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FÉVRIER . MARS 2011 www.lan<strong>des</strong>.orgN° 15magazineLe défi du« bien-vieillir »


Édito 3Douze mil<strong>le</strong> six cents personnes sontprises en charge ou accompagnées autitre de la dépendance dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>.Soit 30 % de la population <strong>des</strong> plus de75 ans.Sans préjuger <strong>des</strong> conséquences del’évolution démographique, qui prévoitque 18 % de la population landaise seraen 2040 âgée de plus de 75 ans, la questionde la dépendance est déjà, pour<strong>des</strong> milliers de famil<strong>le</strong>s landaises, uneréalité quotidienne.C’est d’abord cette réalité que nousavons voulu décrire dans <strong>le</strong> dossier dece numéro de XLan<strong>des</strong> Magazine. Enécho aux débats de la session extraordinairedu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, qui s’esttenue <strong>le</strong> 28 janvier dernier, nous avonssouhaité illustrer, au plus près du terrain,<strong>le</strong> défi que représentent la priseen charge et l’accompagnement de nosaînés en mal d’autonomie.Les 20 et 27 mars prochains, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctionscantona<strong>le</strong>s concerneront la moitié<strong>des</strong> cantons de notre département.L’occasion d’expliquer d’un point devue institutionnel <strong>le</strong> fonctionnementdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. La proximité deces é<strong>le</strong>ctions explique aussi qu’exceptionnel<strong>le</strong>ment,et par souci de neutralité,vous ne retrouverez pas dans cenuméro de tribunes politiques.Votre magazine consacre en ce débutd’année une large place à la vie économique.Antonio Beltrame, <strong>le</strong> présidentdu Groupe Beltrame, qui construit unlaminoir à chaud sur la zone portuairede Tarnos, nous a accordé un entretienexclusif. Nous faisons éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>point sur l’avancée <strong>des</strong> activités de productionsphotovoltaïques de la sociétéSolarezo, implantée depuis 2009 surl’ancien site de Sony à Pontonx.Les amoureux de la nature ne serontpas en reste, avec un reportage sur <strong>le</strong>passage <strong>des</strong> grues cendrées. Les amateursde ballon ova<strong>le</strong> revivront parl’image <strong>le</strong> derby entre <strong>Mo</strong>nt-de-Marsanet Dax. Les amoureux de théâtre pénétrerontdans <strong>le</strong>s coulisses de la dernièrecréation du Théâtre <strong>des</strong> Lumières.Bref, la diversité est au rendez-vous dece numéro. Alors, bonne <strong>le</strong>cture !La Rédaction de XLan<strong>des</strong> Magazinean<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


4La photo <strong>des</strong> <strong>le</strong>cteursAlain VatanLes cigognes blanches de Rivière Saas.Fidè<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong>s reviennent chaqueannée y nicher. Leur bal<strong>le</strong>t nousséduit par sa beauté.Photographes amateurs,si vous vou<strong>le</strong>z que vos imagessoient publiées dans cette page,adressez-nous un fichierau format jpg par mail.lan<strong>des</strong>.magazine@cg40.frChaque photo sera créditée du nom de son auteuret pourra être accompagnée d’une légendede 150 signes au maximum. XLan<strong>des</strong> Magazinese réserve <strong>le</strong> choix de publier ou non<strong>le</strong>s photos et celui de la date de parution.La publication <strong>des</strong> photos ne sera pas rémunérée.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Sommaire52622 812Bimestriel édité par<strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>Directeur de la publicationHenri Emmanuelli.Co-directeur de la publicationJoël Goyheneix.Comité de rédactionGabriel Bellocq, Guy Berges, Jean-MarieBoudey, Robert Cabé, Isabel<strong>le</strong> Cail<strong>le</strong>ton,Gil<strong>le</strong>s Couture, Pierre Dufourcq,Xavier Fortinon, Joël Goyheneix,Dany Michel, Bernard Subsol, Alain Vidalies.Rédaction en chefLionel Niedzwiecki.RédactionLionel Niedzwiecki, Catherine Acher,Catherine Dutournier,Valérie Dechaut-Geneste,Florence Bord, Magali Galland.PhotographiesSébastien Zambon, Virginie Liboureau.Lan<strong>des</strong> magazineDirection de la communication23, rue Victor-Hugo<strong>Mo</strong>nt-de-Marsan CedexTéléphone05 58 05 40 35Fax05 58 05 41 89Courriellan<strong>des</strong>.magazine@cg40.fr.Site internetwww.lan<strong>des</strong>.orgRéalisationScoop CommunicationImpressionImaye Graphic - Laval.DistributionLa Poste.Dépôt légalNovembre 2008. N°ISSN 0761.6082Lan<strong>des</strong> magazine est impriméà 180 000 exemplaires3 L’éditorial4 La photo <strong>des</strong> <strong>le</strong>cteursGrand ang<strong>le</strong>6 <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, mode d’emploiActualités8 Une démographie souriante10 Pendant l’hiver,rou<strong>le</strong>z en toute sécurité !Dossier12 Grand âge et dépendanceEntretien18 « Le laminoir de Tarnosva générer 150 emplois »Vie <strong>des</strong>entreprises20 Solarezo, <strong>le</strong> solairesous <strong>le</strong>s pinsEnvironnement21 Le passage <strong>des</strong> grues cendréesSport22 Du beau rugby pour <strong>le</strong> derby !Vie associative24 Notes citoyennesCulture25 Histoires de bains,un spectac<strong>le</strong> pétillant26 L’odyssée du café et du cacao27 À la découverte<strong>des</strong> trésors landais28 Sortir31 Détentean<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


6Grand ang<strong>le</strong><strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,mode d’emploiLes 20 et 27 mars 2011, <strong>le</strong>s Landais sont appelésà élire la moitié <strong>des</strong> conseil<strong>le</strong>rs généraux quiconstitueront la future Assemblée départementa<strong>le</strong>.Tour d’horizon d’une institution, désormaisbien ancrée dans <strong>le</strong> quotidien <strong>des</strong> Landais.La voirie est une compétenceobligatoire du Département.Repères pédagogiquesLe <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>L’Assemblée départementa<strong>le</strong> (ou<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>) est composée de30 conseil<strong>le</strong>rs généraux, qui représententchacun un canton. Le conseil<strong>le</strong>r<strong>général</strong> est élu pour six ans au suffrageuniversel direct par <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs <strong>des</strong>on canton. L’Assemblée se renouvel<strong>le</strong>,tous <strong>le</strong>s trois ans, par moitié. Le <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> se réunit en assemblée plénièreau moins une fois par trimestre (plusen cas de session extraordinaire). Les30 conseil<strong>le</strong>rs débattent et délibèrentsur <strong>des</strong> dossiers préparés par <strong>le</strong>s commissions.Les séances sont publiques.À quoi sert un conseil<strong>le</strong>r <strong>général</strong> ?Le conseil<strong>le</strong>r <strong>général</strong> gère <strong>le</strong>s affairesdu département, en portant <strong>le</strong>s préoccupationsde son territoire devantl’Assemblée départementa<strong>le</strong>.Le président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>Le Président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> représentel’exécutif départemental. Elupar ses pairs, il prépare et exécute <strong>le</strong>sdécisions qui sont proposées à l’Assemblée.Il convoque <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, fixel’ordre du jour et préside <strong>le</strong>s séances.Le Président ordonne <strong>le</strong>s dépenses,prescrit <strong>le</strong>s recettes, prépare <strong>le</strong> budgetet <strong>le</strong> soumet au vote <strong>des</strong> conseil<strong>le</strong>rsgénéraux. Il conduit <strong>le</strong>s affaires duLes services duDépartementLe <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, ce sont prèsde 1 800 personnes qui travail<strong>le</strong>ntdans <strong>le</strong>s différents secteursd’activité du Département,à savoir : action socia<strong>le</strong> etsolidarité, aménagement duterritoire et transports, tourismeet économie, agricultureet espace rural, éducation,jeunesse et sports, culture etpatrimoine, environnement,communication, ressourceshumaines, finances, informatique,technologies de l’informationet de la communication,contrô<strong>le</strong> de gestion et servicejuridique, syndicats mixtes.Département avec <strong>le</strong> concours <strong>des</strong>services qu’il a sous son autorité.Enfin, il gère <strong>le</strong> patrimoine landaiset représente <strong>le</strong> Département enjustice.L’Assemblée départementa<strong>le</strong> se réunit au moins une foispar trimestre au cours de séances publiques.La Commission permanenteL’Assemblée départementa<strong>le</strong>désigne une Commission permanentequi se réunit au moins unefois par mois. El<strong>le</strong> traite <strong>le</strong>s affairescourantes pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong> a reçuan<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Grand ang<strong>le</strong>7Les cantons renouvelab<strong>le</strong>sCantons renouvelab<strong>le</strong>saux cantona<strong>le</strong>s 2011délégation du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. El<strong>le</strong> estcomposée du Président, de 9 vice-présidentset de 14 conseil<strong>le</strong>rs généraux.Les commissions de travailQuatorze commissions réunissent <strong>le</strong>sélus sur <strong>des</strong> thèmes tels que l’aménagementet <strong>le</strong>s transports, l’environnement,<strong>le</strong> thermalisme, etc.Les missions du DépartementDes compétences obligatoiresLe <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> intervient dans denombreux domaines (transport scolaireet interurbain, voirie et aménagementdu territoire, action socia<strong>le</strong> etsanitaire, etc.) et dispose pour ce fairede compétences propres : il est <strong>le</strong> seul àLe <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> est <strong>le</strong> « chef de fi<strong>le</strong> » de l’action socia<strong>le</strong>.pouvoir <strong>le</strong>s exercer, voire à <strong>le</strong>s partageravec d’autres niveaux de col<strong>le</strong>ctivitésou avec l’État. Ces compétences ont étédéfinies par <strong>le</strong>s Lois de décentralisationde 1982 et de 1983.Le « chef de fi<strong>le</strong> » de l’action socia<strong>le</strong>Les dispositions législatives récentes,et notamment la Loi du 13 août 2004relative aux libertés et aux responsabilitésloca<strong>le</strong>s, ont fait évoluer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>du Département, désormais responsab<strong>le</strong>de la politique d’action socia<strong>le</strong> etgérontologique sur son territoire. El<strong>le</strong>sont par ail<strong>le</strong>urs élargi son champ d’interventionet multiplié ses possibilitésd’action en termes d’aménagement,d’attractivité du territoire, de développement<strong>des</strong> réseaux.Des domaines d’intervention choisisAu-delà de ces missions, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> met en place, en fonction <strong>des</strong>besoins de son territoire et de ses habitants,<strong>des</strong> politiques loca<strong>le</strong>s financéessur ses propres moyens (fiscalité directeet indirecte, dotations de l’État, subventionset participations).Comment est éluun conseil<strong>le</strong>r<strong>général</strong> ?Les é<strong>le</strong>ctions cantona<strong>le</strong>s ont lieuau suffrage universel direct. Ils’agit d’un scrutin uninominal,majoritaire à deux tours. Chaquecandidat doit se présenter avecun suppléant de sexe différent.Pour être élu au premier tour, <strong>le</strong>candidat doit obtenir la majoritéabsolue (la moitié plus un) <strong>des</strong>suffrages exprimés et un nombrede suffrages au moins égal au quart<strong>des</strong> inscrits (25 %). Si ces conditionsne sont pas réunies, il y a unsecond tour auquel ne peuvent seprésenter que <strong>le</strong>s candidats ayantobtenu un nombre de suffragesau moins égal à 12,5 % <strong>des</strong> inscrits.Le candidat qui a obtenu <strong>le</strong> plusde voix est alors élu pour 3 ans. Eneffet, la réforme territoria<strong>le</strong> prévoiten 2014 l’é<strong>le</strong>ction d’un conseil<strong>le</strong>rterritorial appelé à siéger à la foisau Département et à la Région.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


