12.07.2015 Views

mandat aux fins d'intervention volontaire en demande devant le ...

mandat aux fins d'intervention volontaire en demande devant le ...

mandat aux fins d'intervention volontaire en demande devant le ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

MANDAT AUX FINS D'INTERVENTIONVOLONTAIRE EN DEMANDE DEVANT LECONSEIL D'ETATJe soussigné(e)NOM :PRENOMS :( artic<strong>le</strong> R. 632-1 du Code de Justice administrative )DATE ET LIEU DE NAISSANCE :DOMICILE :NATIONALITE :PROFESSION :DONNE MANDAT à Maître Philippe KRIKORIAN, Avocat inscrit au Barreau deMarseil<strong>le</strong>, adresse posta<strong>le</strong> du Cabinet BP 70212 – 13178 MARSEILLE CEDEX 20 - Tél. 0491 55 67 77 - Fax 04 91 33 46 76, Courriel Philippe.KRIKORIAN@wanadoo.fr – SiteInternet www.philippekrikorian-avocat.fr,<strong>aux</strong> <strong>fins</strong> <strong>d'interv<strong>en</strong>tion</strong> <strong>volontaire</strong> <strong>en</strong> <strong>demande</strong> <strong>devant</strong> <strong>le</strong> Conseil d'Etat, <strong>en</strong> applicationde l'artic<strong>le</strong> R. 632-1 du Code de Justice administrative, à l'appui du recours pour excès depouvoir <strong>en</strong> deux c<strong>en</strong>t quarante pages, <strong>en</strong>registré <strong>le</strong> 30 Juin 2011 au Secrétariat de la Sectiondu Cont<strong>en</strong>tieux,, formé notamm<strong>en</strong>t par Monsieur et Madame GrégoireKRIKORIAN, premiers requérants, amplié <strong>le</strong>s 09 Décembre 2011 et 16 Mars 2012( mémoire <strong>en</strong> réplique n°2 <strong>en</strong> deux c<strong>en</strong>t quatre-vingt-quatorze pages ), par <strong>le</strong>quel il estdemandé à la Haute juridiction de:« Vu <strong>le</strong> principe de préémin<strong>en</strong>ce du Droit,Vu la Constitution du 4 Octobre 1958, notamm<strong>en</strong>t ses artic<strong>le</strong>s 10, 19, 39, 45, 52, 55, 88-1,88-2, 88-5Vu la Déclaration des Droits de l'homme et du citoy<strong>en</strong> du 26 Août 1789, notamm<strong>en</strong>t sesartic<strong>le</strong>s 1er, 2, 4, 6, 15 et 16,Vu <strong>le</strong> Préambu<strong>le</strong> de la Constitution du 27 Octobre 1946, notamm<strong>en</strong>t ses alinéas 1er et14,Vu <strong>le</strong> bloc de constitutionnalité,.../...


