structuré de négociation - Cdgai.be

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Techniques d’animation<strong>Exercice</strong> structuré <strong>de</strong> négociationL’accord <strong>de</strong> CotonouArlette Donnay *INTENTIONEntraîner les participants à l’analyse <strong>de</strong>s processus et à laconduite méthodique d’une négociation intragroupale.OBJECTIFSAu terme <strong>de</strong> l’exercice, les participants <strong>de</strong>vraient êtredavantage capables :1. d’analyser les composantes d’un dossier préparatoire àune réunion <strong>de</strong> négociation ;2. <strong>de</strong> se préparer systématiquement à l’exercice du rôle <strong>de</strong>négociateur ;3. <strong>de</strong> prendre conscience <strong>de</strong>s critères d’une communicationpersuasive (crédibilité, compétence, cohérence,consistance, congruence) ;4. d’analyser les étapes d’une négociation aboutissant àune décision collective (consultation, confrontation,conciliation) ;5. d’estimer avec exactitu<strong>de</strong> et d’énoncer les positions,les objectifs et les enjeux <strong>de</strong> chaque négociateur etleur influence sur l’issue <strong>de</strong> la négociation ;6. <strong>de</strong> mettre en oeuvre <strong>de</strong>s stratégies d’alliances ;7. <strong>de</strong> prendre conscience du décalage existant entre lesintentions avérées ou proclamées <strong>de</strong>s négociateursd’avec les intentions latentes ou camouflées ;8. <strong>de</strong> repérer les comportements verbaux et non-verbaux,cognitifs et affectifs, qui ont facilité ou freiné la négociation;9. d’analyser les stratégies <strong>de</strong>s différents négociateurs etleurs effets.NATURE DE LA TÂCHENégociation.FORME DE LA TÂCHEJeu <strong>de</strong> rôles.SITUATIONUne Commission <strong>de</strong> neuf membres composée <strong>de</strong> hautsfonctionnaires <strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong>s Affaires étrangères <strong>de</strong>plusieurs pays <strong>de</strong> l’Union européenne estchargée <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décisions au sujet <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong>__________________________________* Licenciée en formation <strong>de</strong>s adultes et en éducation permanente,avenue E. Digneffe, 50/08, 4000 Liège, Belgique.Cotonou : soit l’implication <strong>de</strong> la société civile du Suddans la coopération au développement et la coopérationau développement avec les pays fragiles.Les résultats <strong>de</strong> ces travaux sont censés <strong>de</strong>voir être présentésà la nouvelle prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’Union européenne.NOMBRE POSSIBLE DE PARTICIPANTSNeuf participants en situation <strong>de</strong> négociation.Un nombre indéterminé d’observateurs (au moins 3).M ATÉRIELTous les participants, y compris les observateurs, disposentd’un dossier i<strong>de</strong>ntique (informations générales, informationscomplémentaires). Chacun <strong>de</strong>s neuf négociateursdispose en outre d’un état <strong>de</strong> réflexions individualiséet confi<strong>de</strong>ntiel.SOURCE :Conçu par Arlette Donnay reprenant systématiquement,en modifiant le contexte situationnel, l’exercice« l’autoroute » <strong>de</strong> P. De Visscher, paru dans le n° 30 <strong>de</strong>juin 1996 <strong>de</strong>s C.I.P.S.PROCÉDURE ET DURÉEPhase préparatoire (<strong>de</strong> 30 à 60 minutes)* Lancement <strong>de</strong> l’exercice (<strong>de</strong> 15 à 30 minutes)L’animateur explicite oralement le problème et commenteles informations transmises. Il distribue ensuiteles documents communs.Il répond <strong>de</strong> façon collective aux questions éventuelles.Il désigne les neuf négociateurs et distribue à chacund’eux son état <strong>de</strong> réflexions.Il leur recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas communiquer entre euxd’aucune manière pendant le temps <strong>de</strong> la préparation.* Préparation <strong>de</strong> la négociation(<strong>de</strong> 15 à 30 minutes)– Les négociateurs étudient leur dossier et préparent(éventuellement par écrit) leur stratégie, leur argumentation,les caractéristiques <strong>de</strong> leur rôle, etc.– Simultanément les observateurs sont réunis parl’animateur : certains observateurs se focalisent sur<strong>de</strong>ux ou trois personnes, aux fins <strong>de</strong> comparerl’adéquation <strong>de</strong> leur comportement à leur rôle,d’éluci<strong>de</strong>r leur stratégie, d’observer leurs comportementsnon verbaux ; d’autres observateurs peuventêtre centrés sur le cheminement <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> décision,sur les phénomènes <strong>de</strong> coalition, etc.109