8ActualitésUne démographie sourianteFort de son attractivité,<strong>le</strong> département <strong>des</strong>Lan<strong>des</strong> continue decroître et compte,au 1 er janvier 2011,386 160 habitants.Le département enregistre 5 600 habitantssupplémentaires en un an, prèsde 60 000 en dix ans ! Selon <strong>le</strong> dernierrecensement de l’Insee (1), <strong>le</strong> territoirehéberge désormais 386 160 habitants(2). Une poussée due pour l’essentielà l’arrivée massive de nouveauxhabitants. « La croissance démographiquedu département résulte essentiel<strong>le</strong>mentde mouvements migratoires,plus que du solde naturel, proche dezéro », résume Dominique Breuil, chefde service Étu<strong>des</strong> et Diffusion de l’InseeAquitaine. Un attrait qui se confirmesur l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> cantons du département,avec une embellie très nettesur <strong>le</strong> littoral. « La dynamique démographiqueest vraie partout, y compris enmilieu rural, mais on constate, à l’instarde toute l’Aquitaine, <strong>des</strong> croissancestrès fortes sur la côte », poursuit-il. Onsoulignera <strong>le</strong>s scores <strong>des</strong> cantons deSaint-Vincent-de-Tyrosse ou encore deSoustons, qui prennent respectivement+ 5,05 % et + 4,92 % en deux ans. « Deszones tampons, entre <strong>le</strong>s aires urbainesde Dax et Bayonne, qui bénéficient d’unattrait économique et d’un foncier, oude conditions de logement, plus accessib<strong>le</strong>s», note Dominique Breuil. Plusinattendu : <strong>le</strong> canton de <strong>Mo</strong>ntforten-Chalosseenregistre <strong>le</strong> plus forttaux de croissance du départementdepuis 2009 (+ 6,73 %). « On ne peutque se féliciter de cette progression »,commente la conseillère généra<strong>le</strong> ducanton et vice-présidente de l’Assemblée,Elisabeth Servières. « Beaucoupde jeunes coup<strong>le</strong>s, en recherche de tranquilité,viennent s’instal<strong>le</strong>r en Chalosse,où il y a de l’emploi, certes diffus, maisdont <strong>le</strong> niveau se maintient. Par ail<strong>le</strong>urs,La population landaise bénéficie, depuis dix ans, de nouveaux arrivants.ce secteur constitue un carrefour entre<strong>le</strong>s bassins économiques de Dax et de<strong>Mo</strong>nt-deMarsan. Enfin, avec la rocadeEst, la population va considérab<strong>le</strong>mentse rapprocher du bassin de viedacquois. »Un léger bémol à cette éclaircie, <strong>le</strong>svil<strong>le</strong>s de <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan, Dax et Airesur-Adourenregistrent une légèrebaisse de <strong>le</strong>ur population, a contrariode <strong>le</strong>urs cantons respectifs.Et l’avenir ?« Il n’y aura pas de renversementsignificatif de tendance dans <strong>le</strong>s prochainesannées, confirme <strong>le</strong> spécialistede l’Insee. Les mouvements démographiquessont <strong>des</strong> phénomènes <strong>le</strong>nts,et actuel<strong>le</strong>ment peu d’indicateurslaissent entendre un retournement <strong>des</strong>ituation, compte tenu <strong>des</strong> atouts dontdispose <strong>le</strong> territoire, en particulier l’arrivéede nouvel<strong>le</strong>s infrastructures. » Uneperspective qui réjouit <strong>le</strong> président dece département, Henri Emmanuelli.« On assiste à une poussée démographiquetrès forte qui fait que ce départementva passer très prochainementla barre <strong>des</strong> 400 000 habitants, alorsque moi qui l’ai connu à moins de300 000. Ce qui est sûr, c’est qu’onn’empêchera pas <strong>le</strong>s Landais de croîtreet d’embellir. La force de la vie étant cequ’el<strong>le</strong> est, je suis convaincu qu’il va sepasser <strong>des</strong> choses intéressantes dans cedépartement. » À l’horizon 2040, l’Inseetab<strong>le</strong> sur une population qui frô<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s490 000 habitants.(1) Ces populations entrent en vigueur <strong>le</strong> 1 er janvier2011 mais ont pour date de référence statistique<strong>le</strong> 1 er janvier 2008.(2) Ce nombre comprend <strong>le</strong>s personnes ayant <strong>le</strong>urrésidence habituel<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> territoire et <strong>le</strong>s personnesdont la résidence habituel<strong>le</strong> est dans une autrecommune mais qui conservent une résidencesur <strong>le</strong> territoire d’une commune landaise.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Actualités9Pendant l’hiver,rou<strong>le</strong>z en toutesécurité!Le Département active son « plan de viabilité hivernal » jusqu’au 15 mars.Brouillard, neige, verglas… <strong>le</strong>s intempérieshiverna<strong>le</strong>s influent directement sur <strong>le</strong>s conditionsde circulation dans <strong>le</strong> département. Pour remédieraux vicissitu<strong>des</strong> de la période, <strong>le</strong> service <strong>des</strong> routesdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> active son plan d’exploitationde la viabilité hiverna<strong>le</strong> (PEVH) afin d’assurerla sécurité et <strong>le</strong> confort <strong>des</strong> automobilistes.aux phénomènes de neige et de verglascar il faut intervenir rapidement sibesoin. Les unités territoria<strong>le</strong>s stockent<strong>le</strong> sel et un circuit de salage supplémentairepeut être programmé à <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan », ajoute Pierre Tarquis.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> service <strong>des</strong> routes souscritun abonnement spécial avecMétéo France consistant à apporter <strong>des</strong>prévisions adaptées tenant compte,par exemp<strong>le</strong>, <strong>des</strong> températures de lachaussée.En cas de risque, et à côté de la signalétiquespécifique apposée sur <strong>le</strong> réseau,<strong>des</strong> patrouil<strong>le</strong>s sillonnent <strong>le</strong>s points noirset <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> d’astreinte s’organisentdès l’aube. Ainsi, <strong>le</strong>s équipes informenten temps réel de l’état <strong>des</strong> voiries et <strong>des</strong>conditions de circulation. Une informationroutière qui est relayée tous <strong>le</strong>s matins parFrance B<strong>le</strong>u Gascogne pour <strong>le</strong>s auditeurset néanmoins usagers de la route.« Notre objectif est d’anticiper, tout enhiérarchisant <strong>le</strong>s voies à dégager afind’améliorer la circulation <strong>des</strong> usagerset de préserver l’économie du département», précise Francis Larrivière,responsab<strong>le</strong> <strong>des</strong> unités territoria<strong>le</strong>sdépartementa<strong>le</strong>s.Même si <strong>le</strong> département n’est pasréputé pour ses rigueurs hiverna<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>service <strong>des</strong> routes du <strong>Conseil</strong> généra<strong>le</strong>st fortement mobilisé pour faire faceaux situations diffici<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> réseauroutier. Un réseau qui couvre 4 200 kilomètresde voirie départementa<strong>le</strong>, dont250 kilomètres d’axes prioritaires.Répartis dans cinq unités territoria<strong>le</strong>s,280 agents sont à pied d’œuvre pourfaciliter <strong>le</strong>s déplacements et gérer <strong>le</strong>ssituations exceptionnel<strong>le</strong>s généréespar <strong>le</strong> froid.Le service <strong>des</strong> routes, dont <strong>le</strong> parc dematériel est depuis <strong>le</strong> 1 er janvier intégrésous forme de régie au <strong>Conseil</strong><strong>général</strong>, s’organise bien en amont del’installation de l’hiver. « Le plan d’exploitationde la viabilité hiverna<strong>le</strong> estredéfini chaque année en été et prévoittoute l’organisation du service entre <strong>le</strong>30 novembre et <strong>le</strong> 15 mars », indiquePierre Tarquis, du service gestion etentretien <strong>des</strong> routes. Depuis la miseen service de l’A 65, <strong>le</strong>s interventionscib<strong>le</strong>nt évidemment <strong>le</strong> réseau autour<strong>des</strong> échangeurs.Classification du réseauet niveau d’interventionLe réseau est classifié en fonction del’importance <strong>des</strong> routes et de <strong>le</strong>ur trafic(axes majeurs, routes à grande circulation,routes intercantona<strong>le</strong>s, voies de<strong>des</strong>sertes cantona<strong>le</strong>s). Les conditions decirculation sont éga<strong>le</strong>ment répertoriéessur une échel<strong>le</strong> de 1 à 4, du normal à lacirculation dangereuse voire impossib<strong>le</strong>.Cette échel<strong>le</strong>, combinée à la classificationde la voirie, déc<strong>le</strong>nche un niveaude service et d’intervention <strong>des</strong> unitésterritoria<strong>le</strong>s et <strong>des</strong> quelque 25 centresd’exploitation du département. Chaquecentre cantonal est équipé d’un camionet de lames adaptab<strong>le</strong>s de type chasseneige,d’une sab<strong>le</strong>use portée ou tractée.« Nous commandons <strong>le</strong> sel pour parerLe pont de DaxinstalléDébut janvier, un ouvrage d’artde 600 tonnes, long de 78 mètres,a été installé par <strong>le</strong>s services du<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> à l’entrée de lavil<strong>le</strong> de Dax. L’ouvrage passeraau-<strong>des</strong>sus de la voie ferrée et duCD 129 en 2014. Le pont pourra êtreutilisé lorsque <strong>le</strong> contournementEst sera tota<strong>le</strong>ment achevé.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


10ActualitésCap sur l’A65L’autoroute A 65 Pau-Bordeaux est entrée en servicemi-décembre. À l’issue d’un chantier qui aura durétrois ans, pour un investissement de 1,2 milliard d’euros,l’A 65 comprend, notamment, 162 ouvrages d’art dontun viaduc de près de 450 m pour <strong>le</strong> franchissement duGabas, huit diffuseurs et deux échangeurs autoroutiers.L’infrastructure va faciliter la vie <strong>des</strong> habitants enrapprochant Bordeaux, <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan et Pau. Par exemp<strong>le</strong>,<strong>le</strong> temps de trajet entre Bordeaux et Pau sera dorénavant de2 h, au lieu de 3 h auparavant. L’A 65 va éga<strong>le</strong>ment renforcerla cohésion de l’ensemb<strong>le</strong> de la région et contribuer audéveloppement et à l’aménagement du territoire aquitain.Des Landais médaillés !Pluie de médail<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s athlètes landais. À 42 ans,Nicolas Berejny a été sacré, mi-janvier, champion dumonde de ski alpin handisports, à Sestrières, en Italie.Le Landais, trip<strong>le</strong> champion olympique, était guidépar Grégory Nouhaud, après la b<strong>le</strong>ssure de SophieTroc, son habituel<strong>le</strong> guide. Par ail<strong>le</strong>urs, la surfeuseAlizée Arnaud a décroché la récompense suprême, <strong>le</strong>Graal, à Narrabeen, en Australie. En terminant 3 e dela compétition, la Landaise , a remporté, en janvier,<strong>le</strong> titre mondial juniors chez <strong>le</strong>s moins de 21 ans.Deux nouveaux « AMI »Deux nouveaux ateliers multiservices informatiques ontouvert <strong>le</strong>urs portes en 2011, à Peyrehorade et Mugron.Lieu d’initiation et de conseils, l’AMI propose <strong>des</strong>activités à tous <strong>le</strong>s publics, accompagne <strong>le</strong>s néophytesou perfectionne <strong>le</strong>s connaisseurs. Ateliers retouches dephotos numériques, recherche d’emploi et écriture de CVou encore animations de blogs … Équipée d’une dizained’ordinateurs, l’atelier multiservices informatiquesest aussi un relais pour <strong>le</strong>s demandeurs d’emploi…Mis en place par <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> il y adix ans pour démocratiser l’outil informatique, <strong>le</strong>s AMIsont désormais au nombre de 22 dans <strong>le</strong> département.Une navigation nouvel<strong>le</strong> èreAux côtés du ministre de l’Aménagement, BrunoLe Maire, <strong>des</strong> élus de la Région et du Grand Dax, HenriEmmanuelli a signé, <strong>le</strong> 27 janvier dernier, <strong>le</strong> Plan Localde Redynamisation du Grand Dax. Objectif : faireémerger un pô<strong>le</strong> technologique dédié aux systèmes decommunication et de navigation satellitaires. Ce projetest porté par la présence de l’éco<strong>le</strong> de navigation del’Eaalat et de l’entreprise Heli<strong>le</strong>o à Saint-Paul-lès-Dax,créée en juin 2008, et qui a pour vocation de devenirune plate-forme de validation <strong>des</strong> applications<strong>des</strong> systèmes de navigation par satellite Gali<strong>le</strong>o.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Le Départementdans votre poche !L’application pour Iphone CG Lan<strong>des</strong>est maintenant disponib<strong>le</strong> sur App<strong>le</strong>Store. Retrouvez sur votre mobi<strong>le</strong><strong>le</strong>s actualités du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,fils infos, agenda et infos routes.Vous pouvez éga<strong>le</strong>ment activer <strong>le</strong>sa<strong>le</strong>rtes pour être informé en direct.Actualités11Objectif paysageDu xix e sièc<strong>le</strong> à nos jours, <strong>le</strong>paysage landais s’est offertaux ta<strong>le</strong>ntueux photographesFélix Arnaudin et Jean-JoëlLe Fur. Quelque 100 m 2 sontconsacrés à trois thématiques :<strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> mutations, <strong>le</strong>spersistances paysagères et lamodernité d’hier à aujourd’hui.L’exposition « ObjectifPaysage » est visib<strong>le</strong> auxArchives départementa<strong>le</strong>s<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> jusqu’en 2012.Archives départementa<strong>le</strong>s<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>Place de la Caserne Bosquetà <strong>Mo</strong>nt-de-MarsanTél : 05 58 85 75 20Horaires d’ouverture :Lundi, mardi, jeudi :de 8 h 30 à 17 h 30Mercredi : de 13 h à 17 h 30Vendredi : de 8 h 30 à 16 h 30Entrée gratuiteKlaus, deux ans aprèsLe 24 janvier 2009, la tempête touchaitplus de 700 000 hectares et détruisait prèsde 226 000 hectares du massif à plus de40 %. La foudroyante a balayé en une nuit37 Mm 3 de bois soit environ cinq annéesde récolte. À ce désastre initial s’estrajouté celui <strong>des</strong> insectes qui ont, entrela chenil<strong>le</strong> et <strong>le</strong> scolyte, anéanti près de8 Mm 3 supplémentaires. À ce jour prèsde 29 Mm 3 ont été exploités et plus de8,5 Mm 3 de bois ont été entreposés sur <strong>le</strong>saires de stockage régiona<strong>le</strong>s. Le nettoyage<strong>des</strong> parcel<strong>le</strong>s a d’ores et déjà été entrepris :sur <strong>le</strong>s 220 000 ha éligib<strong>le</strong>s aux ai<strong>des</strong>, plusde 125 000 ha ont été recensés et 50 000 hanettoyés. Les reboisements ne commencentque de manière très limitée, sachantque seuls 500 ha ont été reconstitués. Letravail qu’il reste à accomplir est immense,même si l’exploitation <strong>des</strong> bois châbliss’est opérée de manière très rapide.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