2/72Vu la Charte des Nations Unies du 26 juin 1945,Vu <strong>le</strong> Traité de Rome du 25 Mars 1957 instituant la Communauté europé<strong>en</strong>ne, notamm<strong>en</strong>tses artic<strong>le</strong>s 10, 149, 151, <strong>en</strong>semb<strong>le</strong> <strong>le</strong> Traité sur l’Union europé<strong>en</strong>ne du 7 Février 1992,notamm<strong>en</strong>t ses artic<strong>le</strong>s 6 et 49 et <strong>le</strong> Traité de Lisbonne signé <strong>le</strong> 13 Décembre 2007 et <strong>en</strong>tré<strong>en</strong> vigueur <strong>le</strong> 1er Décembre 2009,Vu la Conv<strong>en</strong>tion europé<strong>en</strong>ne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertésfondam<strong>en</strong>ta<strong>le</strong>s, notamm<strong>en</strong>t ses artic<strong>le</strong>s 1er, 3, 6, 8, 13 et 14 ;Vu <strong>le</strong> Pacte International relatif <strong>aux</strong> droits civils et politiques adopté par l’Assembléegénéra<strong>le</strong> de l’O.N.U. <strong>le</strong> 19 Décembre 1966 , notamm<strong>en</strong>t ses artic<strong>le</strong>s 2, 3, 7, 14, 17 et 26 ;Vu <strong>le</strong> Traité de Lisbonne signé <strong>le</strong> 13 Décembre 2007, <strong>en</strong>tré <strong>en</strong> vigueur <strong>le</strong> 1er Décembre2009,Vu la Charte des Droits Fondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong> de l’Union europé<strong>en</strong>ne du 7 Décembre 2000,adaptée <strong>le</strong> 12 Décembre 2007 ( JOUE 30 Mars 2010, C83/403 ),Vu la résolution A 2 - 33 / 87 du Par<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong> du 18 Juin 1987 sur une solutionpolitique de la question arméni<strong>en</strong>ne,Vu la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28 Novembre 2008 sur la lutte contrecertaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moy<strong>en</strong> du droit pénal( JOUE 06 Décembre 2008, L. 328/55 ),Vu la loi n°2001-70 du 29 Janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocidearméni<strong>en</strong> de 1915,Vu <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s L. 911-1, L. 911-3, R. 311-1, 1°, R. 421-1, R. 421-2 et R. 432-2 du Code dejustice administrative,1°) SURSEOIR A STATUER,AVANT DIRE DROIT,2°) POSER à la Cour de Justice de l'Union europé<strong>en</strong>ne la question préjudiciel<strong>le</strong> de lavalidité de l'artic<strong>le</strong> 1er paragraphe 4 de la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28Novembre 2008 sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et dexénophobie au moy<strong>en</strong> du droit pénal, formulée de la façon suivante:« L'artic<strong>le</strong> 1er, paragraphe 4 de la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28Novembre 2008 sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et dexénophobie au moy<strong>en</strong> du droit pénal,<strong>aux</strong> termes duquel '( ... ) 4. Tout Etat membre peut, lors de l'adoption de la prés<strong>en</strong>tedécision-cadre ou ultérieurem<strong>en</strong>t, faire une déclaration <strong>aux</strong> termes de laquel<strong>le</strong> il ne r<strong>en</strong>drapunissab<strong>le</strong>s la négation ou la banalisation grossière des crimes visés au paragraphe 1, pointsc) et/ou d), que si ces crimes ont été établis par une décision définitive r<strong>en</strong>due par unejuridiction nationa<strong>le</strong> de cet Etat membre et/ou une juridiction internationa<strong>le</strong> ou par unedécision r<strong>en</strong>due par une juridiction internationa<strong>le</strong> seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t.',