Arlette DonnayIl leur est recommandé <strong>de</strong> poursuivre leur missiond’observation même pendant le break et <strong>de</strong> n’intervenir,fût-ce non verbalement, d’aucune façon.Négociation (l heure l5)* Première réunion <strong>de</strong> la commission (40 minutes)Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission est garant <strong>de</strong> l’horaire. Illui incom<strong>be</strong> d’interrompre le débat pour le break aprèsplus ou moins 40 minutes. Les participants restent doncen situation <strong>de</strong> négociation pendant le break.* Break (<strong>de</strong> 15 à 30 minutes)Le break est censé permettre les conversations <strong>de</strong> couloir.* Deuxième réunion <strong>de</strong> la commission (20 minutes)Cette réunion <strong>de</strong> négociation doit être terminale : lespoints <strong>de</strong> vue à défendre sont déterminés par consensus.Elle doit obligatoirement aboutir à une décision <strong>de</strong> compromis.Feed-back <strong>de</strong>s observateurs (30 minutes)– Les observateurs parlent, les négociateurs restentsilencieux.– En un <strong>de</strong>uxième temps, les négociateurs réagissent.– A un moment donné, lecture <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> réflexion estfaite.Elucidation (<strong>de</strong> 45 à 60 minutes)L’élucidation est prioritairement liée aux objectifs :– analyse adéquate et suffisante du dossier…– adéquation <strong>de</strong>s rôles, <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> l’argumentation,<strong>de</strong>s réactions aux arguments…– capacité d’une communication persuasive…– analyse <strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong> la négociation : conduite etphases <strong>de</strong> la réunion, rôle du break et <strong>de</strong>s conversations<strong>de</strong> couloir, recherche <strong>de</strong> solutions efficaces…– perspicacité, opacité et transparence <strong>de</strong>s positions,objectifs et enjeux…– analyse réaliste <strong>de</strong>s distorsions entre les intentionsannoncées et les intentions effectives…– attitu<strong>de</strong>s et traits <strong>de</strong> personnalité, mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réaction,comportements verbaux ou non ayant eu un impactsur le déroulement du processus <strong>de</strong> décision…– dynamique du groupe, phénomènes individuels, interpersonnels,intragroupaux et groupaux.* Durée totale variant <strong>de</strong> 3 à 4 heuresEN ANNEXE : DOCUMENTS TRANSMIS AUX PARTICIPANTS1. Informations générales.2. Informations complémentaires.3. Composition <strong>de</strong> la commission.4, Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong>s négociateurs.1- Informations généralesLa Prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge <strong>de</strong> l’Union Européenne débute un anaprès la signature en juin 2000 <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> Cotonouqui définit le partenariat entre les quinze Etats-membres<strong>de</strong> l’Union européenne, la Commission européenne et les77 pays d’Afrique-Caraï<strong>be</strong>s-Pacifique (ACP).L’accord <strong>de</strong> Cotonou innove en promouvantl’implication <strong>de</strong> la société civile à tous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lacoopération au développement (consultation sur les stratégieset priorités du développement, dialogue politique,mise en oeuvre <strong>de</strong>s programmes). Il prévoit une enveloppefinancière substantielle (15 % du Fonds Européen<strong>de</strong> Développement) pour appuyer ce processus qui participedirectement au renforcement <strong>de</strong> la démocratisation etqui constitue un <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ments d’un véritable développementdurable. La Prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge entend amorcerl’opérationalisation <strong>de</strong>s articles 4 à 7 <strong>de</strong> cet Accord <strong>de</strong>Partenariat qui définissent les conditions <strong>de</strong> cette implicationet présenter <strong>de</strong>s conclusions et un pland’actions.L’accord <strong>de</strong> Cotonou prévoit, dans son article 11, lamise en oeuvre <strong>de</strong> politiques en faveur <strong>de</strong> la paix, <strong>de</strong> laprévention et <strong>de</strong> la résolution <strong>de</strong>s conflits dans les paysACP. La Belgique a l’ambition <strong>de</strong> poursuivre le travailentamé par la Prési<strong>de</strong>nce suédoise en ce domaine. C’estpourquoi la Prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge présentera au ConseilDéveloppement <strong>de</strong>s conclusions opérationnelles visantà améliorer la coopération avec les pays fragiles et àrenforcer la capacité <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong> l’Union européennedans les situations <strong>de</strong> crise. Afin <strong>de</strong> tendre versune meilleure cohérence entre les réponses données parl’UE au niveau politique et au niveau <strong>de</strong> la mise en oeuvrepertinente <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> la coopération au développement,la préparation <strong>de</strong> ces conclusions se fera encoordination avec le Conseil Affaires Générales.L’implication <strong>de</strong> la société civile du Sud dans la coopérationau développement :La Prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge dans le domaine <strong>de</strong> la coopération audéveloppement s’est ouverte avec la tenue d’une vasteconsultation <strong>de</strong> la société civile <strong>de</strong>s pays partenairesACP, lors d’un séminaire les 6 et 7 juillet 2001 au Palaisd’Egmont à Bruxelles. Ce séminaire a été organiséconjointement par la Belgique et le Secrétariat Général<strong>de</strong>s pays ACP.Le choix <strong>de</strong>s participants a été soigneusement préparé enconsultation étroite entre la Prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge, le SecrétariatGénéral ACP, <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> plates-formes <strong>de</strong> lasociété civile du Sud et du Nord, le Comité Économiqueet Social et la Commission Européenne sur la base <strong>de</strong>leur représentativité par secteur, par genre, par pays et parrégion.Ce séminaire visait le recueil <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>s nouveauxacteurs du Sud sur les articles 4 à 7 <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> Cotonouqui définissent les conditions <strong>de</strong> leur implication.110


Techniques d’animationLa coopération au développementavec les pays fragiles :Le Conseil Développement, présidé par la Suè<strong>de</strong> le 31mai 2001, a donné à la Belgique le mandat <strong>de</strong> présenter<strong>de</strong>s conclusions opérationnelles sur la coopération avecles pays ACP en conflit.A cet effet, une commission a été constituée. Une réunion<strong>de</strong> négociation se tient au Palais d’Egmont àBruxelles. Elle doit se focaliser sur les instruments pertinents<strong>de</strong> coopération à mettre en oeuvre dans les paysfragiles. Ce débat se fon<strong>de</strong> sur <strong>de</strong>s analyses réalisées à la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Portugal, <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la Belgique dansplusieurs pays ACP, dont les pays <strong>de</strong>s Grands Lacs.A cette réunion à laquelle vous participez, 9 représentantsseulement <strong>de</strong>s 15 Etats-membres <strong>de</strong> PUE sont présents etprennent part à ces débats.La finalité <strong>de</strong> cette réunion <strong>de</strong> négociation est <strong>de</strong> permettreau Conseil Développement <strong>de</strong> contribuer concrètementau débat en cours au Conseil Affaires Générales surla politique étrangère et <strong>de</strong> sécurité commune.Dans votre décision, vous <strong>de</strong>vez tenir compte :1. <strong>de</strong> l’intérêt supérieur <strong>de</strong> l’Union européenne ;2. <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong>s citoyens dans l’Union européenne;3. du caractère impératif du respect <strong>de</strong>s délais requis parles directives européennes ;4. du fait que l’Etat-membre que vous représentez doitfaire entendre sa voix ;5. <strong>de</strong> la stratégie déterminée pour défendre les priorités,les intérêts et les points <strong>de</strong> vue spécifiques <strong>de</strong> votrepays ;6. <strong>de</strong> la cohérence <strong>de</strong> la politique européenne <strong>de</strong> votrepays ;7. <strong>de</strong> la crédibilité européenne <strong>de</strong> votre pays ;8. <strong>de</strong> l’importance que constitue la participation <strong>de</strong> ladélégation <strong>de</strong> votre pays à ces travaux.2- Informations complémentairesLa Belgique tient les rênes <strong>de</strong> l’Union européenne poursix mois. Le programme <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge sera dansune large mesure dicté par l’agenda européen. Le renforcement<strong>de</strong> la politique étrangère commune fait partie <strong>de</strong>spriorités, <strong>de</strong> même que les dossiers d’asile etd’immigration, la sécurité alimentaire, l’Europe socialeet l’élargissement à <strong>de</strong> nouveaux pays. La Belgique a été,par ailleurs, chargée <strong>de</strong> préparer le lancement <strong>de</strong> l’euro,prévu dès la fin <strong>de</strong> son mandat. Mais le point d’orgue <strong>de</strong>la prési<strong>de</strong>nce sera sans aucun doute la déclaration surl’avenir <strong>de</strong> l’Union européenne.3- Composition <strong>de</strong> la CommissionDélégation <strong>be</strong>lge : P. BERKENSHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères.Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission, 48 ans. Il (elle) est àl’origine du programme <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce <strong>be</strong>lge. La Belgiquetient les rênes <strong>de</strong> l’Union européenne pour six moiset il entend marquer cette prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> son empreinte. P.Berkens est généralement considéré(e) comme une personnesérieuse, compétente, intègre, au service <strong>de</strong> lanation.Délégation alleman<strong>de</strong> : H. KUGELHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,52 ans. Kugel est réputé(e) pour son incorruptibilitéconcernant les affaires <strong>de</strong> l’Etat. Il(elle) s’est rendu célèbrepar ses campagnes en faveur d’un modèle fédéral pourl’Union européenne et la relance du débat institutionnel.Est à l’origine d’un projet <strong>de</strong> Constitution européenne.Délégation britannique : E. PARKERHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,45 ans. E. Parker possè<strong>de</strong> une réputation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> habiletédans les négociations politiques. Il(elle) s’inquiète<strong>de</strong>s perspectives assez sombres <strong>de</strong> la situation économique<strong>de</strong> son pays. Récemment, il(elle) a déclaré à la pressebritannique : « Une Europe où nous serions tousd’accord ne serait pas très drôle ».Délégation espagnole : C. BLANCOHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,37 ans. Jeune et dynamique, il(elle) a notamment obtenuà la Faculté <strong>de</strong> Sciences sociales et économiques <strong>de</strong>l’Institut Catholique <strong>de</strong> Paris, un master humanitaire quia pour thèmes d’étu<strong>de</strong> la promotion et la protection <strong>de</strong>sdroits <strong>de</strong> l’homme, la pratique <strong>de</strong> la médiation internationale,l’initiation aux politiques <strong>de</strong> coopération et la sensibilisationà « l’humanitaire d’entreprise ». Maîtrise lesmatières portant sur le fonctionnement et les missions<strong>de</strong>s ONG, les politiques et techniques relevant du répertoired’action <strong>de</strong> la solidarité internationale, les réseauxd’information et les circuits <strong>de</strong> décision <strong>de</strong>s instancesinternationales.Délégation française : P. -E. DUHAMELHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,39 ans. Déploie une gran<strong>de</strong> activité au sein <strong>de</strong> nombreusescommissions. Sa formation juridique l’a conduit trèsjeune à une brillante carrière. Est généralement considéré(e)comme une personne <strong>de</strong> bon sens et un habile diplomate.Délégation grecque : A. PAPADOULOSHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,43 ans. Personnalité très dynamique, Anastasios Papadoulosa la réputation <strong>de</strong> s’être faite à la force <strong>de</strong>s poignets.A absolument <strong>be</strong>soin, pour se maintenir, <strong>de</strong> réalisationsd’éclats : il faut accélérer la procédure et emporterla décision.Délégation italienne : P. LORENZIHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,41 ans. Après <strong>de</strong> brillantes étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> droit en Italie, PaoloLorenzi a poursuivi sa formation en France, au Centre111