12Dossier personnes âgéesGrand âge et dépendanceParce que la dépendance est devenue un sujet majeur de société, ce dossiermet en évidence <strong>le</strong>s différentes prises en charge de la personnes âgée et lanécessaire réf<strong>le</strong>xion pour assurer <strong>le</strong> défi du vieillissement de la population.« Nos aînéstransmettent <strong>le</strong>sens de la vie »Lieu d’échanges et de propositions,<strong>le</strong> Coderpa réunit <strong>le</strong>s associations etorganisations de personnes âgéesdans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>. Sa mission : offrirune vie meil<strong>le</strong>ure à nos anciens.Le Comité départemental <strong>des</strong> retraitéset personnes âgées, c’est un peu lasentinel<strong>le</strong> du 3 e âge, <strong>le</strong> témoin d’unehumanité vieillissante. Au plus près<strong>des</strong> réalités du terrain, l’instance seveut <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t <strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong>Claudy Bernard, présidentdu Coderpa 40.seniors auprès <strong>des</strong> instances décisionnel<strong>le</strong>s: santé, maisons de retraite, servicesd’aide, soins infirmiers à domici<strong>le</strong>,gériatrie… Un interlocuteur privilégiépour aider à mieux vivre sa vieil<strong>le</strong>sse.« Nous sommes un relais entre <strong>le</strong>s problématiques<strong>des</strong> personnes âgées et <strong>le</strong>sdécideurs », résume Claudy Bernard,président du Coderpa 40. Ce dernierdiffuse aussi l’information au niveaudépartemental, tant auprès <strong>des</strong> personnesâgées que <strong>des</strong> professionnelschargés de mettre en œuvre <strong>le</strong>s actionsen <strong>le</strong>ur faveur.« Sur certains chapitres,on impulse ; sur d’autres, on collabore.Par exemp<strong>le</strong>, lors <strong>des</strong> premièresjournées gérontologiques, nous avonsmis en place un livret de sortie d’hospitalisation<strong>des</strong> personnes âgées. Unoutil aujourd’hui largement exploitédans <strong>le</strong>s hôpitaux du département, quipermet un véritab<strong>le</strong> suivi <strong>des</strong> patientsdépendants. » Placé sous la tutel<strong>le</strong> du<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> en 2004, <strong>le</strong> Coderpa estdevenu un acteur incontournab<strong>le</strong>. Parla diversité de sa composition et l’expériencede ses 68 membres, il est à mêmed’appréhender <strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>s besoins decette population. Avec <strong>des</strong> attentes quiévoluent : Alzheimer, aidants familiaux,maltraitance… Et de nouvel<strong>le</strong>s problématiques.Le veuvage, la maladie, l’éloignement<strong>des</strong> enfants entraînent chez<strong>le</strong>s personnes âgées, un iso<strong>le</strong>ment deplus en plus prégnant. « Même si lasolidarité intergénérationnel<strong>le</strong> perdure,nous vivons de plus en plus vieux etcette longévité s’accompagne souventd’une grande solitude, a fortiori enmilieu rural, en raison de la configurationgéographique. À nous de réfléchirà un meil<strong>le</strong>ur accompagnement. »Claudy Bernard, lui-même retraité,garde néanmoins un œil bienveillantsur la vieil<strong>le</strong>sse, considérée encore, parbeaucoup, comme une fatalité. « Lespersonnes âgées transmettent <strong>le</strong> sensde la vie. El<strong>le</strong>s portent un recul précieuxsur l’existence, un recul fondamentalpour la jeune génération. »an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Dossier personnes âgéesL’allocationdu mieux-vivre13L’APA à domici<strong>le</strong> permet <strong>le</strong>financement d’un certain nombred’ai<strong>des</strong> pour <strong>le</strong>s personnes âgéesdépendantes qui souhaitentdemeurer chez el<strong>le</strong>s : rémunérationde services d’aide à domici<strong>le</strong>(aide-ménagère, auxiliaire de vie,garde), adaptation du logement àla dépendance ou ai<strong>des</strong> techniques.Aujourd’hui, 4 800 personnes âgéesbénéficient de l’APA à domici<strong>le</strong>.Sylvie rassure, depuis maintenant trois ans, <strong>le</strong> quotidien de Geneviève et Honoré.Un sourire au quotidienLa dépendance ne mène pas automatiquement à la maison de retraite.Des solutions alternatives existent pour combattre l’iso<strong>le</strong>ment.Depuis quelques années, Geneviève,l’épouse d’Honoré, est lourdementhandicapée. Un accident vasculairecérébral lui a provoqué une paralysiepartiel<strong>le</strong> du corps et modifié son rapportau langage. Un épisode qui a profondémentbou<strong>le</strong>versé la vie du coup<strong>le</strong>,installé à Pouy<strong>des</strong>seaux. Honoré,Un « bip »intelligentInstauré en 1986, <strong>le</strong> servicedépartemental de Téléalarmeoffre à près de 7 000 Landaisun service d’aide de maintienà domici<strong>le</strong> fiab<strong>le</strong> et rapide. Unproblème survient ? Malaise,chute, urgence médica<strong>le</strong>, il suffitde presser la touche « appel »du boîtier ou de son médaillonpour être mis en contactavec un opérateur du Servicedépartemental d’incendie et <strong>des</strong>ecours. Le service fonctionne24 h sur 24 et 7 j sur 7.86 ans, raconte : « Ce jour-là, notre viea basculé. Il a fallu reconstruire un quotidienqui nous échappait. » Genevièvea perdu une grande part de son autonomie.La commune a mis à <strong>le</strong>ur dispositionun logement accessib<strong>le</strong> : pasde seuil de portes, pas de marches, unesal<strong>le</strong> de bain sécurisée et ergonomique.Pour <strong>le</strong>s aider dans <strong>le</strong>urs tâches quotidiennes,<strong>le</strong> coup<strong>le</strong> reçoit, plusieurs foispar semaine, la visite d’une ADMR(Aide à domici<strong>le</strong> en milieu rural). El<strong>le</strong>veil<strong>le</strong> deux-trois heures par jour. Sajournée commence par la toi<strong>le</strong>tte. El<strong>le</strong>aide aussi à la préparation du repas,fait <strong>le</strong>s courses, <strong>le</strong> ménage, balademadame. Bien plus qu’une aide à domici<strong>le</strong>,Sylvie est un « sourire attendu avecimpatience chaque matin ». « Je suisà <strong>le</strong>ur écoute, dit-el<strong>le</strong>. C’est un plaisirréciproque. J’apprends beaucoup aveceux, ils sont un peu la mémoire de lacommune. Ils me par<strong>le</strong>nt aussi de <strong>le</strong>ursenfants. » Cette aide au « répit » permetaussi à Honoré d’être relayé quelquesheures et de pouvoir se consacrer à sesoccupations, la cuisine par exemp<strong>le</strong>.Sylvie affirme sans hésiter : « C’estparfois diffici<strong>le</strong> de voir <strong>le</strong>s gens souffrir,mais ma plus bel<strong>le</strong> récompense c’est<strong>le</strong>ur sourire. »Bien vivre à domici<strong>le</strong>Pouvoir rester chez soi <strong>le</strong> plus longtempspossib<strong>le</strong>, c’est <strong>le</strong> souhait detoutes <strong>le</strong>s personnes âgées ou dépendantes.L’ADMR y participe grâce àl’intervention <strong>des</strong> 21 associationsADMR dans <strong>le</strong> département. Plusgénéra<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong>Lan<strong>des</strong> met en œuvre depuis 2002une politique de développement etde modernisation de l’aide à domici<strong>le</strong>en partenariat étroit avec <strong>le</strong>s servicespublics et associatifs. Il soutient financièrementet accompagne techniquement<strong>le</strong>s services d’aide à domici<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> développement et l’adaptationde l’offre de prestations aux personnesâgées. Aujourd’hui, l’ensemb<strong>le</strong>du département est couvert par <strong>des</strong>services d’aide à domici<strong>le</strong> gérés soitpar <strong>le</strong>s Centres Communaux ou Intercommunauxd’Action Socia<strong>le</strong>, soit par<strong>des</strong> associations.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