3/73est-il valide au regard du droit de l'Union europé<strong>en</strong>ne et notamm<strong>en</strong>t:- du JUS COGENS;- des artic<strong>le</strong>s 20 et 21 de la Charte des droits fondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong> de l'Union europé<strong>en</strong>neproclamée à Strasbourg <strong>le</strong> 12 Décembre 2007 et <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur <strong>le</strong> 1er Décembre 2009( ayant, <strong>en</strong> vertu de l'artic<strong>le</strong> 6, paragraphe 1, premier alinéa du TUE, la même va<strong>le</strong>urjuridique que <strong>le</strong>s traités );- des artic<strong>le</strong>s 2, 3 paragraphe 3, deuxième alinéa et 9 TUE;- des artic<strong>le</strong>s 8 et 10 TFUE;- de l'artic<strong>le</strong> 14 de la Conv<strong>en</strong>tion europé<strong>en</strong>ne des droits de l'homme ( CEDH ) - àlaquel<strong>le</strong> l'Union europé<strong>en</strong>ne a adhéré par <strong>le</strong> Traité de Lisbonne signé <strong>le</strong> 13 Décembre 2007(artic<strong>le</strong> 6 TUE, paragraphes 2 et 3 ) et l'artic<strong>le</strong> 1er du Protoco<strong>le</strong> n°12 à la CEDH signé <strong>le</strong> 04Novembre 2000 et <strong>en</strong>tré <strong>en</strong> vigueur <strong>le</strong> 1er Avril 2005, soit antérieurem<strong>en</strong>t à la décision-cadredu 28 Novembre 2008;- de l'artic<strong>le</strong> 26 du Pacte international relatif <strong>aux</strong> droits civils et politiques du 19Décembre 1966,<strong>en</strong> tant que la disposition attaquée du Conseil de l'Union europénne contrarie l'économiegénéra<strong>le</strong> de la décision-cadre, contrevi<strong>en</strong>t au principe de sécurité juridique et crée unediscrimination dans la protection juridictionnel<strong>le</strong> que ladite décision-cadre a pour objet deprocurer <strong>aux</strong> victimes de négationnisme, celui-ci s'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dant comme la négation ou labanalisation grossière publiques de génocides, crimes contre l'humanité ou crimes deguerre, par ess<strong>en</strong>ce imprescriptib<strong>le</strong>s, selon que <strong>le</strong>s auteurs de ces crimes auront été ou nonjugés par une juridiction nationa<strong>le</strong> ou internationa<strong>le</strong>, dès lors que <strong>le</strong>s victimes de crimescontre l'humanité dont <strong>le</strong>s auteurs seront disparus et donc insusceptib<strong>le</strong>s de poursuites,comme c'est <strong>le</strong> cas notamm<strong>en</strong>t du Génocide Arméni<strong>en</strong> et de l'Esclavage, seront privées de laprotection de la loi péna<strong>le</strong>? »3°) POSER à la Cour de Justice de l'Union europé<strong>en</strong>ne <strong>le</strong>s questions préjudiciel<strong>le</strong>s del'interprétation de la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28 Novembre 2008 sur lalutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moy<strong>en</strong> du droitpénal et du droit primaire de l'Union europé<strong>en</strong>ne, formulées de la façon suivante:3-a°) « La décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28 Novembre 2008, sur la luttecontre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moy<strong>en</strong> du droitpénal, <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 4 § 3 et 19 § 1, alinéa 2 TUE, <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 3, 6 § 1, 8 et 13 de laConv<strong>en</strong>tion europé<strong>en</strong>ne des droits de l'homme, <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 1er, 2, 3, 4, 5, 7, 20, 21 et 47 dela Charte des droits fondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong> de l'Union europé<strong>en</strong>ne doiv<strong>en</strong>t-ils être interprétés <strong>en</strong> ces<strong>en</strong>s qu'ils s'oppos<strong>en</strong>t à une législation nationa<strong>le</strong>, tel<strong>le</strong> que la Constitution française et plusspécia<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t l'artic<strong>le</strong> 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoy<strong>en</strong> du 26 Août1789 interprété par <strong>le</strong> Conseil constitutionnel comme faisant obligation à la loi d'êtr<strong>en</strong>ormative et comme retirant cette qualité à une loi ayant pour objet de reconnaître un crimede génocide ( « qu'une disposition législative ayant pour objet de 'reconnaître' un crime degénocide ne saurait, <strong>en</strong> el<strong>le</strong>-même, être revêtue de la portée normative qui s'attache à laloi; » ), pour autant que cette pratique jurisprud<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> a pour conséqu<strong>en</strong>ce