Arlette Donnayd’étu<strong>de</strong>s diplomatiques et stratégiques (C.E.D.E.S.). Aréussi brillamment un 3ème cycle <strong>de</strong> spécialisation enétu<strong>de</strong>s stratégiques et politiques <strong>de</strong> défense. Son ouvragescientifique Diplomatie et stratégies mondiales, lui aconféré un renom international en la matière.Délégation portugaise : N. FEIRERAHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,53 ans. Nuno Feirera est un(e) homme(femme) du mon<strong>de</strong>qui remporte <strong>be</strong>aucoup <strong>de</strong> succès tant dans le milieudiplomatique que dans ses relations privées. Diplomate <strong>de</strong>renom, a <strong>be</strong>aucoup oeuvré pour son pays. Collabore àl’édition portugaise du Mon<strong>de</strong> diplomatique, mensuelédité par Campo da Communicaçao, tiré à 20.000 exemplaires.Délégation suédoise : O. BERGAMANHaut fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,38 ans. Très proche <strong>de</strong>s milieux progressistes et écologistes.Passe pour être une personnalité au caractère entier,tout en ne manquant pas d’habileté. A poursuivi saformation en France, au Centre d’étu<strong>de</strong>s diplomatiques etstratégiques (C.E.D.E.S.) : y a réussi, avec mentionspéciale, un 3 ème cycle <strong>de</strong> spécialisation en affaires internationales.Est titulaire d’une thèse <strong>de</strong> doctorat portantsur la mondialisation.4- Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong>s négociateursEtat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> P. BERKENSVous <strong>de</strong>vez fixer l’ordre du jour et orienter le débat. Il vousrevient <strong>de</strong> donner l’impulsion nécessaire à la Commission et<strong>de</strong> fixer les priorités du moment. Très vite, vous <strong>de</strong>vez choisirles thèmes à débattre afin <strong>de</strong> faire avancer la position <strong>de</strong>votre pays car vous savez que l’Espagne, qui succé<strong>de</strong>ra à laBelgique à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’Union européenne, n’a pas lesmêmes priorités.Le nouvel accord <strong>de</strong> partenariat que constitue l’accord <strong>de</strong>Cotonou, qui succè<strong>de</strong> aux quatre conventions <strong>de</strong> Lomé, est<strong>de</strong>stiné à faciliter l’intégration <strong>de</strong>s ACP — qui comptentplusieurs <strong>de</strong>s États les plus pauvres <strong>de</strong> la planète — àl’économie mondiale.Vous souhaitez tout d’abord définir l’implication <strong>de</strong> la sociétécivile. Un <strong>de</strong>s piliers <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> Cotonou, c’est laparticipation <strong>de</strong>s acteurs non étatiques. L’accord <strong>de</strong> Cotonouinnove en promouvant l’implication <strong>de</strong> la société civile àtous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la coopération au développement, à savoirla consultation sur les stratégies et les priorités du développement,le dialogue politique, la mise en oeuvre <strong>de</strong>s programmeset leur évaluation. A cet effet, il prévoit une enveloppefinancière pour appuyer un processus qui participedirectement au renforcement <strong>de</strong> la démocratisation et quiconstitue un <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ments d’un véritable développementdurable.Sur un plan personnel, l’implication <strong>de</strong> la société civile duSud dans la coopération au développement vous tient particulièrementà cœur.La Belgique souhaite également mettre sur pied une politiquespécifique pour la paix et la prévention <strong>de</strong>s conflits dans lespays ACP. Vous <strong>de</strong>vez donc vous focaliser sur les instrumentspertinents <strong>de</strong> coopération à mettre en oeuvre dans lespays fragiles. Vous souhaitez vous focaliser sur <strong>de</strong>s conclusionsconcrètes afin d’améliorer la coopération avec lespays en conflits et d’assurer une intervention rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Europe en situation <strong>de</strong> crise.Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> H. KUGELVous êtes pour une Europe fédérale. L’enjeu, pour vous, est<strong>de</strong> donner désormais la priorité aux intérêts <strong>de</strong> l’Union surles intérêts nationaux. Avec, en perspective, une prise <strong>de</strong>décision sur l’avenir institutionnel <strong>de</strong> l’Union. Vous nesouhaitez pas que les pays riches fassent <strong>de</strong> nouveaux effortspour l’ai<strong>de</strong> au développement, l’allégement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte,l’accès aux médicaments <strong>de</strong>s pays ACP. Mais vous pensezqu’il faut une bonne gouvernance <strong>de</strong> ces pays et