14Dossier personnes âgéesLa maison de retraite<strong>des</strong> Cinq Rivières àSouprosse, inauguréeen septembre 2010,propose à la fois unhébergement classiqueet un pô<strong>le</strong> Alzheimer.Un dispositif diversifiéqui permet un moded’accueil alternatifadapté à la pathologie.L’EHPAD de Souprosse a été inaugurépar <strong>le</strong> Président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, Henri Emmanuelli.L’architecture de l’EHPAD (1) de Souprossepermet d’accueillir d’un côté <strong>des</strong>résidents en hébergement classique(44 places traditionnel<strong>le</strong>s, 2 temporaireset 2 accueils de jour) et de l’autre <strong>le</strong> pô<strong>le</strong>Alzheimer ( 12 places dont 1 temporaireet un accueil de jour). Une unité centra<strong>le</strong>distincte de cel<strong>le</strong>, sécurisée, <strong>des</strong>mala<strong>des</strong> Alzheimer : « Cette séparation,et <strong>le</strong> nombre limité de patients estnécessaire pour un malade d’Alzheimercar <strong>le</strong> nombre génère beaucoup d’anxiétéchez lui, il ne peut pas se repérer.La sécurisation permet aussi de pallier<strong>le</strong>s fugues, qui, à un certain stade de lamaladie sont omniprésentes », expliquePasca<strong>le</strong> Lasserre-Sergent, directrice del’EHPAD. Autre spécificité, la formationde l’équipe soignante et <strong>le</strong> travail encollaboration avec une psychologueet une art-thérapeute. « La relationne s’instaure pas avec <strong>le</strong> personnelcomme <strong>le</strong>s autres résidents. Ce sont<strong>des</strong> patients ancrés à un âge, une histoire,un moment de <strong>le</strong>ur vie, <strong>le</strong> resten’existe pas. C’est à nous de rentrerdans <strong>le</strong>ur mémoire, dans <strong>le</strong>ur monde »,explique-t-el<strong>le</strong>. Cette dégénérescencequi caractérise la maladie, il faut aussil’expliquer aux proches, « Accompagnerla famil<strong>le</strong> fait partie de notre travail,<strong>le</strong>ur expliquer pourquoi un proche n’estplus comme ils l’ont connu, <strong>le</strong>s aider àcomprendre pourquoi ils ne sont plusreconnus. » « Ce dont ont, avant tout,Bien vivre enétablissementbesoin <strong>le</strong>s patients atteints d’Alzheimer,c’est d’affection, de beaucoup d’affection.L’environnement sécurisé <strong>le</strong>sréconforte, mais la relation humaineest primordia<strong>le</strong>. » Christel<strong>le</strong> Lapeyre estpsychologue spécialisée en psychologiegérontologie. El<strong>le</strong> intervient une foispar semaine à l’EHPAD de Souprosse.« Les soignants sont particulièrementformés à cette maladie de la mémoire,mais aussi de la compréhension, dulangage et <strong>des</strong> troub<strong>le</strong>s <strong>des</strong> gestes duquotidien. Ce sont <strong>des</strong> patients trèstrès anxieux qui ne comprennent pasla situation. Les faire par<strong>le</strong>r, <strong>le</strong>s aiderà s’exprimer est primordial, non seu<strong>le</strong>mentpar la paro<strong>le</strong> mais aussi par<strong>le</strong> regard, <strong>le</strong> toucher. Ils ne sont quedans l’émotion. Pour <strong>le</strong> personnel soignant,cela demande énormémentde temps et d’énergie. Reste qu’unepetite structure de 11 patients, calme,sereine favorise une ambiance où ilssont moins anxieux car se sont <strong>des</strong>éponges sensoriel<strong>le</strong>s. Mais certainssont parfois très bien dans un établissementclassique. C’est toujours à évaluerindividuel<strong>le</strong>ment, et cela évolue. » Lapasserel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s établissements doitêtre possib<strong>le</strong> et parfaitement travailléeentre <strong>le</strong>s deux équipes pour ne pasregénérer <strong>des</strong> angoisses et que la pathologies’accélère. Ce cadre rassurant, quipasse par l’émotion, se construit parfoisavec <strong>des</strong> meub<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>ur maison,<strong>des</strong> photos de la période dans laquel<strong>le</strong>ils sont ancrés. « Ils ont besoin de sesentir contenus dans un environnement», reprend la psychologue, pourqui chaque patient est différent et,même parfois, « très conscient de lamaladie, avec <strong>des</strong> discours très senséssur lui, sur sa vie, son vieillissement ».Une écoute primordia<strong>le</strong>, une connaissanceaussi de <strong>le</strong>ur histoire de vie, quinécessite un travail avec la famil<strong>le</strong> afinde retisser <strong>des</strong> liens, « qu’ils redécouvrent<strong>le</strong>urs parents dans <strong>le</strong> temps où ilssont, et qu’ils se retrouvent, au-delà dela maladie ». Une question avant toutde temps et de disponibilité.(1) Établissement d’hébergement pour personnesâgées dépendantesan<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Dossier personnes âgées15Alzheimer :informeret épau<strong>le</strong>rL’accompagnement suit <strong>le</strong>s différentes phasesde la maladie et passe aussi par celui <strong>des</strong> aidants.La prise en charge d’Alzheimerpasse aussi par <strong>le</strong> suivi<strong>des</strong> aidants familiaux.« <strong>Mo</strong>n poste m’amène à recevoir <strong>des</strong>gens mais aussi d’effectuer <strong>des</strong> visitesà domici<strong>le</strong>. Cela permet de rencontrer<strong>le</strong>s aidants et d’évaluer l’environnement<strong>des</strong> patients atteints dela maladie d’Alzheimer. » BéatriceBréac est l’une <strong>des</strong> trois infirmières du<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> basées dans <strong>le</strong>s troisCLIC (Centres Locaux d’Informationet de Communication) que compte <strong>le</strong>département (1) . « Un lieu bien repéréloca<strong>le</strong>ment qui regroupe <strong>des</strong> personnesressources. » Des postes créésà partir de 2009 dans <strong>le</strong> cadre du planAlzheimer qui ne se substituent nul<strong>le</strong>mentaux médecins, aux psychologues,aux assistants sociaux mais qui sontun rouage complémentaire de l’accompagnementet offrent, par <strong>le</strong>ur formationet <strong>le</strong>ur pratique professionnel<strong>le</strong>,une aide précieuse pour <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s et<strong>le</strong>s aidants. « Ma présence et l’évaluationque je peux faire lors <strong>des</strong> visites àdomici<strong>le</strong> permettent de rencontrer <strong>le</strong>smala<strong>des</strong> et <strong>le</strong>ur entourage, en étant àl’écoute, et de repérer <strong>le</strong>s signes d’épuisementde chacun. Pour <strong>le</strong>s aidants,nous sommes dans un registre deconseils : pour la toi<strong>le</strong>tte, l’aide à lamise en place de gar<strong>des</strong> de jour, etc.Avec une infirmière, <strong>le</strong>s gens se livrentvite, la paro<strong>le</strong> est faci<strong>le</strong> », raconteBéatrice Bréac. Les infirmières ont aussiun rô<strong>le</strong> non négligeab<strong>le</strong> pour accompagnervers <strong>le</strong>s structures. « L’accueilde jour par exemp<strong>le</strong>. Ce sont <strong>des</strong>démarches diffici<strong>le</strong>s pour la famil<strong>le</strong> et<strong>le</strong>ur présence dédramatise <strong>le</strong>s choses »,explique <strong>le</strong> docteur DominiqueLemaire, médecin coordonnateur du<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. « L’implication <strong>des</strong>infirmières permet aux famil<strong>le</strong>s defaire <strong>des</strong> démarches qu’el<strong>le</strong>s n’auraientparfois jamais entreprises. Et lorsque<strong>le</strong> moment d’intégrer une structurearrive, il est primordial d’être accompagné,bien en amont, pour que celase passe de façon non douloureuse. »Dédramatiser la séparation mais aussi,parfois, de simp<strong>le</strong>s questions financières.« Parfois, je rencontre <strong>des</strong> gensqui n’ont pas vu de médecin depuisdeux ou trois ans. Le réseau de la communeou du voisinage nous a<strong>le</strong>rtentcar ce sont <strong>des</strong> gens éloignés de <strong>le</strong>urfamil<strong>le</strong>, venus dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong> pour<strong>le</strong>ur retraite par exemp<strong>le</strong>. Dans cescas-là, la dégradation est très rapide,avec l’iso<strong>le</strong>ment social et la maladiequi galope. Heureusement il y a <strong>des</strong>structures de répit, avec <strong>des</strong> unitésspécialisées qui permettent d’éviter<strong>des</strong> hospitalisations d’urgence souventmal vécues », poursuit <strong>le</strong> medecin.« Le placement est quasi inéluctab<strong>le</strong>.Quand <strong>le</strong> maintien à domici<strong>le</strong> n’estplus possib<strong>le</strong> nous parvenons parfoisà organiser un placement avec un systèmeprogressif d’accueil de jour, deuxà trois fois par semaine », témoigneBéatrice Bréac. Délégués de secteur etmédecins sont chargés <strong>des</strong> évaluations,et dès que cela est nécessaire, l’infirmièrefait appel aux psychologues dunuméro vert IM’age « Lorsque je sensque c’est trop lourd, je fais vite appel àel<strong>le</strong>s. Chacun son domaine et ses compétencesprofessionnel<strong>le</strong>s ! »Des groupes de paro<strong>le</strong>En cette fin de mois de janvier, <strong>le</strong> docteurLemaire et Béatrice Bréac travail<strong>le</strong>ntavec <strong>le</strong> centre hospitalier deDax pour mettre en place <strong>des</strong> groupesde paro<strong>le</strong> ouverts aux aidants familiaux.« Organisés par <strong>le</strong> psychologuede la consultation avancée de Saint-Vincent-de-Tyrosse, ces groupes deparo<strong>le</strong> sont expérimentaux, dansla mesure où nous mettons enplace en parallè<strong>le</strong> un accueil adaptéaux mala<strong>des</strong>, explique <strong>le</strong> docteurLemaire. Béatrice Bréac accueil<strong>le</strong>ra,avec une infirmière de la consultationavancée de l’hôpital, <strong>le</strong>s patients. Celava permettre d’une part aux aidants devenir participer au groupe de paro<strong>le</strong>,mais aussi pour nous d’échanger d’uneautre façon avec <strong>le</strong> patient. »(1 ) Les CLIC <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>Mugron : 05 58 97 74 63<strong>Mo</strong>rcenx : 05 58 04 16 61Saint-Vincent-de-Tyrosse : 05 58 77 49 36an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


16Dossier personnes âgéesDes aînés chouchoutésPour que retraite rime avec temps pour soi, pour <strong>le</strong>s autres, afinde transmettre, de découvrir ou d’apprendre. Toute une pa<strong>le</strong>tteproposée par <strong>le</strong> service Animation du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.Le service Animation propose une large pa<strong>le</strong>tted’activités : culturel<strong>le</strong>, sportive, cérébra<strong>le</strong>...Le ca<strong>le</strong>ndrier <strong>des</strong> actions annuel<strong>le</strong>sest impressionnant. Il faut dire qu’ilregroupe un large choix d’activités physiqueset culturel<strong>le</strong>s, de découvertes,de voyages, mais aussi d’échanges àtravers <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>. L’attrait du départementajouté aux facteurs démographiqueset de longévité font quenous comptons plus de 25 % de notrepopulation âgée de plus de 60 ans. Unpublic qui n’est certes pas homogène,mais qui aspire de plus en plus à vivrep<strong>le</strong>inement cette période. Le serviceAnimation, qui accueil<strong>le</strong> à 90 % <strong>des</strong>retraités, met en place, depuis sa créationen 1986, <strong>des</strong> activités à <strong>le</strong>ur attention.« C’était alors <strong>le</strong> premier serviceAnimation gérontologique à l’échel<strong>le</strong>départementa<strong>le</strong> en France », se souvientJean-Pierre Ducasse, responsab<strong>le</strong>du service à la Direction de la Solidaritédépartementa<strong>le</strong>. « Au début nous proposionsplutôt de l’aide à domici<strong>le</strong>traditionnel<strong>le</strong> : <strong>le</strong> portage <strong>des</strong> repas, laTéléalarme, mais très vite nous avonseu <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> en matière d’animationd’où la mise en placed’un projet plus global. »En lien avec <strong>le</strong> tissu associatif,<strong>le</strong>s municipalités,<strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s professionnels,<strong>le</strong> servicequi compte aujourd’huihuit personnes, impulseet met en place <strong>des</strong> projets d’animationà <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> plus de 60 ans,avec un objectif constant : prévenir ladépendance. Si tout <strong>le</strong> monde s’accordeà dire que la retraite ne doit pas êtresynonyme de rupture de lien socia<strong>le</strong>t de sentiment de mise à l’écart, laréalité n’est pas toujours aussi simp<strong>le</strong>.» 3 500 à 4 000Landais retraitéspratiquent uneactivité du serviceAnimationUn emploi du temps où disparaissent<strong>le</strong>s contraintes horaires et l’idée de neplus être « uti<strong>le</strong> » peuvent générer unrepli sur soi. « Nous travaillons beaucoupsur <strong>le</strong> réinvestissement <strong>des</strong> gens.Cela passe par une restructuration del’emploi du temps et par un maintien<strong>des</strong> capacités physiques et intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>s», reprend Jean-Pierre Ducasse.Ainsi, 3 500 à 4 000 Landais pratiquentplus ou moins régulièrement une <strong>des</strong>activités du service Animation. « Maisattention, nous ne sommes pas un clubde 3 e âge. Nous proposons un ca<strong>le</strong>ndrierd’actions sur l’année, physiques,culturel<strong>le</strong>s, <strong>des</strong> cours, <strong>des</strong> activités dedécouverte ou <strong>des</strong> loisirs, mais nousavons surtout un axe d’engagement, <strong>des</strong>olidarité et de partage en travaillantensemb<strong>le</strong> sur <strong>des</strong> sujets essentiels :la retraite, <strong>le</strong>s relations familia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>deuil… »En vingt-cinq ans, la pa<strong>le</strong>tte <strong>des</strong> activitéss’est élargie, s’adaptant à <strong>des</strong> retraitésde plus en plus en forme et qui ontsoif de découvrir <strong>des</strong> animations deplus en plus éc<strong>le</strong>ctiques.« Nous n’aurions jamaisimaginé il y a quelquesannées proposer ducanyonning, du raftingou de l’escalade. C’est <strong>le</strong>cas aujourd’hui. » Mais<strong>le</strong> lien passe aussi par lapossibilité de devenir soi-même animateurbénévo<strong>le</strong>, stage de formationà l’appui, de perfectionner son anglais,de réaliser son blog ou visiter <strong>des</strong> sitesindustriels de la région. Des activités àdécouvrir en quelques clics sur <strong>le</strong> sitedu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, www.lan<strong>des</strong>.org,ou en appelant <strong>le</strong> 05 58 05 40 89.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Dossier personnes âgées17Le numéro vert IM’age, c’estune équipe de psychologueset conseillères en économiesocia<strong>le</strong> et familia<strong>le</strong>.» Il s’agit demettre au cœur denotre démarchela personne âgéeVert et solidaireDerrière <strong>le</strong> 0 800 40 04 04, une équipe detravail<strong>le</strong>urs sociaux et de psychologues auservice <strong>des</strong> personnes âgées et handicapéesqui propose une écoute, <strong>des</strong> conseils maisaussi un réel accompagnement en matièred’aide financière et administrative.Il a été <strong>le</strong> premier numéro vert d’appel– gratuit – départemental à gestionpublique créé en France. C’était en1998. Sa mise en service faisait suite àl’apparition sur <strong>le</strong> plan national de laPrestation Spécifique Dépendance, aide<strong>des</strong>tinée à prendre alors en charge <strong>le</strong>sdépenses liées à la dépendance <strong>des</strong>personnes âgées. « À l’époque, <strong>le</strong> parcoursadministratif était très comp<strong>le</strong>xe,il s’agissait de <strong>le</strong> faciliter pour<strong>le</strong>s personnes âgées et <strong>le</strong>ur entourage,mais dès sa création, ce numéro vertse voulait un réel service d’écoute »,explique Delphine Ruffat, responsab<strong>le</strong>Prestations Personnes Agées au <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>. Au bout du filaujourd’hui, deux conseillères en économiesocia<strong>le</strong> et familia<strong>le</strong> et trois psychologuesqui ne se contentent pas deprêter l’oreil<strong>le</strong> mais qui se déplacent surl’ensemb<strong>le</strong> du territoire à la rencontre<strong>des</strong> appelants. Objectif : évaluer avecl’interlocuteur un projet de vie, apporterun soutien psychologique de la personneâgée, la famil<strong>le</strong> ou l’entourage,réaliser <strong>des</strong> bilans budgétaires, apporter<strong>des</strong> informations d’ordre administratif,parfois évaluer <strong>des</strong> situations àrisque. « Avant tout, il s’agit de mettreau cœur de notre démarche la personneâgée. Ce sont ses choix de vie, nousn’avons qu’un regard extérieur et il estprimordial de recueillir sa paro<strong>le</strong> et sonavis, et non ceux de celui qui nous interpel<strong>le</strong>», témoigne Amélie Ducor, une <strong>des</strong>psychologues du service.2 410 appels en 2009Ce numéro « IM’age », comme« Informations Multip<strong>le</strong>s personnesâgées et handicapées », enregistre<strong>des</strong> appels de plus en plus nombreuxdepuis sa création. L’évolution la plusnotab<strong>le</strong> étant que la personne âgéeel<strong>le</strong>-même s’impose comme interlocutriceprivilégiée : ainsi en 2009, sur2 410 appels, 1 996 concernaient <strong>le</strong>s personnesâgées – <strong>le</strong>s autres concernaient<strong>le</strong>s adultes handicapés à qui s’adresseaussi <strong>le</strong> numéro vert – et 23 % provenaientdirectement <strong>des</strong> personnesâgées. Autre évolution : de plus en plusd’appels de professionnels, caisses deretraite, services sociaux, institutions :« Nous sommes désormais considéréscomme un centre ressources. Ils fontde plus en plus appel à nous commecomplément aux situations diffici<strong>le</strong>s »,poursuit Amélie Ducor. Un numéropour rompre l’iso<strong>le</strong>ment, la solitude, <strong>le</strong>squestionnements parfois douloureux.Du lundi au vendredi de 10 hà 12 h et de 13 h à 17 h.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


