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Février 11 - BECI

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enjeuxnous dire quelques mots sur leslauréats ?Ces trois entreprises (Ogone, Caméléonet nWave) sont représentativesdes secteurs qui se développent àBruxelles. Ogone, qui a été récompenséepour l’innovation, est spécialiséedans le paiement par Internet.Elle est devenue en Europe l’un desprincipaux opérateurs de services depaiements pour l’e-commerce et ellepropose aujourd’hui ses solutionsinnovantes dans plus d’une trentainede pays. Caméléon, distinguée pour ledéveloppement durable, est quant àelle active depuis une vingtaine d’annéesdans le déstockage de vêtementsde marque. Elle a été mise à l’honneurcar elle s’est installée dans unbâtiment exemplaire en matière derespect d’’environnement et de performanceénergétique – il est presquepassif. C’est le premier magasin écoconstruitd’Europe. Enfin, en matièred’exportation, c’est nWave qui a étéprimée. Quasi inconnue du grand public,cette société est pourtant un desleaders mondiaux dans le cinéma 3Davec des réalisations comme Fly meto the Moon ou Le voyage extraordinairede Samy. Ces trois entreprisesillustrent à merveille la diversité et larichesse des PME bruxelloises.Propos recueillis parGuy Van den Noortgate6n° 2 - Février 20<strong>11</strong> - EntrEprEndrEENTRETIEN AVEC JACquES ThISSE, PROFESSEuR D’éCONOMIE à L’uCL«La métropolisation de l’économieest une tendance lourde»Afin que Bruxelles puisse continuer à se développer économiquement au bénéfice des deuxrégions, Jacques Thisse plaide pour la mise en place d’une communauté urbaine qui répondemieux et plus efficacement à la réalité économique de la métropole bruxelloise.quel est le poids économiquedes métropoles aujourd’hui ?En 2000, les 33 plus grandes métropolesde l’Europe des 15 représentaient27% des emplois et 29,5% duPIB de l’Union européenne. La métropolisationde l’économie est une tendancelourde. On peut citer d’autresexemples comme la région-capitalede la Corée du Sud qui compte pour48% du PIB. L’Ile de France qui comprend18% de la population françaisereprésente 28% du PIB. Au Brésil, l’Etatde Sao Paulo occupe 3% de la surfacedu pays, abrite 21% de sa populationet fournit 28% de son PIB. Sans parlerde la Chine où les métropoles se développentà une vitesse galopante. Ence qui concerne Bruxelles, elle représentegrosso modo 20% du PIB pourquelque 10% de la population. Encomparaison des grandes métropolesmondiales, c’est une ville de taillemoyenne mais son statut de capitalede l’Union européenne et de siège degrandes institutions internationalescomme l’OTAN lui confère un poidspolitique et diplomatique incontestable,en plus de son rôle de moteuréconomique belge. En termes de visibilitéet de notoriété, Bruxelles estconnue dans le monde entier, ce quin’est ni le cas de la Flandre, de la Wallonie,ni même de la Belgique.quelles sont les entreprises quiquittent les métropoles ?Classiquement, ce sont les industriesqui quittent le centre des grandesvilles. Le départ en périphérie plusou moins proche des entreprises industriellesest un phénomène qui acommencé il y a déjà un siècle. De cepoint de vue, la présence d’Audi à Forestpeut être considérée comme une«anomalie». Sans surprises, ces industriesrecherchent davantage d’espacepour poursuivre leur développementainsi qu’une meilleure mobilité.quelles sont les entreprises quiont intérêt à s’installer dans lesmétropoles ?Les entreprises qui s’implantent oudemeurent dans les centres-villessont des sociétés qui ont besoinde peu d’espaces – à l’exception deplaces de parking pour les salariés. Cesont des entreprises du tertiaire quiutilisent des travailleurs qualifiés etfournissent des services souvent trèsspécialisés. Pour les attirer, il convientde mener une politique intelligenteen matière d’urbanisme, de mobilité,d’environnement, etc.Des matières qu’il conviendraitde traiter à une échelle pluslarge que les 19 communes ?En effet. C’est pourquoi, je plaide pourune communauté urbaine qui comprenne,outre Bruxelles stricto sensu,les communes environnantes quiprofitent de son rayonnement économique.On peut très bien scinder BHVet ne pas élargir la région bruxelloisemais il conviendrait que l’on gère surun territoire plus large des matièrestelles que la mobilité ou l’environnement.C’est simplement de la bonnegouvernance et du bon sens. Cettecommunauté urbaine pourrait êtrefinancée par un transfert de taxes,par exemple, et être gérée conjointementpar les Bruxellois ainsi que lesFlamands et Wallons des communesdes deux autres régions qui se situentdans l’hinterland économique bruxellois.Enfermer Bruxelles ne peut quenuire à tout le monde : Bruxelles maiségalement la Flandre et la Wallonie(GVdN)

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