qu’il fautfinancer la lutte contre la corruption, la mise en place d’unejustice respectueuse <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme et aboutir à la fin<strong>de</strong>s conflits dévastateurs.Vous souhaitez coopérer avec la Gran<strong>de</strong>-Bretagne qui mèneune politique diamétralement opposée à celle <strong>de</strong> la France :création d’un ministère autonome <strong>de</strong> la coopération, interventionmilitaire en Sierra Leone. Vous <strong>de</strong>vez tenir comptedu fait que l’Afrique est affichée comme « priorité » parTony Blair.Vous souhaitez mettre la France en cause tantôt pour soningérence, tantôt pour son abandon <strong>de</strong> l’Afrique. Dans lesmilieux diplomatiques, on reproche <strong>de</strong> plus en plus souvent àla France l’ « abandon » du continent africain.Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> E. PARKERVotre pays est tiraillé entre <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>stinées, atlantique oucontinentale, et vous voyez dans l’idée fédérale se profiler lamenace d’un super-Etat centralisé où Berlin serait dominant.Vous ne souhaitez pas que l’Union européenne se mobiliseen faveur <strong>de</strong> l’Afrique centrale et vous ne voulez pas d’unerelance soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> la coopération avec l’ex-Zaïre.Selon vous, la démocratie parlementaire est en crise ; il fautstimuler une forme <strong>de</strong> démocratie participative. Les ONG, quifont un travail remarquable d’expertise et d’analyse au planinternational, peuvent aussi apporter du contenu.Vous suspectez plusieurs <strong>de</strong> vos collègues <strong>de</strong> faire prévaloir<strong>de</strong>s intérêts économiques discutables et parfois privés sur lesintérêts vitaux <strong>de</strong> l’Union européenne et <strong>de</strong>s pays ACP.Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> G. BLANCOPour vous, il s’agit d’ai<strong>de</strong>r les plus pauvres. Vous considérezque la parcimonie <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> au développement est un calcul àtrès court terme. Les pays les moins avancés (PMA), euphémismetransparent pour désigner les pays les plus pauvres <strong>de</strong>la terre, sont au nombre <strong>de</strong> 49, dont 33 en Afrique subsaharienne.Les PMA totalisent 630 millions d’habitants. Bienqu’ils représentent 10 % <strong>de</strong> la population mondiale, ils separtagent moins <strong>de</strong> 1 % du revenu planétaire. La majoritéd’entre eux doivent vivre avec moins <strong>de</strong> 1 dollar par jour,soit 100 fois moins que la moyenne <strong>de</strong>s pays développés.Leur <strong>de</strong>tte extérieure dépasse 150 millions <strong>de</strong> dollars, alorsque l’ai<strong>de</strong> qu’ils reçoivent ne représente que 0,05 du produitintérieur brut <strong>de</strong>s pays développés. Les difficultés que rencontrentcertains <strong>de</strong> ces pays, surtout en Afrique, sont incontestablementliées aux conflits armés, à la corruption et àl’impéritie <strong>de</strong> leurs dirigeants. C’est sans doute là qu’il fautporter le fer en premier lieu. Au-<strong>de</strong>là, l’Occi<strong>de</strong>nt échapperadifficilement à une remise au moins partielle <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>tteset à un accroissement <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> au développement, qui adiminué <strong>de</strong> moitié au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière décennie. Il y a toutintérêt. Car on ne le répétera jamais assez : l’amélioration112


Techniques d’animation<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie dans les pays les plus pauvres est lefrein le plus efficace aux volontés migratoires <strong>de</strong> leurs habitants.État <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> P.