18Entretien« Le laminoir de Tarnosva générer 150 emplois »Fin décembre, Antonio Beltrame, président du groupe italien Beltrame,a signé, aux côtés de Henri Emmanuelli, <strong>le</strong> bail de constructionpour l’implantation d’un laminoir à chaud sur la zone portuairede Tarnos. Cette installation industriel<strong>le</strong> verra <strong>le</strong> jour sur un terrainde 7 hectares, mis à disposition par <strong>le</strong> Département <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>.1. Qu’est-ce qui a motivé<strong>le</strong> choix du site de Tarnospour votre implantationindustriel<strong>le</strong> ?Antonio Beltrame : Le choix du site deTarnos a été motivé par trois raisons :•La position géographique du site deTarnos, idéa<strong>le</strong>ment situé au sud de laFrance et au nord de l’Espagne, où setrouvent <strong>des</strong> activités industriel<strong>le</strong>strès importantes, clients potentiels duLaminoir <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>. En effet, <strong>le</strong>s coûtsde transport pour la sidérurgie sonttrès importants, et quand la distanceentre la production et <strong>le</strong>s clients estsupérieure à 700 - 1 000 km, ces coûtssont du même ordre de grandeur que<strong>le</strong>s coûts de transformation.•La logistique du site : très bons accèsautoroutiers, liaison avec <strong>le</strong>s voies ferréeset surtout implanté à côté d’unport industriel moderne, avec tous <strong>le</strong>sservices (je vous rappel<strong>le</strong> que la matièrepremière pour la production arriverapar bateaux).•Le coût de l’é<strong>le</strong>ctricité, en Francenotamment, moins cher que dans <strong>le</strong>sautres pays européens.2. En quoi ce secteurgéographique constituet-ilune opportunitéde développementdu groupe Beltrame ?Ce secteur géographique manqueeffectivement d’un laminoir pour laproduction de tô<strong>le</strong>s de grosse épaisseurAntonio Beltrame et Henri Emmanuelli ont signé <strong>le</strong> bail de construction<strong>le</strong> 20 décembre dernier au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>.(norma<strong>le</strong>ment appelées tô<strong>le</strong>s fortes). En2009 et 2010, la France et l’Espagne ontimporté de gran<strong>des</strong> quantités de cettetô<strong>le</strong>.3. Quel est <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrierde mise en production ?Nous avons accumulé du retard pourdifférentes raisons (processus d’autorisationsadministratives comp<strong>le</strong>xe,réseau é<strong>le</strong>ctrique, dossier pour <strong>le</strong> financement).Le planning actuel prévoitune mise en production pour la fin del’année 2011.4. À quel<strong>le</strong>s fins industriel<strong>le</strong>scette implantationrépond-el<strong>le</strong> ?La tô<strong>le</strong> forte est utilisée dans beaucoupde secteurs industriels ; <strong>le</strong>s secteurstraditionnels comme <strong>le</strong>s charpentesmétalliques, <strong>le</strong>s constructions de bâtimentsindustriels, <strong>le</strong>s ponts roulants,<strong>le</strong>s ponts autoroutiers, ainsi que pourla construction nava<strong>le</strong>, et <strong>le</strong>s secteursplus modernes comme la constructionde tours éoliennes.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Entretien19Le chantier du laminoir sur la zone portuaire de Tarnos.5. Quel est <strong>le</strong> montantde l’investissementet combien d’emploisal<strong>le</strong>z-vous créer à terme ?Le montant de l’investissement estde 45 millions d’euros, y compris <strong>le</strong>sréseaux techniques (eau, é<strong>le</strong>ctricité,gaz). Une part importante de cet investissementest pour la protection del’environnement, comme <strong>le</strong> traitementd’eau avec la récupération de toutes <strong>le</strong>seaux de production, et aussi partiel<strong>le</strong>ment<strong>des</strong> eaux pluvia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> bardagedoub<strong>le</strong> peau pour respecter au mieux<strong>le</strong>s normes acoustiques, en considérantque nous sommes pas loin d’une zonetouristique importante.Il est prévu d’embaucher 100 personnestout compris : ouvriers, techniciens,administration. À ce chiffre, il faut ajouter50 emplois indirects : petites entrepriseloca<strong>le</strong>s pour la sous-traitance, <strong>le</strong>sentretiens, etc.La structure du Laminoir sera composéede quatre équipes de travail, pourtravail<strong>le</strong>r à peu près 300 jours par an,7 jours par semaine. Les techniciensseront formés sur <strong>le</strong> site, avec <strong>des</strong> coursspécifiques (chefs de poste, chefs defour de réchauffage, grutiers, techniciensde laboratoire, etc.).6. Comment comptezvouslimiter <strong>le</strong>s impactsenvironnementauxd’une tel<strong>le</strong> installation ?J’ai déjà partiel<strong>le</strong>ment répondu. Jerajoute que <strong>le</strong> Laminoir <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> estune activité classée ICPE (1) . Nous avonsobtenu déjà l’arrêté préfectoral nousautorisant à exploiter.Nous avons mis en place toute unesérie de contrô<strong>le</strong>s et de vérificationspériodiques pour l’activité. Le montantde l’investissement lié à la part environnementa<strong>le</strong>représente globa<strong>le</strong>ment20 % de tout l’investissement.En plus du traitement de l’eau et dela protection pour <strong>le</strong> bruit, <strong>le</strong> four deréchauffage a un système d’émissionde CO 2 ultramoderne qui nous donne lapossibilité non seu<strong>le</strong>ment de respecter<strong>le</strong>s paramètres en vigueur en Europe,mais aussi de garantir un niveau moyen50 % plus bas.De par la position stratégique duLaminoir, au sud de la France, <strong>le</strong>sémissions de CO 2 liées au transportd’importations seront réduites. Il estprévu aussi d’instal<strong>le</strong>r <strong>des</strong> panneauxphotovoltaïques pour toute la toituredu laminoir, comme principe decompensation.7. De façon plus généra<strong>le</strong>,comment <strong>le</strong> groupe Beltramea-t-il su tirer son éping<strong>le</strong> dujeu dans un contexte de crisede l’industrie sidérurgique ?Quel<strong>le</strong>s sont vos perspectivesà moyen terme ?Après <strong>le</strong>s deux années exceptionnel<strong>le</strong>sde 2007 et 2008, l’année 2009 a étéeffectivement l’année « horrib<strong>le</strong> » de lasidérurgie, avec une baisse moyennede 40 %.L’année 2010 a été une année moyenne.Nous avons récupéré du volume et <strong>des</strong>marges.Les prévisions pour l’année 2011 sont àpeu près similaires à cel<strong>le</strong>s de 2010, avecune petite amélioration du résultat, etavec aussi, un petit peu de tension surla matière première (ferrail<strong>le</strong>).(1) ICPE : Installation classée pour la Protectionde l’Environnement.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