4/74d'empêcher la transposition adéquate <strong>en</strong> droit interne de la décision-cadre susvisée, <strong>en</strong>excluant <strong>le</strong> Génocide Arméni<strong>en</strong> de son champ d'application qui n'est pourtant pas défini <strong>en</strong>ext<strong>en</strong>sion ( dénotation ), mais seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compréh<strong>en</strong>sion ( connotation )? »;3-b°) « Le droit à un juge impartial qui procède du droit à un procès équitab<strong>le</strong> garantinotamm<strong>en</strong>t par l'artic<strong>le</strong> 6 § 1 CEDH et l'artic<strong>le</strong> 47 de la Charte des droits fondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong> del'Union europé<strong>en</strong>ne, doit-il être interprété <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s qu'il s'oppose à une pratiquejurisprud<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong> tel<strong>le</strong> cel<strong>le</strong> du Conseil constitutionnel français consistant à publier sur sonsite internet officiel, avant de r<strong>en</strong>dre sa décision, une prise de position sur la normativité deslois de reconnaissance des génocides, à l'instar de la loi n°2001-70 du 29 Janvier 2001relative à la reconnaissance du Génocide Arméni<strong>en</strong> de 1915, intitulée 'ABSENCE DENORMATIVITE OU NORMATIVITE INCERTAINE DES DISPOSITIONSLEGISLATIVES'? »;3-c°) « Les artic<strong>le</strong>s 4 § 3 et 19 § 1, alinéa 2 TUE, <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 6 § 1 et 13 de laConv<strong>en</strong>tion europé<strong>en</strong>ne des droits de l'homme, l'artic<strong>le</strong> 47 de la Charte des droitsfondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong> de l'Union europé<strong>en</strong>ne doiv<strong>en</strong>t-ils être interprétés <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s qu'ilss'oppos<strong>en</strong>t à une pratique jurisprud<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong>, tel<strong>le</strong> que la théorie des actes de gouvernem<strong>en</strong>t,sur <strong>le</strong> fondem<strong>en</strong>t de laquel<strong>le</strong> certains actes de l'exécutif national sont exclus du contrô<strong>le</strong>juridictionnel, au motif qu'ils touch<strong>en</strong>t <strong>aux</strong> relations avec <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ou à la conduite desrelations diplomatiques de l'Etat, alors même que de tels actes sont susceptib<strong>le</strong>s de vio<strong>le</strong>r <strong>le</strong>sdroits fondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong>, notamm<strong>en</strong>t <strong>le</strong> droit à une protection juridictionnel<strong>le</strong> effective? »;APRES déclaration d'invalidité par la Cour de justice de l'Union europé<strong>en</strong>ne del'artic<strong>le</strong> 1er, paragraphe 4 de la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28 Novembre2008 sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie aumoy<strong>en</strong> du droit pénal,4°) ANNULER pour excès de pouvoir la décision par laquel<strong>le</strong> Monsieur <strong>le</strong> PremierMinistre a rejeté la <strong>demande</strong> des requérants formée par <strong>le</strong>ttre recommandée avec <strong>demande</strong>d'avis de réception n°1A 041 827 1877 7 <strong>en</strong> date du 27 Mai 2011, reçue <strong>le</strong> 30 Mai 2011 (pièc<strong>en</strong>°115 ),sur <strong>le</strong> fondem<strong>en</strong>t des artic<strong>le</strong>s 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoy<strong>en</strong>du 26 Août 1789 ( ci-après « DDH » ), 39, alinéa 2 de la Constitution du 04 Octobre 1958( ci-après « la Constitution »), 34, § 2, b du Traité sur l'Union europé<strong>en</strong>ne du 07 Février 1992( ci-après « TUE anci<strong>en</strong> » dans sa rédaction antérieure au Traité de Lisbonne du 13Décembre 2007, <strong>en</strong>tré <strong>en</strong> vigueur <strong>le</strong> 1er Décembre 2009 ) maint<strong>en</strong>u <strong>en</strong> vigueur par <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s9 et 10 du Protoco<strong>le</strong> n°36 sur <strong>le</strong>s dispositions transitoires annexé au Traité sur l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne ( ci-après « TUE » ), au traité sur <strong>le</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t de l'Union europé<strong>en</strong>ne ( ciaprès« TFUE » ) et au Traité instituant la Communauté europé<strong>en</strong>ne de l'énergie atomique( ci-après « TCECA » ), dans <strong>le</strong>ur rédaction issue du Traité de Lisbonne précité ( Titre VII,« Dispositions transitoires relatives <strong>aux</strong> actes adoptés sur la base des titres V et VI du Traitésur l'Union europé<strong>en</strong>ne avant l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur du Traité de Lisbonne » ),ayant pour objet <strong>le</strong> dépôt d'un projet de loi t<strong>en</strong>dant à la transposition <strong>en</strong> Droit français dela Décision-Cadre 2008/913/JAI arrêtée <strong>le</strong> 28 Novembre 2008 par <strong>le</strong> Conseil de l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne, sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobieau moy<strong>en</strong> du droit pénal, à l'exclusion de son artic<strong>le</strong> 1er, paragraphe 4,