- E. DUHAMELDernièrement, vous avez déclaré dans une interview accordéeau quotidien français Le Mon<strong>de</strong> que les ONG constituent unphénomène totalement irresponsable, qui manque complètement<strong>de</strong> transparence et <strong>de</strong> représentativité, qui a la prétentiond’avoir le monopole <strong>de</strong> la bonne conscience. Aussitôt,une levée <strong>de</strong> boucliers bien-pensants a conspué vos paroles,et plusieurs médias se sont faits l’écho <strong>de</strong>s réactions outragées<strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s ONG.Cependant, vous pensez que les propos forts que vous aveztenus ont le mérite <strong>de</strong> la clarté : les ONG, pour être respectées,doivent être transparentes dans leur action et leur gestion.Elles ne doivent pas chercher à substituer à la représentativitéacquise par les umes, celle d’une émotion, d’un sentiment,d’une prétendue majorité silencieuse dénomméeaujourd’hui avec emphase « la société civile ». Vous pensezque le mon<strong>de</strong> politique doit sortir du consensus mou.La nouvelle politique africaine <strong>de</strong> la France consiste às’adapter à l’évolution <strong>de</strong>s réalités et <strong>de</strong>s mentalités tout enmaintenant un engagement fort — à l’opposé <strong>de</strong> la plupart<strong>de</strong>s pays occi<strong>de</strong>ntaux. Historiquement, la politique françaisea souvent été conçue dans un esprit <strong>de</strong> rivalité avec les autrespays occi<strong>de</strong>ntaux présents en Afrique à commencer par laGran<strong>de</strong>-Bretagne. Vous <strong>de</strong>vez tout faire pour dépasser cescompétitions stériles et avoir une approche concertée. Autrechangement majeur : la France ne doit plus s’ingérer dans lescrises internes. Elle doit résister aux pressions pour intervenirsous <strong>de</strong>s prétextes qui pourraient paraître bons dans uneappréciation à court terme. Enfin, il y a une politiqued’encouragement à la démocratisation <strong>de</strong> l’Afrique, mais sanscynisme. Il ne s’agit pas d’utiliser <strong>de</strong>s critères ou d’imposeraux pays africains <strong>de</strong>s exigences immédiates pour leur maintenirla tête sous l’eau.Dans ce débat, vous <strong>de</strong>vez surmonter <strong>de</strong>ux réticences. Lapremière, c’est que l’alliance franco-alleman<strong>de</strong> est uneconquête qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> volonté et imagination car Berlinprend désormais <strong>de</strong>s initiatives sans s’embarrasser <strong>de</strong>s susceptibilitésfrançaises. La secon<strong>de</strong> est liée aux traditions <strong>de</strong>la France, qui n’apprécient guère l’idée d’une fédération,mais plutôt la décentralisation <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> pouvoir et <strong>de</strong>décision. Vous préférez une « Europe unie <strong>de</strong>s États » plutôtque <strong>de</strong>s Etats-Unis d’Europe.Etat <strong>de</strong>s réflexions d’A. PAPADOULOSVous pensez que <strong>de</strong> nouveaux dialogues ne sont pas possiblesentre la société civile ACP, les États ACP et l’Unioneuropéenne. Vous n’êtes pas favorable à l’implication <strong>de</strong> lasociété civile du Sud dans la coopération au développement.Ce qui vous préoccupe, c’est l’avenir <strong>de</strong> l’Europe etl’élargissement <strong>de</strong> l’Union européenne. Vous voulez que laprési<strong>de</strong>nce européenne articule un projet politique cohérentpour l’Union <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.Par ailleurs, vous souhaiteriez obtenir l’appui <strong>de</strong> H. KUGELqui vous serait très utile pour votre carrière diplomatique. Ilva sans dire que vos intentions ne doivent pas être perçuespar les autres membres <strong>de</strong> la Commission.Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> P. LORENZIVous êtes un(e) obstiné(e). A plusieurs reprises, vous aveztenté <strong>de</strong> persua<strong>de</strong>r vos partenaires européens <strong>de</strong> s’impliquerplus activement et d’une seule voix en Afrique centrale. Vousvoulez être entendu(e). Vous voulez que les Quinze déci<strong>de</strong>ntd’accor<strong>de</strong>r un mandat spécial à votre pays, mandat qui lecharge <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner la future politique africaine commune.Vous voulez mettre l’accent sur la prévention <strong>de</strong>s conflits et,surtout, sur la poursuite du processus <strong>de</strong> paix au Congo (exZaïre), alors qu’une reprise « graduelle » <strong>de</strong> la coopérationavec Kinshasa a été décidée pour accompagner « pas à pas »les efforts d’ouverture <strong>de</strong> Kabila.Vous êtes prêt à soutenir la délégation <strong>be</strong>lge qui veut faire <strong>de</strong>l’Afrique centrale la priorité <strong>de</strong> sa prési<strong>de</strong>nce et qui appelle àune action coordonnée — politique, diplomatique, économique— au Congo-Kinshasa, dévasté par une guerre continentale.