20Vie <strong>des</strong> entreprisesSolarezo, <strong>le</strong> solaireLe photovoltaïquegelésous <strong>le</strong>s pinsSpécialiste de l’énergie renouvelab<strong>le</strong> solaire,de la biomasse et du bois énergie, Solarezo estune bel<strong>le</strong> aventure industriel<strong>le</strong> et un appeld’air pour un bassin d’emplois en difficulté.Fondée en 2006 à Lyon, l’entrepriselyonnaise Solarezo s’est rapidementpositionnée pour reprendre, en 2009,<strong>le</strong> site de Pontonx-sur-l’Adour, occupéjusqu’alors par Sony. « Nous avonsrepris un outil industriel avec de trèsbel<strong>le</strong>s infrastructures et <strong>des</strong> surfacesqui nous permettent <strong>des</strong> perspectivesde développement pour la productionde nos modu<strong>le</strong>s solaires. Nous avonsracheté la ligne d’assemblage photovoltaïquede Sony pour démarrer notreactivité. Mais surtout, cette implantationest porteuse de sens. D’abord, parcequ’il s’agit de la reconversion d’un sitequi a eu <strong>des</strong> difficultés et d’autre part,parce que nous sommes très attachésau développement local et régional.On crée de l’emploi et on apporte dela va<strong>le</strong>ur ajoutée à travers une activitéqui se place dans <strong>le</strong> droit fil du développementdurab<strong>le</strong> », s’enthousiasmeLaurent Giraud, P-dg de Solarezo.L’entreprise qui emploie aujourd’huiune centaine de personnes à Pontonx,s’est hissée parmi <strong>le</strong>s plus importantessociétés de ce type au plan national. Sonchiffre d’affaires en témoigne : 11 M€ en2009, 22 M€ en 2010 et un prévisionnelde 30 M€ pour 2011.Pour expliquer cette progression,Laurent Giraud évoque la démarcheindustriel<strong>le</strong> de Solarezo qui balayetoute la chaîne du photovoltaïque : lafabrication mais éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> développement,la construction, la production,l’installation, enfin l’exploitation et lamaintenance. En second lieu, la clientè<strong>le</strong>se tourne désormais plus ouvertementvers <strong>le</strong>s énergies renouvelab<strong>le</strong>s,qu’il s’agisse <strong>des</strong> industriels et surtout<strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités et établissementsprivés. « La demande est là sur <strong>des</strong> installationsneuves comme sur <strong>le</strong> remplacementd’installations existantes carnous avons <strong>des</strong> solutions adaptées etun modè<strong>le</strong> économique intéressant »,ajoute-t-il.<strong>Mo</strong>ntée en puissanceprogramméeJusque-là, l’usine de fabrication dePontonx a, grâce à la ligne Sony, développéune production de 10 MW. En2010, 8 M€ ont été injectés dans unenouvel<strong>le</strong> ligne opérationnel<strong>le</strong> depuis<strong>le</strong> début de cette année. Ainsi, la productionest portée à 60 MW, plaçantSolarezo dans <strong>le</strong>s cinq premières unitésde productions nationa<strong>le</strong>s.En matière de réalisations, la société adéjà à son actif la Centra<strong>le</strong> solaire mixteAction Pin de Castets, équipée de suiveurs(trackers) qui suivent la coursedu so<strong>le</strong>il ou encore <strong>le</strong> parc solaire deLe P-dg Laurent Giraud, au premier plan, misesur la R&D pour faire fructifier son activité solaire.Début décembre 2010, <strong>le</strong>gouvernement a décidé de ge<strong>le</strong>rpendant 4 mois tout nouveauprojet photovoltaïque, tout enmodifiant <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s d’instruction<strong>des</strong> dossiers en cours. Cettemesure, la quatrième en moinsd’un an dans ce secteur, « vaimpacter très négativement lafilière, avec <strong>des</strong> répercussions surl’emploi et la santé financière<strong>des</strong> entreprises », a commentédans un communiqué de presseHenri Emmanuelli. Selon <strong>le</strong>président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,<strong>le</strong> gouvernement porte là un« coup d’arrêt à la croissance<strong>des</strong> énergies renouvelab<strong>le</strong>s enannulant, a posteriori, <strong>le</strong>s effortsde l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> acteurs dela filière photovoltaïque ».Saint-Clar-de-Lomagne dans <strong>le</strong> Gersd’une puissance de 9 MW, autrementdit la plus importante installationsolaire utilisant <strong>des</strong> modu<strong>le</strong>s poly etmonocristallins. Parmi <strong>le</strong>s projets : unecentra<strong>le</strong> photovoltaïque pour un industriellandais et un équipement biomasseen cours d’examen. Autre sujetde satisfaction pour Laurent Giraud :être sous <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il et au milieu <strong>des</strong> pins.Deux énergies renouvelab<strong>le</strong>s, l’essencemême de Solarezo.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Environnement21Fascinantes grues cendréesLes grues cendréessont de plus en plusnombreuses à hivernersur <strong>le</strong> territoire landais. En2010, <strong>le</strong>ur population sur<strong>le</strong>s sites d’hivernage dudépartement a été estiméeà 49 018 individus.C’est sur <strong>le</strong> site militaire du Camp duPoteau que l’on note la plus forte augmentationde fréquentation. Près de26 000 individus dénombrés l’annéedernière, suivi par <strong>le</strong> site d’Arjuzanx avecprès de 17 000 oiseaux, puis <strong>le</strong> CEA deMuret avec moins de 1 000 grues dénombrées.« Sur <strong>le</strong>s 200 000 grues cendréesqui empruntent <strong>le</strong> couloir de migrationouest, et qui passent donc par notre territoire,un quart choisit d’hiverner ici »,détail<strong>le</strong> David Jimenez, référent pour l’ensemb<strong>le</strong><strong>des</strong> comptages de l’espèce sur <strong>le</strong>sLan<strong>des</strong> et la Gironde, installé à Pissos, un<strong>des</strong> quatre secteurs landais d’observationde l’échassier.Si historiquement <strong>le</strong> territoire <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>a toujours été une « terre d’accueil pourla grue cendrée en halte migratoire ouen hivernage », avec l’assainissement duterritoire au xix e sièc<strong>le</strong> et l’implantationdu massif forestier et <strong>le</strong> développementde la chasse, l’espèce disparaît progressivementpour privilégier l’Espagne.« Jusqu’aux années 70, où une centained’individus sont dénombrés sur <strong>le</strong> sitemilitaire, puis 500 à 1 000 individus entre1980 et 1985. »Un comptage rendu possib<strong>le</strong> par <strong>le</strong> travailcol<strong>le</strong>ctif mené par <strong>le</strong> Comité d’étude Gruecendrée regroupant <strong>le</strong> Centre RégionalOrnithologique Aquitaine Pyrénées(CROAP), <strong>le</strong>s Fédérations <strong>des</strong> Chasseurs<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> et de la Gironde et <strong>le</strong> Grouped’Etu<strong>des</strong> et de Recherche en ÉcologieAppliqué (GEREA) dans <strong>le</strong>s années 80.Depuis 2005 et la signature d’une chartepour la préservation et la valorisationde la grue cendrée dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong> deGascogne entre <strong>le</strong> Syndicat mixte deEn 2010, la population <strong>des</strong> grues sur <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>de Gascogne avoisinait <strong>le</strong>s 50 000.gestion <strong>des</strong> milieux naturels landais,<strong>le</strong> Parc naturel régional <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> deGascogne, la Ligue de protection <strong>des</strong>oiseaux, la Fédération départementa<strong>le</strong><strong>des</strong> chasseurs <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>, la Chambred’agriculture et <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong>Lan<strong>des</strong>, qui forment <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif baptisé« Grus gascogna », <strong>des</strong> comptages sontréalisés chaque année durant <strong>le</strong>s quatremois d’hivernage.Un symbo<strong>le</strong>Ce sont ces comptages mensuels réaliséssimultanément sur l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong>sites-dortoirs qui ont permis de mettreen évidence cette évolution d’effectifsmais aussi un éparpil<strong>le</strong>ment et une dispersionde plus en plus importants <strong>des</strong>individus dénombrés pour se nourrir.Meil<strong>le</strong>ur rendement <strong>des</strong> moissonneusesbatteuses,modification de la nature <strong>des</strong>cultures, augmentation <strong>des</strong> effectifs degrues cendrées exploitant <strong>le</strong> territoire,augmentation <strong>des</strong> effectifs de certainesespèces faunistiques concurrentes auniveau <strong>des</strong> ressources alimentaires,modification <strong>des</strong> pratiques cultura<strong>le</strong>sdans <strong>le</strong> temps et l’espace, mais aussichangement de comportement de l’espècequi est de moins en moins faroucheet n’hésite pas à utiliser <strong>des</strong> parcel<strong>le</strong>s deplus petites surfaces. Autant de facteurspouvant expliquer la baisse <strong>des</strong> disponibilitésalimentaires et la nécessité pour<strong>le</strong>s grues cendrées de gagner de nouveauxterritoires pour se nourrir.Avec <strong>le</strong>ur envergure de 2,20 m à 2,40 met <strong>le</strong>ur chant caractéristique, <strong>le</strong>s gruescendrées ont toujours eu va<strong>le</strong>ur de symbo<strong>le</strong>,et <strong>le</strong>ur vol en V qui compte parfois<strong>des</strong> milliers d’individus reste un spectac<strong>le</strong>fascinant. On peut désormais participerà <strong>des</strong> sorties, voire <strong>des</strong> séjours sur unweek-end, pour découvrir l’univers decet oiseau emblématique avec <strong>le</strong>s ornithologuesdu Parc naturel régional <strong>des</strong>Lan<strong>des</strong> de Gascogne, de la Maison de lanature du Teich, de la LPO et de la réserved’Arjuzanx. Et l’offre de tourisme ornithologiquedevrait encore s’étendre à travers<strong>des</strong> partenariats avec <strong>des</strong> agriculteursdont <strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s sont fréquentées par<strong>des</strong> grues cendrées. « Nous souhaitons<strong>le</strong>ur proposer d’ouvrir <strong>des</strong> observatoiresou <strong>des</strong> points photos pour accueillir <strong>des</strong>amateurs d’observation ornithologique »,explique David Jimenez. Une façon ausside renforcer <strong>le</strong> caractère de terre d’accueildu territoire pour l’hivernage de cetéchassier mythique.Pour découvrir <strong>le</strong>s séjours d’hivernagede la grue cendrée et <strong>le</strong>ur observation :www.parc-lan<strong>des</strong>-de-gascogne.frwww.ecotourisme-lan<strong>des</strong>de-gascogne.frou en appelant <strong>le</strong> 05 58 08 31 37(Écomusée de la GrandeLande de Marquèze)an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . 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22SportsDu beau rugbypour <strong>le</strong> derby !Retour en images sur <strong>le</strong> derby <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan – Dax, <strong>le</strong> 5 décembre dernier.Le match retour se dérou<strong>le</strong>ra, à Dax,<strong>le</strong> week-end du 16-17 avril.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Sports 23an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


24Vie associativeDemandez<strong>le</strong> programme !NotescitoyennesDu 4 au 26 mars 2011, faites plaisir à vosoreil<strong>le</strong>s pour la 14 e édition de Chantons sous<strong>le</strong>s pins. Derrière ce projet, une association,qui promeut la chanson en milieu rural.Du bon son. Les pins en ont bien besoinen ce moment. Depuis quatorze ans, <strong>le</strong>festival itinérant et éponyme Chantonssous <strong>le</strong>s pins investit la campagnelandaise pour promouvoir l’art et lachanson dans une vingtaine de villages.L’association, du même nom, fondée en1998 propose <strong>des</strong> spectac<strong>le</strong>s dans <strong>des</strong>lieux atypiques : foyers ruraux, caféscitoyens,cinémas-théâtres, sal<strong>le</strong>s <strong>des</strong>fêtes… autant de lieux qui ne demandentqu’à être investis. Côté programmation<strong>le</strong> festival se développe sans col<strong>le</strong>r auxtendances du moment. « Ce festivalne répond à aucune mode, et souhaitesurprendre <strong>le</strong> public en accueillant <strong>des</strong>artistes méconnus, qui pourtant, ont faitde la chanson, <strong>le</strong>ur métier. Notre choixse porte délibérément sur <strong>des</strong> “artisteshors show-biz” qui se distinguent tous<strong>le</strong>s jours sur scène par la qualité et l’originalitéde <strong>le</strong>ur ta<strong>le</strong>nt, ainsi que sur tousces grands auteurs, souvent confinésdans <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce médiatique », soulignel’association.Un mois de découverte de chanson :chanson de répertoire, chanson festive,chanson classique, chansonDu 4 au 26 mars 2011,16 communes landaisesparticipantes :PARENTIS-EN-BORN, LÉON, LUXEY,RION-DES-LANDES, MONTFORT-EN-CHALOSSE, POUILLON,CAMPAGNE, SAINT-MARTIN-DE-SEIGNANX, BASCONS, GARREY,MUGRON, LABOUHEYRE, SAINT-VINCENT-DE-TYROSSE, BOUGUE,PONTONX-SUR-L’ADOUR.31 artistes programmés :NOUS SOMMES DES CHIENS,MON CÔTÉ PUNK, JULIE ET LEVÉLO QUI PLEURE, NICOLASFRAISSINET, CHLOÉ LACAN,FRANZ, EDDY LA GOOYATSH,BASTIEN MOH, FRANCK ZERBIBet ANTOINE REJASSE <strong>des</strong>Wrigg<strong>le</strong>s, 3 MINUTES SUR MER,FATRAS, SYLVAIN REVERTE, DICKANNEGARN, LILI CROS ET THIERRYCHAZELLE, THEREZE, BORDELUNE,FROM ET ZIEL, MICHEL BOUTET, LEQUARTET BUCCAL, KATRIN WAL(D)TEUFEL, CHTRIKY, FRANCOISGAILLARD, CHOUF, LES BLAIREAUX,DAVID SIRE, FABIEN BOEUF…Toutes <strong>le</strong>s infos sur <strong>le</strong> sitewww.chantonssous<strong>le</strong>spins.orgContact : association@chantonssous<strong>le</strong>spins.orgTél : 05 58 91 77 20humoristique, chanson-slam, etc.Nouveaux ta<strong>le</strong>nts et cultures émergentes,soutien de bel<strong>le</strong>s plumes dontpersonne ne par<strong>le</strong>, éveil de la curiositédu public, font de ce festival un rendezvousattendu et propice à l’acceptation<strong>des</strong> différences.En parallè<strong>le</strong> à la programmation ensal<strong>le</strong>, <strong>le</strong> festival se déplace au contact<strong>des</strong> populations en grande difficultén’ayant pas ou peu accès à la culture :détenus du Centre Pénitentiaire de<strong>Mo</strong>nt-de-Marsan, habitants de quartiersdéfavorisés, bénéficiaires d’uneépicerie socia<strong>le</strong> ou d’associations caritativeset de Centres sociaux.an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Culture25« Histoires de bains »,un spectac<strong>le</strong> pétillantPièce origina<strong>le</strong> crééepar Le Théâtre <strong>des</strong>Lumières, « Histoiresde bains » brosse unehistoire de la toi<strong>le</strong>tteà travers <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s.Depuis octobre 2010,cinq pério<strong>des</strong> derésidence d’artistesse sont succédé sur<strong>le</strong> territoire landaisavant la première à<strong>Mo</strong>nt-de-Marsan.L’argument est insolite et émane d’uneidée d’Aurélia Bartolomé, metteur enscène de la compagnie montoise LeThéâtre <strong>des</strong> Lumières, et qui fait suiteà un travail entrepris avec « Les plaisirsdu vin ». Aurélia Bartolomé étudie <strong>le</strong>monde <strong>des</strong> sens, et en l’occurrence del’odorat et de l’ouïe, puisque <strong>le</strong> spectateurnagera dans <strong>des</strong> effluves parfuméset sera sollicité par <strong>le</strong> bruissement d’ununivers aquatique. La pièce revisite <strong>le</strong>rapport à l’eau, à l’hygiène et au corpsà travers <strong>le</strong>s époques. Car, la toi<strong>le</strong>tte et<strong>le</strong> bain sont <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t d’une société à unmoment donné, en fait un instantanéautant qu’un état <strong>des</strong> lieux <strong>des</strong> us etcoutumes d’une époque allant bien audelàdu côté anecdotique de ce rituel,devenu notre quotidien.Aurélia Bartolomé a donc décidé decommander un texte à son compliceGérard Levoyer, auteur de cette comédiepoétique qui plonge un brin dansl’étude sociologique et historique.« Histoires de bains » se dérou<strong>le</strong> dansune baraque foraine en 1907 où <strong>le</strong> docteur<strong>Mo</strong>vilain, bonimenteur patenté,La compagnie du Théâtre <strong>des</strong> Lumières.mâtiné de voyeur, harangue la fou<strong>le</strong> etsurtout <strong>le</strong>s femmes afin de <strong>le</strong>ur vendre<strong>des</strong> produits cosmétiques. Par ce truchement,l’Antiquité, <strong>le</strong> <strong>Mo</strong>yen Âge, laRenaissance, <strong>le</strong> sièc<strong>le</strong> <strong>des</strong> Lumières…sontdécrits sous l’ang<strong>le</strong> aquatique. Le proposest drô<strong>le</strong> mais n’exclut pas <strong>le</strong> traitementde thèmes plus sérieux, comme la conditionde la femme au fil <strong>des</strong> époques.Le tout est ponctué d’intermè<strong>des</strong> musicauxassurés par Brice Martin, chefd’orchestre, compositeur, musicien derenom et arrangeur, entre autres, deMichel Legrand alors que <strong>le</strong> décor oùtrône évidemment une baignoire estconçu par Cyril Babin.Promouvoir l’univers théâtralLe Théâtre <strong>des</strong> Lumières présenterasa création <strong>le</strong> 5 mars au Théâtre duPéglé à <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan, un lieu oùla compagnie est en résidence à l’année.Mais auparavant, la troupe ajoué l’itinérance. D’abord à <strong>Mo</strong>ntautfin 2010, puis à Tartas, Eugénie<strong>le</strong>s-Bains,Aire-sur-l’Adour et enfindonc à <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan.Pour <strong>le</strong>s acteurs, l’immersion dans <strong>le</strong>s territoiresfait l’effet d’un bain de jouvence.Ces partenariats, montés avec <strong>le</strong> soutiendu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> et <strong>des</strong> communes,permettent de sensibiliser <strong>le</strong>s scolaireset un large public, qui découvrent <strong>le</strong>monde du théâtre. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s apéritifs<strong>le</strong>ctures sont l’occasion d’interpréter<strong>des</strong> fragments de la pièce. L’initiative faitgénéra<strong>le</strong>ment sal<strong>le</strong> comb<strong>le</strong> et permetaux acteurs de « triturer <strong>le</strong> texte » et deconstruire <strong>le</strong>ur personnage.En tout cas, la démarche développel’échange avec <strong>le</strong> public et la sensibilisationà la création artistique car LeThéâtre <strong>des</strong> Lumières accompagnegénéra<strong>le</strong>ment ses créations de rencontressur <strong>le</strong> terrain. Un axe fort dela troupe pour promouvoir l’universthéâtral.À l’issue de la première à <strong>Mo</strong>ntde-Marsan,la troupe a prévu de revenirjouer l’intégralité du texte dans <strong>le</strong>scommunes de résidence avant d’exporterla représentation hors département.Il s’agira alors de convaincre<strong>le</strong>s programmateurs, et précisémentde monter « Histoires de bains » surd’autres scènes, dans d’autres vil<strong>le</strong>s etpourquoi pas dans <strong>des</strong> vil<strong>le</strong>s… d’eau.www.histoiredebains.coman<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