5/75<strong>le</strong> délai pour ce faire étant expiré depuis <strong>le</strong> 28 Novembre 2010;5°) ENJOINDRE à Monsieur <strong>le</strong> Premier ministre, sous astreinte de 10 000,00 ( DIXMILLE EUROS ) par jour de retard, de:5-1°) PRENDRE, dans <strong>le</strong> délai d'un mois à compter de l'arrêt à interv<strong>en</strong>ir, un décretde prés<strong>en</strong>tation au Par<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t d'un projet de loi t<strong>en</strong>dant à la transposition <strong>en</strong> Droit françaisde la Décision-Cadre 2008/913/JAI arrêtée <strong>le</strong> 28 Novembre 2008 par <strong>le</strong> Conseil de l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne, sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobieau moy<strong>en</strong> du droit pénal, à l'exclusion de son artic<strong>le</strong> 1er, paragraphe 4,texte dont il assurera <strong>le</strong> dépôt sur <strong>le</strong> bureau de l'Assemblée Nationa<strong>le</strong>, après avoirdemandé l'avis du Conseil d'Etat dans <strong>le</strong> cadre de la procédure accélérée ( exam<strong>en</strong> par lacommission perman<strong>en</strong>te ), libellé dans son dispositif de la façon suivante ou de toute autremanière d'effet équival<strong>en</strong>t:« Vu <strong>le</strong> principe de préémin<strong>en</strong>ce du Droit,Vu <strong>le</strong> bloc de constitutionnalité, notamm<strong>en</strong>t la Déclaration des droits de l'homme et ducitoy<strong>en</strong> du 26 Août 1789, <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 1er et 88-1 alinéa 1er de la Constitution du 4 Octobre1958,Vu la Conv<strong>en</strong>tion europé<strong>en</strong>ne des droits de l'homme,Vu <strong>le</strong> Pacte international relatif <strong>aux</strong> droits civils et politiques du 19 Décembre 1966,Vu <strong>le</strong> Traité sur l'Union europé<strong>en</strong>ne, notamm<strong>en</strong>t ses artic<strong>le</strong>s 29, 31 et son artic<strong>le</strong> 34,paragraphe 2, point b),Vu <strong>le</strong> Traité de Lisbonne signé <strong>le</strong> 13 Décembre 2007 et <strong>en</strong>tré <strong>en</strong> vigueur <strong>le</strong> 1er Décembre2009,Vu la Résolution A 2 - 33 / 87 du Par<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t Europé<strong>en</strong> sur une solution politique de laquestion arméni<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> date du 18 Juin 1987 ( Journal Officiel des CommunautésEuropé<strong>en</strong>nes du 20/07/1987 N° C 190/ 119 ),Vu la loi n°2001-70 du 29 Janvier 2001 relative à la reconnaissance du GénocideArméni<strong>en</strong> de 1915,Vu la loi n°2001-434 du 21 Mai 2001 relative à la reconnaissance de la traite et del'esclavage <strong>en</strong> tant que crime contre l'humanité,Vu la Décision-Cadre 2008/913/JAI du 28 Novembre 2008 sur la lutte contre certainesformes et manifestations de racisme et de xénophobie au moy<strong>en</strong> du droit pénal,