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s 16 millions <strong>de</strong> dollars d’ai<strong>de</strong> que laBelgique a promis <strong>de</strong> débloquer, les concours financiers <strong>de</strong>l’Union européenne <strong>de</strong>vraient permettre <strong>de</strong> venir au secoursdu géant au cœur du continent.Etat <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> N. FEIRERAVous êtes préoccupé(e) par la perspective <strong>de</strong> l’élargissement<strong>de</strong> l’Union aux candidats <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong> l’Europe. Pour vous, ilest <strong>de</strong>venu impératif <strong>de</strong> trouver l’équilibre idéal entre le centreet la périphérie, la coexistence heureuse <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sentimentsd’appartenance, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fidélités, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux citoyennetés,que l’on voue en même temps à tel ou tel État et àl’Europe.Vous estimez que le dossier <strong>de</strong>s Balkans et celui du Proche-Orientsont plus importants sur le plan politique quecelui <strong>de</strong> l’Afrique centrale.D’autre part, vous êtes <strong>de</strong>puis fort longtemps (vous avez étérecruté(e) pendant vos étu<strong>de</strong>s universitaires) un agent <strong>de</strong>sservices secrets russes. Vous avez pour mission impérative<strong>de</strong> faire capoter l’ai<strong>de</strong> aux pays ACP au bénéfice <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong>l’est <strong>de</strong> l’Europe.Si l’on découvrait vos activités parallèles, votre crédibilitéet votre avenir diplomatique seraient définitivement compromis,vous seriez même susceptible d’être traduit(e) enjustice.Etat <strong>de</strong>s réflexions d’O. BERGMANVous pensez que l’Europe est bien un <strong>de</strong>stin commun pourtous les peuples qui la composent. Le courage, désormais,consiste à participer aux débats sans les esquiver, et sansrecourir à <strong>de</strong>s arguments spécieux. Par exemple, voir danstoute proposition émanant <strong>de</strong> l’Allemagne un désir cachéd’hégémonie ; ou penser que l’on pourrait continuer sur lavoie d’une Union à 15 aujourd’hui, à 25 et plus <strong>de</strong>main, sansun certain <strong>de</strong>gré d’organisation fédérale, c’est-à-dire, in fine,sans davantage <strong>de</strong> transferts <strong>de</strong> souveraineté.Vous souhaitez lancer un appel à l’Union européenne afinque la prési<strong>de</strong>nce se conclue par un signal positif en directiondu mouvement citoyen qui lutte pour une mondialisationsolidaire.CONSIGNES D’OBSERVATION– Répertoriez les comportements qui ont facilité oufreiné la négociation.113


Arlette Donnay– Notez les comportements verbaux et non verbauxd’un ou <strong>de</strong> maximum trois participants. Quels sontles sentiments, émotions qu’ils dénotent selonvous ?Quels effets ont-ils eus sur les autres interlocuteurs ?– Les protagonistes appartiennent à <strong>de</strong>s cultures différentes.Est-ce que cela s’est traduit dans leurs objectifs,enjeux et stratégie ? Cela a-t-il influencé la négociationet son issue ? Les participants les ont-ilsreconnus et ont-ils adapté leur stratégie en en tenantcompte ?QUESTIONNAIRE :ÉVALUATION POUR LES NEGOCIATEURS(A leur remettre au début <strong>de</strong> l’élucidation)– Quels sont les éléments <strong>de</strong> votre comportement quiont facilité ou freiné la négociation ? Quelles étapesrepérez-vous dans la négociation ?– Quelle était votre situation émotionnelle au début <strong>de</strong>la négociation ? Comment a-t-elle évolué au cours <strong>de</strong>la négociation ? A-t-elle influencé vos comportementsdans la négociation ? A-t-elle influencé voscomportements dans la négociation ? Les réactions<strong>de</strong>s autres protagonistes ont-elles influencé votrecomportement ?– Chacun <strong>de</strong>s protagonistes appartient à une culturedifférente. Quelles étaient les valeurs sous-jacentes ?Cela a-t-il été un frein ou un facilitateur dans la négociation? Avez-vous adapté votre comportement, vosarguments, votre stratégie en fonction <strong>de</strong>s valeurs etfacteurs culturels que vous aviez repérés chez vos interlocuteurs.– Vous étiez-vous fixé un objectif ? Aviez-vous préalablementdéterminé une stratégie ? Que pensez-vous<strong>de</strong>s moyens que vous avez utilisés (arguments, propositions,menaces, etc.) Etes-vous satisfait du résultat<strong>de</strong> la négociation ? Comment caractérisez-vous leclimat du groupe ?Reçu le 13 mai 2002Accepté le 27 janvier 2003114

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