26CultureL’odyssée du café et du cacaoL’exposition « Saveursmétisses » retracel’évolution de la vaissel<strong>le</strong>dédiée au café et aucacao, boissons exotiquesdevenues produits deconsommation de masse.Au musée départementalde Samadet jusqu’àfin septembre,réga<strong>le</strong>z-vous <strong>le</strong>s yeux.Cabaret à décor vert et rose xviii e sièc<strong>le</strong>. Col<strong>le</strong>ctions Sèvres cité de la céramique.Chaque jour ou presque, mécaniquement,nous enfournons notre mug aumicro-on<strong>des</strong>, nourrissons la cafetière decafé – déjà – moulu, ou plongeons notrecuillère dans du chocolat en poudre.Ces gestes ordinaires sont l’illustrationcontemporaine de la consommation ducafé et cacao. Pourtant, la préparationde ces boissons a longtemps revêtuune signification socia<strong>le</strong>, nécessitantla création de contenants appropriés.À la fin du xvi e sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s EspagnolsCabosses et fèves de cacaoramènent du Nouveau <strong>Mo</strong>nde d’exotiquesboissons aux vertus tantôtmagiques tantôt mystiques qui vontrévolutionner <strong>le</strong> goût <strong>des</strong> gran<strong>des</strong>cours européennes et de l’aristocratie.Quiconque veut bril<strong>le</strong>r en société sedoit d’offrir à ses convives du chocolat,servi dans d’élégantes tasses spécia<strong>le</strong>mentcréées à cet usage nouveau.Ce raz de marée chocolaté va nourrirl’inspiration <strong>des</strong> orfèvres et céramistespour créer chocolatières, tremb<strong>le</strong>uses,services ou gobe<strong>le</strong>ts de toutes sortes.Le café, de la même manière, serad’abord réservé à l’aristocratie, avantde se démocratiser. Le succès de ce« vin d’Arabie », dans un premier tempsaccueilli comme médicament, va, aussi,lui offrir une abondante production devaissel<strong>le</strong> appropriée. Alors, <strong>le</strong> brassage<strong>des</strong> savoir-faire et <strong>des</strong> influences géographiquesprovoque <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>mentde « l’art de vivre ».La gastronomie commeoutil de métissageL’exposition Saveurs métisses proposede découvrir l’évolution de cettevaissel<strong>le</strong>, du xvi e à l’ère de grandeconsommation de nos jours. « Il s’agitéga<strong>le</strong>ment de comprendre commentla gastronomie a agi comme un creusetdu métissage européen, américain,africain et asiatique… » explique SylvieTersen, conservateur <strong>des</strong> musées au<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> et commissaire del’exposition. Alors que <strong>le</strong> repas françaisvient d’être classé au patrimoinemondial de l’Unesco, <strong>le</strong>s objets exposésau musée de Samadet nous rappel<strong>le</strong>ntà quel point <strong>le</strong>s arts de la tab<strong>le</strong>tiennent une place importante dansnotre culture. « Nous pouvons nousenorgueillir de cette col<strong>le</strong>ction remarquab<strong>le</strong>tant dans sa diversité que danssa qualité. Le public aura notammentla chance de voir <strong>des</strong> pièces prêtéespar <strong>le</strong> musée de Sèvres mais éga<strong>le</strong>mentun service comp<strong>le</strong>t appartenantà l’Élysée… »L’exposition nous permet aussi d’appréhenderla souffrance issue de la culturede ces produits. « On peut lire en filigranede l’histoire du café et du cacaotoute l’appropriation par la sociétédominante de ces boissons exotiquessur <strong>le</strong>s pays colonisés », rappel<strong>le</strong> SylvieTersen. Les objets présentés sont <strong>le</strong>stémoins de cette relation douloureuseentre l’Europe et <strong>le</strong>s pays auxquels el<strong>le</strong>se prétendait supérieure. Ils sont éga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> trait d’union entre <strong>le</strong> produitd’exception et la consommation demasse.Du 1 er février au 30 septembre2011, au musée départemental dela Faïence et <strong>des</strong> Arts de la tab<strong>le</strong>de Samadet. Tél : 05 58 79 13 00an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Culture27À la découverte<strong>des</strong> trésors landais« Le temps de l’archéologie » (1) a deux ans pour faire<strong>des</strong> Landais <strong>le</strong>s ambassadeurs <strong>des</strong> vieil<strong>le</strong>s pierres.En 2010, Jill Cook, conservatrice au BritishMuseum de Londres, sollicite l’Abbayed’Arthous pour un prêt d’œuvres en vuede <strong>le</strong>ur prochaine exposition, « Art at theStart ». Pendant quatre mois, quatre statuettespréhistoriques landaises, découvertessur la commune de Sorde-l’Abbayeen 1961, seront exposées à Londres parmid’autres œuvres préhistoriques exceptionnel<strong>le</strong>sissues de toute l’Europe (cf.encadré). Hasard du ca<strong>le</strong>ndrier, c’est aumême moment que la Conservation <strong>des</strong>Musées du Département réfléchissait àune opération de promotion du patrimoinelandais. Première étape, fairedécouvrir l’abondant mobilier archéologiqueque renferme <strong>le</strong> département. C’estl’objet de la manifestation « Le temps del’archéologie », qui débute en avril avecl’exposition Land’archéo à l’Abbaye d’Arthous.Les visiteurs pourront y découvrirl’archéologie et <strong>le</strong>s trésors landais :circu<strong>le</strong>r dans un chantier de fouil<strong>le</strong>sreconstitué, puis entrer dans une zonepost-fouil<strong>le</strong>s où l’on analyse, date etCette statuette parure enmarne, sculptée et gravée,datant du Magdalénien moyen,est l’une <strong>des</strong> quatre œuvresprêtées au British Museum.© DacharryL’Abbaye d’Arthous accueil<strong>le</strong>l’exposition Land’archéo,coup d’envoi de la manifestation« Le temps de l’archéologie ».répertorie <strong>le</strong>s découvertes. « Au delà dela recherche de bel<strong>le</strong>s pièces – bijoux,harpons, céramiques mais aussi charbons–, il s’agit de trouver l’humanité quise cache derrière tous ces objets », souligneDelphine Haro-Gabay, responsab<strong>le</strong>de l’Abbaye d’Arthous. D’autres événementsd’envergure vont ponctuer cetteprogrammation au long cours sur tout <strong>le</strong>territoire landais. « Six pieds sous terre »,notamment, dévoi<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s mystères <strong>des</strong>nécropo<strong>le</strong>s landaises à l’écomusée deSabres du 2 juin à la fin décembre.(1) Les acteurs landais de l’archéologie accompagnés du<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> vont animer l’ensemb<strong>le</strong> duterritoire de mars 2011 à décembre 2012. Le programmecomp<strong>le</strong>t du « Temps de l’archéologie » est consultab<strong>le</strong>sur <strong>le</strong> site www.lan<strong>des</strong>.orgDes Lan<strong>des</strong>à LondresQuatre œuvres de l’Abbayed’Arthous s’envo<strong>le</strong>ront pour<strong>le</strong> British Museum en octobre2011. Le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong>Lan<strong>des</strong> a en effet été sollicitépar <strong>le</strong> célèbre musée londonienpour un prêt d’œuvres datant<strong>des</strong> 15 e et 14 e millénaire.Fin 2011, <strong>le</strong> British Museumprésentera « Art at the Start »,une exposition <strong>des</strong> pièces <strong>le</strong>splus remarquab<strong>le</strong>s connuesen Europe, qu’il s’agisse <strong>des</strong>culptures, gravures, peintureset objets d’art mobilier datantde - 40 000 à - 10 000 ans.Parmi el<strong>le</strong>s figureront donc troisstatuettes – en ivoire, en grès eten marne – et un bâton en bois decervidé gravé. Toutes datent duMagdalénien supérieur (c’est-à-direentre - 14000 et - 9500 avant J.-C.).an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


