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Numéro 2/2001 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

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REVUE BELGE DE SECURITE SOCIALE - 2e TRIMESTRE <strong>2001</strong>continuer à œuvrer à la diminution du coût du travail. Ceci ne peut se faire de manièreradicale qu’en procédant à une intervention structurelle : financer les soins desanté et les allocations familiales à l’aide d’impôts et non plus de montants prélevéssur le salaire.Le vieillissement de la population, dû à l’allongement de la durée de vie et surtout àla sévère baisse du nombre de naissances, s’accompagne e.a. du problème du financementdes pensions de retraite. Même, si pour de bonnes raisons, l’on peut supposerque – à condition de prendre certaines mesures – le financement de ces pensionsest assuré jusqu’en 2030 et 2050, se pose malgré tout la question de la répartitionactuelle et future des charges accrues de celles-ci. Du fait du vieillissement, lesstructures et le mode de vie de la société changent ; à terme, l’afflux d’émigrants estinévitable et la perspective européenne sur le monde est affaiblie. En effet, dans lephénomène mondial du vieillissement, l’Europe se situe en tête. En 1950, nousavions 22% de la population mondiale ; en 2000 12%; et pour 2050, on en escompte7%. Le vieillissement est sans doute le défi le plus crucial auquel l’Etat-providencedevra trouver une réponse.L’émancipation de la femme est le fil qui traverse un grand nombre de mutationssociales. Il existe un lien “instrumental” (donc sans la moindre question de culpabilité)entre la participation des femmes dans l’enseignement, leur niveau de scolarité,leur participation au monde du travail hors maison, le chômage, le double revenudu ménage comme norme du bien-être et de la consommation, la combinaison difficiletravail-ménage et la dénatalité. Le mouvement vers l’égalité des « deux moitiés »est sans doute (outre la réalisation de l’Etat-providence) la contribution la plus fondamentaledu vingtième siècle à l’histoire de l’homme et de l’humanité.La réponse donnée par certains à la crise de l’Etat-providence ainsi qu’aux problèmesauxquels il est confronté a un nom : l’Etat social actif. Celui-ci doit devenir undispensateur moins passif d’allocations et intervenir plus activement en vue de l’ (la)(ré-)insertion dans le processus du travail. A cet effet, les pouvoirs publics doiventcréer le nombre approprié d’emplois adaptés. Outre la protection du revenu, dorénavantla place centrale est occupée par la participation, l’intégration et la cohésionsociales. Une plus grande autoresponsabilité, un meilleur rapport entre travail etfamille et une appréciation plus juste de la dispense des soins y jouent désormaiségalement un rôle. La pensée politique sur le travail et sur la sécurité sociale est passéede la protection à l’activation : une mutation paradigmatique. Dans cette nouvellevision, un degré élevé de protection sociale peut cohabiter avec le plein emploi.Mais l’Etat-providence doit se montrer plus favorable à l’emploi.470A travers la crise et la mutation, l’essentiel reste préservé : mais qu’est, en réalité,cet Etat-providence ? L’Etat-providence est la forme de société de certains paysindustrialisés riches qui garantit à ses citoyens un certain nombre de droits fondamentaux,en vue de leur prospérité matérielle et de la promotion de leurs possibilitésd’épanouissement; dans les limites d’un arsenal de lois et dans le cadre de ladémocratie parlementaire, tout en conservant le mode de production de l’économie

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