6/76Artic<strong>le</strong> 1erLe premier alinéa de l’artic<strong>le</strong> 24 bis de la loi du 29 juil<strong>le</strong>t 1881 sur la liberté de la presseest rédigé ainsi qu'il suit:'Seront punis d'un emprisonnem<strong>en</strong>t de deux ans et d'une am<strong>en</strong>de de 45 000 € ou de l'une deces deux peines seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ceux qui auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à laviol<strong>en</strong>ce dans <strong>le</strong>s conditions visées par <strong>le</strong> sixième alinéa de l'artic<strong>le</strong> 24 <strong>en</strong> contestant, par undes moy<strong>en</strong>s énoncés à l'artic<strong>le</strong> 23, l'exist<strong>en</strong>ce d'un ou plusieurs crimes contre l'humanitétels qu'ils sont définis de façon non exclusive:1° par <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 6, 7 et 8 du Statut de la Cour péna<strong>le</strong> internationa<strong>le</strong> créée à Rome <strong>le</strong> 17Juil<strong>le</strong>t 1998,2° par <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 211-1 et 212-1 du Code pénal,3° par l’artic<strong>le</strong> 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l’accord de Londresdu 8 août 1945,et qui auront été établis ou fait l’objet d’une reconnaissance par la loi, une conv<strong>en</strong>tioninternationa<strong>le</strong> signée ou ratifiée par la France ou à laquel<strong>le</strong> cel<strong>le</strong>-ci aura adhéré, uneinstitution communautaire ou internationa<strong>le</strong>, ou qualifiés comme tels par une juridictionfrançaise, par un organe juridictionnel ou délibératif de l'un des Etats membres de l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne ou de la Confédération suisse, ou par une décision étrangère r<strong>en</strong>due opposab<strong>le</strong>ou exécutoire <strong>en</strong> France, ou qui auront été commis par une ou plusieurs personnes reconnuescoupab<strong>le</strong>s de tels crimes par une juridiction française ou internationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s critères susénoncéspouvant se cumu<strong>le</strong>r.Artic<strong>le</strong> 2Dans l’artic<strong>le</strong> 48-2 de la loi du 29 juil<strong>le</strong>t 1881 sur la liberté de la presse, après <strong>le</strong>s mots :‘ou des déportés’, sont insérés <strong>le</strong>s mots : ‘ou de toutes autres victimes’. »;*5-2°) FAIRE APPLICATION de l'artic<strong>le</strong> 45 alinéas 2 et 4 de la Constitution du 4Octobre 1958 et, à ce titre, d'<strong>en</strong>gager la procédure accélérée et de <strong>demande</strong>r à l'AssembléeNationa<strong>le</strong> de statuer définitivem<strong>en</strong>t;5-3°) COMMUNIQUER, conformém<strong>en</strong>t à l'artic<strong>le</strong> 10, paragraphe 2 de la décisioncadredu 28 Novembre 2008, au Secrétariat général du Conseil de l'Union europé<strong>en</strong>ne et àla Commission <strong>le</strong> texte de la loi transposant <strong>en</strong> droit français ladite décision-cadre, àl'exclusion de son artic<strong>le</strong> 1er, paragraphe 4;


7/776°) PRONONCER à l'<strong>en</strong>contre de l'Etat une astreinte de 10 000,00 € ( DIX MILLEEUROS ) par jour de retard à compter de l'expiration du délai d'un mois susvisé et jusqu'àparfaite et complète exécution, s'il ne justifie pas dans <strong>le</strong>dit délai, avoir exécuté <strong>le</strong>s obligationsmises à sa charge par la décision à interv<strong>en</strong>ir;Vu l'artic<strong>le</strong> L. 761-1 du Code de justice administrative,7°) CONDAMNER l'Etat pris <strong>en</strong> la personne de Monsieur <strong>le</strong> Premier Ministre à payer àMonsieur et Madame Grégoire KRIKORIAN la somme de 20 000,00 € ( VINGT MILLEEUROS ) avec intérêts au t<strong>aux</strong> légal à compter du 27 Mai 2011, date de la <strong>demande</strong> adresséeà Monsieur <strong>le</strong> Premier ministre, au titre des frais <strong>en</strong>gagés pour l’instance et non compris dans<strong>le</strong>s dép<strong>en</strong>s;8°) CONDAMNER l'Etat <strong>aux</strong> <strong>en</strong>tiers dép<strong>en</strong>s de l’instance;SOUS TOUTES RESERVES de tous autres élém<strong>en</strong>ts de droit ou de fait à produireultérieurem<strong>en</strong>t par mémoire complém<strong>en</strong>taire ou de tous autres recours. »Fait à<strong>le</strong>M<strong>en</strong>tion manuscrite « Bon pour <strong>mandat</strong><strong>aux</strong> <strong>fins</strong> <strong>d'interv<strong>en</strong>tion</strong> <strong>volontaire</strong> <strong>en</strong> <strong>demande</strong> <strong>devant</strong> <strong>le</strong> Conseil d'Etat »et signatureMadame, Mademoisel<strong>le</strong>, Monsieur ( 1 )(1) Rayer <strong>le</strong>s m<strong>en</strong>tions inuti<strong>le</strong>s

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!