28• z3 marsDaxJe vous entends penserElisabeth AmatoElisabeth Amato est une magiciennepas comme <strong>le</strong>s autres, un peu poète,un peu fée, comédienne aussi…El<strong>le</strong> tente avec humour de nousfaire entendre que <strong>le</strong> merveil<strong>le</strong>uxest partout et en chacun de nous.On verra <strong>des</strong> meub<strong>le</strong>s grelotter, unpéta<strong>le</strong> de f<strong>le</strong>ur s’arrondir jusqu’àdevenir œuf, du sab<strong>le</strong> cou<strong>le</strong>r à flotsd’une main de fée. El<strong>le</strong> nous suggèrela possibilité d’un autre ordre <strong>des</strong>choses, intuitif et caché : « Pour celuiqui sait voir, l’illusion est partout. »Réservations à la Régie <strong>des</strong> Fêtesde Dax au 05 58 909 909• z4 marsMugron<strong>Mo</strong>n Côté Punk<strong>Mo</strong>n Côté Punk est un col<strong>le</strong>ctiffrançais initié en 2003. Il accueil<strong>le</strong><strong>des</strong> figures bien connues de la scènealternative française, regroupant unedizaine de musiciens, notammentOlivier et <strong>Mo</strong>urad de La Rue Kétanou.Une formu<strong>le</strong> festive et détonante auxmélodies et rythmiques venues <strong>des</strong>quatre coins du monde. En ouverturedu festival Chantons sous <strong>le</strong>s pins.Réservations auprès de Entracteaux Villages au 05 58 97 92 42 ou au06 10 70 20 40 <strong>le</strong> jour du spectac<strong>le</strong>• z11 marsSaubriguesKame<strong>le</strong>on SaxKame<strong>le</strong>on SaxSortirDouze saxophonistes s’aventurentdans toutes <strong>le</strong>s esthétiques – savantes,populaires, actuel<strong>le</strong>s ou anciennes –à travers un lien : <strong>le</strong> voyage ettout ce qu’on peut y percevoir –nos différences, nos spécificitéset pourtant notre unité autourd’un axe commun, la musique.Réservations auprès de la Scèneaux champs au 05 58 77 99 13• z18 marsMimizanLe Malade imaginaireUne mise en scène origina<strong>le</strong> pour cegrand classique du théâtre français :« La première vision qui m’estapparue a été cel<strong>le</strong> d’un immenselit à baldaquin. J’ai aussi opté pourun univers baroque, proche decelui de Tim Burton ; un mondeoù l’onirisme est toujours présent,où <strong>le</strong>s personnages se mettent àrêver devant <strong>le</strong>s spectateurs, oùla musique peut accompagner<strong>le</strong>s mots. » Tous publicsRenseignements et réservationsauprès du Théâtre LeParnasse : 05 58 09 93 33• z19 marsRoquefortMargaux ou comment éviter<strong>le</strong>s pièges du show-bizz« Alors qu’un producteur <strong>des</strong>pectac<strong>le</strong>s commence <strong>le</strong>s castingspour sa comédie musica<strong>le</strong>, débarqueune petite nana brune, excentriqueet décidée à remporter enfin <strong>le</strong>rô<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> attend depuis plus dedix ans… » Un spectac<strong>le</strong> comicomusicalpour faire découvrir<strong>le</strong>s coulisses du show-biz.Réservations auprès de laCommunauté de communes duPays de Roquefort au 05 58 45 66 93• z25 marsSaubriguesUn drô<strong>le</strong> d’oisifJean-François Ba<strong>le</strong>rdi est un drô<strong>le</strong> d’oisif.Il nous emporte à la découverte d’ununivers complètement fêlé : <strong>le</strong> nôtre ?Un univers absurde et poétique où sonhumour à f<strong>le</strong>ur de peau et sa sensibilitéà f<strong>le</strong>ur de mots font <strong>des</strong> merveil<strong>le</strong>s.Réservations auprès de la Scèneaux champs au 05 58 77 99 13• z26 marsDax<strong>Mo</strong>ngolJeune garçon « un peu <strong>le</strong>nt », Ludovic esten proie aux cruel<strong>le</strong>s moqueries de sescamara<strong>des</strong>. À la dernière récré, on l’a traitéde « mongol ». Ignorant <strong>le</strong> sens du mot,il consulte un dictionnaire et découvrel’’univers <strong>des</strong> <strong>Mo</strong>ngols de <strong>Mo</strong>ngolie. Dèslors, il décide d’adopter <strong>le</strong>s us et coutumes<strong>des</strong> célèbres guerriers, ce qui ne manquepas de perturber son entourage…À partir de 7 ansRéservations à la Régie <strong>des</strong> Fêtesde Dax au 05 58 909 909an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


• z27 marsBiscarrosseJack de Bois et autres racontars• z6 avrilDaxL’éco<strong>le</strong> est finieSortirLuxeyConcerts à domici<strong>le</strong>• z1 er , 2 et 3 avrilPresque oui. Une voix tendre,une guitare virtuose auservice de « courts métrages »improbab<strong>le</strong>s mais familiers.29Jack de BoisSur <strong>le</strong>s chantiers de bûche, l’hiverest long ! Les histoires, <strong>le</strong>s giguedons(danses) font passer <strong>le</strong> temps.Attention, Jacques de Bois est unbeau par<strong>le</strong>ur, un haut par<strong>le</strong>ur !Et peut-être bien un sérieuxmenteur… Enfin c’est c’qu’on dit !Conte pour enfants à partir de 6 ansRéservations auprès duCRABB au 05 58 78 82 82• z6 avrilAire-sur-l’AdourLes PercuTLes PercuT, ce sont <strong>des</strong> amis,percussionnistes professionnels,réunis autour d’une mêmepassion, la musique à traversl’humour ! Ils nous présentent lagrande famil<strong>le</strong> <strong>des</strong> percussionsau travers d’interprétationsorigina<strong>le</strong>s et débridées.Renseignements auprès de l’Officede tourisme au 05 58 71 64 70Jean-François Ba<strong>le</strong>rdiLe décor et <strong>le</strong>s costumes évoquentune sal<strong>le</strong> de cours <strong>des</strong> années 50 avecson tab<strong>le</strong>au noir et ses panneaux« Rossignol ». Au fil de la découverted’un cahier d’écolier, <strong>des</strong> scènesde son quotidien ressurgissenten chanson comme dans un rêve.Certains personnages ne sont passans rappe<strong>le</strong>r l’univers du PetitNicolas ou de la Rubrique-à-brac.Réservations à la Régie <strong>des</strong> Fêtesde Dax au 05 58 909 909• z7, 8 et 9 avril<strong>Mo</strong>rcenx4 e Festival de guitare7 avrilCisco Herzhaft, guitaristefrançais de folk et bluesAsa, une chanteuse aux sonoritésmêlées de folk, pop, soul et world• z8 avrilOurs, <strong>des</strong> chansons au désespoirléger et à la mélancolie désinvolte,• z8, 9 et 10 avrilA<strong>le</strong>xis HK, réputé pour ses ta<strong>le</strong>ntsde conteur et ses mélodies ciselées.Les concerts sont suivis d’unbuffet où public et artistespeuvent se rencontrer.Horaires et lieux auprès deMusicalarue au 05 58 08 05 14Plus d’infos : www.lan<strong>des</strong>.orgPour circu<strong>le</strong>r dans la convivialitéet faire <strong>des</strong> économies, pensezcovoiturage ! Rendez-vous surwww.covoituragelan<strong>des</strong>.orgservies par sa guitare et unevoix éraillée de naissanceMadjo, une voix magnétique,gorgée de soul, p<strong>le</strong>ine d’énergie• z9 avrilMathisCamelia Jordana, une <strong>des</strong> finalistesde l’émission La Nouvel<strong>le</strong> Staren 2009, bien connue du publicpour son tube Non non non.Réservations auprès de l’Officede tourisme au 05 58 04 79 50an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


SALLE DE L’ORANGERIEHALL DE L’HÔTEL DES THERMESENTRÉE GRATUITEwww.preventiondechets40.netfermeture lundis 14 et 21 févrierENTRÉE GRATUITE30DRAlice au Pays <strong>des</strong> Merveil<strong>le</strong>s• zMercredi 16 févrierà 10 h et 14 h 30Pô<strong>le</strong> culturel du MarsanThéâtreLa Compagnie la PetiteFabrique met en scènela petite Alice, quis’ennuie, cloisonnéedans son rô<strong>le</strong> depetite fil<strong>le</strong> modè<strong>le</strong>. Que faire ? Saisirl’inattendu et se lancer à la poursuited’un lapin à l’allure inhabituel ! Dansce pays aux créatures étranges, Aliceglisse dans un monde parallè<strong>le</strong> où <strong>le</strong>non-sens règne dans chaque aventure.Grande Sal<strong>le</strong>Pô<strong>le</strong> culturel du Marsan190 avenue Camil<strong>le</strong> ClaudelSaint-Pierre-du-<strong>Mo</strong>ntTél : 05 58 03 72 10« En course contre <strong>le</strong>s déchets »• zJusqu’au 5 marsAire-sur-l’Adour24 HEURES CHRONOEXPOEn coursecontre <strong>le</strong>sDÉCHETSDAX AIRE-SUR-L’ADOURDU 73 FÉVRIER MAI AU 27 AU JUIN 5 MARS 2010 2011du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 hsamedi matinde 9 h à 13 hDestinée à un publicscolaire, périscolaire etfamilial, l’expositionmet en scène <strong>le</strong>s bonsréf<strong>le</strong>xes pour agir auquotidien en citoyenresponsab<strong>le</strong> dans sagestion <strong>des</strong> déchets àla maison, dans <strong>le</strong>s achats, à l’éco<strong>le</strong>, autravail ou durant ses loisirs. Des visiteslibres et guidées sont proposéesau grand public, aux scolaires etpériscolaires. Un livret présentant <strong>le</strong>contenu de l’exposition et <strong>des</strong> ateliersludiques sera mis à disposition<strong>des</strong> enseignants et animateurs.Sal<strong>le</strong> de l’OrangerieAire-sur-l’AdourTél : 05 58 05 40 40Poste 87 03Courriel :environnement@cg40.frConception : www.<strong>le</strong><strong>des</strong>ignroom.com - Imp. CG40 - 2/11Festichœurs• zDimanche 13 mars de 15 h à 18 hHagetmauFestival de chora<strong>le</strong>s organiséà Hagetmau un dimanche parmois de novembre à juin.AgendaAu programme : l’ARPA de <strong>Mo</strong>ntde-Marsan,Voix-Ci Voix-La de Pau,À tout chœur de Mirepeix et LesComélodiens de Sault de Navail<strong>le</strong>sSal<strong>le</strong> de la RotondeHagetmauTél : 05 58 79 38 26www.tourisme-hagetmau.comEntrée libreConcert Aaron• zSamedi 12 mars 21 hSeignosseDuo atypiqueformé en2004 par unacteur, SimonBuret, et unmusicienvenu du metal, Olivier Coursier(ex-Mass Hysteria), Aaron évoluedans un registre é<strong>le</strong>ctro pop mâtinéd’influences trip-hop et rock. À lafaveur d’un film, dans la BO duquelfigurent deux de <strong>le</strong>urs titres, dont<strong>le</strong> tube « U-Turn (Lili) », <strong>le</strong> groupeest devenu l’une <strong>des</strong> révélations del’année 2006, avant de sortir sonpremier album Artificial AnimalsRiding on Neverland en 2007.DRLes Bourdaines Loft CulturelAvenue <strong>des</strong> ArènesSeignosse Océan.Tél : 05 58 43 17 78Site internet :www.bourdaines.comExposition Bergeon / KeramsiCentre d’art contemporainRaymond Farbos• zJusqu’au 26 mars 2011Composés à partir d’éléments simp<strong>le</strong>set naturels, <strong>le</strong>s travaux de ces deuxartistes sont dotés d’une énergieétonnante, d’une unité inhabituel<strong>le</strong>.Alain Bergeon aborde dans sespeintures comme dans ses encresl’être avec une profonde humanité.Lorsqu’il représente l’humain, il faittransparaître toute une gamme <strong>des</strong>entiments et d’émotion qui rendent<strong>le</strong> souff<strong>le</strong> de ses êtres presquepalpab<strong>le</strong>. Tout son ta<strong>le</strong>nt est de nousaider à découvrir <strong>le</strong>s raisons de noscontradictions. Robert Keramsi adébuté par <strong>le</strong> modelage puis avecdu ciment. Ces œuvres sont de tail<strong>le</strong>humaine. Dénudées et imparfaitesdans <strong>le</strong>urs chairs, el<strong>le</strong>s imposent <strong>le</strong>ursprésence sans être monumenta<strong>le</strong>s.Ces deux peintres travail<strong>le</strong>nt et viventà Libourne et font <strong>des</strong> expositionset <strong>des</strong> œuvres communes.Centre d’Art contemporainTarif p<strong>le</strong>in : 3 € ; Tarif réduit :1,50 €3,rue, Saint Vincent de Paul<strong>Mo</strong>nt-de-MarsanTél : 05 58 75 55 84« Écris-moi si tu m’aimes encore… »Archives départementa<strong>le</strong>sDR• zmardi 29 mars à 18 hConférence deIsabel<strong>le</strong> Fouchet,chargée d’étu<strong>des</strong><strong>document</strong>airesautour del’ouvrage Écrismoisi tu m’aimesencore… unecorrespondance amoureuse duxviii e sièc<strong>le</strong>. Un échange épistolaire,longtemps resté secret entre unejeune femme de Bayonne et soncousin germain, officier, théâtralisépar <strong>le</strong> Théâtre <strong>des</strong> Lumières.Archives départementa<strong>le</strong>s<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>25, place Caserne Bosquet<strong>Mo</strong>nt-de-MarsanTél : 05 58 85 75 20Concert Asa<strong>Mo</strong>rcenxSal<strong>le</strong> du Maroc• zJeudi 7 avril à 20 hChanteused’originenigériennenée à Paris,Asa a étéDRrecompenséeen 2008 par<strong>le</strong> prix Constantin. Son albuméponyme sorti en 2007 est unmélange de soul, de reggae et de folk.Réservations, bil<strong>le</strong>tterieFnac / Carrefouran<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org


Détente 31an<strong>des</strong> magazine N° 15 FÉVRIER . MARS 2011 - www.lan<strong>des</strong>.org

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